Godin retourne à Luneau les pièces qu'il lui avait communiquées. Il l'informe qu'il ne donne pas suite à leurs pourparlers sur un emploi.

Godin remercie Darras pour les renseignements de sa lettre du 15 février 1876 sur des cuisinières fournies à monsieur Wable présentant des défauts. Godin informe Darras qu'il va prendre des mesures pour donner une certaine satisfaction à Wable. Il lui indique que la concurrence l'oblige désormais « à viser le bon marché et à adopter des formes contraires à la solidité des produits, toutes choses que je n'étais pas obligé de subir dans les débuts de mon établissement ».

Godin accuse réception des 18 volumes de Shakespeare et veut s'assurer qu'Amédée Moret en a soldé la facture. Il voudrait savoir quelle est la meilleure traduction des œuvres de Channing, le nombre de volumes de cette traduction et son prix, s'il en existe une édition populaire. Il signale qu'il possède le livre de Ch. de Rémusat sur le sujet et qu'il existe une traduction par Laboulaye en 5 volumes et une autre toute récente.

Godin accuse réception de la lettre de Parrot du 23 février et l'informe qu'il doit renoncer aux pourparlers entamés entre eux, car il ne peut s'attacher les services d'une personne pour qui la fonction serait un sujet de sacrifice et non de satisfaction.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin fait des observations sur le projet de traité présenté par Henri de Hulster : Godin juge élevé le prix du mètre d'enfoncement ; il demande ce que Henri de Hulster considère comme roche dure pour laquelle il demande un supplément ; il souhaite que la profondeur de 300 mètres ne soit pas obligatoire, par exemple dans le cas où il n'y aurait pas d'espoir de trouver du charbon.

Sur les recherches de minerais dans la Nièvre. Godin fait des recommandations relatives au matériel de sondage. Il indique à Chamolle que les travaux de sondage doivent avancer plus vite et qu'il devrait y renoncer dans le cas contraire. Il l'informe qu'il va organiser un nouvel atelier de sondage qu'il va confier à une entreprise de sondage.

Liste de livres intitulée « Livres remis à M. Godin-Duval pour être rendus aussi vite que possible ».

Sur l'affaire Boucher et Cie. Godin annonce à Cresson que Bozérian va faire copier l'arrêt de la cour et le faire signifier à Boucher à Cie. Sur le procès en contrefaçon intenté à Godin par Boucher et Cie.

Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Le président Quest a annoncé à Godin que monsieur Gauchet devait se faire l'intermédiaire d'un arrangement entre Esther Lemaire et lui. Godin l'informe qu'il n'a toujours pas reçu de nouvelles de Gauchet. Il voudrait savoir avant de quitter Guise si cette conciliation doit avoir lieu.

Godin demande des nouvelles à Gaston Ganault : « La déconfiture Buffet est bien capable de ne pas vous laisser au calme de la vie privée. En vérité, le mouvement de l'opinion publique peut faire regretter un peu de ne pas être membre actif dans la lessive politique qui se prépare. » Il assure que la France est désormais républicaine. Il l'informe qu'il a repris ses doubles travaux d'industriel et de philosophe réformateur, qu'il achève la mise au point du moulage mécanique, qu'il met en ordre ses manuscrits et qu'il rêve de découvrir des mines de charbon dans le bassin de la Seine, mais qu'il doit aussi faire face aux « embarras inextricables dont ma vie est entourée depuis que j'ai voulu faire plus ou [moins] autrement que les autres ». Godin demande à Ganault s'il consent à être son avocat.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin envoie 1 500 F à Chamolle. Sur le salaire de Chamolle. Il lui recommande de dépenser avec économie. Il l'informe qu'il pense confier les autres sondages qu'il pourrait entreprendre à un sondeur professionnel, « mais je voudrais pour notre propre honneur ne quitter celui où vous êtes que quand je connaîtrai les terrains », à la condition que le sondage avance rapidement, « autrement il y aurait même avantage pour moi à faire continuer les travaux à la vapeur ».

Sur l'acquisition d'une propriété dans le centre de la France. Godin demande à Courot où se trouve la propriété à vendre dans la Nièvre et à quelle distance elle se trouve du chemin de fer.

Godin s'adresse à Bruet au nom de leurs relations d'affaires. Il lui demande si on a connaissance, aux environs de Brinon, de schiste noir ayant l'apparence de pierre de charbon, et quelle est la nature des pierres qu'on trouve en creusant les puits dans sa contrée.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Sur le matériel de sondage.

Godin propose à Ganault de venir deux ou trois jours chez lui à Guise pour examiner s'il peut se charger de ses procès. Il indique que ses affaires principales sont actuellement la liquidation de la communauté Godin-Lemaire et un procès en contrefaçon.

Sur l'acquisition d'une propriété dans le centre de la France. Godin informe Michel que la propriété de Foissy ne l'intéresse pas car celle qu'il cherche devrait se trouver sur le chemin de fer de Clamecy.

Liste d'ouvrages à relier intitulée « Livres remis à M. Godin ». Deux livres intitulés Le droit de l'enfant et Les places (?) légales n'ont pu être identifiés.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin remercie Guéneau pour sa réponse circonstanciée à la demande d'information faite auprès de Bruet sur la géologie de la région de Brinon. Godin fait des considérations géologiques à partir des informations fournies par Guéneau. Godin annonce à Guéneau qu'il ira à Brinon à la belle saison.

Godin demande à Lombois de faire les convocations pour la réunion de la commission cantonale des chemins vicinaux à Guise le 20 mars 1876 afin de lui soumettre, à la demande du préfet, le tableau des contingents à fournir par les communes en 1877 pour les chemins vicinaux de grande communication et d'intérêt commun.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin envoie 500 F à Chamolle. Godin fait des observations pour l'amélioration de l'emploi du trépan de sondage.

Sur l'acquisition d'une propriété près de Paris ou dans le centre de la France. Godin informe Liebbe et Cie qu'il ne peut examiner leur offre à Nogent-sur-Seine car il concentre ses recherches sur la ligne de Clamecy.

Godin explique à Barat que les bassinoires à eau chaude sont ce qui a été imaginé de mieux à ce jour et qu'elles lui semblent supérieures à son idée. Sur la protection des dessins de Barat.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Sur le projet de traité entre Godin et Henri de Hulster pour la réalisation de sondage. Godin soumet une nouvelle rédaction du traité à Henri de Hulster. Le projet de traité en 14 articles est copié sur 6 pages à la suite de la lettre, sur les folios 306 à 312.

Sur le chemin de fer de Valenciennes à Saint-Erme. Godin rappelle à Turquet que les députés du Nord se sont opposés aux prétentions de Caillaux sur la concession à la Compagnie du Nord de la ligne de Valenciennes au Cateau. Il lui explique qu'il s'est joint à la résistance des députés du Nord en déposant un amendement à la loi proposant l'adjonction à la concession de la partie du Cateau à Saint-Erme. Grâce à ces efforts communs, poursuit Godin, le ministre a renoncé momentanément à sa prétention de concéder à la Compagnie du chemin de fer du Nord un tronçon seulement de la ligne de Valenciennes à Saint-Erme. Sur les conseils généraux et monsieur Christophle.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin envoie 500 F à Chamolle. Il l'avertit qu'il faudra abandonner le sondage si les nouvelles cames ne permettent pas d'avancer plus vite. Godin calcule qu'il a dépensé 25 000 F pour le sondage sans compter le prix des machines, soit plus de 500 F le mètre de profondeur alors que Henri de Hulster serait descendu à 150 mètres à ce prix. « J'ai donc été induit en erreur en adoptant le système de sondage que nous pratiquons ; la vapeur est infiniment préférable, surtout dans des terrains durs, c'est pourquoi dans une précédente lettre je vous disais combien il était important de faire des économies. » Dans le post-scriptum, Godin demande à Chamolle de lui adresser ses lettres avec la mention « ancien député ».

Godin informe Alic qu'il peut l'accepter dans l'usine de Guise pour y occuper une fonction supérieure aux appointements de 200 F par mois.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin donne à Bastien des instructions pour explorer la région de Corbigny à la recherche de veines de schiste. Il lui demande de recueillir deux collections d'échantillons pour lui en envoyer une et conserver l'autre à Sardy. Godin lui demande également d'explorer les bois de Ferrières et de la Souché noire dont les noms témoignent de l'existence d'anciennes forges et mines de fer.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Monsieur Cornu veut s'assurer que Godin ne réclamera pas une servitude sur son terrain où s'écoulent les eaux du sondage : Godin lui confirme que son installation est temporaire.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin indique à Chamolle les moyens de réparer une avarie du matériel de sondage. Sur la constitution de deux collections d'échantillons. Il signale à Chamolle qu'il va écrire à monsieur Cornu au sujet de l'écoulement des eaux. Dans le post-scriptum, il demande à Chamolle s'il a conservé à Sardy le double des échantillons du sondage.

Godin demande à Turquet de bien vouloir percevoir pour lui les indemnités qui lui reviennent de l'Assemblée nationale. Il lui rappelle sa lettre précédente sur les députés de l'Aisne et les chemins de fer.

Sur le procès-verbal de la séance du 20 mars 1876. Godin informe Lombois que le préfet réclame les pièces jointes qu'il lui a confiées à l'occasion de la séance de la commission cantonale des chemins vicinaux du canton de Guise. Il lui demande pourquoi les observations de monsieur Paradis n'ont pas été consignées et suggère d'indiquer que le registre ces délibérations de la commission a été égaré.

Godin a répondu à la lettre de Max Veyrac du 3 mars 1876 en lui envoyant un exemplaire de Solutions sociales, qui est l'objet de l'article de Louis Reybaud dans la Revue des deux mondes. Sur la transformation des sociétés et sur l'association. Sur Oneida : Godin encourage Veyrac à aller voir la communauté d'Oneida ; il loue la communauté, constate qu'elle est victime de préjugé et signale qu'elle a correspondu avec elle ; il observe qu'elle a le défaut des sectes qui se cantonnent dans un cercle d'idées religieuses dogmatiques ; il s'interroge sur la postérité de la communauté après la mort de Noyes ; il s'interroge également sur la façon dont les sociétaires d'Oneida concilie la propagation scientifique avec le respect de la liberté individuelle et sur la réalité de la paternité au milieu de l'amour libre ; Godin regrette de ne pas connaître l'anglais pour pouvoir s'entretenir de ces questions avec Noyes et Wayland Smith avec qui il avait correspondu avec l'aide d'un traducteur ; il se demande enfin si la communauté d'Oneida gagne facilement de nouveaux adeptes. Veyrac semble hésiter entre Oneida et les Mormons : Godin estime que le mormonisme est bâti sur des croyances superstitieuses et contraires aux véritables principes du juste et du droit ; il considère que la polygamie est un profond mépris des droits de la femme. « Le mormonisme n'est qu'un régime politique ; la communauté d'Oneida est une idée sociale ». Godin envoie à Veyrac deux brochures de propagande politique. Il lui annonce qu'il continuerait volontiers cette correspondance avec lui. Dans le post-scriptum de la lettre, Godin expose deux raisons du succès de la communauté d'Oneida et il demande à Veyrac les motifs de la durée de la communauté d'Icarie inspirée par Cabet.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin demande à Henri de Hulster ce qu'il pense du traité modifié qu'il a lui a soumis, relatif à des sondages dans la Nièvre.

Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin explique à Ganault les réclamations d'Esther Lemaire et la prétendue conciliation tentée par Gauchet.

Godin annonce à Gaucher qu'il peut prétendre à l'emploi de chef ou de sous-chef de la comptabilité des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Il lui demande de rédiger un mémoire sur les comptabilités du Familistère et de l'usine de Guise ; il l'invite à venir à Guise pour apprécier le travail à faire.

Godin annonce à Gogey qu'il peut prétendre à l'emploi de chef ou de sous-chef de la comptabilité des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Il lui demande de rédiger un mémoire sur les comptabilités du Familistère et de l'usine de Guise ; il l'invite à venir à Guise pour apprécier le travail à faire.

Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin explique à Larue que Gauchet demande le versement de 79 000 F à Esther Lemaire qui lui seraient dus. Il lui soumet le projet de réponse qu'il compte faire à Gauchet.

Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Sur une demande de versement de 79 000 F à Esther Lemaire : Godin explique à Gauchet que ce versement a été annulé de fait par le jugement du tribunal de Vervins du 12 août 1872 qui le condamnait à payer une provision de 200 000 F. Godin explique qu'il souhaite hâter la liquidation définitive mais que la demande de Gauchet lui donne peu d'espoir en une conciliation.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin demande à Bastien de lui indiquer où il doit lui écrire. Il lui annonce qu'il aura avant qu'il quitte la région de Corbigny pour Autun des recommandations à lui faire au sujet d'une visite à faire au sondage de Sardy. Dans le post-scriptum, Godin demande à Bastien d'observer s'il ne trouve pas entre les couches de schiste des empreintes végétales ou de coquillage, indices d'un schiste houiller.

Sur un tarif de la Compagnie du chemin de fer d'intérêt local de Belleville à Beaujeu. La compagnie du chemin de fer de Belleville à Beaujeu aurait proposé au gouvernement l'homologation d'un tarif dans lequel elle se réserve le droit de refuser de faire le transport de tout objet de poêlerie en font de fer qui ne serait pas mis en caisse. Godin explique le procédé d'emballage de ses produits depuis 30 ans : les pièces détachées sont emballées à l'intérieur de l'appareils avec de la paille et les surfaces extérieures de l'appareil sont visibles. Il explique le préjudice qu'il pourrait subir si le tarif était homologué et si les autres compagnies adoptaient la même disposition. Il estime que l'emballage en caisse lui reviendrait à 300 000 F et que cela causerait la ruine de son industrie. Il demande au ministre de refuser l'homologation du tarif de la Compagnie du chemin de fer de Belleville à Beaujeu.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin demande à Henri de Hulster de préciser dans un article du traité à quelle époque il s'obligerait à commencer les travaux de sondage dans la Nièvre. Il fait des remarques sur la rédaction de modifications des articles 7 et 9 du traité qui, selon Godin, n'engagent pas l'entrepreneur à presser les travaux.

Godin accuse réception de la lettre de Gaucher du 30 mars 1876. Il l'informe qu'il se trouvera à Guise à son arrivée le 5 ou 6 avril. Il indique que les appointements du sous-chef de comptabilité sont de 350 F par mois. Il rappelle à Gaucher que sa visite a pour but d'examiner les livres de comptabilité pour la rédaction d'un mémoire sur le sujet, visite et travail qu'il indemniserait à hauteur de 50 F.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin signale à Chamolle qu'il a oublié de joindre l'état des dépenses dont sa lettre l'entretient et il lui remet 500 F. Il lui demande ainsi qu'à Boussard d'apporter son aide à Bastien. Il lui annonce qu'il se rendra dans la Nièvre quand Bastien aura recueilli les renseignements demandés.

Godin a lu dans les journaux de Saint-Quentin l'annonce d'un couple sans enfants désirant se placer, lui comme cocher et elle comme cuisinière en indiquant seulement le 11, rue de la Comédie, adresse du bureau de Hourdequin. Godin explique à Hourdequin qu'il a besoin de domestiques et lui demande ce qu'il pense du couple.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin rappelle à Bastien qu'il souhaite qu'il poursuive son exploration de la montagne. Il souhaite que Bastien lui dise avant de partir pour Autun s'il pense pouvoir accélérer l'approfondissement du sondage de Sardy, et il lui demande de s'entendre avec Chamolle pour lui adresser l'état journalier des dépenses.

Godin indique à Gaucher qu'il peut venir le 8 avril ou les jours d'après dans la pensée de s'établir aussitôt à Guise s'il réussit le concours et qu'ils tombent d'accord.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin fait des recommandations pour l'emploi du matériel de sondage. Il lui confirme l'envoi de 500 F.

Sur l'acquisition d'une propriété dans le centre de la France. Godin demande à son correspondant s'il existe dans sa région un domaine à vendre à proximité du canal et du chemin de fer.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin remercie Guéneau pour ses observations. Il lui explique que le sondage qu'il réalise depuis un an sur les bords de l'Yonne n'est pas une réussite. Godin fait des spéculations sur l'existence de terrains houillers dans la Nièvre et demande des précisions à Guéneau.

Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin informe Ganault que sa lettre à Gauchet a déterminé Esther Lemaire à lui faire signifier le jugement de Vervins. Il souhaite voir Ganault à Guise pour parler de cette affaire et de l'affaire Boucher et Cie.