Auguste Fabre a renoncé à attendre l'Américain Frankland. Il est parti de Guise aujourd'hui jeudi 19 septembre 1895 à 11 h 45 ; il sera à Lyon demain matin vers 8 h 50 pour y voir la famille Prudhommeaux au 26, cours Morand, avant de partir pour Nîmes. Marie Moret demande à Juliette Cros de ne plus lui envoyer de raisins car elle a des poires à manger « avant de retourner au pays du raisin ». Compliments à madame Boudet, à la famille Ronzier et à monsieur Cros.

Informe Jules Prudhommeaux par un télégramme qu'Auguste Fabre arrivera demain à Lyon à 8 h 50 du matin. À propos des conditions difficiles de l'examen passé par Jules Prudhommeaux.

Demande de presser l'envoi des marchandises commandées le 14 septembre 1895.

Réception des produits commandés le 14 septembre 1895 : le flacon d'eau dentifrice s'est brisé ; l'accident a été signalé par l'agent du chemin de fer ; la facture des marchandises est réclamée [par la compagnie de chemin de fer]. Une nouvelle commande sera passée prochainement.

Préparation du numéro d'octobre 1895 du journal Le Devoir : renvoie les épreuves corrigées des pages 577 à 592 auxquelles elle joint des articles ; attire l'attention de madame Laporte sur les corrections plus nombreuses que d'habitude.

Réponse à la lettre de Marius Guériel du 20 septembre contenant des timbres postaux d'une valeur de 0,50 F pour l'achat d'un numéro du Devoir et de l'étude sociale n° 1 sur le Familistère. Celle-ci est épuisée : Marie Moret signale à son correspondant l'existence du livre de Bernardot sur le Familistère, à commander à la Société du Familistère. Envoi d'ouvrages : le numéro de septembre 1895 du journal Le Devoir, l'étude sociale n° 5 sur les associations ouvrières et Solutions sociales de Godin.

Réception ce matin du ballot contenant les exemplaires du numéro de septembre 1895 du journal Le Devoir : le ballot ne contient pas les étiquettes d'expédition du journal que madame Laporte indiquait le 10 septembre 1895 envoyer avec les exemplaires du journal.

Créance d'un montant de 10 F présentée au chef de la gare de Guise pour dédommagement par la Compagnie des chemins de fer du Nord d'un flacon d'eau dentifrice Raspail brisé dans l'expédition postale du 21 septembre 1895 de Paris à Guise.

Confirmation de la lettre du 24 septembre 1895 indiquant que les étiquettes d'expédition du journal Le Devoir ne se trouvaient pas dans le ballot contenant les exemplaires du numéro de septembre 1895 du journal. Préparation du numéro d'octobre du Devoir : retourne les épreuves des pages 593 à 609 avec davantage de corrections que de coutume ; demande la vigilance de l'imprimerie.

Réponse à la lettre de Paul Théis en date du 25 septembre 1895 : la question posée par Paul Théis est du ressort de François Dequenne, administrateur-gérant de la Société du Familistère depuis le 1er juillet 1888 ; Marie Moret ne s'occupe que de travaux littéraires ; remerciements pour la bonne appréciation du journal Le Devoir par son correspondant.

Commande d'ouvrages : La réincarnation, ses preuves morales, scientifiques, etc. par le docteur Th. Pascal, édité par Bailly ; Différence graphique des fluides électrique, vital, psychique par le docteur Baraduc, édité par G. Carré.

Préparation du numéro d'octobre du Devoir : retourne les épreuves des pages 610 à 624 en insistant sur le strict respect des corrections.

Réponse à la lettre de Juliette Cros du 24 septembre 1895. Remerciements pour les raisins blancs et noirs envoyés par Juliette Cros-Fabre et pour ceux envoyés par madame Cros mère « au moment de votre départ pour Nîmes ». Le numéro de septembre 1895 du Devoir envoyé à Barbezieux et non à Nîmes. Sur Auguste Fabre et son petit-fils. Juliette Cros satisfaite des soins prodigués par Sophie Quet. Marie Moret a commencé ses préparatifs de départ pour Nîmes.

Annonce l'envoi d'un chèque de 300 F à Jules Pascaly.

Réponse aux lettres de Francisco Albarracín des 13 août et 23 septembre 1895 : le journal Le Devoir adressé jusqu'à nouvel ordre à Francisco Albarracín, Poste restante à Bordeaux (Gironde) ; Marie Moret n'est pas directrice du Familistère, dont l'administrateur-gérant est François Dequenne ; elle dirige le journal Le Devoir, qui est sa propriété personnelle.

Réponse à la lettre de Sophie Quet du 30 août 1895. Lettre remise à Sophie Quet par Auguste Fabre avec un billet de 50 F pour sa rémunération. Préparatifs de départ pour Nîmes de la famille Moret-Dallet. Compliments à madame Gallas. La santé du mari d'Élise Pré ne s'améliore pas.

Opérations sur des valeurs financières détenues par Marie Moret : remboursement d'une obligation Suez 5 % et perception des arrérages d'obligations Suez 5 % et de titres de rente italienne 3 %.

Demande de conseils pour le placement prochain de 10 000 F environ en valeurs boursières « de tout repos ». Marie Moret mentionne les valeurs suivantes : Biel 3,5 %, Mailand 1886 et Rom 1885 (or).

Marie Moret signale à son correspondant que le journal Le Devoir ne s'occupe pas d'occultisme et qu'elle ne peut en conséquence lui communiquer les renseignements qu'il désire.

À propos d'une erreur d'écriture commise par Marie Moret, relative à des valeurs boursières.

Avant de partir dans le midi, Marie Moret souhaite régler à monsieur Venet ce qu'elle lui doit pour les travaux d'entretien de sa maison de Lesquielles-Saint-Germain.

Préparation du numéro d'octobre 1895 du journal Le Devoir : envoi de l'épreuve corrigée de la dernière feuille et de la page du roman Sans famille.

Renvoie à A. Druesne un courrier qui ne lui est pas destiné : il n'existe pas de madame Godin propriétaire du Familistère ; Marie Moret ne connaît pas un nommé Arthur Dudart Roppé d'Esquéhéries.

Demande d'information sur le voyage de Paris à Tarascon : confirmation de l'heure de départ du rapide n° 7 à 8 h 25 du soir de la gare Paris-Lyon-Méditerranée avant le 20 octobre ; tarif ; possibilité de disposer d'un compartiment entier.

Envoi d'un certificat de dépôt de valeurs financières.

Annonce l'envoi de chèques : de 126,60 F à la Compagnie internationale des wagons-lits et de 60 F à La Ménagère. Demande l'état des encaissements opérés sur son compte et le renvoi des certificats d'obligations Suez 5 % avant son départ dans le midi.

Envoi d'un chèque de 126,60 F pour trois places à 42,20 F par personnes pour le trajet Paris-Tarascon dans un même compartiment pour dames seules, par le rapide n° 7 du 13 octobre 1895 à 8 h 25 du soir, ou du lendemain s'il n'y a plus de places disponibles le 13 octobre.

Envoi d'un chèque de 60 F et commande à expédier au 14, rue Bourdaloue à Nîmes : 1 bain de siège en zinc, 2 réchauds à alcool, 2 poêlons en cuivre, 2 entonnoirs en étain, 1 brosse à habit, 2 serviettes pour descente de bain.

À propos du bris du flacon d'eau dentifrice d'une valeur de 10 F que Marie Moret cherche à se faire rembourser par la Compagnie des chemins de fer du Nord : Marie Moret aurait-elle dû refuser le colis et laisser Fumouze frère et la compagnie s'entendre ? Commande de produits de soin et d'hygiène à expédier avant le départ de Marie Moret pour le midi : savon antiseptique, vinaigre de Pennès, camphre, pince à pansement pour la bouche, plombage en ciment gutta percha, poudre de savon Raspail de marque Bouquet, eau dentifrice Raspail.

Sur le paiement d'une promenade et du transport d'une valise de la gare au Familistère. Demande à Marchand de rentrer son landau et sa couverture au Familistère. Annonce son prochain départ pour Nîmes.

Sur le contentieux relatif au bris d'un flacon d'eau dentifrice dans le transport en chemin de fer : Marie Moret demande où en est la question de l'indemnisation après le témoignage du facteur de la compagnie, monsieur Caron, qui atteste que l'emballage des produits n'était pas fautif ; demande d'en informer Henri Buridant, chargé de lui remettre cette lettre.

Renouvelle son abonnement annuel au Journal de Genève au prix de 44 F ; ajout de 0,50 F pour expédition des exemplaires au 14, rue Bourdaloue à Nîmes.

Accuse réception de 157 obligations Suez 5 %. Informe que le certificat des 37 autres obligations et toute correspondance devront être adressés au 14, rue Bourdaloue à Nîmes à partir du 12 octobre 1895.

Envoi de 100 F pour le bureau de bienfaisance de Guise au nom de Marie Moret et de la famille Dallet.

Prend note des informations communiquées par la banque le 3 octobre 1895 [sur des conseils de placements financiers]. Informe la banque de son changement d'adresse pour l'hiver et demande d'adresser la correspondance et les cours de la bourse au 14, rue Bourdaloue à Nîmes.

Envoie 0,50 F en timbres postaux pour modifier l'adresse d'expédition du journal Le Temps auquel Marie Moret est abonnée.

Envoie 0,50 F en timbres postaux pour modifier l'adresse d'expédition du journal L'Association ouvrière avec lequel le journal Le Devoir fait échange : l'expédier à Jules Pascaly au 29, rue de Tourville à Paris.

Réception de la facture de veuve Laporte en date du 8 octobre 1895 et du numéro d'octobre 1895 du Devoir. Envoie un chèque de 197 F et informe madame veuve Laporte qu'elle arrivera à Nîmes le lundi matin 14 octobre suivant.

Demande le transport en omnibus de famille (6 places) de la famille Moret-Dallet et de leurs bagages de la gare du Nord à la gare de Lyon le dimanche 13 octobre 1895 à 3 h 51 de l'après-midi. Post-scriptum sur l'éventualité d'un retard du train de Guise à Saint-Quentin qui lui ferait manquer l'express pour Paris.

Annonce l'envoi d'un chèque de 197 F à madame veuve Laporte.

Accuse réception de la lettre de Claude Ferdinand datée du 25 septembre 1895 et accompagnée d'un mandat de 15,20 F pour un réabonnement annuel au Devoir et pour le livre de François Bernardot sur le Familistère. Expédie le livre de Bernardot et confirme à Claude Ferdinand que son abonnement au Devoir arrivera à échéance le 31 décembre 1896. Remercie Ferdinand pour ses mots à l'égard de Godin. Post-scriptum sur Marie Howland : les numéros du Devoir qui lui ont été adressés à Holly Beach sont revenus ; Claude Ferdinand indique qu'elle est en bonne santé.

Demande à Marchand de transporter la famille Moret-Dallet à la gare de Guise le dimanche 13 octobre pour le train de 11 h 45 du matin et de faire transporter les malles par camion. Marie Moret indique qu'elle charge madame Louis, porteuse de la lettre, de régler à Marchand les sommes qui lui sont dues pour ces transports ainsi qu'une promenade et le transport d'une valise.

Récit du voyage vers Nîmes : retard du train de Guise à Saint-Quentin (« le service sur la ligne de Guise laisse bien à désirer ») ; les malles n'ont pu être chargées dans l'express pour Paris ; attente à la gare du Nord du train suivant pour récupérer les malles ; à temps pour le train à la gare de Lyon ; réception hier 15 octobre des malles à papier et colis fragiles ; beau temps et chaleur à Nîmes. Allusion à un possible déménagement de Buridant dans un appartement plus proche de celui de Marie Moret. Demande de lui adresser 30 exemplaires sous enveloppe du numéro d'octobre du Devoir quand il aura été livré au Familistère. Demande à Buridant si lui et sa femme dorment aussi bien chez Marie Moret que chez eux et s'il leur manque quelque chose. Salutations d'Auguste Fabre, de Jules Pascaly et d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Arrivée de la famille Moret-Dallet à Nîmes lundi matin vers 9 h 30. Beau temps à Nîmes. Demande des nouvelles d'habitants et d'habitantes du Familistère : madame Roger, Louisette, Élise, Césaire Louis (parti faire ses 28 jours), l'enfant et la mère de madame Louis.

À propos de la clé d'un jardin que monsieur Buridant doit remettre à Marie Moret à son retour.

Transmet les hommages de Jules Pascaly (vu à Paris) et d'Auguste Fabre. Sur la publication dans le journal Le Devoir du compte rendu de l'assemblée générale de l'Association du Familistère : l'imprimerie expédie le manuscrit et les épreuves à la Société du Familistère ; épreuves et manuscrit à retourner à l'imprimerie pour deuxième correction par Marie Moret ; tiré à part du compte rendu. À propos de recherches sur les fêtes du Travail du Familistère faites par messieurs Denisart, Taupier et Alizart ; souhaite que monsieur Alizart l'aide à retrouver un chœur intitulé « Travail » chanté à l'occasion de la fête de l'Enfance de 1865 par « l'Orphéon du Familistère ». Beau temps à Nîmes, rafraîchi par le mistral. Demande à Piponnier comment vont ses enfants.

Commande 200 kg de bûchettes en sacs, à livrer le matin au 14, rue Bourdaloue à Nîmes (la famille Moret-Dallet étant de sortie les après-midi).

Réponse à la lettre de William E. Snell en date du 14 octobre 1895 : envoi d'une description du mausolée de Godin et du relevé des inscriptions gravées sur le monument. Marie Moret confirme la réception de documents envoyés par son correspondant : « Tract on cooperation » et « The cutting from the Scotsman », article qui traite de Godin et du Familistère.

Informe Piponnier que la composition du compte rendu de l'assemblée générale de l'Association du Familistère a pris du retard et que les épreuves ne seront prêtes que dans 2 ou 3 jours.

Confirme sa lettre à Offroy et Cie du 15 octobre 1895 sur le certificat de ses 37 obligations Suez 5 %. Annonce l'envoi d'un chèque de 41,55 F à Fumouze frères.