Les rédacteurs de la lettre expliquent au ministre de l'Instruction publique que faute de terrains disponibles, le conseil municipal de Guise ne peut mettre à exécution son projet de construire des écoles maternelles dans les quartiers de la ville. Ils demandent que le Génie abandonne les terrains qu'il a réservé près du fort dans le quartier Chantraine et prient le ministre de l'Instruction publique d'appuyer leur demande auprès du ministre de la Guerre.

Sur la mutualité nationale. Godin rappelle à son correspondant que des organes de presse ont exprimé l'opinion que les chambres des députés et des sénateurs devaient quitter la politique stérile et examiner les questions qui intéressent les classes ouvrières, et au premier chef la question de l'extinction du paupérisme. Il explique que les projets de loi alors soumis aux chambres sont insuffisants. Il faut, pense Godin, s'intéresser aux travailleurs dépourvus de moyens d'existence, et il prétend que la proposition contenue dans la brochure Mutualité nationale, inspirée par 20 ans d'expérience, peut mettre fin à la misère.

Les rédacteurs de la lettre demandent au ministre de la Guerre que le Génie abandonne des terrains réservés au pied du château de Guise pour que la municipalité puisse y construire une école maternelle.

Godin dit à Destrem qu'il sera heureux de faire sa connaissance à l'occasion de sa visite au Familistère. Il l'avertit que le dimanche n'est pas un jour favorable pour visiter le Familistère car l'usine et les écoles sont fermées et qu'il vaut mieux venir avant la mauvaise saison.

Godin accuse réception de la lettre de César de Paepe du 24 décembre et de quatre numéros du journal Le National belge. Il lui adresse son livre Mutualité sociale et sa brochure Mutualité nationale, extraite de son livre Le gouvernement.... Il lui envoie également le dernier numéro du journal Le Devoir.

Godin répond aux lettres de Flamans des 12 (?) et 20 août 1883. Il lui indique que ses propositions ne peuvent pas améliorer la publicité du journal Le Devoir, et que celui-ci doit se faire à Guise et non à Paris. Sur la couverture de presse de son livre Le gouvernement.... Sur la collaboration éventuelle de Flamans au Devoir : Godin estime que sa contribution serait un surcroît trop important de dépenses.

Godin annonce à Pellarin qu'il envoie à Saint-Quentin [chez l'imprimeur du journal Le Devoir] les trois articles envoyés le 23 septembre 1883. Il lui signale que le rédacteur du Devoir a quitté le journal. Il l'informe qu'il n'adresse pas à Maria Deraismes qui n'en partagerait pas, pense-t-il, la pensée, et que Silberling et Piriou ne sont pas abonnés au Devoir. Il lui indique que Marie Moret a été sensible aux paroles qu'il lui a adressées le 12 septembre 1883.

Sur l'édition de l'ouvrage Le gouvernement... : Godin confirme à Éthiou-Pérou son télégramme de la veille demandant d'enlever les mots « Prix 2 francs » de la page de titre.

Godin répond à la lettre de Tisserant du 28 décembre 1882. Tisserant est de retour à Nancy mais devra se remettre en voyage sous peu. Godin accuse réception du Progrès de l'Est contenant le travail de Tisserant, à qui il fera adresser le journal Devoir à Nancy pendant quelques semaines. Il lui indique que le prochain numéro du Devoir annonce sa nomination à la qualité d'officier d'Académie et d'officier de la Légion d'honneur. Sur le procès avec le duc de Padoue. Sur l'augmentation des salaires du personnel de la Société du Familistère et la constitution de l'assurance des retraites en 1871. Il lui transmet les compliments de Marie Moret et d'Émilie Dallet.

Godin répond à la lettre de Davroux du 8 décembre 1882 : il accuse réception de l'Histoire de Saint-Gobain ; il lui indique qu'il est trop occupé pour se livrer à des recherches sur Camille Desmoulins.

Godin répond à la lettre de Causit du 27 décembre 1882 contenant un mandat : Godin regrette de ne pouvoir lui indiquer un manuel relatif au mouvement financier.

Godin explique à Levasseur que la rédaction du journal Le Devoir a reproduit son article du Courrier de l'Aisne au sujet de sa décoration mais a négligé de mentionner la provenance du texte. Il présente ses excuses à Levasseur.

Godin présente à Pellarin ses vœux de bonne année. Il le remercie d'avoir signalé dans sa lettre du 18 décembre 1882 une erreur commise par le journal Le Devoir. Il le remercie également pour les félicitations qu'il lui a adressées dans sa lettre du 28 décembre 1882 pour les distinctions qu'il a reçues, qui pourraient, espère-t-il, donner de la publicité à l'association du Familistère.

Sur un candidat à un emploi dans la Société du Familistère présenté par madame Rossat.

Sur l'édition de l'ouvrage Le gouvernement.... Godin envoie à Goupil et Cie un portrait photographique. Il lui fait part notamment que la chevelure et la barbe sont trop blanches et que les rides du visage sont trop accentuées. Il demande à Goupil et Cie de faire disparaître ces défauts dans la photogravure.

Godin annonce à Alfred Desmasures qu'il ne peut s'occuper d'une affaire qu'il juge de pure spéculation.

Godin remercie Champury pour sa lettre du 30 décembre relative à sa nomination à l'ordre de la Légion d'honneur. Il lui annonce qu'il a un nouvel ouvrage sous presse, qu'il recommande à son attention. Sur les progrès de l'idée républicaine. Il transmet à Champury les compliments de Marie Moret et d'Émilie Dallet.

Godin ne retient pas la candidature de Bonneval d'Abrigeon à un emploi : « En industrie, il faut surtout des spécialistes ».

Godin réclame l'envoi de 4 épreuves d'un portrait photographique de Marie Moret qui ont été payées à Chalot et Cie.

Godin remercie Giffard pour l'envoi des deux numéros du journal contenant des articles sur le Familistère. Il lui annonce qu'il lui fera servir le journal pendant quelque temps.

Godin demande à Gauchet de se renseigner sur Jules Montagne, propriétaire d'une fonderie à Mons, candidat à un emploi de comptable dans l'usine du Familistère de Guise, qui dit avoir été en relation avec les marchands de fer et les quincaillers dont il donne les noms. Il demande à Gauchet d'aller voir ces derniers pour obtenir des informations sur la capacité et la probité de Montagne.

Corroyer a sollicité le 5 janvier 1883 une notice biographique sur Godin : Godin lui envoie un numéro du journal Le Devoir qui reproduit une notice du Courrier de l'Aisne ; il lui promet de lui envoyer prochainement un portrait de lui en photogravure.

Godin sollicite de son correspondant des renseignements sur Jules Montagne, directeur d'une fonderie à Mons qui est en liquidation.

Godin explique à Bourdain qu'il n'a pas publié son article dans le journal Le Devoir car celui-ci présentait comme nouvelles des idées mises en pratique au Familistère.

Godin sollicite des renseignements sur les hospices de Lyon : il prie Barodet de lui dire s'il est vrai que les hospices de Lyon possèdent des terrains considérables à La Guillotière, qu'ils louent à la municipalité de Lyon par baux emphytéotiques pour aménager et construire de manière à récupérer la propriété des immeubles à l'expiration des baux. Il lui explique que ces informations lui seraient utiles car il fait imprimer un ouvrage dans lequel il examine les questions de propriété.

Godin accuse réception du manuscrit de Courtépée intitulé « Un nouveau parti ». Il fait des observations sur la pagination du manuscrit qu'il juge long et dont il ne sait pas s'il va pouvoir le publier dans le journal Le Devoir.

Godin envoie à Corroyer une épreuve du portrait photographique utilisé pour réaliser la photogravure destinée à l'ouvrage qu'il fait imprimer, sur laquelle se trouvent des traits de crayons indiquant les rectifications à faire.

Godin avertit Guignot qu'il ne peut se faire une opinion sur une invention s'il n'a pas d'indication et des dessins.

Sur l'édition de l'ouvrage Le gouvernement.... Godin annonce à Goupil et Cie que l'épreuve qu'il a reçue du cliché retouché de son portrait photographique a le défaut de trop le rajeunir : il leur demande en particulier de restituer les deux rides verticales entre les sourcils car les a eues toute sa vie, et leur rappelle qu'il leur avait envoyé une photographie de Chalot et Cie avec les indications de ce qu'il y avait à faire. Il leur demande d'imprimer sous la gravure « Godin, fondateur du Familistère ».

Godin avertit Sahuquet qu'un excès d'enthousiasme l'entraîne à faire de la Société du Familistère un idéal dépassant la réalité. Il lui envoie son livre Mutualité sociale. Il est prêt à employer Sahuquet dans les bureaux ou les ateliers des Fonderies et manufactures du Familistère de Guise sous réserve de bons renseignements sur son compte et il lui demande ses prétentions salariales.

Godin annonce à Kalmus qu'il ne retient pas sa candidature à un emploi dans la Société du Familistère.

Sur l'édition de l'ouvrage Le gouvernement.... Godin retourne des épreuves à Éthiou-Pérou et fait des observations sur la composition de l'ouvrage.

Godin répond à une lettre de Paysant du 16 janvier 1883. Il lui envoie son ouvrage pour lui présenter l'association du Familistère. Il l'avertit qu'une conférence sur le droit à la retraite n'aurait pas de raison d'être au Familistère parce que le personnel jouit déjà de ce droit, surtout si elle était payante dans la mesure où la population a l'occasion de suivre chaque semaine une conférence gratuite. Il l'assure qu'il peut visiter le Familistère en toute occasion.

Sur la nomination de Godin dans l'ordre de la Légion d'honneur.

Godin ne retient pas la candidature de Desse à un emploi dans la Société du Familistère car il n'apporterait pas de capacités supérieures à celles qui existent.

Godin avertit Donneaud que sa candidature à un emploi dans la Société du Familistère est classée au 3e ou 4e rang, mais qu'il n'a pas encore pris de décision.

Godin annonce à Nihous qu'il ne retient pas sa candidature à un emploi dans la Société du Familistère de Guise.

Godin accuse réception de la lettre de Stanton du 1er décembre : il lui demande s'il est toujours temps de lui communiquer ce qu'il souhaite ; il lui signale qu'il n'a pas reçu le numéro annoncé de la (sic).

Godin adresse à Claude Paul Maistre la copie d'une lettre [de Victor Versigny] relative à son article « Progrès et religion ». Il le remercie pour sa lettre du 1er janvier 1883.

Godin accuse réception de la lettre de Versigny du 22 décembre 1882 relative à un article du journal Le Devoir, « Progrès et religion », qu'il a communiquée à l'auteur de l'article. Il lui demande de lui envoyer la copie du texte du chapitre premier d'un ouvrage traduit par Fabre d'Olivet.

Godin et Marie Moret sont heureux d'avoir eu des nouvelles de Cadoret. Ils compatissent aux peines éprouvées par ce dernier à son arrivée à Alger.

Godin annonce à Lecuir que sa candidature à un emploi de comptable a été classée au 3e rang et qu'il ne pense pas qu'il ait des capacités supérieures à celles qui existent dans la Société du Familistère.

Godin reconnaît l'exactitude de son compte dans la Société du Familistère, qui s'élève à 1 856 452, 81 F

Godin offre à Maze l'hospitalité pour voir le Familistère et lui recommande de venir un jour de la semaine. Il accuse réception des rapports envoyés par Maze, dont il est question dans les numéros du journal Le Devoir des 14 et 21 janvier 1883. Il suggère à ce propos à Maze de faire une conférence au théâtre du Familistère.

Godin remercie Gueneau pour l'envoi d'un numéro du périodique Lumière et liberté avec lequel le journal Le Devoir pratique l'échange. Il est heureux de savoir qu'il est en communauté d'idées avec Guéneau.

Godin répond à la lettre de Maret du 15 janvier 1883 : il l'informe que les titres de la Société du Texas sont passés dans les mains de François Cantagrel avec l'obligation de désintéresser les porteurs de titres selon les conditions arrêtées par une assemblée générale des actionnaires vieille de 10 ans.

Godin autorise Paysant à reproduire dans son journal les articles du journal Le Devoir.

Sur la déclaration d'utilité publique des écoles du Familistère. À la suite de la proposition du préfet, Godin lui demande de saisir le conseil municipal de Guise et le conseil départemental de l'instruction publique de la question de la déclaration d'utilité publique des écoles du Familistère et de celle de l'autorisation de ces écoles en tant qu'écoles mixtes dans la ville de Guise. Godin précise qu'il veut combiner cette demande de déclaration avec la proposition de construction d'une école primaire supérieure publique constituée en pensionnat pour 80 élèves. Dans le post-scriptum, Godin demande au préfet s'il pense que le gouvernement pourrait lui accorder la subvention qu'il accorderait à la commune de Guise pour la construction d'une école primaire supérieure, ce qui lui permettrait de débuter les travaux dès le printemps suivant.

Godin répond à la lettre d'Alamartine du 27 décembre 1882. Il lui annonce qu'il publierait volontiers ses articles dans le journal Le Devoir s'ils étaient en accord avec les principes défendus par le journal en matière d'éducation. À la demande d'Alamartine, il lui indique des noms de revues auxquelles il pourrait envoyer de tels articles : L'École, revue de l'instruction primaire au 11 rue Soufflot à Paris ; L'École maternelle au 18-19 rue Cassette à Paris, L'Ami de l'enfance et le Manuel général de l'instruction primaire édités chez Hachette au 79 boulevard Saint-Germain à Paris.

Godin confirme à Sahuquet qu'il compte sur son arrivée au Familistère le 1er février 1883.