Godin remercie ses correspondants pour leur réponse à sa lettre [du 27 novembre 1846] qui l'informe que monsieur Barral propose de l'assister en tant qu'expert. Il les informe que « notre ami » Godon suit l'affaire au tribunal de Laon. Il demande l'envoi d'une douzaine d'almanachs et indique qu'il a déposé des affiches envoyées par ses correspondants dans une librairie de Guise. Sur un abonnement du « Cercle » de Guise à La Démocratie pacifique. Godin envoie 80 F pour son abonnement à La Démocratie pacifique, le paiement d'almanachs et d'une Grammaire de J. Blanc, et un versement à la rente de l'École sociétaire. Godin s'interroge sur les reçus de ses versements à la rente.

Litige relatif à la fourniture d'une cuisinière : Godin a expédié avec retard une cuisinière à Bisiaux qui, entre-temps, s'est fourni chez monsieur Rousseau sans avertir Godin ; Godin avertit Bisiaux que les frais de retour de la cuisinière sont à sa charge et qu'il est impératif de la lui renvoyer avant dix jours afin qu'il puisse en faire la vente.

Godin accuse réception d'un effet de 436,10 F et regrette de ne pouvoir expédier immédiatement les cuisinières demandées par monsieur Foy.

Godin retourne un effet de 365 F dont l'échéance ne correspond pas à celle indiquée par Godin sur sa facture.

Godin souscrit à l'almanach de Bottin pour 1847. Il demande de tenir compte du changement d'adresse de la manufacture Godin-Lemaire pour la rédaction des articles sur Esquéhéries et Guise.

Godin demande à Godon de répondre à sa lettre du 13 décembre relative au jugement [du tribunal de Vervins nommant des experts dans l'affaire de contrefaçon Degon].

Godin accuse réception d'un billet de 472,36 F envoyé par Rivière. Godin constate que pour la deuxième fois en deux affaires, Rivière élève une contestation : Godin refuse de reprendre une cuisinière qui présente des grains de sable à sa surface ; il suggère à Rivière de la proposer à Foyart de Noyon à qui Godin doit encore livrer des appareils.

Godin adresse à Lenoir-Bry une facture de 652 F pour une expédition de marchandises du 25 décembre 1847. À propos d'une porte de petite cuisinière : Godin demande des précisions avant de la lui envoyer.

Godin accuse réception d'un billet de 33,60 F sur Amiens ; il retourne à Lefert un autre billet de 58,68 F car son échéance et les remises dont il bénéficie ne peuvent donner lieu qu'à 8,50 F d'escompte, et il émet un nouveau mandat de 64 F.

Godin adresse à l'huissier Grouselle une lettre de Brunois qui lui fait une proposition relative à une créance ; Godin demande s'il doit accepter la proposition ou s'il peut avoir espoir de recouvrer sa créance auprès de Brunois.

Godin envoie une facture de 121 F à Lucq en lui précisant qu'il ne peut réduire les prix de ses marchandises en raison de la forte augmentation du coût de la fonte. Il adresse un paiement de 34 F à Lucq et lui indique qu'il pourra livrer à la saison favorable à Étreux la fonte qui se trouve encore à Maubeuge.

Godin adresse une facture de 122 F pour la livraison d'une cuisinière en précisant qu'il ne lui est pas possible d'accorder une remise pour la vente d'un seul appareil.

Godin répond à une lettre de Beaumé du 3 janvier 1847 qui se plaint de la concurrence que lui fait Laplace : Godin ne peut empêcher que Laplace vende à perte ses marchandises et réfute l'information selon laquelle il les vendrait à Laplace à un prix inférieur au tarif de la manufacture ; Godin précise en outre que les marmites ne sont pas comprises dans le prix des appareils mentionné dans le tarif.

Godin accuse réception d'un mandat de 1 179,53 F à payer à Esquéhéries ; il indique qu'il préférerait que le versement soit fait à Guise. Godin effectue une commande de tôles de fer.

Jean-Baptiste André Godin prend note du retard de paiement de Pauquet mais lui annonce qu'il avait déjà mis en circulation un mandat de 213 F à honorer avant le 16 mars 1847.

Sur la livraison d'une cuisinière : Damaye a demandé le 13 janvier qu'elle ne lui soit pas expédiée ; Godin explique que le voiturier Vaillant l'a chargée le même jour mais qu'il l'a brisée à Saint-Quentin, qu'il n'en a pas informé Damaye et qu'il l'a ramenée à Guise ; Godin demande à Damaye s'il veut encore la cuisinière, sinon il demandera des dommages et intérêts au voiturier.

Sur une livraison de poêles et les mauvaises relations commerciales entre Godin et Decroix.

Godin avertit Delleaux qu'il a fait déposer un foyer à l'auberge de l'Arbre vert à Étrœungt, l'informe qu'il rectifie sur son compte l'erreur faite sur sa dernière facture et lui rappelle que ses traites doivent être payées à échéance.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin ne peut retourner à Oudin-Leclère l'original d'un document que Delabarre ne lui a pas remis ; il demande à Oudin-Leclère quelles sont les raisons avancées par Degon pour faire appel du jugement du tribunal de Vervins nommant un expert de Saint-Quentin et s'il a proposé d'autres experts.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin demande des renseignements relatifs aux connaissances pratiques et théoriques et à la probité de monsieur Dijon, fabricant de cuisinières à Saint-Quentin, pressenti pour être expert dans le procès pour contrefaçon ; Godin demande si Mové connaît des personnes de talent et désintéressées qui pourraient servir d'experts ; il précise que le tribunal de Laon nommera les experts le 23 janvier 1847.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin retourne à Oudin-Leclère un document transmis par Delabarre ; sur des renseignements communiqués par Godon ; Godon et Oudin-Leclère pensent que Godin doit être présent [à l'audience du tribunal de Laon], mais celui voudrait éviter de se déplacer ; sur les intentions de Degon.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin indique à Godon qu'il voudrait éviter de se rendre à l'audience du tribunal de Laon et il lui communique les renseignements en sa possession sur l'affaire Degon ; Degon a sollicité la nomination d'experts de Paris et a proposé les ingénieurs Chevallier, fabricant de fourneaux rue Saint-Antoine, et Migné ; le procureur du roi n'y était pas favorable ; Godin se méfie des experts car les fabricants d'appareils de chauffage sont ses concurrents ; il fait référence à un article de Jobard sur les brevets paru dans la Démocratie pacifique du 3 janvier 1847 ; Godin a choisi deux anciens élèves de l'École des arts et métiers de Châlons[-en-Champagne], Barbier, agent-voyer à Vervins, et Michon, professeur chez Baudouin, qui ont été nommés par le tribunal ; Godin cherche des renseignements sur le troisième expert désigné par Degon. Godin informe Godon qu'Oudin-Leclère vient d'entrer chez lui et lui dit qu'il devrait se rendre auprès de Godon à Laon le samedi suivant. Godin ajoute qu'au moment où il était question de nommer des experts de Paris et avant qu'il soit décidé à nommer des experts du pays, il avait obtenu l'accord de Barral pour servir d'expert. Il indique qu'Oudin-Leclère lui dit que Degon souhaite écarter un des experts, et il loue la loyauté de Grain aîné.

Sur des règlements de factures. Godin adresse à Lenoir-Bry la facture de 140 F d'une cuisinière expédiée la veille.

Godin accuse réception d'un paiement de 200 F. Houlon lui ayant fait remarquer qu'il avait manqué la vente d'une cuisinière, Godin rétorque qu'il aurait pu en vendre bien d'autres s'il lui avait demandé des échantillons des nouveaux modèles dont il lui avait envoyé les lithographies. Godin adresse à Houlon une facture de 102 F pour la livraison d'une cuisinière ; il lui indique qu'il pourra consentir une remise si Houlon commande une certaine quantité de marchandises.

Sur l'approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : Godin n'a pas de nouvelles de la promesse des Hauts-fourneaux du Nord du 28 octobre 1846 de lui fournir prochainement de la fonte n° 1. Il informe les Hauts fourneaux du Nord qu'il aura besoin de 100 tonnes de fonte l'été prochain et leur demande s'ils peuvent les lui fournir et à quel prix. Il demande qu'on lui livre de la fonte par bateau dès que la navigation sera possible grâce au dégel.

De retour de voyage, Godin répond à la lettre de David-Tisseron du 15 janvier 1847 en lui demandant de changer le domicile de sa traite, à Guise plutôt qu'à Esquéhéries.

Godin envoie à Rigeasse un billet à vue de 80 F en paiement des travaux qu'il a réalisés.

Godin retourne à Veuve Brion-Bécasseau et fils un billet de 78,40 F en expliquant qu'il n'y a pas d'erreur dans le prix de la cuisinière sur la facture qu'il a envoyée, et que c'est au même prix que Didier, Houlon et Lefert achètent les cuisinières. Il émet un mandat de 58 F à honorer avant le 10 février 1847.

À propos d'un litige sur le prix de la fourniture de modèles de lettres [pour les plaques d'identification des appareils de la manufacture Godin-Lemaire] : le prix convenu est de 80 F et non 85 F.

Faute d'avoir eu la visite de Bertrand, Godin lui envoie une facture de 479,60 F pour la fourniture de marchandises de la manufacture Godin-Lemaire, et lui demande de lui adresser la sienne pour les marchandises qu'il lui a vendues.

Sur l'approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : en réponse à la lettre des Hauts-fourneaux du Nord, Godin leur demande de livrer 25 tonnes de fonte n° 1 au rivage de Macaigne, marchand de charbon à Bohéries.

Godin adresse à Rigeasse un paiement de 85 F.

Godin répond à une annonce parue dans le numéro du 7 février 1847 de La Démocratie pacifique par laquelle Richard et Cie déclare vouloir confier un mandat de représentation d'un « procédé fumivore applicable aux fourneaux de chaudière à vapeur » à des personnes dotées de connaissances en économie industrielle.

Godin demande à Lucq s'il peut transporter 25 tonnes de fonte des Hauts-fourneaux du Nord à Étreux ou à Bohéries.

Godin adresse à Allez une facture de 452 F pour des expéditions de marchandises des 5 janvier et 6 février 1847. Il accuse réception d'un règlement de 289 F. Sur le refus d'une cuisinière : Godin demande à la maison Allez de donner les précisions nécessaires dans ses commandes car les cuisinières qu'il leur livre sont d'une fabrication spéciale. Il indique qu'il ne peut accorder à Allez une remise supplémentaire en raison de l'augmentation du prix de la fonte et du peu de commandes qu'il reçoit de sa part.

Godin informe son correspondant qu'il aura besoin de 80 tonnes de coke dans l'année et lui demande à quelles conditions il pourrait les lui fournir. Godin a en outre un besoin pressant de coke et demande s'il est possible de lui en expédier immédiatement par voiture.

Godin rappelle à Beuret père et fils sa commande de tôles de fer du 9 janvier 1847 dont il a un besoin urgent.

Godin propose à ses correspondants de publier en feuilleton dans La Démocratie pacifique une nouvelle qu'il a écrite. Godin envoie 6 F pour le renouvellement de son abonnement à La Phalange, à adresser à Guise désormais et non plus à Lhermitte à Esquéhéries, et pour le versement de Godin père à la rente de l'École sociétaire. Il leur signale les numéros de La Démocratie pacifique qui ne lui sont pas parvenus.

Godin informe son correspondant des tarifs que proposent les voituriers pour le transport de coke (13 F la tonne pour aller à Denain et 14 F pour charger au Nouvion-en-Thiérache), lui indique qu'il doit faire transporter 50 tonnes, et lui demande s'il doit accepter ces prix. Dans le post-scriptum, Godin indique qu'il a reçu trois voitures de coke de l'établissement de Chéry fils et qu'il manquait 200 kg aux 8 000 kg qui devaient être livrés.

Sur un mandat de représentation d'un « procédé fumivore applicable aux fourneaux de chaudière à vapeur » : Godin répond à la lettre du 11 février 1847 de Richard et Cie en les informant qu'il pourrait accepter d'être leur mandataire à la condition que cela ne nuise pas à l'activité de sa manufacture qui emploie 35 à 50 ouvriers ; il n'a pas de commentaire à faire sur la part de bénéfices perçue par les correspondants de Richard et Cie ; il demande si le correspondant de l'Aisne a la possibilité de placer le procédé dans un haut-fourneau d'un autre département ; Godin indique que Richard et Cie peut se renseigner sur lui auprès des banquiers, auprès de Véran Sabran, connaissance phalanstérienne et négociant au 3 rue Saint-Joseph à Paris, auprès du frère de ce dernier, auprès de la maison Allez au 2, quai de La Mégisserie à Paris ou auprès de la Démocratie pacifique.

Facturation de marchandises et recouvrement de créances. Godin indique qu'il a placé dans l'emballage de la dernière cuisinière livrée un paquet de 50 limes qu'il demande à Jaquet-Robillard de retailler, mais il lui fait remarquer que ses prix sont trop élevés. Godin commande 50 limes en acier fondu de la meilleure qualité, à remettre à Saint-Quentin au voiturier Vaillant, le transport par Cambrai étant trop cher.

Approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : Godin précise à Lucq qu'il souhaite que la fonte des Hauts-fourneaux du Nord soit livrée au rivage de Macaigne, marchand de charbon à Bohéries. Sur un litige financier avec Bayart, relatif à la fourniture de marchandises de la manufacture Godin-Lemaire.

Approvisionnement en fonte de la manufacture Godin-Lemaire : Godin presse Lucq de l'aviser de la livraison de fonte car il n'en dispose que pour dix jours de travail.

Godin presse Beuret et fils de lui expédier les tôles de fer qu'il a commandées, en particulier deux tôles de 60 cm de largeur et 5,5 mm d'épaisseur dont il a un besoin urgent.

Godin informe le sous-préfet qu'il réside à Guise depuis le mois d'août 1846, qu'il a fait détruire à Esquéhéries toutes les constructions sur lesquelles il était imposé, et qu'en conséquence il ne devrait pas payer l'impôt qu'on lui réclame sur une maison qui n'existe pas.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin demande à Mové de se rendre chez Mariolle-Agisson et chez Lecointe pour leur demander s'ils acceptent d'être nommés experts et s'ils veulent se rendre à Guise au cours de la semaine suivante avec Deslauriers, ingénieur civil et directeur de l'usine de gaz de Laon, nommé lui aussi expert.

Approvisionnement de la manufacture Godin-Lemaire en coke : Chéry fils avait fait espérer à Godin que des voituriers d'Hannapes lui amèneraient du coke ; les provisions en coke de la manufacture s'épuisent et Godin voudrait éviter des frais de transport en affrétant lui-même une voiture.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin informe Oudin-Leclère que Lecointe, pressenti expert dans l'affaire, est actuellement à Saint-Omer et n'a pu donner de réponse ; il transmet la réponse de Mariolle-Agisson qui, d'après Godin, suffit à démontrer la mauvaise foi de son adversaire Degon ; sur le choix des experts par Degon.

Godin demande que son nom soit inscrit sur la liste des participants au banquet du 7 avril 1847 [commémorant la naissance de Charles Fourier] : « [J']irai cette année participer à cette fête et y communier avec vous dans l'espoir de la prochaine rédemption sociale. »

Approvisionnement en coke de la manufacture Godin-Lemaire : Godin informe Chéry fils que les voituriers qui lui proposaient le transport de coke à 14 F la tonne ne veulent plus s'en charger désormais ; il est obligé d'envoyer spécialement un voiturier qui lui demande 18 F par tonne de coke. Il demande de lui adresser du coke si une occasion de transport se présente.