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FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, 22 décembre 1852
Godin envoie 99 F à Allyre Bureau, montant de cotisation à la rente de l'École sociétaire. Il lui indique qu'il pensait recevoir une lettre de lui au sujet de l'affaire de Condé[sur-Vesgre] dont ils ont parlé. À propos d'Émile Godin : Godin n'a pas à se plaindre de la maison de monsieur Reynier [Régnier], mais l'enseignement qui y est dispensé ne répond pas à ses attentes ; Godin voudrait que son fils apprenne l'anglais et même l'allemand, et les sciences exactes appliquées aux arts chimiques et mécaniques ; Godin demande à Bureau s'il se trouve parmi les écoles et collèges de Paris un établissement où l'on puisse soustraire un enfant aux conditions du programme des études ; il remercie madame Bureau des soins prodigués à son fils.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 28 octobre 1851
Godin annonce à Émile qu'il a lu sa lettre à son retour d'Esquéhéries, le dimanche précédent, et que la famille se porte bien. Godin félicite Émile d'être dans de bonnes dispositions pour ses études. Il donne des nouvelles de la santé du chiot d'Émile. Godin recommande à son fils de ne pas seulement s'occuper de dessin linéaire, mais de se consacrer aussi à l'étude du français et de l'arithmétique. Il lui demande d'écrire ses lettres sans se faire aider et sans craindre de reproches sur son orthographe, de manière à pouvoir apprécier ses progrès en français. Godin espère que la vie à Bellevue avec ses camarades sera bénéfique pour Émile. Dans le post-scriptum, il demande à Émile d'informer Régnier que ses souliers ont été commandés et de voir avec Moreau, bottier au 23 ou 27 rue Laffitte à Paris, si ce qu'il a commandé convient ou non.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 25 novembre 1851
Godin reproche à Émile de ne pas avoir écrit depuis longtemps et lui demande de le faire tous les quinze jours. Il lui transmet les compliments de la grand-mère Lemaire, de l'oncle d'Émile et d'Élise. Il lui donne des nouvelles de son chien et des deux chats de la maison. Il l'informe que le nombre d'ouvriers occupés à Guise n'a pas changé depuis qu'il est parti. Il lui demande d'écrire sa prochaine lettre avec une seule conjonction de coordination à l'exemple de la lettre que lui écrit Godin. Dans le post-scriptum, il transmet ses compliments à Régnier et enjoint Émile à rappeler à celui-ci qu'il doit lui procurer tout ce qui lui est nécessaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 23 janvier [185]2
Godin informe Émile qu'il est allé récupérer lui-même à Bellevue à Meudon le parapluie qu'il avait oublié après l'avoir vu ; il fait remarquer à Émile qu'il aurait renvoyé le parapluie à la mauvaise adresse, rue Saint-Honoré au lieu de rue d'Orléans-Saint-Honoré. Il attire l'attention d'Émile sur l'orthographie de Régnier avec un « i ». Godin propose à Émile, qui ne sait pas quoi écrire à ses parents, de lui donner désormais un sujet pour sa réponse. Il l'interroge cette fois sur les pronoms. Il lui annonce que son grand-père est à Guise, que ce dernier est content de recevoir des lettres d'Émile, et que sa mère ira dimanche à Esquéhéries voir la grand-mère Lemaire qui est malade.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 6 février 1852
Godin annonce à Émile que Régnier lui a indiqué qu'il faisait des progrès en orthographe, ce dont il le félicite. Il demande à Émile de répondre plus complètement aux questions qu'il lui a posées sur les pronoms. Il l'informe que la grand-mère Lemaire est toujours malade et que sa mère est allée la voir à Esquéhéries le dimanche précédent. Il transmet ses compliments à monsieur et madame Régnier, dit à Émile qu'il trouve bien qu'il étudie la géographie et lui exprime les sentiments de sa mère, de son oncle et d'Élise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 23 février 1852
Godin rappelle à Émile qu'il a promis d'envoyer ses lettres sans les faire corriger ; il lui demande aussi de ne pas se les faire dicter. Il lui fait des remarques sur son usage des pronoms personnels de la 3e personne : Émile emploie lui ou leurs à la place de leur dans ses lettres. Godin prie Émile de demander à Régnier s'il pourra visiter à son prochain voyage la manufacture royale de porcelaine de Sèvres, qu'il désire vivement voir. Il informe Émile que sa grand-mère Lemaire est toujours malade.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 15 mai 1852
Godin explique à Émile qu'il a tardé à lui répondre car il était à Bruxelles « où je fais travailler maintenant ». Il lui annonce qu'il lui apportera bientôt Les voyages de Gulliver et le félicite pour l'écriture de sa dernière lettre. « M. Régnier pense que tu ne feras jamais une écriture gracieuse. Je crois que si tu voulais t'en donner la peine, tu arriverais assez vite à lui faire croire le contraire. » Il lui recommande de tirer des lignes au crayon sur le papier de sa prochaine lettre pour obtenir une écriture plus régulière en faisant appel à son goût du dessin. Il félicite Émile pour ses progrès et l'encourage à bien travailler. Il transmet ses amitiés à monsieur et madame Régnier et promet d'aller voir Émile après réception de sa prochaine lettre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 27 juin 1852
Godin répond avec retard à Émile, qui exposait un problème d'arithmétique, en comparant le résultat de son calcul avec celui de son fils. Il félicite Émile pour ses progrès, lui annonce que la grand-mère Lemaire passe huit jours à Guise, et transmet ses compliments à monsieur et madame Régnier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 26 juillet 1852
Godin félicite Émile pour ses progrès en orthographe, déclare qu'il est satisfait de constater ses aptitudes pour le calcul et le dessin, et souhaiterait qu'il apprenne l'anglais et l'allemand. Régnier juge qu'Émile manque de logique ; aussi Godin lui fait-il une petite leçon de logique sur le sens de la formule qu'il emploie dans ses lettres « Votre très cher fils bien aimé » au lieu de « votre fils qui vous chérit et qui vous aime ». Godin conclut [avec malice, mais aussi avec une faute d'orthographe] : « Ton père qui te chéris et qui t'aimes (sic) ». Il transmet les compliments de ma mère d'Émile, d'Élise et de son oncle et adresse les siens à monsieur et madame Régnier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 3 novembre 1852
Godin annonce à Émile que faute de pouvoir se rendre à Bellevue, il va lui envoyer par le chemin de fer un paquet contenant compas, plumes et autres objets demandés par lui. Il le félicite pour l'orthographe de sa dernière lettre, presque sans faute, et aussi parce qu'il donne satisfaction à Régnier. Il lui recommande davantage de régularité dans le tracé de son écriture. Dans le post-scriptum, Godin adresse ses compliments à madame Bureau.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 27 novembre 1852
Godin écrit à Émile à la demande d'Esther Lemaire et lui demande d'écrire prochainement. Il demande à Émile s'il a tenu sa promesse d'envoyer ses lettres sans en faire corriger les fautes par son professeur ou l'un de ses camarades. Il lui donne des nouvelles de son petit chien Argus, et lui annonce que la chienne Débertrude va donner naissance à de nouveaux chiots, autant que ceux de la dame de Bellevue, et qu'ils vont également avoir une nichée de cochons d'Inde : Émile trouvera ainsi à Guise une petite ménagerie. Godin corrige la réponse d'Émile à l'exercice d'arithmétique qu'il lui a soumis [dans sa dernière lettre] et lui propose le même exercice avec une modification dans l'énoncé. L'énoncé du problème est copié à la suite du texte de la lettre : deux jeunes gens entrent dans une maison de commerce et perçoivent des rémunérations évoluant différemment dans le temps ; il s'agit de calculer la durée de leur engagement pour obtenir la même rémunération. Deux questions de géométries sont ajoutées au problème d'arithmétique. Dans le post-scriptum, Godin annonce qu'il enverra un modèle d'écriture fait par Bouleau et il adresse ses compliments à monsieur et madame Bureau ainsi qu'à monsieur et madame Régnier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 13 janvier 1853
Godin signale à Émile qu'il rentre de Belgique et n'a pu répondre plus tôt à sa lettre de vœux de bonne année. Il lui adresse ses vœux : qu'il soit en bonne santé, qu'il travaille avec ardeur, qu'il suive les recommandations qu'on lui fait, qu'il soit humain et généreux, qu'il aime et écoute ses parents, qu'il devienne digne de la considération publique par les qualités de son caractère et ses talents. Il précise à Émile qu'il commence à organiser la fabrique à Bruxelles et il lui annonce qu'il ira bientôt le voir et qu'il lui apportera les deux règles en fer qu'il demande. Il adresse ses vœux de bonne année à monsieur et madame Régnier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 février 1853
Godin exprime sa satisfaction de savoir que madame Régnier a obtenu la faveur qu'Émile fasse sa première communion cette année et il encourage son fils à apprendre le catéchisme. Il est également heureux d'avoir su à l'occasion de son dernier voyage à Bellevue qu'Émile avait reçu les félicitations de monsieur et madame Régnier pour sa bonne conduite et son assiduité ; toutefois, dans sa dernière lettre, Régnier a indiqué qu'Émile avait mérité les pensums de son professeur et Esther Lemaire a eu la larme à l'œil en l'apprenant. Godin l'encourage à garder une conduite régulière et lui signale enfin que la grand-mère Lemaire se trouve à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 14 avril 1853
Godin écrit à son fils qu'il a sous les yeux ses lettres des 3 et 11 avril, qui lui annoncent qu'il a commencé à apprendre l'anglais et qu'il aimerait bien l'apprendre avec madame Bureau. Godin envoie à Émile la liste des fautes d'orthographe contenues dans ces lettres, et commente l'usage que fait Émile du futur au lieu du conditionnel dans « J'aimerai bien d'apprendre l'anglais avec Mme Bureau. » : « Cela peut te faire voir l'utilité qu'il y a de t'attacher davantage à ton orthographe afin de ne pas dire autre chose que ce que tu veux dire. » Godin indique à Émile que les leçons d'anglais chez monsieur Régnier n'empêchent pas celles de madame Bureau, et que monsieur Bureau envisage de lui en faire donner à la belle saison. Godin recommande enfin à son fils d'être raisonnable avec ses professeurs.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 juin 1853
Godin reproche à Émile de ne pas suffisamment tenir compte des autres dans ses actions, ce qui explique qu'il est l'élève le plus puni du pensionnat. Émile a été puni à 300 lignes parce qu'il est entré dans les lieux d'aisance parce qu'il pleuvait, alors qu'un camarade s'y trouvait : la punition est méritée car elle est prévue dans le règlement, et le maître de pension doit faire respecter celui-ci. Godin refuse d'accéder à la demande d'Émile qui souhaite être retiré de la pension, car il en ira de même au collège ensuite. Godin regrette qu'Émile n'ait pas continué à bien se conduire après avoir reçu les félicitations de Régnier dans le bulletin reçu le 18 avril et malgré les conseils donnés par ses parents aux vacances de Pâques. Il espère qu'il fera retour sur lui-même pour ne pas attribuer à ses semblables des mauvaises intentions qui ne sont pas prouvées.

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