Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

Transcriptions
SCÈNE 17 ET DERNIÈRE
LES PRÉCÉDENTS, BAMBOCHINET toujours déguisé.
Bambochinet qui croyait retrouver Mme Gigomard seule, demeure interdit en rencontrant en scène des personnages dont la présence fait échouer son projet à l’instant de la réussite. Il témoigne son étonnement dans l’aparté suivant.
Bambochinet
Au diable soient les importuns… tout est manqué… mais non parbleu, c’est ici qu’il faut payer d’audace ! Changeons nos batt’ries.
Cadet
Que vient faire ici c’corbeau ?
Bambochinet
Je n’suis pas un corbeau, mon ami, mais bien griffar d’un clerc de notaire propre à vous prêter les mains en tout bien tout honneur.
Cadet
Pardieu, mon oncle, c’plumasseau arrive comme un traité pour arranger nos affaires.
Labreloque
Il peut en effet marier nos jeunes gens.
Mme Gigomard bas à Bambochinet.
Vous m’disiez qu’il n'était pas blessé.
Bambochinet
Bas à Mme Gigomard. Tout s’éclaircira. Haut. Voyons, de quoi s’agit il ?
Tous ensemble
D’un mariage.
Bambochinet
C’est mon fort.
AIR du chanoine de Millau - *R*éveil du peuple
Marier est mon ministère
J’y puis montrer ce que je vaux.
Ah ! dans le métier de notaire
C’est le plus doux de nos travaux.
Je vais arranger vot’affaire
Et vous aurez du beau, du bon.
À tous les actes je préfère
Le joli contrat d’union.
Or, où sont les futurs conjonctifs ?
Labreloque prenant La Scie par le bras.
Voilà le concurrent.
Bambochinet
Ce joli garçon-là ?
La Scie
En v’là des fameuses ! par exemple… moi concourant ! Mais c’est faux, j’suis v’nu pour pincer d’la clarinette à la fête et v'là tout.
Cadet
Comment, comment tu n’es pas conv’nu… Ah ! je r’visons qu’les affaires n’iront pas si je n’fais descendre der’chef ce maudit aveugue, qui déraisonne.
Bambochinet
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)