Bambochinet ou chacun sa malice, folio 100_B

Bambochinet ou chacun sa malice, folio 100_B
Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

Transcriptions

Transcription modernisée

un citron… aussi qu’la monnaye vienne me rétablir dans mon équilibre et j'l’y fais la cour en règle et d’manière à réussir.

AIR Guillot un jour trouva Lisette

                  J’sais que les filles sont friandes,
                  Aussi pour plaire à mon objet
                  J’y apport’rai des gâteaux d’amandes,
                  Du pain d’épice et du croquet.
                  Pis comm’faut pas prendre à la gorge
                  Ceux-là dont on veut gagner l’cœur,
                  J'l’y donnerai du sucre d’orge,
                  Ça la prendra par la douceur.

J’ne craindrions point qu'une chose, c’est qu'une fois qu’elle sera madame mon épouse, il ne lui prît fantaisie d’m’empêcher d’trinquer avec les amis. Mais voici nos gens, faisons retraite.

SCÈNE 13

CADET, LABRELOQUE, CITRONNETTE, LA SCIE

Labreloque

Tu crois donc avoir tout bien arrangé.

Cadet

Si j’le croyons j’nen doutons aucunement.

AIR de la ronde de Rabelais

                     De mon heureux stratagème
                     Chacun est dupe aujourd’hui.
                     D’Javotte la peine est extrême
                     Son cœur en est tout contrit.
                     Bambochinet aussi,
                     D’frayeur est resté tout blême.
                     Mam’Gigomard et lui
                     Sont aux prises, Dieu merci !

Et je répondons sur ma tête, qu’avant une heure y s’ra l'époux d’Citronnette.

Informations sur cette page

Date[1751-1815]

LangueFrançais

SourceArchives départementales de la Mayenne. Fonds 17 J 11 Fonds Queruau-Lamerie.

Contributeur(s)

Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)

ÉditeurBénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)

Mentions légalesFiche : Bénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution - Partage à l'identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR).

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Transcriptions

Transcription diplomatique

^ ^{aussi qu’la monnaye m’vienne me retablir dans mon équilibre et jl’y fait la cour en regle et d’manière a reussir}

^{air : guillot un jour trouva lisette}[1]

^{J’sais que les filles sont friandes,}^{aussi pour plaire à mon objet}^{j’y apport’rai des gateaux d’amandes}^{du pain d’epice et du croquet}^{pis comm’faut pas prendre à la gorge}^{ceux là dont on veut gagner l’cœur}^{jl’y donnerai du sucre d’orge}^{ça la prendra par la douceur.}[2]

un citron… ^ j’ne craindrions point quune chose, c’est quune fois ^{qu’elle sera} madame mon epouse, il ne lui prit fantaisie d’m’empecher d’trinquer avec les amis. en tout cas, jrepondrions z’a ca. ^{Mais voici nos gens faisons retraite}

air du vaudeville des visitandines

                  <<Le vin n’éteindra pas nos flâmes
                  il ranimera nos amours
                  ce jus divin unit les âmes
ah ! quil fait passer d’heureux jours.
aimons, buvons toute la vie
                  et proscrivons l’eau désormais
                  on ne doit s’en servir jamais
                  que pour éteindre une incendie.>>

certainement c’n’est pas là secarter des principes.

<<air du vaudeville des voisins

                  vins exquis un brin de folie
                  compagnons de joyeuse humeur.
                  surtout, une femme jolie
                  de l’argent comme un fournisseur
                  l’ordre et la paix dans la patrie
                  l’oubli de notre ancien malheur
                  voila le charme de la vie
                  voila le suprême bonheur.>>

Scene 13^e

Cadet, Labreloque, Citronnette, La Scie.

Labreloque

Tu crois donc avoir tout bien arrangé.

Cadet

Si j’le croyons j’nen doutons aucunement.

air : de la ronde de rabelais.

                     de mon heureux stratagême
                     chacun est dupe aujourd’hui.
                     d’Javotte la peine est extrême
                     son cœur en est tout contrit.
                     Bambochinet aussi,
                     d’frayeur est resté tout blême.
                     Mam’Gigomard et lui
                     sont aux prises, dieu merci !

et je repondons sur ma tête, qu’avant une heure y s’ra lépoux d’Citronnette.

[1] Le titre est écrit d'une encre plus noire et « un jour » est encadré.

[2] Ensemble écrit dans la marge de gauche, encadré et de l'encre claire de la première version.

Fichier créé par Bénédicte Obitz-LumbrosoFichier créé le 17/03/2019 Dernière modification le 11/03/2021

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