[2] Le 29 juin 1910, Valery Larbaud écrit à Marcel Ray :
« Je viens de terminer l'étude sur l'œuvre poétique de W. E. Henley : je l'envoie à Royère, à qui je l'avais promise depuis Janvier dernier ; j'espère qu'il en sera content : c'est mon plus grand effort en critique depuis l'étude sur les Dynasts de Thomas Hardy. Dès demain j'entame la critique littéraire et artistique du même W. E. H[enley] ; c'est moins intéressant. »
L'étude en question, « William Ernest Henley », paraît dans La Phalange en deux livraisons. La première, le 20 juillet 1910, concerne la poésie de Henley ; la seconde, le 20 août 1910, la critique littéraire et artistique (comme l'indique la lettre précitée). Le numéro reçu par la romancière est donc le premier. Françoise Lioure, dans son édition de la correspondance Larbaud – Ray, apporte les précisions suivantes :
« Larbaud publiera deux autres études sur W. E. Henley : « Le théâtre de R. L. Stevenson et W. E. Henley » dans Pan de novembre‑décembre 1910, et « W. E. Henley, critique littéraire et critique d'art » dans la NRF du 1er février 1911.
Ces trois articles seront recueillis sous le titre « W. E. Henley » dans Ce Vice… Domaine anglais, avec quelques aménagements.
W. E. Henley (1849‑1903), critique et journaliste, fut aussi poète et auteur dramatique. Il collabora à plusieurs journaux et revues, en particulier le Saturday Revue et l'Athenaeum. L'essentiel de son œuvre critique est rassemblé dans Vues et Revues (1901). Ses principaux recueils poétiques sont : Livre de vers, Improvisations de Londres (1892), Aubépine et Lavande (1901). Il écrivit son théâtre en collaboration avec Stevenson. Ses pièces, Le Diacre Bodie, Beau Austin, L'Amiral Guinée et surtout Macaire obtinrent un certain succès. »
[Correspondance Valery Larbaud – Marcel Ray, tome deuxième, p. 267].
[3] Cette critique littéraire peut surprendre, de Marguerite Audoux à Larbaud. Marie‑Claire, promue notamment par le groupe de Carnetin et l'auteur de Fermina Marquez, n'en est encore qu'à sa prépublication. Ce jugement sans fard de la part de la nouvelle romancière s'explique par son attitude souvent tutélaire par rapport à ses amis, notamment Yell (voir la lettre 51).
[7] Le 24 juillet, Ray écrit, de Paris, à Larbaud : « Nous devrions glisser à l'heure qu'il est sur les mers septentrionales. Mais le Cap Roca qui doit nous emporter était encore hier en vue de la Corogne. Il a donc 2 ou 3 jours de retard et nous devrons l'attendre jusqu'à mardi ou mercredi [les 26 ou 27 juillet suivants]. Sans impatience d'ailleurs, le temps étant stormy and rough, d'après le New York Herald. » (Correspondance Valery Larbaud – Marcel Ray, Op. cit., tome deuxième, p. 51). Fin juillet, Larbaud envoie une lettre à son ami de Hambourg. (Ibid., p. 52). Jusqu'à fin septembre, Ray lui écrira de Blankenese, le plus beau quartier de la périphérie hambourgeoise.
Lettres échangées
Collection Correspondants |
Cette lettre a comme destinataire : |
LARBAUD, Valery
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