Envoi d'un certificat d'actions Panama pour que la banque en perçoive les arrérages.

Marie Moret informe Fortin et Cie que l'échantillon de papier reçu lui convient pour l'impression de son papier à lettres dans deux formats. Elle demande le prix du papier à lettres et des enveloppes. Elle leur envoie un modèle d'enveloppe et leur demande de lui fournir différentes enveloppes du même papier.

Retourne les échantillons de chaussettes et commande une douzaine de paires de chaussettes en fil d'Écosse et en coton écru.

Envoie un mandat postal de 7 F en paiement du solde d'une facture du 16 juin 1887.

Accuse réception du certificat d'actions Panama dont les arrérages ont été encaissés par la banque.

Commande 100 feuilles de papier à lettre semblables à celle sur laquelle elle écrit et 100 enveloppes semblables à celle qu'elle envoie.

Envoie à Herth un échantillon de ganse de soie bleue et lui demande s'il peut lui fournir des lacets de la même nuance.

Demande à Fumouze s'il peut lui fournir de la brillantine de Gœmmer avec un flacon de vaseline et à quel prix. Dans le post-scriptum elle annonce l'envoi de 0,45 F en timbres postaux.

Envoi d'un mandat postal d'un montant de 24,75 F pour une commande de vaseline, de flacons de brillantine de Gœmmer et de brosses à dents.

Envoi d'un mandat postal d'un montant de 3 F pour la commande d'une boîte de « Improved Rubber Tips » (embouts en caoutchouc améliorés) Hexagon.

Commande auprès de la maison d'orfèvrerie Christofle, par l'intermédiaire de Carlier, de 24 couteaux à dessert, d'un service à salade et d'un manche à gigot assortis au couteau joint au courrier pour modèle.

Renvoi de l'extrait de son compte qui comporte une erreur de plume : ce n'est pas 1 000 F mais 10 000 F qui lui ont été envoyés en billets de banque. Le solde arrêté au 30 juin 1887 et s'élevant à 18 572,62 F est exact.

Marie Moret remercie Émilienne Tétier de lui avoir donné des nouvelles d'elle, dont elle a gardé un bon souvenir. Elle l'informe qu'elle a fait part à Godin de sa demande d'emploi, et que celui-ci lui fait répondre que le Familistère n'a pas de besoin d'un peintre en ce moment. Elle souhaite que l'union d'Émilienne avec le père de sa fille soit régularisée. Elle l'encourage à fortifier ses qualités de travail et de bonté pour le bonheur de sa famille.

Marie Moret informe Templeton que depuis sa lettre du 27 juin, Neale et deux autres personnes sont venues au Familistère pour la fête nationale du 14 juillet. Elle pense que la rencontre de Templeton et Neale est due à l'action du monde spirituel, « monde des Causes comme dit Swedenborg ». Elle demande à Templeton s'il connaît les ouvrages de Swedenborg et lui demande des nouvelles de sa santé. Elle le remercie pour ce que sa lettre dit du spiritualisme et de l'évolution sociale.

Envoi d'un mandat postal de 52,80 F pour règlement d'une facture du 23 juillet 1887.

Envoi d'un mandat postal de 3,25 F pour une commande d'albums d'ouvrages de dames, travaux de crochet et de découpures.

Marie Moret remercie Pagliardini pour sa lettre du 21 juillet 1887. Elle souhaite que sa réponse lui parvienne avant son départ pour la campagne. Elle lui signale que la famille Godin-Dallet se trouve en villégiature à Lesquielles dans la petite villa que Pagliardini et Lucy Latter ont vue en construction et qui est désormais achevée et meublée. Elle remercie Pagliardini pour la lettre du 11 avril 1887 écrite par lui et Lucy Latter, qui contenait un portrait de Verdi ressemblant à Godin. À la suite de sa lettre du 11 mars 1887 à Pagliardini, elle l'informe de l'édition et de la diffusion des œuvres de Godin en Angleterre : John Lovell et Cie a édité à New York la traduction en anglais par Marie Howland de Solutions sociales et en a envoyé des exemplaires chez Trübner et Cie, 57 Ludgate Hill à Londres ; la maison Sonnenschein ne veut pas éditer la traduction anglaise du volume Le gouvernement... mais une simple étude sur le Familistère à sa place ; Godin a refusé l'offre de Sonnenschein, pensant que Trübner et Cie pourrait peut-être éditer Le gouvernement... en anglais. Sur la lettre de Pagliardini du 21 juillet 1887 : elle le remercie pour les détails qu'il donne sur le mouvement des idées ; elle lui signale que Le Devoir a annoncé le livre de Remo. Elle transmet ses compliments à Lucy Latter et aux sœurs de Pagliardini et souhaite un prompt rétablissement à mademoiselle Charlotte de la part de la famille Godin-Dallet.

Demande le délai de réalisation et le prix de la confection d'un jersey en soie noire d'après une figure parue dans le Comptoir des jerseys du Bon Marché.

Marie Moret souhaite obtenir des renseignements sur un Jersey brodé à la main figurant sur le catalogue du Bon Marché au prix de 59 F ; elle demande l'envoi d'un échantillon de tissu.

Envoi de deux échantillons, l'un de laine blanche et l'autre de laine bleue, en vue de la réalisation au crochet d'une couverture pour un grand lit de deux personnes. Marie Moret souhaite savoir combien coûterait la laine.

Marie Moret accuse réception de la lettre de sa marraine du 26 juin 1887. Elle l'informe qu'elle se trouve en famille en villégiature dans une maison de campagne près de Guise : « Mais l'air qu'on respire ici est si bon et si pur que le médecin a jugé qu'Émilie y serait aussi bien qu'au Mont-Dore, ce qui nous fait un grand plaisir, car les longs voyages nous fatiguent tous horriblement. Notre petite maison est sur une hauteur d'où l'on domine trois à quatre lieues de pays dans tous les sens. Guise, au contraire, est dans un bas ; c'est ce qui explique la différence de la pureté de l'air. » Elle transmet ses compliments à une madame Verneau et ceux de la famille Godin-Dallet à elle-même.

Marie Moret annonce à Neale que sa lettre du 31 juillet leur est parvenue le 2 août dans leur cottage de Lesquielles, qu'il avait eu l'occasion de voir. Elle le remercie pour son invitation à séjourner dans son abbaye [Bisham Abbey]. Elle lui indique qu'elle lit le livre Hyms of experience and hope qu'il lui avait donné en janvier 1896 et qu'elle juge précieux. Elle l'informe que Godin a pensé que Neale aurait pu s'éviter la peine de lui envoyer un chèque car il devra faire passer la même somme en Angleterre pour prendre le brevet dont il a été question avec Johnston. Elle lui signale qu'une lettre de Johnston du 20 juillet les avait informé de leur bon voyage de retour. Elle demande à Neale de transmettre ses compliments à Thomson et à Johnston.

Envoi d'un mandat postal d'un montant de 4,25 F pour une commande de 400 feuilles de papier indispensable. Rappelle son envoi d'un mandat de 52,30 F du 27 juillet 1887, soldant une facture du 23 juillet.

Envoi d'un mandat postal d'un montant de 47,85 F pour solde d'une facture d'achat de lacets et d'une paire de bottines.

Envoi d'un mandat postal d'un montant de 4,85 F pour solde d'une facture du 3 août 1887.

Marie Moret trouve que les échantillons de Jerseys reçus sont trop foncés, elle choisit donc, à défaut, le plus clair des deux. Elle désire que dans ce tissu soit confectionné un jersey entièrement brodé d'une solide soutache en soie noire ; elle envoie un corsage qui servira de modèle. Elle joint la somme de 59 F pour régler la confection de ce jersey.

Envoi d'un corset confectionné par madame Poulain, pour en réaliser un nouveau avec des modifications qu'elle décrit.

Envoi d'un mandat postal d'un montant de 45,85 F pour une commande de 1,25 kg de laine blanche et de 1,25 kg de laine bleue.

Marie Moret accuse réception des objets facturés par Fortin et Cie le 6 août 1887 et envoie 60 centimes en timbres postaux pour solder le paiement.

Marie Moret demande l'envoi d'un échantillon de tissu pour la confection d'un jersey en laine de soie noire et demande quel serait le prix du vêtement.

Envoi d'un mandat postal de 35 F pour règlement d'une facture émise le 14 août 1887. Marie Moret fait observer que le vêtement ne respecte pas ses prescriptions de mensuration.

Commande d'un jersey brodé de perles et envoi d'un mandat postal de 89 F. Marie Moret adresse à Jaluzot et Cie un jersey servant de modèle pour les mensurations sauf une modification à faire à l'encolure, qu'elle décrit. Elle demande des échantillons de tissus pour la confection d'une jupe d'usage en soie noire solide et souple et souhaite connaître le prix de fabrication du vêtement.

Envoi d'un mandat postal de 20,70 F pour une commande de 6 flacons de brillantine de Gœmmer et de 4 brosses à dents n° 2.

Marie Moret retourne à Jaluzot et Cie l'échantillon de tissu de son choix pour la confection d'une jupe ornée de perles. Elle fait des prescriptions pour la confection du vêtement. Elle envoie un mandat postal de 137 F en paiement de la jupe, de deux cache-corsets et d'une boîte de cartes de correspondance avec enveloppes.

Envoi d'un mandat postal pour une commande de 3 chemises, 1 boîte de 50 cartes de correspondance avec enveloppes, 1 boîte de papier de correspondance et 200 feuilles indispensables.

Envoi d'un certificat de dépôt de 340 obligations Suez 3 % pour en encaisser les arrérages, et demande l'état de son compte bancaire.

Retourne à Offroy et Cie le certificat de dépôt de 340 obligations Suez 3 %, la déclaration et la feuille de retrait revêtues de sa signature et de celle de Godin pour encaisser les 7 obligations sorties.

Marie Moret accuse réception de la lettre de Neale du 4 août 1887. Elle lui explique qu'Ugo Rabbeno et de Boyve devraient visiter le Familistère au moment du congrès coopératif de Tours et qu'ils pourraient loger dans deux des trois chambres d'amis du couple Godin, que la troisième chambre lui serait réservée, mais que Holyoake et sa fille seraient alors obligés de loger dans un hôtel de Guise. Elle signale à Neale que le dimanche n'est pas un jour favorable pour la visite du Familistère et de l'usine et qu'en outre l'assemblée générale de la Société du Familistère aura lieu le 25 septembre 1887, jour de l'arrivée des Holyoake.

Envoi du contrat de mariage de Marie Moret, demandé par Offroy et Cie pour encaisser ses obligations Suez sorties au tirage. Elle souhaite profiter d'un tarif avantageux et acheter 30 nouvelles actions auprès de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez à son nom, « Moret Marie Adèle, épouse séparée de biens de M. Godin, demeurant au Familistère de Guise, Aisne ». Elle souhaite recevoir le nouveau certificat nominatif, une fois l'opération réalisée. Selon « un journal anglais », Baring frères et Rothschild offriraient des actions privilégiées du canal maritime en voie de réalisation à Manchester : Marie Moret souhaite obtenir des informations à ce sujet.

Envoi d'un mandat postal d'un montant de 26,25 F pour une commande de 3 camisoles en tricot mérinos blanc.

Envoi d'un mandat postal d'un montant de 25 F pour une commande de 4 camisoles en coton blanc et 2 lacets pour corset.

Réception du courrier envoyé la veille par Offroy et Cie et renvoi d'un récépissé. Marie Moret a reçu une notice d'information concernant la souscription, désormais close, pour la construction du canal maritime de Manchester. Elle souhaite savoir s'il existe donc un marché des valeurs de ce canal, comme il en existe pour le canal de Panama ou celui de Corinthe, et comment suivre le mouvement de celui-ci. Marie Moret cite un journal financier selon lequel le gouvernement fédéral suisse émettrait un emprunt à 3,5 % ; elle souhaite savoir s'il existe des impôts sur ces valeurs suisses, elle et Émilie Dallet veulent souscrire à cet emprunt ; elle souhaite enfin savoir quelles seront les formalités de souscription d'une femme mariée sous le régime de la séparation de biens.

Sur la visite de Neale au Familistère. Marie Moret pense que Neale qui se trouve à Tours avec Rabbeno saura avant elle le jour de la venue de ce dernier. Elle informe Neale que de Boyve a écrit qu'il retournera auprès de sa femme malade et n'accompagnera pas Rabbeno au Familistère. Elle suppose que, le congrès de Tours s'achevant le lendemain mardi, Rabbeno viendra au Familistère avant lui et qu'ainsi les chambres d'amis seront libres pour lui et la famille Holyoake. Elle demande à Neale de s'entendre avec Rabbeno sur cette question. Elle propose à Neale, s'il arrive le samedi 24 septembre avec les Holyoake, d'assister le dimanche à l'assemblée générale des associés de l'Association du Familistère et de montrer le lundi aux Holyoake tout ce qui constitue l'Association.

Marie Moret demande à Offroy et Cie de conserver son contrat de mariage, qui pourra lui être remis par la Compagnie de Suez, pour régulariser sa souscription à l'emprunt suisse et accomplir les formalités de ses obligations Suez.

Envoi d'un mandat postal de 23,95 F en paiement du solde d'une facture du 21 juin 1887 et d'une nouvelle commande de produits : ammoniaque, camphre en grumeaux, poudre de savon, mélange pour eau quadruple.

Envoi d'un mandat postal de 8,35 F pour une commande de 6 boîtes de spongia-sel.

Envoi d'un mandat postal d'un montant de 7,75 F pour la commande d'une tournure en popeline de laine.

Envoi d'un mandat postal de 19,35 F pour une commande de 500 g de vaseline blanche et de 6 flacons de brillantine de Gœmmer.

Envoi d'un mandat postal de 13,35 F pour la commande d'une cuirasse pour dame, frais de port compris.

Marie Moret souhaite obtenir, comme à chaque saison, les « modèles de chapeaux ronds, genre légèrement masculin, le plus convenable pour une personne portant les cheveux courts ». Elle souhaite obtenir une description des modèles ainsi que leur prix.