Godin accuse réception de la circulaire d'Appleton du 1er octobre 1884 qui présente une série de brochures, dont Godin lui demande l'envoi pour que le journal Le Devoir puisse en rendre compte.

Godin informe Giraud que l'emploi de sculpteur a été pourvu et qu'il ne peut donner suite à sa candidature.

Godin annonce à Lecouvey qu'il lui adresse 200 exemplaires de sa déposition devant la commission d'enquête sur les associations ouvrières.

Godin accuse réception de la lettre de Laurent-Sorel du 24 novembre. Il lui explique que le mauvais état des affaires l'empêche de lui offrir un emploi.

Godin explique à Thouvenin-Lesieur que le certificat d'épargne dont il parle dans sa lettre du 21 novembre n'est pas cessible ni endossable, et qu'il ne peut être vendu que sur autorisation du conseil de gérance de la Société du Familistère à la demande de monsieur Chevyer.

Godin indique à Drevet, candidat à un emploi de comptable des magasins du Familistère, qu'il lui faut des moyens complets de se renseigner sur son passé depuis sa sortie des écoles.

Godin répond à la lettre de Vigoureux du 25 novembre 1884. Il lui indique qu'il n'a pas pu le rencontrer à Paris en 1832-1833 car ce n'est qu'en 1840 qu'il s'est intéressé à l'École sociétaire. Il lui indique qu'il ne faut pas d'autorisation pour visiter le Familistère ; il le prévient qu'il n'y trouvera pas l'idéal des phalanstériens : « C'est précisément parce qu'il ne renferme pas l'organisation du travail attrayant ni des groupes et séries que les phalanstériens n'ont jamais accordé qu'une attention très secondaire au Familistère. Pourtant, l'habitation sociétaire exposée par Fourier y existe au point de vue des avantages de l'association du capital et du travail et de l'éducation de l'Enfance, mais sur des bases toutes différentes de celles imaginées par Fourier. » Godin envoie à Vigoureux l'étude sociale sur le Familistère. Il recommande à une personne de son âge de visiter le Familistère à la belle saison.

Godin juge que le prix que Lance attache à ses services est trop élevé pour pouvoir obtenir des produits à bon marché. Il lui demande, avant de se décider à l'employer, à quel prix reviendrait la fabrication, d'un fourneau de cuisine.

Godin informe Neale qu'il lui a adressé le 19 novembre un foyer économique et qu'il a demandé à l'usine de Laeken de lui expédier la pièce cassée de la cheminée déjà reçue, que Neale destine à Greening. Il lui transmet les compliments de Marie Moret.

Godin informe Tisserant qu'il fait désormais expédier le journal Le Devoir à sa nouvelle adresse au 26, rue de Toul. Il lui adresse un exemplaire des statuts de la Société du Familistère ; il lui promet de lui envoyer prochainement les modifications aux statuts envisagées.

Godin informe Gagneur que ce n'est pas 100 exemplaires du bulletin d'adhésion aux principes d'arbitrage que sa lettre demandait d'envoyer à Romanet, mais des exemplaires des numéros 325 et 326 du journal Le Devoir. Il lui fait remarquer qu'il faudrait faire deux catégories pour les bulletins d'adhésion : l'une pour les hommes et l'autre pour les femmes et qu'il ne faudrait pas accepter les moins de 18-21 ans. Il lui promet l'envoi de 10 exemplaires du numéro spécial sur l'arbitrage.

Godin invite Goujon, candidat à un emploi, à venir faire quelques jours d'essai à Guise.

Godin informe Landrieux que la Société du Familistère n'a pas de maison de retraite mais qu'elle fournit une pension nécessaire à l'existence aux vieillards et aux invalides du travail qui sont membres de son association.

Godin reproche à Desse la mauvaise humeur dont il lui a fait part en raison de son silence ; il lui retourne sa photographie et ses timbres postaux et lui indique qu'il renonce au projet qu'il concevait pour lui.

Sur la modification des statuts de la Société du Familistère, nécessaire pour protéger cette dernière de son fils, de la municipalité de Guise et des autres dangers après la mort de Godin. Godin décrit ces dangers et les difficultés pour trouver des remèdes par les statuts. Il expose à Tisserant plusieurs questions d'ordre juridique et il présente son projet de modification des statuts.

Godin retourne à Hauller l'extrait de son casier judiciaire. Il lui explique que l'absence de références de sa part lui fait préférer une autre candidature que la sienne, mais qu'il est prêt à s'entretenir avec lui et à réexaminer sa candidature s'il peut justifier de références complètes.

Godin retourne à Hauller l'extrait de son casier judiciaire. Il lui explique que l'absence de références de sa part l'ont amené à examiner d'autres candidatures que la sienne, mais qu'il est prêt à s'entretenir avec lui et à réexaminer sa candidature s'il peut justifier de références complètes.

Corrioux fils a écrit à Godin le 7 octobre qu'il allait partir faire son service militaire volontaire et qu'il ne serait disponible qu'en novembre 1885. Godin lui indique qu'il peut lui réserver l'emploi pour lequel il est candidat, s'il promet d'entrer dans la Société du Familistère après sa libération.

Parigot fils a écrit à Godin le 21 octobre qu'il allait partir faire son service militaire volontaire et qu'il ne serait disponible qu'en novembre 1885. Godin lui indique qu'il pourra lui accorder un emploi, s'il promet d'entrer dans la Société du Familistère après sa libération.

Godin annonce à Gagneur qu'il peut insérer son article dans le bulletin d'arbitrage. Il lui donne la composition du bulletin qui paraîtra avec le dernier numéro du journal Le Devoir de 1884. Il lui indique que les 500 exemplaires du bulletin coûtent 0,25 F et les 1 000 exemplaires 22 F, et lui demande combien d'exemplaires il souhaiterait. Il lui confirme qu'il recevrait avec plaisir le projet de loi adopté par le Sénat sur les sociétés.

Godin rappelle à Hauller que sa lettre du 16 décembre répondant à la sienne du 4 décembre l'invitait à venir à Guise pour s'entretenir avec lui. Godin lui indique qu'il est impératif qu'il lui fournisse les adresses des maisons dans lesquelles il a travaillé et qu'il lui fasse savoir dans quel grand établissement de forges en Lorraine il a tenu l'économat. Il l'invite à séjourner à Guise 2 ou 3 jours pour étudier les livres de compte et les services, et lui promet de lui rembourser 40 F pour ses frais de déplacement.

Godin avertit Gagneur que le bulletin de l'arbitrage ne paraîtra [dans le journal Le Devoir] que le 4 janvier 1885.

Godin demande à Berthaut de remercier l'assemblée générale des ouvriers facteurs de pianos pour les résolutions bienveillantes prises à son égard. La troisième résolution demandant l'envoi de ses ouvrages, Godin demande à Berthaut s'il doit les envoyer tous ; il en dresse la liste et le prix qui s'élève au total à 21,50 F ; il ajoute qu'il leur enverra gratuitement 50 exemplaires de sa déposition devant la commission d'enquête sur les associations ouvrières.

Sur un litige avec la Ville de Bruxelles relatif à la propriété de Laeken. Godin ne souhaite pas engager une procédure perdue d'avance et doute que Lejeune, avocat à la Cour de cassation puisse plaider en Cour d'appel contre un arrêt rendu par la Cour de cassation autorisant la Ville de Bruxelles à percevoir un péage sur le canal.

Godin accuse réception de la lettre d'Addi du 12 décembre et des bulletins [d'adhésion aux principes d'arbitrage et de désarmement européen] annexés. Il lui demande de joindre aux bulletins une liste lisible de noms propres des signataires susceptible d'être publiée.

Godin accuse réception de la lettre de son correspondant du 14 décembre 1884. Il lui indique qu'il peut le recevoir à Guise.

Godin répond à la lettre de Pardoux du 26 décembre lui demandant 500 exemplaires du bulletin de l'arbitrage. Il lui explique qu'il prévoit de consacrer un numéro entier du journal Le Devoir au bulletin, soit 16 pages au lieu de 4, et qu'en conséquence, le prix de l'abonnement annuel au bulletin de l'arbitrage passerait de 0,75 F à 2,50 F. Il consentirait toutefois à céder les numéros du bulletin à 0,05 F le numéro par envoi de 66 à 90 exemplaires. Il précise que le bulletin serait tiré à part sous le titre L'arbitrage international et le désarmement européen. Godin demande à Pardoux son avis sur la question.

Sur une note envoyée par Montagne et sur un brevet d'invention.

Godin soumet à Gagneur les modifications qu'il compte faire au bulletin de l'arbitrage publié par le journal Le Devoir. Il lui explique qu'il prévoit de consacrer, sous le titre L'arbitrage international et le désarmement européen, un numéro entier du Devoir au bulletin, soit 16 pages au lieu de 4, et qu'en conséquence, le prix de l'abonnement annuel au bulletin de l'arbitrage serait de 2,50 F. Il céderait les numéros du bulletin à 0,05 F le numéro par envoi de 66 à 90 exemplaires, voire à un coût moindre pour Paris en expédiant par colis postal ou par ballot.

Godin accuse réception de la lettre de Moret du 20 décembre et des articles joints. Il lui explique que le journal Le Devoir pourrait publier ces articles s'il consentait à changer quelques mots ou expressions comme « Dieu » ou « Religion ». Godin informe Moret qu'il peut lui offrir un emploi.

Godin et Moret adresse leurs vœux de bonheur à Tisserant. Il lui demande s'il a bien reçu sa lettre du 12 décembre contenant des documents sur la révision des statuts.

Godin envoie 500 F à Amédée Moret pour en faire l'usage convenu avec François Bernardot au sujet d'un employé.

Hauller a accepté d'occuper l'emploi de comptable de l'économat du Familistère. Godin lui demande d'arriver le 20 janvier 1885 au plus tard.

Godin ne souhaite pas faire partie d'une liste électorale pour les élections sénatoriales vouée à l'échec. Il suggère à Ponsin de constituer une liste d'hommes jeunes dont l'esprit ne serait pas vicié par l'atmosphère parlementaire.

Sur le procès de la Société du Familistère avec la municipalité de Bruxelles relatif au droit de passage sur la digue du canal de Willebroek. Godin souhaite trouver un arrangement avec la municipalité de Bruxelles, qui a la prétention d'empêcher la Société du Familistère de sortir ses marchandises de l'usine de Laeken et empêche ainsi la construction d'une habitation et d'une école.

Godin annonce à Desmasures qu'il ne veut pas se présenter aux élections : « Je ne veux pas faire partie des assemblées dévoyées et impuissantes qui vont être appelées à continuer la malheureuse direction donnée aux affaires de notre pays. Nous marchons à l'abîme par l'imprévoyance et la corruption parlementaires. » Il suggère à Desmasures de constituer une liste d'hommes jeunes.

Godin annonce à Montagne qu'il accorde peu de crédit aux brevets d'invention dont il lui a envoyé la copie, et renonce à s'engager dans une affaire à ce propos.

Sur une lettre de mademoiselle Scheuer (?) que Pagliardini a oublié de transmettre à Godin. Godin et Moret espèrent la visite de Pagliardini dans quelques mois. Godin signale à Pagliardini l'importante publication faite par The Cooperative News, le journal du Central Cooperative Board dirigé par Edward Vansittart Neale, qui compte 25 000 lecteurs : le journal publie depuis le 13 septembre 1884 le compte rendu par Edward Owen Greening de la visite de huit coopérateurs anglais en août dernier, comme l'a indiqué le journal Le Devoir. Godin recommande particulièrement le numéro du 1er novembre du Cooperative News, dans lequel Greening « entre à fond dans son sujet ». Godin et Moret adressent leurs vœux de bonheur à Pagliardini et à ses sœurs.

Godin répond à la lettre de Neale du 9 décembre 1884 qui attirait l'attention de Godin sur l'emballage de ses produits approprié aux transports maritimes. Godin est satisfait que Neale ait pu faire réparer le foyer. Il lui retourne une lettre de Greening, dont il admire le récit de la visite au Familistère dans The Cooperative News.

Godin adresse à Gagneur ses vœux de bonne année. Il lui indique qu'il fera faire les corrections demandées par son télégramme du matin.

Sur le litige opposant la municipalité de Bruxelles à la Société du Familistère relatif au droit de passage sur la digue du canal de Willebroek. Godin n'est pas satisfait de la réponse de Buls car il souhaite obtenir un droit définitif et non précaire. Il demande à Lagneau de revoir à ce sujet Buls, qu'il est prêt à rencontrer à Bruxelles. Godin n'est pas partisan de poursuivre le procès si la commune de Laeken ne s'engage pas aux côtés de la Société du Familistère.

Sur la régularisation d'actions de la Compagnie du canal interocéanique de Panama détenues par Godin.

Godin répond à une lettre de Simonin du 1er janvier 1885 : il lui indique que la ville de Guise n'offre aucune ressource pour faire des conférences.

Godin répond à la lettre de Peynet-Robin du 6 janvier 1885 lui demandant des renseignements sur l'organisation pratique de la participation des ouvriers aux bénéfices. Godin lui répond que ce qu'il a fait pour deux usines employant 1 500 personnes ne peut se comparer avec une participation aux bénéfices de 5 ouvriers comme l'envisage Peynet-Robin. Il lui conseille de calculer les bénéfices de son atelier et de rédiger une convention avec ses ouvriers. Il lui envoie une étude sociale sur la Société du Familistère de Guise.

Godin accuse réception de la lettre de Raoux du 1er janvier 1885. Il lui adresse ses vœux de bonne année et ceux de Marie Moret. Il lui indique qu'il ne peut rien faire d'autre pour la propagande que ce qu'il fait dans le journal Le Devoir : « Vous aurez pu remarquer que c'est la question de la paix européenne et de l'arbitrage international qui fait le fond de nos plus grandes préoccupations ; car je considère cette question comme la plus importante à résoudre pour la sécurité des peuples et des citoyens. » Il l'informe qu'il lui a fait envoyer les numéros du Devoir demandés et qu'on a tenu compte de sa nouvelle adresse.

Godin remet à son beau-frère la somme de 300 F due sur la vente de 1884.

Sur le litige opposant la municipalité de Bruxelles et la Société du Familistère de Guise relatif au droit de passage sur la digue du canal de Willebroek. Godin exprime à Buls son désir de terminer le procès et lui demande de solliciter une nouvelle remise du procès auprès du tribunal de Louvain.

Godin explique à Desmoulins que depuis sa fondation, le journal Le Devoir soutient contre le scepticisme général le pacifisme au même titre que les réformes sur l'habitation, la mutualité nationale ou l'hérédité de l'État, et qu'il a provoqué un mouvement en France avec le lancement d'une pétition destinée aux chambres. Il affirme à Desmoulins qu'il est prêt à accepter sa proposition et de faire cause commune avec le comité de Paris à la condition que cela ne brise pas le mouvement initié, et si, par exemple, ce dernier acceptait la neutralisation de l'Alsace et de la Lorraine et acceptait de soutenir la pétition du Devoir. Sur une caisse internationale de la paix que Desmoulins et Hodgson Pratt veulent créer : Godin ne soutient pas ce projet, mais souhaiterait que les frais engagés par Le Devoir pour la propagande la paix soient en partie couverts. Il transmet ses compliments à la compagne de Desmoulins.

Godin répond à la lettre de Garin-Moroy du 16 janvier 1885 en lui indiquant qu'il ne veut pas se présenter aux élections sénatoriales.

Sur la Revue socialiste : Godin félicite Malon de placer la revue sur le terrain des idées et non sur celui des polémiques personnelles.