Sur le remboursement d'obligations Suez 5 % amorties.

Divers sujets relatifs au journal Le Devoir : donner à Louis-Victor Colin le numéro de février du journal ; informe Buridant qu'elle écrit à monsieur Braillon pour le remercier de lui avoir signalé qu'un numéro de la revue manquait à la Bibliothèque de Reims ; établir le compte des dépenses du Devoir. Marie Moret rend compte à Buridant de sa correspondance avec Émile Venet au sujet de l'entretien de sa propriété de Lesquielles par monsieur Tettier. Elle indique qu'Émilie Dallet le remercie pour la lettre qu'il lui a écrite. Elle transmet son souvenir à mesdames Louis, Roger et Allart, et demande dans le post-scriptum si Buridant a des nouvelles de monsieur Pierquet.

Demande à Buridant d'envoyer au Musée social le numéro de janvier 1899 du Devoir qu'il demande.

Marie Moret annonce à la banque qu'elle envoie un chèque de 300 F à Jules Pascaly.

Marie Moret informe Louis-Victor Colin que Charles Gide prévoit de visiter le Familistère la semaine suivante et a demandé à Auguste Fabre une lettre d'introduction. En cas d'absence de Louis-Victor Colin, Marie Moret suggère que monsieur Demolon serait le meilleur cicérone pour accompagner Charles Gide.

Marie Moret remercie Buridant pour sa lettre du 28 mars 1899 et lui retourne un chèque de Charles Dadant [pour réabonnement au Devoir]. Sur un numéro du journal égaré par Louis-Victor Colin. Sur monsieur Pierquet : ne lui servir Le Devoir que s'il est toujours en vie.

Sur l'encaissement d'une obligation Suez 5 % amortie et la perception des arrérages d'obligations Suez 5 %.

Réponse à la lettre de Marie Dossogne du 29 mars 1899. Marie Moret est peinée de la situation difficile de Marie Dossogne ; elle lui recommande d'avertir ses parents et lui envoie un billet de banque. Marie Moret donne de ses nouvelles : elle souffre d'insomnies ; elle se consacre à la rédaction des « Documents pour une biographie complète de J.-B. A. Godin » et craint de n'avoir pas assez de temps à vivre pour accomplir ce travail commencé en 1891 ; elle n'a pas encore atteint dans les « Documents » l'époque de la fondation du Familistère ; elle considère ce travail comme un devoir.

Marie Moret remercie Louis-Victor Colin pour sa lettre du 29 mars 1899 et son télégramme relatifs à la visite que Charles Gide prévoit de faire au Familistère. Elle l'informe que Fabre a écrit à Charles Gide le 29 mars pour lui faire part du désir de Colin d'être averti du jour de la visite et que Gide a reçu l'« avis aux visiteurs du Familistère » qui prévient qu'il faut éviter les jours fériés et les jeudis après-midi pour visiter les institutions de l'enfance.

Marie Moret demande l'envoi d'échantillons de lainage noir pour confectionner une jaquette d'été.

Marie Moret commande une paire de bottines d'été plus larges que les bottines fournies par Henry Herth en novembre 1898.

Marie Moret commande une jaquette en mohair noir à confectionner sur le modèle d'une jaquette qu'elle expédie en colis postal, et une jupe de même étoffe à confectionner selon les prescriptions contenues dans la note jointe à la lettre.

Marie Moret remercie madame Cavelier pour sa lettre du 6 avril 1899, l'informe qu'elle donne des instructions au bureau du Devoir au Familistère et exprime son admiration pour la vie « si bien remplie » de sa correspondante.

Marie Moret remercie Henri Buridant pour sa lettre du 6 avril 1899 et ses envois. Divers sujets relatifs au Devoir : l'informe que le numéro d'avril « pèse 6 centimes » et est imprimé sur un beau papier ; demande le « Mouvement des assurances » pour le prochain numéro ; l'informe que madame Cavelier accepte de recevoir gratuitement Le Devoir ; remercie Buridant des nouvelles de monsieur Pierquet ; lui indique qu'il ne faut pas répondre à la lettre de Mothe, de Reims, car le journal ne publie pas d'actualités et n'a pas besoin de correspondants en province. Marie Moret remercie Buridant pour son mot sur monsieur Tettier de Lesquielles qui va se mettre au travail si le temps est propice.

Marie Moret complète la réponse que Louis-Victor Colin a faite à Posner en réponse à sa lettre du 30 mars 1899. En plus des ouvrages envoyés par Colin, le livre de Bernardot sur le Familistère et Mutualité sociale, Marie adresse à Posner Solutions sociales et trois brochures qui traitent de l'œuvre de Godin, et commente brièvement les ouvrages. Elle ajoute à son envoi sept photographies, dont un portrait de Godin à l'âge de 53 ans, un portrait d'elle-même et cinq vues du Familistère.

Marie Moret complète sa commande du 10 avril 1899 par la commande d'une jaquette en mohair noir pour porter à la place d'un corsage jersey. Dans le post-scriptum, Marie Moret demande si La Belle jardinière peut lui confectionner une chemise en toile blanche suivant la description qu'elle en fait.

Marie Moret demande si la Chemiserie spéciale peut lui fournir, et à quel prix, 6 plastrons pour chemises sans col, ainsi que 6 boutons doublés or extra à 0,75 F.

Marie Moret donne des précisions de mensuration pour sa commande du 14 avril 1899 d'une chemisette et d'une deuxième jaquette. Dans le post-scriptum elle accuse réception de la lettre de La Belle jardinière du 14 avril 1899 lui précisant le prix de la première jaquette à 105 F et de la jupe à 55 F, commandées le 10 avril 1899, et précise qu'elle paiera en une seule fois cette commande et son complément du 14 avril 1899.

Marie Moret demande si elle peut obtenir des Grands magasins du Louvre, et à quel prix, un mètre de tissu tricot pyrénéen.

Marie Moret accuse réception de l'extrait de son compte au 31 mars 1899. Elle demande à la banque le montant des arrérages perçus sur ses obligations Suez 5 %. Elle envoie les certificats de dépôt de 311 et 82 obligations Suez 3 % pour que la banque en perçoive les arrérages échus au 1er mars 1899.

Marie Moret informe la banque qu'elle envoie un chèque de 25,50 F à Carré, Micheau et Chopin (Chemiserie spéciale).

Marie Moret est dans l'attente du prix des vêtements commandés [le 14 avril 1899] afin de régler en une seule fois deux jaquettes, une jupe et une chemisette. Elle rappelle que la première jaquette doit être assez large pour être portée par-dessus la deuxième jaquette et que les deux jaquettes doivent pouvoir être portées ouvertes ou fermées. Elle a pris note que la première jaquette coûte 105 F et la jupe 55 F, et qu'elles seront livrées le 22 avril 1899.

Marie Moret rappelle à Émile Venet qu'il avait été entendu qu'il informerait Marie Moret quand monsieur Tettier aurait travaillé huit jours dans son jardin de Lesquielles, afin qu'elle puisse lui payer ce travail ; elle suppose que le temps n'a pas été propice aux travaux.

Marie Moret envoie à La Chemiserie spéciale un chèque de 25,50 F en paiement de six plastrons et six boutons.

Marie Moret répond à la lettre de la princesse Wiszniewska du 14 avril 1899 en lui expliquant qu'elle décline la proposition bienveillante que lui fait sa correspondance parce qu'elle se consacre à la rédaction des « Documents pour une biographie complète de J.-B. A. Godin ». Elle informe sa correspondante que sa signature et celles de son entourage en faveur de la cause de la paix à l'occasion de la Conférence [de La Haye] figurent sur la liste de la société La Paix par le droit.

Marie Moret envoie à Derogy une paire de lunettes dont les verres sont décollés et lui demande de la remettre en état.

Marie Moret remercie Buridant pour sa lettre du 15 avril 1899 et aborde différents sujets relatifs au Devoir : le numéro du journal adressé à monsieur Grebel à La Rochelle est revenu avec la mention « Inconnu » ; effacer Miss Gurney à Londres du registre des abonnés ; refuser l'échange avec la Revue jeune de Lyon ; effacer Charles Gouté, dont l'abonnement est échu depuis janvier 1899, du registre des abonnés, et peut-être s'assurer si les abonnés veulent poursuivre leur abonnement. La famille Moret-Dallet affectée par le décès d'Irma Gauchet. Transmet ses meilleurs sentiments à mesdames Louis, Roger et Allart. Dans le post-scriptum, Marie Moret demande à Buridant si Charles Gide a visité le Familistère.

Marie Moret a mis à jour ses comptes à la suite de l'encaissement des arrérages des obligations Suez. Elle informe la banque qu'elle envoie trois chèques : de 300 F à Jules Pascaly, de 264,75 F à Bessand père et fils, Stasse et Cie (La Belle jardinière), et de 27,90 F aux Grands magasins du Louvre. Elle demande l'envoi de 3 000 F en billets de banque.

Marie Moret envoie un chèque de 27,90 F aux Grands magasins du Louvre pour la commande d'échantillons de tissu et de quatre paires de gants.

Marie Moret envoie un chèque de 264,75 F en paiement de deux jaquettes, d'une jupe et d'une chemisette. Elle demande que les vêtements lui soient envoyés avec la jaquette ayant servi de modèle et avec des échantillons de différents tissus.

Marie Moret envisage de renouveler les jalousies de son appartement du Familistère : elle demande aux fabricants l'envoi du catalogue et du tarif des jalousies.

À propos du droit de timbre des obligations étrangères : Marie Moret demande à la banque si, dans le cas où elle serait empêchée, malade ou décédée, la banque pourrait procéder à l'opération de timbre sur ses valeurs non timbrées sur demande de ses ayant-droits, Émilie Dallet ou Marie-Jeanne Dallet.

Marie Moret commande l'ouvrage de Maurice Bellom, De la responsabilité en matière d'accidents du travail, chez Rousseau éditeur à Paris.

Marie Moret envoie un mandat postal de 2,70 F à Éloi Derogy en paiement de sa facture du 21 avril 1899.

Marie Moret envoie un chèque de 264,75 F à La Belle jardinière en paiement de sa facture du 22 avril 1899. Elle a reçu les vêtements mais reproche à La Belle jardinière de n'avoir pas respecté les mensurations souhaitées pour la jupe et les jaquettes.

Marie Moret envoie un chèque de 50,95 F à Henry Herth en paiement de sa facture du 22 avril 1899. Elle a reçu les bottines.

Marie Moret accuse réception des 3 000 F envoyés par la banque. Elle annonce à celle-ci qu'elle envoie un chèque de 50,95 F à Henry Herth.

Marie Moret presse l'envoi des plastrons et des boutons qu'elle a commandés et payés.

Marie Moret accuse réception de la lettre de Buridant du 27 avril 1899. Sur le compte du journal Le Devoir : Marie Moret envoie 150 F à Buridant pour créditer le compte, lui payer 40 F pour ses appointements du mois d'avril et faire l'avance des frais que madame Louis engagera pour préparer son retour au Familistère. Elle indique qu'il faut servir Le Devoir à l'adresse indiquée par Fredrik Bajer, qu'elle enverra le numéro de mai 1899 à monsieur Delage à Périgueux, et qu'il faut supprimer le service du journal à ceux dont l'abonnement est échu depuis janvier 1899 : Claude Ferdinand (New Jersey), A. Chord (La Plata), D. F. Morrill (New Jersey).

Marie Moret répond à la lettre d'Émile Venet du 26 avril 1899 lui indiquant plusieurs travaux à faire dans la propriété de Lesquielles : elle demande à Émile Venet de se renseigner sur l'approvisionnement en gravier que monsieur Tettier juge utile d'ajouter dans les allées du jardin ; elle évoque le remplacement de pannes que l'usine lui avait fournies autrefois ; elle demande à Venet si le tuyau de gouttière défectueux peut être réparé ou doit être changé. Marie Moret prend note que monsieur Tettier travaillera au soin des allées dès que le temps s'y prêtera.

Marie Moret demande si le train rapide quotidien partant d'Avignon à 9 h 47 du soir et arrivant à la gare du Nord à Paris le lendemain à 10 h 33 circule au mois de mai sans modification, et quel est le prix des places. Dans la note manuscrite sous la signature, Marie Moret indique qu'elle souhaite se procurer le dernier numéro du Guide continental officiel de la Compagnie internationale des wagons-lits.

Marie Moret demande si le train rapide quotidien de Vintimille à Paris, partant d'Avignon à 9 h 47 du soir et arrivant à la gare du Nord à Paris le lendemain à 10 h 33, circule sans modification au mois de mai.

Marie Moret écrit à Armand Grebel pour l'informer que le dernier numéro du Devoir est revenu au Familistère avec la mention « Inconnu à La Rochelle » et pour lui demander s'il est toujours à La Rochelle. Marie Moret donne à Grebel des nouvelles de la famille Moret-Dallet : Émilie et Marie-Jeanne Dallet (« elles ») ont réalisé des vues photographiques pour projections sur le Familistère ; elle-même poursuit la rédaction des « Documents biographiques de J.-B. A. Godin » ; elles retournent au Familistère au mois de mai.

Marie Moret fait part à Patrick Geddes de l'intérêt qu'elle a porté à son article « L'évolution du sexe » paru dans le numéro 1 de la Revue de morale sociale, et lui adresse le numéro de mai 1899 du journal Le Devoir dans lequel le programme de la revue est reproduit et où elle rend compte de l'article de Geddes et de son livre The Evolution of Sex. Elle demande à Geddes si la 3e édition de son ouvrage sera publiée en français. Elle demande à Geddes de lui communiquer le nom de quelques animaux hermaphrodites auxquels il fait référence dans l'article de la Revue de morale sociale.

Pour préparer le numéro de juin 1899 du Devoir, Marie Moret demande à Louis-Victor Colin de lui communiquer la liste des récompenses décernées à l'occasion de la fête du Travail du Familistère, et de lui signaler si une délégation du Familistère de Bruxelles assistera à celle-ci comme en 1898 ou tout autre fait notable.

À propos de l'abonnement d'Armand Grebel au Devoir : Marie Moret demande à Buridant de continuer à adresser le journal à Armand Grebel, directeur de l'usine à gaz de La Rochelle ; elle informe Buridant que le problème de distribution est venu de la mention du 4, rue de Duras dans l'adresse, qui correspond au siège de la société de gaz à Paris.

Marie Moret remercie Jules Prudhommeaux de ses mots affectueux pour la famille Moret-Dallet. Elle l'informe qu'Auguste Fabre a achevé la lecture de sa pièce Le droit chemin, qu'elle lui renvoie la pièce, et que Fabre va lui envoyer les notes à partir desquelles Prudhommeaux pourra rédiger le communiqué de presse annonçant la conférence [de Fabre sur le Familistère] le 27 mai 1899 à la Bourse du travail [de Lyon]. Elle informe Prudhommeaux que monsieur Godart accepte la conférence de Fabre pour le cercle de Vaise et qu'il se propose de manipuler la lanterne [de projection des vues photographiques]. Elle indique que la famille Moret-Dallet prépare son départ de Nîmes et exprime sa gratitude à mademoiselle Jeanne [Prudhommeaux, sœur de Jules] pour ses bons soins touchant aux conférences sur le Familistère. Elle salue les parents de Prudhommeaux. Dans la note manuscrite sur le folio 313r, elle indique qu'elle a envoyé le 22 mai 1899 une carte de remerciement [à Prudhommeaux] pour l'envoi de la circulaire annonçant la conférence de Fabre à Lyon le 27 mai 1899.

Marie Moret remercie Armand Grebel pour sa lettre du 2 mai 1899. Elle indique à Grebel qu'elle a écrit au gérant du Devoir pour qu'il lui adresse à nouveau le numéro d'avril 1899 du journal et qu'il supprime la mention du 4, rue de Duras dans l'adresse de Grebel. Elle félicite Grebel pour son « Rapport sur la Boucherie des familles » – « La boucherie est une des branches de la coopération les plus difficiles à bien administrer », écrit-elle en faisant référence à la coopérative de boucherie de Nîmes dont elle est membre – : sur ses effets sur la qualité de la viande ; sur la difficulté du recrutement des administrateurs. « Les coopératives ont ce grand mérite d'initier l'ouvrier aux nécessités et aux difficultés d'une bonne administration des choses, c'est une leçon d'un grand prix. » Sur la valeur morale de certaines jeunes personnes, parmi lesquelles Marie-Jeanne Dallet, dont les vues photographiques contribuent au rayonnement du Familistère. Marie Moret indique à Grebel que ses matinées sont consacrées à la rédaction des « Documents biographiques de Jean-Baptiste André Godin », qu'elle voudrait achever avant de quitter ce monde. Elle demande à Grebel s'il existe à La Rochelle une bonne bibliothèque, où elle pourrait déposer une collection du Devoir comme elle le fait déjà pour une cinquantaine de bibliothèques. Dans le post-scriptum, elle annonce à Grebel qu'Auguste Fabre, qui prononce des conférences sur le Familistère illustrées des vues prises par Marie-Jeanne Dallet et dont il est question dans Le Devoir de septembre 1898, lui écrit une lettre, et elle remercie Grebel pour l'envoi d'une médaille.

Marie Moret envoie à Éloi Derogy deux paires de lunettes à remettre en état, et commande deux étuis neufs et une boîte spéciale pour une des paires.

Marie Moret remercie la Librairie Chaix pour sa lettre du 6 mai 1899 ; elle envoie 0,75 F en timbres postaux et commande l'« Indicateur des chemins de fer » dans lequel se trouve le service d'été du réseau Paris, Lyon et Méditerranée et celui des chemins de fer du Nord.