FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 11 septembre 1865
Sur un emploi de cuisinier. Godin remercie Savardan de lui avoir proposé Alphonse Latron comme cuisinier du Familistère. Il regrette toutefois de ne pouvoir l'employer car il ne s'agit que d'une cuisine alimentaire pour des ouvriers et non une cuisine de premier ordre. Il lui explique que faute de talents, le restaurant fonctionne assez mal, mais que la charcuterie se maintient. Il ajoute que Latron ne trouverait pas au Familistère l'application du travail attrayant et encore moins l'harmonie réalisée. Il invite Savardan à venir assister à la fête de l'Enfance pour laquelle Sauvestre va venir. Il demande à Savardan de lui communiquer le montant des appointements auquel prétend Latron, et de lui fournir divers renseignements à son sujet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 15 septembre 1865
Godin assure Savardan qu'il lui a toujours porté de l'estime, même s'il a été critique à l'égard de « notre malheureuse affaire » [la Société européo-américaine de colonisation du Texas] et que c'est à tort qu'on lui a rapporté qu'il l'avait jugé sévèrement. Il l'informe que la fête de l'Enfance aura lieu le dimanche 24 septembre ; il l'invite à y assister et lui conseille d'arriver au plus tard le vendredi 22 pour pouvoir voir le samedi l'usine en pleine activité et le Familistère dans son calme habituel ; il indique que les jours suivant la fête seront perturbés « car toute fête a son lendemain dans un monde où les fêtes sont rares ». Godin se plaint de l'apathie de leurs amis de Paris ; il demande à Savardan s'il peut emmener quelqu'un de Paris avec lui ; il lui précise que Sauvestre a promis de venir mais que Delbruck a toujours des motifs qui l'empêchent de faire le voyage. Sur l'emploi d'Alphonse Latron, protégé de Savardan.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 11 octobre 1865
Godin invite Savardan à venir au Familistère. Il répond aux remarques faites par Savardan sur la dénomination des classes de l'éducation au Familistère. Sur le berceau de la nourricerie du Familistère et l'usage du son pour matelas. À propos d'Alphonse Latron : Godin n'est pas favorable à sa venue.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 17 octobre 1865
Sur le berceau de la nourricerie du Familistère et l'usage du son pour matelas. Godin décrit l'expérience du berceau du Familistère. Il revient sur la dénomination des classes de l'enfance. Sur Alphonse Latron : Godin confirme à Savardan qu'il serait spécialement engagé à l'égard de Latron, qui, pour venir au Familistère, devrait faire un voyage onéreux et ne disposerait de ressources que celles qu'il pourrait lui offrir ; le Familistère n'est pas un lieu de refuge.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 9 novembre 1865
Au sujet d'Alphonse Latron. Godin est embarrassé par l'insistance de Savardan à propos de Latron. Il juge qu'il ne peut employer ses capacités à la cuisine alimentaire ou à la charcuterie. Il pense qu'il devrait développer le service alimentaire pour pouvoir l'employer. Il explique que si ceux qui travaillent dans les services du Familistère ne réussissent pas dans leur fonction, ils se retirent sans dommages pour eux car ils sont de la région. Il en irait différemment de Latron. En outre, il faudrait être certain que l'arrivée de Latron permettrait un accroissement des ventes de viandes. Si Latron, qui a exercé le métier de couvreur, travaillait en cette qualité à l'usine, il ne gagnerait que 3 F par jour. Même s'il remplaçait le garçon charcutier actuel, il ne retrouverait pas la position qu'il avait sur les navires. Il explique enfin qu'il doit se conformer aux lois de la concurrence pour la fixation des salaires, et il précise que les femmes employées dans les services du Familistère gagnent 0,15 F par heure.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 20 novembre 1865
Godin répond à Savardan qui lui demande le montant des loyers des appartements au Familistère : le loyer d'un logement de deux pièces et d'un petit cabinet, meublé d'un placard dans l'une des deux pièces, sans doute suffisant pour le ménage d'Alphonse Latron, est de 10 à 11 F par mois ; il ajoute que la location d'une cave et d'un grenier coûte 1 à 1,50 F. Godin informe Savardan que les enfants sont admis gratuitement au pouponnat, qu'il ne nourrit personne, pas même le cuisinier ou le charcutier, et qu'il ne peut accorder à Latron que 60 F d'appointements par mois pour s'occuper de la cuisine. Il écrit toutefois ensuite qu'il pourrait lui offrir 75 F par mois, autant qu'à un couvreur, dont Latron a exercé le métier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 26 janvier 1866
Godin signale à Savardan qu'il ne sait rien de la réunion de la Société protectrice de l'enfance à l'occasion de laquelle Savardan espère voir Godin. Sur la pratique des idées sociales : « L'absence de doctrine morale sera pendant longtemps la cause qui empêchera les hommes de savoir par quel côté le problème social doit être attaqué. » Sur l'arrivée de la famille d'Alphonse Latron au Familistère. Godin espère que la santé de Savardan lui permettra de venir au printemps au Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 2 mars 1866
Godin accuse réception de deux lettres de Savardan évoquant un candidat à l'habitation au Familistère, qui se trouve dans des « conditions anormales de santé morale ». Godin lui répète ce qu'il lui avait dit à propos d'Alphonse Latron : le Familistère n'est pas un refuge. Il l'informe qu'il n'a pu encore juger l'utilité de Latron. Godin évoque les difficultés qu'il doit affronter pour la fondation du Familistère, en particulier la liquidation de la communauté de biens Godin-Lemaire. « Je n'ai pas ici le domaine tranquille d'un seigneur autour de son château. Le Familistère n'existe et ne peut exister que par la force de l'activité humaine. La loi de son existence est le travail. Admirateur de Fourier, je m'en sépare dans la pratique. L'attrait des fonctions est une question secondaire au Familistère. Le sentiment religieux a présidé à sa fondation, il commande ses mouvements et doit les guider. Le dévouement y est nécessaire et c'est dans sa religion qu'il la puisera. Ne vous effrayez point de cela car sa religion pourra s'appeler la religion de la vie et son culte le culte du travail. » Godin ajoute que le nouveau protégé de Savardan ne trouverait pas une occupation à sa convenance au Familistère car il a moins besoin de jardinage amateur que de jardinage productif, et qu'un élève de Mathieu de Dombasle ne s'en satisferait pas.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 22 novembre 1866
Godin explique à Savardan que le Familistère n'est pas un refuge, que Latron, bien qu'il soit un bon enfant, lui a causé plus d'embarras que les plus mauvais locataires parce qu'il était recommandé, et qu'il ne peut rien pour monsieur Louis. « Ne perdez pas de vue, cher Monsieur et Ami, que je ne me donne pas pour mission de sauver l'homme individuellement, mais que je cherche la solution du problème de l'amélioration du sort des masses [...] »

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 12 avril 1867
À propos de l'accueil au Familistère de personnes recommandées. Savardan est embarrassé par la lettre de Godin du 22 novembre 1866 sur le sujet. Godin lui fait à nouveau part de ses réticences à accueillir des personnes recommandées car les relations avec elles s'en trouvent affectées. Godin n'est pas libre à leur égard et elles manquent d'engagement. Sur Alphonse Latron : « Eh bien Latron me fait aujourd'hui l'effet d'un homme qui se trouve rivé au Familistère. » Godin juge que Latron manque d'initiative et se laisse conduire par le bout du nez par le marmiton. À propos d'un vol. Godin pense que Latron n'est pas satisfait de la fonction qui lui a été confiée à l'usine, qu'il a des peines de cœur. Il indique aussi que le service fait par sa femme au casino laissait beaucoup à désirer avant qu'il ne lui fasse remarquer. Godin invite Savardan au Familistère.
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