FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Larue, 8 août 1870
Sur la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : après avoir demandé 79 000 F l'an dernier, Esther Lemaire réclame 383 748,33 F. Godin demande à Larue s'il pense que cette nouvelle demande est fondée.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 4 décembre 1867
Sur la séparation des époux Godin et Lemaire. À la suite du jugement du tribunal de Vervins nommant des experts pour l'évaluation des biens de la communauté Godin-Lemaire, les conseillers d'Esther Lemaire réclament de Godin ses livres de compte. Godin ne veut pas se dessaisir des livres dont il a besoin pour la marche de l'entreprise. Il demande conseil à Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 22 janvier 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin informe son correspondant que l'avocat d'Esther Lemaire demande au notaire Gauchet de s'intéresser particulièrement au compte de Marie Moret et à celui d'Émile Godin dans la comptabilité de la manufacture du Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 20 janvier 1868
À propos de la séparation des époux Godin-Lemaire et de l'évaluation des biens de la communauté des époux. Godin a remis au notaire Gauchet 64 livres de comptabilité de la manufacture Godin-Lemaire, mais ne souhaite pas effectuer des travaux de comptabilité demandés par les conseillers d'Esther Lemaire. Il indique ne pas détenir un inventaire détaillé du matériel des usines de Guise et de Laeken et se demande pourquoi il devrait communiquer l'état de ses affaires en 1868 alors que la liquidation de la communauté est arrêtée à 1863. Godin demande quelles sont les instructions de Jules Favre à ce sujet et joint des documents à son courrier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 29 janvier 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin poursuit les réflexions exposées dans son courrier précédent à Favre sur les justes voies de l'évaluation des biens de la communauté. Il ne voudrait pas, notamment, que les brevets postérieurs à 1863 et les modèles nouveaux d'appareils soient compris dans la licitation.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 28 janvier 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin commence par déclarer à Favre que tous deux travaillent par des voies différentes au même but, au bien, au progrès et à la liberté de l'humanité. Il déplore ensuite que la législation sur la communauté formée par le mariage soit contraire aux intérêts généraux du travail et de l'industrie. Godin dresse un bilan financier général de la communauté de biens Godin-Lemaire au 18 novembre 1863 et explique qu'il a employé, depuis, les bénéfices aux agrandissements de l'usine, en bon gestionnaire et en industriel avisé. Godin demande à Favre si on ne pourrait pas, pour faciliter l'évaluation des biens de la communauté, considérer que ces investissements ont été réalisés pour le compte de la communauté, et intégrer les agrandissements à cette évaluation. Le post-scriptum indique qu'un chèque de 4 000 F est joint à la lettre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 24 janvier 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin reproche à Lecoq de Boisbaudran un manque d'initiative et s'interroge encore sur ce que ses adversaires veulent tirer de leur enquête sur le compte de Marie Moret. Godin indique à son correspondant, dans le cas où un scandale serait déclenché par ses adversaires, qu'en 1863, il avait cessé de résider au Familistère pour résider à l'usine, mais qu'il y est retourné habiter avec son fils après être tombé gravement malade en juillet 1868.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 3 mars 1868
Godin annonce à Lecoq de Boisbaudran qu'il se rendra à Paris demain, à l'Hôtel du Louvre, et espère pouvoir le voir.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 2 mars 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin reproche à Lecoq de Boisbaudran de le laisser sans nouvelles de l'avancement de son travail, alors que ses adversaires sont actifs. Il communique à Lecoq de Boisbaudran la copie du nouveau relevé effectué par le notaire Gauchet dans la comptabilité industrielle du Familistère. Godin évoque les lettres anonymes qu'il reçoit et soupçonne son ancien comptable Vigerie d'en être l'instigateur et la femme de celui-ci d'en être l'autrice.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alphonse Delpech, 31 janvier 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin remercie Delpech de lui avoir transmis les conclusions d'Esther Lemaire. Il évoque ses incertitudes sur la nature de la liquidation. Il annonce à Monsieur Delpech qu'il lui enverra une copie des notes qu'il a envoyées à Jules Favre. Il évoque une visite qu'il devrait faire à l'ancien président du tribunal de Vervins, désormais à la cour d'Amiens.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 10 mars 1868
Godin informe Lecoq de Boisbaudran qu'il vient de recevoir une nouvelle sommation de la part de son épouse, lui transmet ses observations et demande de lui envoyer la réponse à faire. Godin informe Lecoq de Boisbaudran que la présentation de l'affaire au tribunal est reportée au 11 mai.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 1er avril 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin informe Lecoq de Boisbaudran qu'il a reçu le mémoire de monsieur Hébert pour Esther Lemaire. La lettre est consacrée à la préparation du mémoire de Godin en réponse à celui de son épouse et au peu de temps dont Godin et Lecoq de Boisbaudran disposent pour ce faire. Delpech a informé Godin que les plaidoiries auront lieu le 25 mai 1868.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 28 mars 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin informe Lecoq de Boisbaudran qu'Esther Lemaire se trouve à Paris avec ses amis et lui demande s'il a eu communication du mémoire de son avocat. Il communique à Lecoq de Boisbaudran, qu'il a vu à Paris, une nouvelle sommation de la part d'Esther Lemaire pour qu'il lui fasse part de ses objections.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 11 mai 1868
Godin traite de l'amitié qui le lie à Pagliardini, décrit le projet du Familistère, compare la France et l'Angleterre sur le plan du progrès social, son œuvre et celle d'Henry Currer Briggs, et évoque ses embarras judiciaires.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alphonse Delpech, 10 avril 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin accuse réception du mémoire envoyé par Delpech, lui demande de consulter un arrêt rendu par la Cour d'Amiens le 28 mars 1865, évoque l'impression du mémoire et l'informe qu'il va se rendre à Paris et y séjourner plusieurs jours. Sur le concours apporté à Esther Lemaire par monsieur Cottenest.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 10 avril 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin annonce à Lecoq de Boisbaudran qu'il se rendra à Paris lundi pour le voir. Godin attire l'attention de Lecoq de Boisbaudran sur la jurisprudence relative au droit de la communauté sur les entreprises, en faisant référence à un jugement du tribunal de Caen du 6 mars 1849.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 21 mai 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin rend compte à Lecoq de Boisbaudran de l'audience du tribunal d'Amiens à laquelle il a assisté et des conversation qu'il a eues avec Delpech, Borgnon ou l'ancien président du tribunal de Vervins.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Wladimir Gagneur, 21 mai 1868
Wladimir Gagneur souhaitait rendre visite à Godin au Familistère. Mais Godin doit assister pendant une semaine à Amiens à l'audience du tribunal sur la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire, qui met en question l'avenir du Familistère. Godin indique à Gagneur qu'il sera de retour le 30 mai pour présider la fête du Travail du Familistère ; il demande à Gagneur d'en informer monsieur Duval. Godin vante le caractère exceptionnel de la fête du Travail du Familistère et regrette que Gagneur doive reporter sa visite à l'année prochaine.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 8 juillet 1868
Godin informe Favre qu'un courrier destiné à Esther Lemaire lui a été remis par erreur. Le courrier, dont Godin envoie copie à Favre, dévoile les manœuvres du maire de Guise, qui lui est hostile. Godin demande conseil à Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 27 juin 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin communique à Favre l'arrêt de la Cour d'Amiens faisant suite à l'audience de mai 1868. Godin exprime à Favre sa satisfaction et loue la plaidoirie de ce dernier au tribunal. Godin explique ensuite à Favre que la liquidation devrait prendre en compte l'augmentation de la valeur de l'entreprise du Familistère depuis 1863 due à son propre travail. Il évoque les risques encourus par lui et par Esther Lemaire en cas de licitation. Godin soulève la question des brevets. Il demande conseil à Favre. Le post-scriptum manuscrit évoque un prochain scrutin électoral.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alphonse Delpech, 11 août 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin est opposé à une licitation immédiate qui entraînerait sa ruine et Esther Lemaire refuse toute transaction. Godin revient sur le développement qu'il a donné à son industrie depuis la séparation avec Esther Lemaire ; il veut connaître, avant une licitation éventuelle, comment il sera dédommagé du travail qui a augmenté la valeur de l'entreprise ; il accuse Esther Lemaire, qui a droit à 6 % du prix de la licitation, de faire durer le procès pour tirer un plus grand bénéfice de la vente. Godin expose le raisonnement d'Esther Lemaire par une prosopopée dans laquelle elle explique comment elle veut pousser Godin à la ruine en rachetant les établissements industriels qu'il a fondés. Godin énumère enfin les six questions qu'il voudrait soumettre à la justice avant de se déterminer sur la possibilité de rachat de son entreprise à l'occasion de la licitation.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 25 août 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin rapporte à Favre des détails de la vie privée d'Esther Lemaire après leur séparation. Sur l'amant d'Esther Lemaire : un jeune homme entré comme domestique dans sa maison. Sur les relations d'Esther Lemaire avec l'homme d'affaire Cottenest : Godin ne pense pas que Cottenest soit l'amant d'Esther Lemaire, mais décrit les séjours qu'ils ont fait ensemble à Paris à l'hôtel de la Réunion au 10, rue Paul-Lelong et le séjour de Cottenest à l'hôtel des Voyageurs de la rue Montmartre avec la fille Lesquilbet, de Guise. Godin demande à Favre s'il doit continuer son enquête sur la vie privée d'Esther Lemaire et s'il doit poursuivre jusqu'à constater un flagrant délit [d'adultère]. Il indique à Favre avoir versé 100 000 F à Esther Lemaire et que cette dernière lui en réclame à nouveau autant. Sur une question de remploi et sur la décision des tribunaux sur sa réclamation à l'égard de la plus-value des usines du Familistère due à son travail.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alphonse Delpech, 6 août 1868
Visite de Delpech au Familistère le dimanche 9 août 1868 : Godin indique à Delpech qu'il pourra assister à la distribution mensuelle des récompenses aux enfants des écoles et qu'il enverra une voiture le chercher à la gare de Saint-Quentin. Sur la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin pense qu'Esther Lemaire va se pourvoir en cassation [à la suite du jugement du tribunal d'Amiens].

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 20 novembre 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin évoque la disparition de Lecoq de Boisbaudran. L'arrêt de la cour d'Amiens contraint Godin à verser 700 000 F à Esther Lemaire mais Favre lui a fait valoir qu'il serait imprudent de verser la somme « sans des garanties du remploi de la part de Mme Godin ». Godin craint qu'il n'obtiendra pas ces garanties ; à son avis et à l'avis d'Alphonse Delpech, il serait prudent de verser la somme. Godin demande conseil à Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor François Groualle, 30 avril 1869
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin communique à Groualle la signification du pourvoi en cassation d'Esther Lemaire, qu'il a annotée.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 26 avril 1869
À propos des élections législatives de mai et juin 1869 en France. Godin informe Favre que le manifeste électoral en faveur de sa candidature connaît un vif succès chez les libraires de la circonscription de Vervins. Godin demande à Favre de penser désormais à une circulaire électorale. Il informe également Favre qu'Ester Lemaire se pourvoit en cassation.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Georges Coulon, 28 juillet 1869
À propos d'une affaire de contrefaçon : Godin n'a pas rédigé la note demandée par Coulon et l'invite à venir au Familistère la rédiger avec lui. À propos de la liquidation de la communauté de biens Godin-Lemaire : Groualle a informé Godin que le rapporteur du pourvoi en cassation d'Esther Lemaire est monsieur Larembrière ; Godin demande conseil à Coulon et à Jules Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alphonse Delpech, 7 octobre 1869
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin demande conseil à Delpech sur le versement à Esther Lemaire de la part qu'il lui revient de la fortune de la communauté Godin-Lemaire. Il a versé 762 475, 53 F moins une provision de 80 000 F versée antérieurement, mais Ether Lemaire lui réclame l'équivalent de cette provision en se référant à la jurisprudence. Godin informe Delpech qu'il a choisi Larue pour avoué à Vervins.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 7 octobre 1869
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin demande conseil à Favre sur le versement à Esther Lemaire de la part qu'il lui revient de la fortune de la communauté Godin-Lemaire. Il a versé 762 475, 53 F moins une provision de 80 000 F versée antérieurement, mais Ether Lemaire lui réclame l'équivalent de cette provision. Godin pourrait verser à Esther Lemaire la totalité de sa part, mais considère comme un devoir de retarder le plus possible le paiement.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor François Groualle, 10 novembre 1869
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin établit l'historique du développement de la manufacture Godin-Lemaire à partir de 1861, suite de l'historique présenté dans sa lettre à Groualle du 9 novembre 1869. Godin met en relation la séparation avec Esther-Lemaire et le renforcement de la concurrence. Godin s'emploie depuis cette époque à augmenter la production d'installations industrielles agrandies et il dépose de multiples brevets.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor François Groualle, 9 novembre 1869
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin fournit des renseignements sur le développement de la manufacture Godin-Lemaire, que Groualle pourrait opposer à ceux du pourvoi en cassation d'Esther-Lemaire visant à minimiser le rôle de Godin dans la prospérité industrielle. Godin établit un historique précis du développement de la manufacture et de ses brevets d'invention de 1840 à 1861.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor François Groualle, 11 novembre 1869
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin poursuit l'historique du développement de la manufacture Godin-Lemaire commencé dans ses lettres à Groualle des 9 et 10 novembre 1869. Après la séparation avec Esther Lemaire, Godin a de nouveau recours aux brevets pour faire face à la concurrence, renouvelle les modèles de ses appareils et lance la construction d'appareils de luxe.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor François Groualle, 14 novembre 1869
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin poursuit l'historique du développement de la manufacture Godin-Lemaire commencé dans ses lettres à Groualle des 9, 10 et 11 novembre 1869. Godin insiste sur la vivacité de la concurrence industrielle ; il cite dix entreprises rivalisant avec celle du Familistère, valorise son action après 1863 et signale l'importance des brevets et des modèles postérieurs à cette date. Il mentionne les appareils inodores, le torréfacteur, des poêles, des fourneaux de buanderie. Godin informe Groualle qu'Armand Grebel lui déposera ses brevets à Paris.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Georges Coulon, 30 novembre 1869
Sur la liquidation de la communauté des biens Godin-Lemaire : Godin confirme à Coulon qu'il a appris le rejet du pourvoi en cassation d'Esther Lemaire. Il l'informe qu'il va demander à Groualle de lui renvoyer les brevets qu'il lui avait confiés.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Georges Coulon, 11 décembre 1869
Godin est heureux que Coulon soit revenu d'Égypte et lui demande s'il peut venir au Familistère pour s'occuper de la question de la contrefaçon des modèles de la manufacture. Il demande à Coulon s'il peut se charger de lui rapporter les documents, notamment les brevets, utilisés par Groualle contre le pourvoi d'Esther Lemaire, et qui se trouvent à la Cour de cassation

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor François Groualle, 30 novembre 1869
Sur la liquidation de la communauté des biens Godin-Lemaire : Godin confirme à Groualle qu'il a été informé du rejet du pourvoi en cassation d'Esther Lemaire, et lui adresse un billet de 1 000 F en paiement de ses honoraires. Godin demande à Groualle de lui renvoyer par chemin de fer les documents qu'il lui a confiés, en particulier ses brevets.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Georges Coulon, 31 janvier 1870
Sur la liquidation de la communauté de biens Godin-Lemaire. Godin informe Coulon qu'Esther Lemaire « désire reprendre activement la poursuite de la licitation » et que monsieur Lecointe, mécanicien, l'un des trois experts désignés par le tribunal pour l'évaluation des biens de la communauté s'est désisté, les deux experts restants étant architectes. Godin semble le déplorer car selon lui la question des bâtiments est de moindre importance que la question industrielle dans l'évaluation. Godin invite Coulon à venir à Guise pour parler de ces questions.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Larue, 21 avril 1872
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin presse Larue de faire les démarches pour parvenir à la licitation des immeubles qu'il possède en commun avec Esther Lemaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Gauchet, 21 avril 1872
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin répond à la demande faite par Esther Lemaire en lui communiquant un projet d'accord, sans croire toutefois au succès de sa proposition puisque les tentatives précédentes ont échoué. Le projet d'accord rédigé par monsieur Borgnon est copié à la suite de la lettre : il consiste en la vente par Esther Lemaire à Godin de sa part dans la communauté de biens suivant l'estimation qu'en feront trois experts.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 23 novembre 1863
Godin fait à Cantagrel le récit du scandale qui s'est produit à Guise à son retour de Paris : « Je ne me doutais guère pendant mon séjour de Paris qu'une machination infernale à la façon des scènes du Juif errant d'Eugène Sue s'organisait contre moi de façon à me frapper à mon arrivée. Rodin [le jésuite du Juif errant et sa séquelle commencent leur attaque et ma femme leur sert d'instrument. » Godin raconte l'attitude étrange de sa femme le soir et le lendemain de son arrivée, qu'une chanson diffamatoire sur le « Falanstère » et lui-même fut diffusée et reproduite dans la filature de Guise et placardée dans la ville et comment sa femme fit du vacarme le lendemain matin en l'accusant de violence pour obtenir la séparation. Godin suggère que la femme du chef de la filature, proche des autorités ecclésiastiques a quelque chose à voir avec le scandale. Godin pense qu'il s'agit d'une machination pour empêcher la construction du second Familistère. Il demande à Cantagrel quel avocat à Paris pourrait défendre le Familistère, pour un procès en diffamation et un procès en séparation. Il lui indique finalement que les « esquisses » [des cheminées] sont prêtes.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 22 novembre 1863
Godin demande conseil à Oudin-Leclère sur ce qu'il doit faire à l'égard de la chanson diffamatoire qui semble liée au scandale fait par sa femme pour introduire une demande en séparation : « On a chanté cette chanson dans des cafés et on l'a fait copier publiquement sous la dictée des chanteurs. » Dans un long post-scriptum, il informe Oudin-Leclère : que sa femme avait fait appeler le brigadier de gendarmerie par son frère Lemaire dans la soirée du mercredi, jour de son scandale, pour dresser procès-verbal d'une tentative d'étranglement ; que le brigadier a mené au Familistère une enquête de sa propre initiative semble-t-il ; que le procureur impérial lui a dit qu'il ne pouvait être saisi de ces faits qu'à l'audience.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 24 novembre 1863
Godin demande à Cantagrel de chercher un avocat capable de défendre le Familistère, non un avocat phalanstérien, mais une notabilité du barreau. Godin avance le nom de Darimon, avocat député chargé de la question du travail dans le journal Le Presse. Il indique à Cantagrel qu'il ne connaît pas Versigny et que Morellet n'a pas l'autorité désirée. Godin explique à Cantagrel que l'insinuation d'adultère est une invention de sa femme et tire son semblant de vérité de la collaboration de Marie Moret à ses travaux scientifiques et à l'éducation de l'enfance au Familistère. Il communique à Cantagrel une copie de « l'ignoble et sale chanson ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Marie Lemaire, 27 novembre 1863
Godin informe sa belle-mère que sa lettre à Esther n'a servi à rien selon Charles, aussi il ne lui a pas demandé de venir à Guise pour la raisonner : « Esther n'écoute plus que la voix de la haine et elle est sourde à tout sentiment venant de la cour ».

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 27 novembre 1863
Godin demande à Cantagrel de ne pas venir à Guise, car le procès en séparation de corps est devenu inévitable : « ma femme est devenue l'esprit du mal. » Il lui annonce qu'il a été prévenu par le président du tribunal qu'une plainte d'adultère a été déposée par celle-ci au parquet, et qu'un placard diffamatoire en forme de décret est arrivé hier par la poste. Il revient sur la question du choix d'un avocat et espère que son procès soit l'occasion de relever le Familistère et de faire sortir d'un grand mal un plus grand bien.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 27 novembre 1863
Godin remet à Cantagrel une copie de la demande formée en séparation de corps par sa femme contre lui, ainsi que le « sale libelle » que le maître de l'hôtel Pierre a reçu par la poste de même que Bilaudel, directeur de la filature, et qui a été reproduit et diffusé dans la ville. Il l'informe qu'il a relevé le nom des personnes qui ont fait copie de l'original de la chanson qu'un habitant du Familistère lui a remise. Il lui explique qu'il a renoncé à envoyer une copie du libelle au procureur impérial pour laisser la décision à son avocat. Il l'avertit qu'il rédige un mémoire pour son avocat et qu'aussitôt après il partira pour Paris afin de se concerter avec lui.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 28 novembre 1863
Godin remet à Oudin-Leclère les deux assignations que sa femme lui a fait délivrer et lui demande conseil. Il informe Oudin-Leclère que sa femme a déposé plainte pour adultère, mais qu'il n'en connaît pas les motifs. Il lui demande des renseignements sur ce point et de lui faire savoir quand l'affaire sera appelée au tribunal.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 28 novembre 1863
Godin remet à Cantagrel copie de l'assignation qui lui a été remise le jour même. Il lui indique qu'il comprend qu'il doit aller à Paris pour faire le choix de son avocat et lui remettre son mémoire mais, mais qu'il ne peut faire ce choix par lui-même. Il lui demande de consulter les avocats sur la question de la place qu'aura le Familistère dans ce procès. Il lui explique que l'appartement de Marie Moret est séparé du sien par une bibliothèque commune dont les portes sont fermées à clef.

Auteur : Godin, Émile (1840-1888)
Émile Godin à Jean-Baptiste André Godin, 3 décembre 1863
Émile Godin donne à son père des informations sur les nouveaux événements survenus à Guise. Madame Vigerie a appris la veille au soir qu'une nouvelle chanson avait été affichée dans la nuit précédente. Fayon a montré à madame Vigerie un exemplaire qui avait été collé sur sa boutique. Madame Vigerie, qui n'a pu en prendre copie, dit qu'il n'est pas question de Godin, mais de toute la famille Moret. Madame Ville a dit à Fayon que 20 personnes chantaient la chanson chez Pierre. Émile Godin estime que la chanson doit avoir 7 couplets. A. Villot a reçu un placard par la poste, qu'il n'a pas voulu confier à Émile par peur d'envenimer les choses. Émile explique qu'il n'a pas voulu laisser emporter par madame Lemaire une glace se trouvant dans l'appartement de sa mère. Il l'informe qu'un vent très fort a causé des dégâts dans l'usine. Il regrette que la population guisarde mette tant d'acharnement à diffuser des insultes. Il ajoute des informations relatives à Laloux, Charles, Esther Lemaire, son grand-père. Dans le post-scriptum, il annonce à son père que madame Vigerie vient de lui donner un exemplaire de la chanson chantée la veille chez Pierre et qu'on dit que c'est madame Carlier qui a reçu la chanson par la poste et l'a diffusée.

Auteur : Godin, Émile (1840-1888)
Émile Godin à François Cantagrel, 5 décembre 1863
Émile Godin demande à Cantagrel pourquoi il est sans nouvelles de son père, parti de Guise le 1er décembre. Il demande à Cantagrel de dire à Godin qu'un bateau de fonte est arrivé lundi. Il lui donne des nouvelles de son grand-père et lui annonce que Vigerie lui a dit qu'un nouveau placard en forme de décret avait paru. Il décrit l'essai qui a été fait de la fonte, juge qu'elle est de bonne qualité et indique qu'il fait décharger le bateau.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 10 décembre 1863
Godin remet à Versigny une « note des dates » et la copie de fragments de manuscrits laissés par madame Godin avant de quitter la maison. Il l'informe qu'il verra son avoué le jour même, que sa femme est venue hier enlever ses effets et qu'il est question d'un inventaire de tout l'avoir mobilier.
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