Godin annonce à mesdemoiselles Bultez qu'il leur a expédié à la demande de monsieur Legrand une cuisinière d'un coût de 105 F. Il reste 80 F à verser pour solder la vente : Godin émet un mandat de ce montant à échéance du 25 mai1849.

Godin informe Audubert frères et Cie que la fabrication des pièces commandées est en retard. Il leur explique que deux mouleurs sont actuellement occupés à leur fabrication et qu'il espère leur livrer à la fin de la semaine tout ou partie de la commande. Il précise que le travail serait fini si les ouvriers n'avaient pas perdu de temps et qu'Audubert frères recevront le lendemain « 15 à 20 supports et autant de chapeaux ».

[Godin informe son correspondant que les cuisinières de 60 cm et 54 cm lui seront vendues à un prix supérieur de 5 F si la commande ne comprend pas aussi un nombre trois fois plus grand d'autres cuisinières.]

Godin commande des tôles de fer, dont il a un besoin pressant.

Godin remet plusieurs effets d'un montant total de 367 F pour solder une facture du 27 novembre 1847 s'élevant à 364,82 F.

Godin demande à ses correspondants pourquoi ils n'ont pas répondu à sa lettre du 19 juin 1846 ; il indique que les marchandises sont emballées prêtes à être expédiées et qu'un retard est susceptible de modifier les conditions de la vente.

Avis de recouvrement de créance.

Godin adresse à Cavenne et Lhermitte et à leur demande une liste de candidats aux élections : « Les candidats pour lesquels je me propose de voter n'ont pas tous des chances certaines mais les candidats démocratiques manquant dans notre département, je préfère donner mon vote à des noms honorables et dévoués au progrès qu'en doter des caméléons politiques. » Godin précise qu'il ne connaît le candidat Vivet que par sa profession de foi et annonce qu'il part à Laon dans l'après-midi.

Godin demande à ses correspondants quel serait le prix du transport de fourneaux en fonte de fer à destination de Châlons, Épernay, Vouziers, Sainte-Menehould, Bar-le-Duc, Verdun, Metz, Strasbourg et Troyes, et dans quel délai se ferait la livraison.

Godin demande à son correspondant s'il a bien reçu les cendriers et gaufriers expédiés.

Godin souhaite obtenir des feuilles de tôle de fer mais exige que les mesures qu'il donne soient strictement respectées et que la tôle soit de bonne qualité ; il demande le prix des tôles et le délai d'approvisionnement.

Godin fait observer que le prix des tôles indiqué par Herbecq et Malherbe est supérieur à celui figurant sur leur dernière facture, alors que le coût du fer a baissé. Godin consent à payer la tôle au prix antérieur à condition que le matériau soit de qualité ; dans le cas où ces conditions ne conviendraient pas à Herbecq et Malherbe, il commanderait uniquement la moitié des tôles qu'il avait décrites.

Godin informe Malherbe qu'il n'a pu remettre au domestique de ce dernier le poêle qu'il a acheté et la mitraille, mais qu'il voudrait en être débarrassé. Godin passe commande de fers dont il discute la qualité. Il l'informe également qu'il remis 40,59 F au voiturier pour la livraison de tôles, et qu'il lui remet un effet de 453 F.

Godin réclame l'envoi des tôles de fer poli promises par Herbecq et Malherbe et demande qu'elles lui soient comptées au prix des tôles ordinaires, soit 69 F les 100 kg.

Godin demande à Herbecq et Malherbe s'ils peuvent lui fournir des tôles de fer de différentes dimensions dont il donne le détail, et également 300 kg de fer de bonne qualité pour forger de petits objets à plier à froid.

Godin fournit à ses correspondants des informations sur les poêles qu'il vend cette année et dit attendre leurs commandes.

Godin rappelle à Hulin et Remy qu'ils lui ont demandé le 3 juin 1849 des renseignements sur ses cuisinières et qu'il leur a envoyé en juillet le tarif et des dessins [lithographies] de ses produits. Il n'a reçu de leur part aucune demande d'échantillons. La saison des ventes approchant, Godin les sollicite à nouveau pour commencer avec eux des relations d'affaires. Il précise que ses appareils sont entièrement en fonte de fer polie, et d'aussi bonne qualité que les appareils fabriqués en tôle de fer.

Godin écrit à Glatigny, Godon et Curé en qualité de membre actif de la Révolution de février 1848 et de représentant du centre de l'École sociétaire pour les inciter à se présenter aux prochaines élections et leur proposer un plan d'action pour faire campagne auprès des travailleurs : se servir du journal Le Courrier de Saint-Quentin, actuellement disponible, pour faire valoir leurs idées et les diffuser gratuitement dans toutes les auberges et lieux publics du département de l'Aisne. Godin les informe qu'il se rend le lendemain à Saint-Quentin pour réaliser ce projet avec Adolphe Sabran et qu'il les y attendra jusqu'au 16 mars. Il indique que son adresse sera au Café français.

[Godin informe son correspondant que les cuisinières de 60 cm et 54 cm lui seront vendues à un prix supérieur de 5 F si la commande ne comprend pas aussi un nombre trois fois plus grand d'autres cuisinières.]

Godin avertit son correspondant qu'il émet un mandat à vue pour le recouvrement du montant d'une facture de marchandises des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire.

Godin informe Pauris et Malherbe qu'il fabrique des poêles aux prix de 94 F, 105 F et 144 F qui pourraient leur convenir. À propos de tôles entreposées à Guise par Pauris et Malherbe.

Godin règle des feuilles de tôles auprès de Pauris et Malherbe pour un montant de 1 175,08 F. Au sujet de deux tôles retirées par Grain et d'une différence dans le compte des tôles stockées dans les ateliers de Godin. Godin regrette de n'avoir pas encore reçu les fers carrés qu'il a commandés.

Godin fait observer que les tôles livrées par Pauris et Malherbe prennent l'humidité et s'étonne auprès d'eux qu'elles n'ont pas encore été déplacées.

Godin accuse réception de la facture de Pauris et Malherbe pour la livraison de 233 feuilles de tôles. Il les informe que le résultat de deux pesées est 618 kg, soit une différence de 52 kg avec ce qui était attendu. Godin leur demande de procéder rapidement à une nouvelle pesée pour constater le fait. Il indique que la qualité des tôles que Pauris et Malherbe ont déposées dans ses ateliers pour essai ne lui convient pas et leur demande de les débarrasser.

Godin presse Pauris et Malherbe de lui expédier les fers qu'il a commandés et il complète sa demande.

Godin établit le débit du compte de Pauris et Malherbe à 109,10 F pour, notamment, paiement du timbre d'une lettre de voiture, fourniture de cuisinières, remise de ferraille et de tôles. Godin demande à Pauris et Malherbe s'il peut prendre quelques tôles parmi celles qui sont stockées dans ses ateliers à Guise et si le prix de 48 F pour 100 kg est toujours valable. Il leur demande s'ils veulent lui acheter 1 100 kg de fonte brûlée.

Godin commande une série de tôles à Pauris et Malherbe et demande à être livré dans 15 jours. Il signale qu'il n'a pas été satisfait de la dernière livraison car les bords des feuilles étaient fondus, elles excédaient le poids et la tôle n'était pas de bonne qualité.

Godin commande du fer de natures et de dimensions différentes, dont il a un besoin pressant. Il demande la confirmation que l'effet de 396,30 F qu'il leur a remis à Guise constitue bien le solde de son compte auprès d'eux.

Godin informe Pauris et Malherbe qu'il a expédié la cuisinière demandée le 18 août 1849, et que le voiturier Olivier l'aura déposé à son auberge à Hirson.

Recouvrement de créance.

Sur un transport de marchandises : 5 poêles et 7 marmites et casseroles ont été remis par Godin le 19 août dernier à Abrie pour être livrés en 8 jours à Delulier à Eu par l'intermédiaire de Direz-Pierret ; les marchandises ne sont pas arrivées à destination et Godin demande à Abrie les motifs de ce retard.

Godin remet à Chatey un mandat de 372,95 F pour solde de la facture de 378,60 F compte tenu d'un escompte à 1,5 %. Il lui signale que le voiturier lui a remis la marchandise sans lettre de voiture et lui a réclamé 5 F pour 100 kg, lui demande si ce prix était entendu à l'avance, et observe que le transport serait moins onéreux si la marchandise était expédiée par chemin de fer à l'adresse de Demoury, compagnie de roulage à Chauny. Godin commande 15 bottes de fil de fer n° 24 de bonne qualité.

Godin répond à une lettre d'Ad. Binet qui lui apprend qu'il est victime d'une escroquerie de la part d'un sieur Point. Godin relate que Point est parti de Guise il y a 15 jours après avoir reçu une lettre de sa femme lui disant qu'elle était très malade, qu'il a laissé son livre d'ouvrier à Godin, et qu'il lui doit 117 F dont Godin lui a fait l'avance en marchandises. Godin demande à Binet de l'aider à recouvrir cette somme. Point a écrit à Binet une lettre relative aux inventions de Godin et à ses brevets : Godin explique à Binet qu'il est en procès avec un contrefacteur, que ce dernier, qui est un de ses anciens ouvriers, fait croire à beaucoup, dont probablement Point, qu'il va gagner le procès. Godin exprime à Binet le désir qu'il a de faire des affaires dans la région de Roubaix, bien qu'à Lille on fasse en grande quantité des cuisinières bon marché en tôle de fer.

Godin répond à la lettre d'Anceaux du 6 septembre 1847 en lui indiquant qu'il est en mesure d'acheter la vieille fonte à 13 F les 100 kg et le cuivre à 70 F [les 100 kg], mais qu'il n'emploie pas de vieux fers.

Godin envoie une facture de 251,60 F pour une livraison de marchandises, indique qu'il refuse des reprendre des marchandises dont Ane-Cronier a fait la demande, et attend une confirmation pour expédier une cuisinière à table carrée.

Godin annonce à Ardillon que les grils qu'il a envoyés ne le satisfont pas et qu'il lui en parlera à l'occasion de son voyage à Paris pour l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière.

Godin demande à Ardillon s'il veut être chargé de l'installation des produits des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire à l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière.

Godin accuse réception de la réponse d'Ardillon qu'il n'attendait plus. Il lui fournit des précisions accompagnées d'un petit croquis sur les grils dont il a besoin et lui demande de répondre immédiatement car il doit mettre en fabrication les grils si Ardillon ne pouvait les lui fournir.

Godin annonce qu'il a appris par les phalanstériens de Paris qu'Ardillon fabrique des grils à côtelettes ; il voudrait savoir si Ardillon peut en fabriquer 300 à 400 de 30 cm par 18 cm pour remplacer ceux qu'il fabrique pour ses cuisinières.

Sur le gril demandé par Audubert : Godin l'a fait fabriquer, mais ne trouve pas l'occasion de l'expédier.

Godin demande à l'huissier Azambre d'intervenir pour que Fiévet-Grain lui paie la somme de 373,35 F qu'il lui doit.

Godon réclame à Barbet les modèles qu'il a demandés et lui rappelle qu'en plus du modèle de pied à tête de chien, il lui faudra un autre modèle de pied à figure pour lequel il va lui envoyer une nouvelle charpente.

Godin indique à Barbet qu'il n'a besoin que de la réduction d'un pied à figure et des deux autres modèles qui s'y rattachent, confectionnés en tôle. Godin envoie à Barbet le patron d'une modification à faire sur un angle du petit poêle pour lequel est faite la réduction. Il accepte en outre de confier à Barbet la réduction d'un petit pied.

Godin répond à la lettre de Barbet du 26 février 1849 : il accuse réception des envois de Barbet et lui en remet le paiement ; il lui indique qu'il n'a rien à reprocher aux sculptures qu'il a réalisées et qu'il lui demandera de nouveaux modèles dès que possible.

Godin attend des nouvelles de l'envoi qu'il a fait à Barbet. Il menace de s'adresser à d'autres sculpteurs si Barbet est trop lent à exécuter les modèles demandés.

Godin demande à Barbet s'il veut se charger de la réalisation de sujets destinés à des appareils plus grands que ceux pour lesquels il a déjà travaillé : « Je tiens à avoir quelque chose à grand effet et d'une belle conception [...] »

Godin annonce à Barbet qu'il ne pourra se rendre prochainement à Paris, qu'il a envoyé deux pièces de fonte à son dépôt de Paris pour servir de référence aux dimensions d'un modèle à exécuter d'après les croquis envoyés par Barbet ; Godin indique qu'il désire faire des observations sur les croquis mais que cela est difficile par courrier. Godin répond négativement à une demande d'emploi de Barbet en lui expliquant que l'activité industrielle est réduite en province, que le peu d'ouvriers qu'il a conservés produisent plus de marchandises qu'il ne peut en vendre et qu'il n'a pas besoin d'embaucher un sculpteur car les ornements sont accessoires dans sa fabrication. Godin envoie un croquis avec cotes d'un modèle à réaliser, et 35 F pour rémunérer le premier travail.

Godin accuse réception d'une petite caisse envoyée par Barbet contenant des modèles en réduction. Il lui rappelle qu'il ne faut pas réaliser de réduction des deux modèles commandés en premier. Godin constate que Barbet a creusé les pieds à figure alors qu'ils devaient être pleins. Il lui signale que le premier modèle qu'il a fait s'est cassé dans le transport et qu'il aurait dû savoir qu'un modèle en plâtre aussi fragile ne pouvait supporter un moulage en sable. Godin avertit Barbet que les prochains modèles doivent être faits dans un massif de plâtre qui doit reposer sur une planche, que les sculptures des modèles doivent pouvoir être entièrement polies y compris au fond [Godin fait suivre cette mention d'un petit croquis].

À propos d'un objet sculpté : Godin informe Bouchet qu'il a tardé à lui répondre car il n'avait pas récupéré à Paris l'ouvrage exécuté par celui-ci ; il lui demande de lui envoyer des croquis, de lui adresser une facture pour le travail réalisé à propos duquel il fait des observations : « Le pied paraissait un peu étrange du haut. J'ai été obligé d'y ajouter une feuille et quelques parties de la sculpture sont un peu trop creusées. Comme cet objet n'est jamais vu de près, il ne faut viser que l'effet et éviter des angles rentrants trop pointus. »

Godin retourne à Barbet un croquis accompagné d'un autre de sa main et fait des observations détaillées sur le modèle d'ornement proposé par Barbet ; il lui signale que la gueule de griffon lui paraît difficile à mouler.