Godin annonce à Bouillard que sa lettre est arrivée après le départ du messager et qu'il n'aura plus l'occasion de charger les cuisinières demandées avant le lundi suivant. Il lui demande une confirmation de commande pour son compte car Godin ne consent pas à mettre en dépôt des marchandises qui s'écoulent aisément. Il précise que les poêles carrés de 62 cm ne sont pas polis et qu'il faut ajouter 3 F pour les obtenir polis. Dans le post-scriptum, Godin donne des précisions sur les foyers et grils envoyés et confirme que Bouillard bénéficie d'une remise de 5 F sur la cuisinière de 69 cm.

Godin annonce à Pottier-André qu'il lui a expédié une cuisinière de 90 cm. Il établit la somme des versements de Pottier-André à 500,60 F.

Godin demande à Geoffroy de recouvrer pour lui la créance de Losset d'un montant de 321,90 F et de l'assigner s'il est n'est pas insolvable. Il lui demande de communiquer les pièces du dossier à Oudin-Leclère à Vervins où il pourra les consulter.

En l'absence de réponse de Guitard à sa lettre du 25 octobre 1849, Godin suppose que les objets expédiés lui sont bien parvenus cette fois en conformité avec sa lettre de voiture et sa facture. Avant de lui expédier d'autres articles, Godin voudrait savoir ce que les consommateurs ont pensé des 8 cuisinières et poêles qu'il a reçus.

Godin commande un hectolitre de vin au prix de 75 F les 200 litres. Il précise que le vin doit être immédiatement potable et il indique que son voiturier se rendra au Chauffour le jeudi suivant.

Godin accuse réception de la lettre de Didier-Demanche et Cie contenant un effet sur Tourcoing de 157,40 F à échéance du 30 janvier 1850, montant dont il crédite leur compte.

Godin rappelle à Jahiet et Cie sa demande du 17 décembre 1849 de 4 bottes de fer rond qui ne lui sont pas parvenues.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin explique aux Hauts-fourneaux du Nord que le mauvais temps l'a empêché de se rendre à Maubeuge afin de leur payer une expédition de fonte et de leur demander de lui fournir 50 tonnes de fonte d'une qualité supérieure à celle qui a été livrée, dont la qualité est insuffisante. Il leur remet 12 effets d'un montant total de 7 234,69 F

À propos de la facturation de marchandises. Godin informe en outre Pottier-André qu'il ne pourra plus expédier de cuisinières à 5 tampons ronds qu'avec des pieds nouveaux au prix de 94 F, et il lui demande si celle qu'il doit lui expédier doit être encore à pieds anciens au prix de 90 F.

Godin rappelle au sous-préfet de Vervins sa demande du 19 janvier 1849 de dégrèvement d'une partie des prestations auxquelles il est imposé depuis 3 ans.

Godin adresse deux effets sur Rozoy-sur-Serre et sur Avesnes-sur-Helpe pour montant total de 108,96 F en règlement de factures de Deprez et Cie. Il demande à Deprez et Cie de lui communiquer le prix auquel il peut racheter les limes en acier fondu usées qu'il a fournies.

Godin informe Allez que l'abondance de la neige a rendu les transports presque impossibles, cause du retard de l'envoi qu'il lui fait le jour même. Il demande qu'Allez lui indique les articles qu'il est le plus pressé d'obtenir afin de préparer un nouvel envoi. Il ajoute qu'il a placé des prospectus dans les cendriers des cuisinières envoyées.

Godin demande à Lefébure de lui envoyer par la diligence une presse à copier les lettres dont il a un besoin urgent, tout en lui indiquant qu'il ne sait pas si cet article fait partie de son commerce. Il commande à Lefébure 3 000 manches de bois suffisamment sec pour que les viroles tiennent, et 200 boules [de cuivre] de 60 à 65 grammes de 25 mm de diamètre, dont il lui faudra par la suite 2 000 à 3 000 exemplaires.

Godin demande plus de précisions sur les cuisinières qu'il a, afin de lui fournir des plaques appropriées. Il lui donne des renseignements sur les dessus de cuisinières pouvant remplacer ceux qui auraient été brisés.

Godin demande à Boyer de lui communiquer des renseignements sur une machine à vapeur de la force de six chevaux : le prix comprend-il les engrenages de transmission, quelle garantie a-t-on de la puissance effective de la machine, où Boyer en a-t-il installé de semblables, quel est le délai de livraison, quels sont les frais et accessoires restant à la charge de l'acheteur ?

Godin indique à Bouillard qu'il n'a pas eu le temps de lui écrire qu'il pouvait se fournir chez Cheyere ; il lui demande s'il a toujours besoin des objets qu'il avait demandés.

Godin informe Pottier-André qu'il rectifie le montant d'une facture qui lui a été adressée la veille, en ajoutant le prix de 12 gaufriers. Le montant de la facture passe de 584 F à 632 F à échéance du 5 mai 1850.

Godin informe Lhomme qu'il vient d'expédier les marchandises commandées chez le messager Bocquet à Ham ; il l'avertit qu'il émet un mandat de 228,34 F et lui accorde un escompte de 2 % pour paiement au comptant.

Godin informe Harlaut qu'il met en fabrication la cuisinière qu'il demande et lui expédiera prochainement l'appareil ainsi qu'un gaufrier. Il évoque une visite du frère de Harlaut, avec lequel il n'a pas été question de vin. Godin indique qu'il boit des vins de Bourgogne, mais qu'il est prêt à essayer le vin que lui propose Harlaut.

Godin remet une facture de 155,40 F à Lefèvre pour la fabrication de pièces qu'il lui demande d'enlever dès que possible.

Godin remet à Soudé un effet sur Paris de 37,55 F en paiement de noir de charbon ; il lui signale que le noir de charbon n'est pas de la meilleure qualité et que l'augmentation de prix de 10 F lui en rend l'utilisation difficile.

Godin informe Daverdoingt, contrôleur des contributions indirectes, que ses magasins sont dépourvus des fourneaux qu'il demande et il revient sur les « difficultés » de la vente d'une cuisinière. Godin rappelle qu'il a expédié à Pelgrin une cuisinière différente de celle que lui avait demandé Manesse et la lui avait cédée au prix avantageux de 122 F ; le prix de 114 F qui figure sur le tarif est celui consenti aux marchands et non aux consommateurs, explique Godin, et la livraison chez un particulier est plus difficile que chez un commerçant ; Godin prie Daverdoingt, grâce à qui il place des appareils à Metz, de faire connaître aux personnes intéressées que le prix ne peut être maintenu à 110 F et lui indique qu'il lui versera la différence [entre ce prix et le prix de vente]. Godin conclut en informant Daverdoingt qu'il met en fabrication les cuisinières demandées et lui demande la contenance des marmites et casseroles qu'il souhaite obtenir.

Godin règle des feuilles de tôles auprès de Pauris et Malherbe pour un montant de 1 175,08 F. Au sujet de deux tôles retirées par Grain et d'une différence dans le compte des tôles stockées dans les ateliers de Godin. Godin regrette de n'avoir pas encore reçu les fers carrés qu'il a commandés.

Au sujet d'une réclamation de Houlon : Houlon a opéré une retenue de 1,20 F pour un cendrier de cuisinière, que Godin ne comprend pas. Il accuse réception d'un versement de 384,15 F du 27 décembre 1849.

Godin informe Veuve Brion-Bécasseau et fils qu'il ne place pas en ce moment de cuisinières de 90 cm, aussi ne veut-il pas les retirer de leur commerce. Il leur demande s'il doit leur expédier des petites cuisinières après celles qu'il envoie ce jour. Il accuse réception des remises de valeurs du 26 décembre 1849 dont le montant s'élève à 338,35 F.

Godin accuse réception d'un versement de 685,90 F et demande à Didier-Demanche et Cie de lui indiquer les cuisinières et poêles dont il souhaiterait encore être livré.

Godin informe Lhomme que les objets qu'il a commandés sont prêts mais qu'il ne peut charger un cheval et ne trouve pas de moyen de transport pour lui expédier à Guise. Il indique qu'il serait facile d'envoyer à Ham sa marchandise réunie à celle destinée à Serains, à Roye comme Lhomme.

Godin demande à Ormière, dont le traitement de la commande a tardé, s'il souhaite toujours être livré des marchandises et il lui demande une précision sur des foyers de cuisinières dont il souhaite obtenir les pièces.

Godin informe Pauquet qu'il ne fabrique qu'un seul modèle de gaufrier. Il lui annonce que son compte est crédité de 35 F, soldant ainsi sa facture du 15 décembre 1849.

Godin informe Tisserant, meunier, que le rouet et les 3 pignons commandés ont été fondus et qu'il peut les faire enlever à Guise. Il précise que l'ensemble pèse 886 kg, que le prix du travail est de 46 F les 100 kg, soit 407,56 F, et demande à Tisserant comment il souhaite régler la somme.

Godin prévient que, faute de réponse à sa réclamation du 5 décembre 1849, il va faire transporter les bois livrés par Tutin à l'entrepôt de Legrand.

Godin adresse un tarif de ses marchandises à Barbeau aîné. Il lui explique que ses engagements avec la maison Allez l'empêchent de livrer à Paris sinon par son entremise et lui conseille de s'adresser à elle. Il ajoute qu'il pourra le satisfaire directement à l'avenir s'il ne contracte pas de nouveaux engagements d'exclusivité.

Godin informe Gaury-Bitaille que l'envoi de marchandises est différé car elles lui font défaut, et qu'il sera en mesure de les lui fournir au mois de janvier 1850.

Godin indique à Henin-Cantrel qu'il peut lui vendre chaque cuisinière demandée au prix de 61 F et qu'il pourra lui accorder une remise s'il en vend quelques-unes.

Godin informe qu'il ne fabrique rien d'aussi grand que ce que Malter-Richard souhaite dans sa lettre du 21 décembre mais lui fait espérer qu'il le fera l'année prochaine. Il lui annonce que les pièces qu'il demande vont être expédiées par le premier messager.

Godin annonce à Blasseau-Demarez qu'il lui a expédié un fond de cuisinière pour remplacer celui qui s'est brisé dans le transport en chemin de fer. Godin lui conseille de refuser le paiement du transport pour se dédommager des 5 F que coûte la pièce et lui donne les instructions pour la remplacer.

Godin adresse à Bouchez un tarif des marchandises Godin-Lemaire, lui explique qu'il ne peut conseiller telle ou telle grandeur de fourneau et que tout ce qui figure dans le tarif « est à l'usage des cuisines bourgeoises et de toutes les maisons ».

Godin précise à Janot que le prix des gaufriers n'est pas compris dans le prix des cuisinières et qu'il ne peut faire d'expédition de marchandises qu'aux conditions figurant dans le tarif. Il lui signale qu'un tiroir a été remis au messager.

À propos d'une machine : Godin indique à W. Taylor qu'il n'est pas utile pour le moment de venir à Guise, et qu'une machine à moyenne pression suffirait dans la mesure où l'eau se trouve à 6 ou 7 m et ne tarit jamais puisqu'elle est au niveau de la rivière. Il suggère à Taylor de lui communiquer le prix de la machine qui, s'il est avantageux, pourrait déterminer Godin à aller la voir à Lille.

Godin accuse réception des modèles envoyés par Barbet. Godin déclare qu'il est satisfait et qu'il corrigera lui-même quelques fautes de détail. Il fait tout de même remarquer à Barbet qu'il aurait pu éviter les erreurs en se conformant à ses prescriptions. Il lui indique qu'il a différé l'envoi des charpentes afin de se rendre compte si les informations qu'il lui a données sont suffisantes et l'informe qu'il lui communiquera des renseignements plus complets. À propos de l'exécution d'un nouveau modèle de pied à figure pour cuisinière. Godin remet à Barbet un mandat de 80 F sur Allez pour solde de compte.

Godin accuse réception du versement par Lefert de différentes valeurs s'élevant à 749,25 F. Il lui explique qu'il a de la difficulté à monter un robinet car il se trouve probablement du sable ou des grains de fonte dans l'orifice de la chaudière.

Godin accuse réception des échantillons envoyés par Soudé. Il juge que le noir de charbon « superfin » que Soudé vend 25 F les 100 kg est plus grossier que celui qu'il emploie, qui se présente « comme une poudre impalpable que l'on ne peut aucunement sentir sous le frottement des doigts ». Godin aimerait recevoir un échantillon de 100 kg d'un noir de charbon de cette qualité. Dans le post-scriptum il indique à Sauvé qu'il peut adresser contre remboursement l'échantillon par le chemin de fer du Nord à l'adresse d'E. Demoury, compagnie de roulage à Chauny.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin accuse le règlement par Rivière de deux poêles contrefaits Degon.

Godin informe Allez fils que la compagnie de chemin de fer augmente son tarif de 0,50 F pour 100 kg, et qu'il va lui expédier quelques cuisinières de 60 et 54 cm.

Godin demande à Soudé à quelles conditions il livre le noir de charbon à l'usage des fonderies dont il fait une consommation importante. Il lui laisse entendre qu'il pourrait se fournir chez lui si le poussier est de bonne qualité et bien fin. Il souhaite recevoir un échantillon et indique à Soudé qu'il réglera ses commandes au comptant en mandats sur son dépositaire à Paris.

Godin répond à Laloux-Vandelet, qui lui signale que le dessus d'une cuisinière s'est brisé, qu'il n'est pas dans son habitude de consentir des rabais pour ces circonstances et qu'il préfère remplacer la pièce endommagée par une nouvelle. Il lui signale qu'il espère lui faire parvenir prochainement une cuisinière de 60 cm.

Godin signale à Houlon une erreur dans son dernier règlement : les factures s'élèvent à 607,50 F, Houlon a versé 565,95 F, il a droit à un escompte de 11,55 F, et son compte reste donc débiteur de 30 F. Il l'avertit qu'il va lui expédier les objets qu'il demande.

Godin retourne à Bertand-Lhomme le billet envoyé le 9 décembre 1849 : il conteste la retenue de 11,10 F opérée par Bertrand-Lhomme pour le coût du transport car aucune condition semblable n'a été faite depuis la réduction des prix portée sur son tarif. Godin l'avertit qu'il émet un mandat à échéance du 31 décembre 1849 d'un montant de 272,40 compte tenu d'un escompte de 2 % et de la valeur d'un gril au bois faisant ensemble 7,60 F.

Godin calcule le montant total de ses dernières factures, qui s'élève à 1 486,25 F ; au mandat de 1 450, 65 de Foy le 21 novembre sur Saint-Quentin, Godin ajoute un escompte de 2 % d'un montant de 29,60 F pour établir le débit du compte de son correspondant à 6 F. Dans le post-scriptum, il indique que des poêles seront remis au messager de Ham à Saint-Quentin le jour même.

Godin adresse à Pottier-André la facture correspondant à son expédition du 2 décembre 1849, et l'informe qu'il crédite son compte de 32 F pour la remise à laquelle il a droit sur les factures précédentes.