Marie Moret explique à Justin Godart que la revue Le Devoir, qui traite d'expérimentation sociale, a une importance pour la constitution de la sociologie, et que pour cette raison, elle cherche à constituer des collections dans des bibliothèques publiques, dont une liste est publiée dans la brochure Le Familistère illustré. La bibliothèque de Lyon (27, rue Gentil, au lycée) a été destinataire du Devoir mais n'a pas donné de réponse. Elle demande à Justin Godart si la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon, dont il est membre, peut être un asile pour les livres de Godin et pour Le Devoir. Dans le post-scriptum, elle demande si Le Devoir doit être adressé à son domicile rue Vendôme ou chez son éditeur rue Turpin.

Marie Moret envoie au maire du XVIIIe arrondissement de Paris trois numéros du journal Le Devoir et la brochure Le Familistère illustré. Elle signale que Le Devoir contient des « Documents biographiques » qui présentent des enseignements sociaux utiles, et demande à son correspondant si le journal peut être collectionné dans la bibliothèque de la rue Championnet.

Marie Moret a reçu le message de Lucy Latter du 17 septembre 1900 contenant un billet de cinq shillings et lui envoie trois exemplaires de la brochure Le Familistère illustré.

Marie Moret compatit aux peines de madame veuve Multier ; elle lui envoie un billet de banque de 50 F en souvenir du frère de sa correspondante pour l'aider « dans cette phase douloureuse et tout à fait exceptionnelle » ; elle espère qu'elle reçoit des soins de la part de sa fille et lui souhaite de se rétablir.

Marie Moret informe son correspondant qu'elle adresse à la Banque cantonale de Berne la facture de la Société anonyme des arts graphiques du 31 août 1900 d'un montant de 3 403,20 F que lui a remise Marie-Jeanne Dallet.

Marie Moret envoie à la banque une facture du 31 août 1900 d'un montant de 3 403,20 F de la Société anonyme des arts graphiques à Genève adressée à Marie-Jeanne Dallet, et lui demande de l'acquitter par débit de son compte, en vertu de leur accord des 19 et 23 décembre 1899.

Marie Moret adresse à son correspondant des brochures et une collection du journal Le Devoir, « à titre de contribution à la constitution de la sociologie, science qui pas plus que les autres ne peut se passer de la vérification expérimentale » ; elle lui signale que le premier article de chaque numéro du Devoir établit le lien entre l'œuvre de Godin et les essais de la première moitié du XIXe siècle, et montre ainsi « l'inéluctable nécessité d'une sérieuse préparation aux réformes ». Elle demande si l'École peut collectionner le journal, dont elle pourrait compléter la collection, servir gratuitement les numéros à venir, et y adjoindre les ouvrages de Godin.

Marie Moret rappelle à son correspondant que la National Association a été la première parmi les institutions publiques à s'occuper de l'œuvre de Godin ; elle fait référence à ce propos au colloque de Sheffield de 1865 paru dans les Transactions of the National association for the promotion of social science. Elle lui annonce qu'elle envoie deux paquets contenant des brochures et une collection du journal Le Devoir de janvier 1899 à août 1900, dont les numéros comprennent des documents qui « sont des éléments de contribution à la constitution de la science sociale ». Elle demande à son correspondant si la National Association est en mesure de collectionner Le Devoir ; si tel était le cas, Marie Moret indique qu'elle pourrait lui adresser régulièrement le journal et lui offrir la collection des ouvrages de Godin.

Marie Moret envoie à la banque un chèque de cinq shillings sur la banque London and Westminster Bank, et demande qu'il soit versé au crédit du compte de Marie-Jeanne Dallet.

Marie Moret accuse réception de la lettre de Claude Ferdinand du 10 septembre 1900 et de son mandat de 5 F pour l'achat de deux exemplaires de la brochure Le Familistère illustré ; elle lui en envoie trois exemplaires, dont l'un est destiné à Marie Howland. Elle répond à Claude Ferdinand, qui lui demande s'il est possible d'imprimer en France un ouvrage en anglais [une traduction du Familistère illustré], que cela n'est pas souhaitable en raison des multiples corrections qu'il faudrait effectuer. Elle lui propose de lui envoyer la collection des photographies reproduites dans la brochure, pour réaliser d'après elles des diapositives pour conférences illustrées ou pour servir à l'impression ; elle lui signale que la vue de la société de musique qu'il souhaite obtenir fera partie de cette collection de photographie. Elle écrit à Claude Ferdinand qu'elle ne peut faire davantage pour lui, en raison de son travail sur les « Documents biographiques ». Elle lui indique qu'elle demandera à quelqu'un de voir s'il est possible de trouver à l'Exposition universelle les brochures « de Dayton Ohio » [sur la cité ouvrière de la National Cash Register Company à Dayton, Ohio, dont lui parle Claude Ferdinand dans sa lettre du 10 septembre 1900].

Marie Moret confirme à Addison Van Name sa lettre du 1er mai 1900 et lui adresse la brochure Le Familistère illustré. Elle se félicite que le journal Le Devoir lui parvienne toujours régulièrement.

Marie Moret a reçu la facture d'Émile Acker du 10 septembre 1900 selon laquelle elle lui est redevable de 0,80 F, somme qu'elle lui adresse en timbres postaux.

Marie Moret remercie Juliette Cros pour la nouvelle caisse de pêches, arrivées en parfait état. Elle indique à Juliette Cros que la famille Moret-Dallet s'apprête à déguster la courge envoyée par Auguste Fabre et arrivée trois jours auparavant, au moment où madame Louis avait justement fait provision de courges du pays. Elle souhaite que le temps soit aussi superbe à Castelsarrasin et à Nîmes qu'il l'est à Guise. Elle attend une lettre d'Auguste Fabre à propos de clichés se trouvant à Nîmes. Elle a bien reçu les lettres de Juliette Cros et de Fabre expédiées de Castelsarrasin les 15 et 17 septembre 1900, et elle évoque le travail fait sur des chaises par Auguste Fabre et Antoine Médéric Cros. Elle signale à Juliette Cros que le numéro d'octobre du journal Le Devoir contient le compte rendu de la fête de l'Enfance [à laquelle cette dernière a assisté]. Elle l'informe qu'elle n'a encore rien lu d'intéressant à lui communiquer sur le Congrès de psychologie. Le texte manuscrit au crayon bleu sous la signature de la copie de la lettre est un post-scriptum par lequel Marie Moret remercie Juliette Cros pour un nouvel envoi de pêches arrivé après qu'elle ait achevé sa lettre et lui signale que les fruits murissent rapidement.

Marie Moret remercie Justin Godart pour sa lettre du 22 septembre 1900 et l'envoi des numéros de la Revue des questions sociales. Elle envoie à Justin Godart six exemplaires de la brochure Le Familistère illustré, que Justin Godart propose de placer. Elle remercie Justin Godart de sa proposition de choisir une bibliothèque lyonnaise où déposer le journal Le Devoir. Elle lui indique qu'elle sert depuis février 1896 le journal à la bibliothèque du Lycée au 27, rue Gentil, où elle a envoyé des ouvrages de Godin et des brochures. Elle lui fait part de la réflexion d'un notable de Nîmes, qui désignait les bibliothèques des chambres de commerce comme de bons asiles pour la revue, et l'interroge à ce propos sur la bibliothèque de la chambre de commerce de Lyon. Elle attend de nouvelles informations de Justin Godart au sujet des bibliothèques de Lyon avant de prendre une décision.

Marie Moret retourne à monsieur Chastanier les épreuves corrigées des « Documents biographiques ». Elle lui indique que Jules Pascaly lui enverra les épreuves de son article sur les congrès coopératifs qu'elle a adressées à ce dernier pour qu'il modifie son texte ; elle signale à Chastanier qu'une partie du texte est manquant en haut de la page 595 ; elle demande l'envoi de nouvelles épreuves de cet article. Elle envoie une page du manuscrit de l'article de Pascaly.

Marie Moret retourne à monsieur Chastanier les épreuves corrigées de pages du numéro d'octobre 1900 du Devoir et lui envoie le feuillet du roman en cours de composition. Elle lui demande de tirer le numéro d'octobre 1900 du journal à 340 exemplaires au lieu de 330. Elle lui indique enfin qu'il peut imprimer la 32e feuille du tiré à part des « Documents biographiques ».

Marie Moret informe Molines père et fils qu'elle envoie un chèque de 406 F à monsieur Chastanier, imprimeur à Nîmes.

Marie Moret envoie un chèque de 406 F à monsieur Chastanier en paiement de ses factures des 14 juillet, 18 août et 5 septembre 1900.

Marie Moret envoie un billet de 50 F à Sophie Quet pour ses appointements du mois de septembre. Elle lui indique qu'elle a bien reçu sa lettre du 31 août 1900, qui parlait des hirondelles encore présentes et d'un formidable orage. Elle lui signale qu'Émilie Dallet lui a écrit pour la remercier de l'envoi de citrons, qu'il commence à geler à Guise la nuit, et que la date de son départ pour Nîmes approche. Elle évoque le ménage fait par Sophie Quet dans le cabinet de réserve en arrière de sa chambre, et lui demande si le magasin auparavant occupé par monsieur Dalson est loué, et dans ce cas quelle activité s'y fait.

Marie Moret demande à son correspondant de remettre à madame Louis plusieurs ouvrages [édités par la Société du Familistère de Guise] : 20 exemplaires de la Notice [sur le Familistère], 10 exemplaires de l'Album, 30 exemplaires du livre de François Bernardot sur le Familistère. Elle signale que les derniers exemplaires qu'elle a obtenus de ce dernier livre avaient une couverture salie et demande que les exemplaires soient, cette fois irréprochables.

Marie Moret accuse réception des cartes de Lucy R. Latter des 18 et 25 septembre 1900. Elle lui indique qu'elle lui a offert l'exemplaire de la brochure Le Familistère illustré qu'elle lui a envoyé en plus de ceux que celle-ci avait commandés, et elle la remercie des nouvelles communiquées sur la famille Greening, dont elle a conservé un bon souvenir.

Marie Moret accuse réception de la lettre de Marie Howland du 17 septembre 1900 et lui envoie la brochure Le Familistère illustré et une collection de numéro du Devoir depuis octobre 1899. Elle explique à Marie Howland que tout son temps est consacré à la publication dans Le Devoir des « Documents biographiques » de Godin, qu'elle n'est pas encore arrivée à l'époque à laquelle a été fondé le Familistère et qu'elle a déjà 60 ans. Elle lui signale des articles de différents numéros du Devoir qui donne des nouvelles du Familistère, dont la fête de l'Enfance, la fête du Travail ou l'assemblée générale des associés. Elle l'informe qu'elle écrit à Claude Ferdinand.

Marie Moret envoie à Claude Ferdinand les photographies annoncées par sa lettre du 21 septembre dernier, plus 20 photographies légendées au revers, dont la photographie de la société musicale du Familistère. Elle lui précise que les auteurs de la brochure Le Familistère illustré lui font savoir qu'ils sont prêts à envoyer des photographies à quiconque aux États-Unis ou en Angleterre voudrait imprimer une traduction de la brochure. Elle remercie Claude Ferdinand pour l'information relative à la National Cash Register Company à Dayton (Ohio) : quelqu'un a obtenu pour elle à l'Exposition universelle un livre de [William] Howe Tolman sur le sujet. Elle lui signale qu'elle a reçu une lettre de Marie Howland et qu'elle va lui répondre.

Marie Moret informe la banque qu'elle envoie un chèque de 300 F à Jules Pascaly à Paris.

Marie Moret remercie son correspondant pour sa lettre du 22 septembre 1900. Elle lui envoie pour la bibliothèque de l'École : l'année 1898 du journal Le Devoir, où se trouve le début de la « Vue générale du mouvement fouriériste aux États-Unis » publié dans les « Documents biographiques » et plusieurs ouvrages de Jean-Baptiste André Godin et d'Auguste Fabre, ce dernier étant l'un des chefs du mouvement coopératif français et de l'École de Nîmes.

Marie Moret remercie son correspondant pour sa lettre du 20 septembre 1900. Elle lui envoie pour l'Académie : l'année 1898 du journal Le Devoir, où se trouve le début de la « Vue générale du mouvement fouriériste aux États-Unis » publié dans les « Documents biographiques » et plusieurs ouvrages de Jean-Baptiste André Godin et d'Auguste Fabre, ce dernier étant l'un des chefs du mouvement coopératif français et de l'École de Nîmes. Elle joint un timbre postal français, à échanger contre un timbre postal allemand pour l'affranchissement de l'accusé de réception du colis, et elle lui signale qu'elle lui a envoyé il y a quelques jours le numéro de septembre 1900 du Devoir.

Marie Moret demande quelle est la différence de poids entre l'escalier pliant Chaillet à 5 marches qui lui a été fourni et une échelle meunière à 8 marches. Elle fait remarquer à Renaut et Cie que des objets manquaient dans la livraison effectuée (un rond de serviette et un attache-serviette), et espère qu'ils seront ajoutés à la livraison de sa prochaine commande.

Marie Moret remercie son correspondant pour sa lettre du 22 septembre 1900. Elle lui envoie pour la bibliothèque de l'Académie : l'année 1898 du journal Le Devoir, où se trouve le début de la « Vue générale du mouvement fouriériste aux États-Unis » publié dans les « Documents biographiques » et plusieurs ouvrages de Jean-Baptiste André Godin et d'Auguste Fabre, ce dernier étant l'un des chefs du mouvement coopératif français et de l'École de Nîmes.

Marie Moret envoie à la banque des certificats de dépôt de 160 obligations Suez 5 % et lui demande d'encaisser pour son compte les trois obligations amorties et les arrérages du reste. Elle sollicite également la communication de l'avis d'encaissement des arrérages de sa rente italienne 3 % ainsi que des informations sur la confiance à accorder à la banque Molines père et fils, place de la Salamandre à Nîmes. Elle demande enfin l'envoi de 2 000 F en billets de banque.

Marie Moret remercie son correspondant pour son message du 21 septembre 1900. Elle lui envoie pour l'Académie : l'année 1898 du journal Le Devoir, où se trouve le début de la « Vue générale du mouvement fouriériste aux États-Unis » publié dans les « Documents biographiques » et plusieurs ouvrages de Jean-Baptiste André Godin et d'Auguste Fabre, ce dernier étant l'un des chefs du mouvement coopératif français et de l'École de Nîmes. Elle lui signale qu'elle lui a envoyé il y a quelques jours le numéro de septembre 1900 du Devoir.

Marie Moret commande une paire de bottines fourrées dont elle décrit les caractéristiques et les mesures désirées dans sa lettre. Elle insiste sur l'importance du respect des mesures.

Marie Moret envoie à monsieur Chastanier l'épreuve de la feuille 32 [du tiré à part des « Documents biographiques »]. Elle demande à nouveau l'envoi d'une seconde épreuve de l'article sur les congrès coopératifs, à elle et non à Jules Pascaly, actuellement en vacances.

Marie Moret envoie un chèque de 28,60 F à Fortin et Cie et passe commande de divers articles : blocs-notes, serviettes indispensables, cure-dents.

Marie Moret accuse réception des lettres de la banque relatives aux opérations sur ses valeurs boursières et de son envoi de 2 000 F en billets de banque.

Marie Moret informe la banque qu'elle envoie deux chèques : de 28,60 F à Fortin et Cie à Paris, et de 25,40 F à G. Renaut et Cie à Paris.

Marie Moret envoie un chèque de 25,40 F à G. Renaut et Cie et commande une échelle meunière à 8 marches et une douzaine de crayons en bois Simplex. Elle demande un emballage soigné de l'échelle et que soient joints à l'envoi les objets manquants dans la précédente livraison (rond de serviette et attache-serviette).

Marie Moret s'étonne de recevoir un exemplaire du numéro d'octobre 1900 du Devoir, qui a été imprimé sans qu'elle ait reçu une deuxième épreuve de l'article sur les congrès coopératifs, remanié par Jules Pascaly. Elle demande l'envoi des premières épreuves des « Documents biographiques » et de l'article sur les congrès coopératifs avec les ajouts manuscrits de Pascaly.

Marie Moret envoie à monsieur Chastanier les premiers articles à composer pour le numéro de novembre 1900 du journal Le Devoir : les « Documents biographiques » et le compte rendu de l'assemblée générale annuelle de l'Association, qui doit donner lieu à un tirage à part pour la Société du Familistère. Elle demande à Chastanier de veiller à la bonne composition de ce compte rendu, en particulier à faire figurer sur deux pages en vis-à-vis l'actif et le passif du bilan financier de la Société, et de lui envoyer deux épreuves avec le manuscrit. Le post-scriptum porte sur les modifications apportées par Jules Pascaly à l'article sur les congrès coopératifs [du Devoir du mois d'octobre 1900].

Marie Moret envoie un chèque de 48,80 F et commande divers articles : serviettes éponge, châle des Pyrénées, écharpe. Elle demande l'envoi du catalogue des gants en tricot mérinos et fourrés.

Marie Moret envoie un chèque de 33,60 F à G. Renaut et Cie et commande divers articles : ronds de serviette et attaches-serviettes, une chaufferette à veilleuse, veilleuses, un « appareil de rechange », un abonnement à la Revue des nouveautés. Elle demande de soigner [l'emballage ou la fabrication] de la chaufferette, dont elle pourrait commander un autre exemplaire pour le Midi.

Marie Moret informe la banque qu'elle envoie deux chèques : de 33,60 F à G. Renaut et Cie à Paris, et de 48,80 F aux Grands magasins du Louvre à Paris.

Marie Moret demande à la librairie quand sera mis en place le service d'hiver sur les réseaux des chemins de fer du Nord et de Paris, Lyon, Méditerranée, et quand sera publié le numéro de l'Indicateur des chemins de fer présentant les horaires du service d'hiver.

Marie Moret envoie à l'économe du Familistère son certificat d'épargne et son livre de comptabilité pour y inscrire les intérêts du titre et les sommes remboursées. Elle lui indique qu'Émilie Dallet joint à sa lettre pour le même motif son certificat d'épargne et son carnet de dépôt.

Marie Moret envoie à Henry Herth un chèque de 53,95 F en paiement de la paire de bottines reçue la veille. Les bottines lui convenant, elle commande une paire semblable à la précédente, en précisant les mensurations. Elle commande également deux douzaines de lacets.

Marie Moret informe Offroy et Cie qu'elle envoie un chèque de 53,95 F à Henry Herth à Paris. Elle demande à la banque de faire régler par son correspondant [à Bordeaux] la facture de 236,20 F établie par E. Burdel et Cie au nom d'Émilie Dallet. Dans le post-scriptum, Marie Moret reconnaît l'exactitude de son compte à la banque en date du 30 septembre 1900.

Marie Moret informe E. Burdel et Cie qu'elle envoie sa facture de 236,20 F établie au nom d'Émilie Dallet à la banque Offroy et Cie, afin que le correspondant de celle-ci à Bordeaux en fasse le règlement.

Marie Moret demande à Derogy de lui obtenir une règle à taquet mobile qui permet aux cordonniers de mesurer un pied en longueur et largeur.

Marie Moret donne à Henry Herth une précision à propos de la paire de bottines commandée dans sa lettre de la veille. Elle souhaite que les doubles semelles des bottines soient aussi réussies que celles des bottines précédentes.

Marie Moret remercie Armand Grebel pour l'envoi de deux brochures, Boucherie des familles et Boulangerie des familles, qu'elle donnera à lire à Auguste Fabre quand elle sera à Nîmes. Elle lui demande d'envoyer à Fabre le négatif de la photographie [de la Boucherie des familles] dont il est question dans sa lettre du 21 septembre 1900, que celui-ci pourrait utiliser dans ses conférences avec projections lumineuses qu'il compte donner sur le mouvement coopératif en France et à l'étranger. Elle lui précise que l'adresse de Fabre est la même que la sienne à Nîmes : dans la maison dont il est propriétaire habitent également 9 ou 10 familles, dont la famille Moret-Dallet. Sur Fabre et la coopération : « La coopération est, aux yeux de M. Fabre, une véritable École sociologique primaire où l'ouvrier peut apprendre à reconnaître : d'une part, l'importance et la difficulté d'une bonne administration des choses ; d'autre part, les lacunes de son propre entendement et, conséquemment, la nécessité pour lui de se perfectionner beaucoup, s'il veut arriver à améliorer sa condition sociale. » Elle demande à laquelle des deux coopératives, de boulangerie ou de boucherie, a été attribuée une médaille d'argent, et espère que la Boucherie des familles n'a pas été obligée de liquider ses opérations, malgré ses difficultés. Elle lui indique qu'il pourra lire dans Le Devoir de novembre 1900 le compte rendu de l'assemblée générale de l'Association du Familistère, dont les affaires prospèrent et qui a été récompensée à l'Exposition universelle par un Grand prix, des mentions hors concours, et des médailles d'or, d'argent et de bronze. Elle ajoute qu'il pourra lire dans le même numéro du journal des renseignements sur les établissements de van Marken à Delft aux Pays-Bas.

Marie Moret envoie à la Librairie Chaix des timbres postaux d'une valeur totale de 1 F pour recevoir en échange dès sa parution le numéro du 4 novembre 1900 de l'Indicateur des chemins de fer qui présente les horaires du service d'hiver des réseaux de chemins de fer du Nord et Paris, Lyon, Méditerranée.