Archives Marguerite Audoux

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Collection : 1928
Auteur(s) : Villeray, Pierre
Archives Marguerite Audoux
Nous ne possédons de renseignements particuliers ni sur ce lecteur, ni sur les liens qui ont poussé la romancière à lui envoyer son troisième roman.

Collection : 1928
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 318 BIS

Collection : 1927
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Remerciements pour Mon Curé et Havre-Eclair

Collection : 1927
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Remerciements pour des fleurs

Collection : 1927
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Lettre amicale

Collection : 1927
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Directeur des Feuilles Libres, Marcel Raval (1900-1956) prépare un numéro spécial sur Léon‑Paul Fargue. Ce numéro double (n° 45‑46) sera publié en juin 1927 (le second semestre 1927, paraîtra un autre hommage, partiel, à Fargue dans les Cahiers du Sud, n° 286, p. 881‑932).
Le numéro spécial des Feuilles libres contient « quarante‑neuf articles signés des noms parmi les plus connus […] : la plupart des textes donnent des généralités sur l'homme ou sur le poète. Parmi les véritables études qui présentent un intérêt spécial par leurs critiques et leurs jugements précis sur l'œuvre farguienne, citons ceux de Valery Larbaud, de René Guilleré, d'Adrienne Monnier, de Francis de Miromandre, de Benjamin Crémieux. Plusieurs compositeurs écrivent des morceaux de musique en hommage à Fargue [en particulier Ravel, ami de la première heure], et des peintres illustrent le volume de beaux dessins originaux. » [Rypko Schub (Louise), Léon‑Paul Fargue, Librairie Droz, Genève, 1973, p. 168]
Le sommaire de ce numéro – qui fait partie de la bibliothèque de la romancière ‑ laisse apparaître quelques membres du Groupe de Carnetin, et réunit en effet les signatures les plus prestigieuses, auxquelles il est regrettable que la sienne ne se soit pas ajoutée (il est vrai que Claudel, qui la fustigea à l'heure de Marie‑Claire, y figure…) :
« Iconographie
Portrait de Léon‑Paul Fargue, par P. – E. bécat.
Photo de Fargue, en 1899.
Photo de Fargue, en 1907.
Photo et Lettre de Ch. – L. PHILIPPE.
Photo de Fargue, à son bureau de travail.
Photo de Fargue, en 1925.
Léon‑Paul Fargue, par Man Ray.
Quelques lettres posthumes
Lettre d'Alfred Jarry (1894).
Lettres de Marcel SCHWOB (1905).
Lettre de Guillaume APOLLINAIRE (1912).
Lettres de Jacques rivière (1914).
Lettre de Marcel PROUST (1921).
Lettre de Rainer‑Maria RILKE (1926).
Le Poète et l'Ami
Comtesse de Noailles Les Secrets du Poète
Paul Valéry Notules sur Léon‑Paul Fargue
Valery Larbaud Farguiana
Jules SUPERVIELLE Signes
Jacques‑émile BLANCHE Lettre
Albert THIBAUDET Le Temps perdu et retrouvé de Fargue
André BEUCLER Paysage de Nickel
Marcel ACHARD Le Marchand de Magie
Henri HOPPENOT Rupture du Sceau
DRIEU LA ROCHELLE Rôdeur, gourmand
Marcel RAVAL Identité de Léon‑Paul Fargue
Marcel CHAMINADE Voyages de Tancrède
Abel BONNARD La Vie et le Rêve
René Guilleré Fargue dans Fargue
« Rêves », mélodie inédite de Maurice RAVEL
Le Poète
Paul CLAUDEL Nascuntur poetæ
Adrienne MONNIER Les Poèmes de « Commerce »
Francis JAMMES Quatrain
Fernand VANDérem Son Heure
Henri DUVERNOIS Vade Mecum
Philippe SOUPAULT Fargue et les mots
Francis de MIOMANDRE Le Poëte des Villes
Francis PONGE Impromptus sur Fargue
Florent SCHMITT Fargue et la Musique
Benjamin crémieux Notes pour une étude critique
Marcel JOUHANDEAU Le sang de Bethsabée
Jean‑Richard BLOCH Hommage d'un Prosateur
Jean Royère Tancrède
Fernand DIVOIRE Pont aux jeunes
Tristan TZARA L. – P F. et P. K.
Roger VITRAC L. – P. Fargue, seul
« Chanson » de Frédéric MOMPOU
L'Ami
COLETTE Le Nocturne
Régis Gignoux Le Mage
Michel YELL Un Prestigieux Entomologiste
Jacques POREL « Au bras d'un vieil ami »
René CREVEL Le Poète et la Nuit
Pierre de LANUX A soi‑même
Pierre‑André MAY Nuit avec Tancrède
Luc DURTAIN Fargue enrhumé
« Crinoline », Valse de Ricardo vinès
Témoignages étrangers
James Joyce Ulysse (fragments)
Ricardo GIRALDès Un Poète
Archibald MAC LEISH Epître à Fargue
Antonio MARICHALAR L'Ami de mes Amis
Bernard GROETHUYSEN Dans le monde des idées
Mario PUCCINI Hommage
Lettres au directeur des feuilles libres
Lettre de M. Arthur Fontaine
Lettre de Louis JOUVET
Lettre de Max Jacob
Lettre de Blaise CENDRARS
Léon Pivet Quelques faits
Texte inédit de Léon‑Paul Fargue
La Fleur de Nézondet. – Prose
Bibliographie
Illustrations de Daragnès, Pablo PICASSO, Ernest LA JEUNESSE, L. – P. FARGUE, Giorgio de CHIRICO, Henry MICHAUX, Marie LAURENCIN, Marie MONNIER.
Hors‑texte : L'Ascension, aquarelle de Paul KLEE. »
Dans son livre sur Fargue, Louise Rypko Schub raconte (Ibid., p. 149) que l'écrivain, un peu lassé de sa réputation de noctambule bohème, fit écrire, à l'insu même de Raval (le poète porta lui‑même le texte chez l'imprimeur), l'article conclusif signé par son vieil ami Léon Pivet.

Collection : 1927
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux

La lettre 324 TER nous révèle qu'Henri Meyer écrit sous le pseudonyme de Jehan Le Povremoyne. Cette amitié épistolaire est peut‑être consécutive à la parution de De la ville au moulin. Henri Meyer et la romancière se verront par la suite, comme le laisse entendre l'avant‑dernier paragraphe de la lettre 344.

Collection : 1926
Auteur(s) : Belot, Gabriel
Carte de Gabriel Belot à Marguerite Audoux
Voeux de Nouvel An

Collection : 1926
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Remerciements pour des fleurs

Collection : 1926
Auteur(s) : Balasoupramanien
Archives Marguerite Audoux
Remerciements pour De la ville au moulin - Mort de son père - "Lointains souvenirs" - Propos sur l'argent - Projet de traduction en tamoul

Collection : 1926
Auteur(s) : Vioux, Marcelle
Archives Marguerite Audoux
L'article reproduit ci-dessous laisse bien voir les similitudes entre les deux romancières (enfance de bergère, formation d'autodidacte, anticonformisme...).


« Marcelle Vioux
bergère et romancière
Des cheveux drus et noirs, voltigeant autour d'un spirituel visage, l'œil marron, brillant à l'unisson de la bouche sensible, un corps souple, vif dans le costume sombre ouvert sur un printanier corsage blanc à pois bleus, quelle figure évoque donc Marcelle Vioux, si jeune en dépit de vingt‑quatre volumes écrits sur l'espace de seize ans à peine ? Je le lui demande à brûle‑pourpoint. Elle rit de toutes ses dents. «Je croyais que vous étiez venu me parler de choses sérieuses.» Elle me convie à regarde de sa fenêtre le jardin du Palais‑Royal[1], teinté de brume dorée sous le pâle soleil d'arrière saison. Les gros ramiers mauves enveloppent de spires sans fin les arbres défeuillés.
‑ Je leur donne à manger tous les matins, me dit‑elle.
Derrière moi, un miaulement. Un chat paraît, deux, et puis un minuscule chaton.
‑ J'en ai douze, n'est‑ce pas. J'ai eu aussi un admirable petit coq. Il a vécu ici onze ans. Il s'entendait très bien avec mes chats. Mais ses ergots s'enkystaient sur ses vieux jours. J'étais obligée de lui faire prendre des bains saltratés… Voyez‑vous, ajoute‑t‑elle, j'ai toujours aimé les animaux. Cela me vient de loin. Mes parents étaient d'humbles paysans de la Drôme. Ils m'envoyaient garder les moutons, et aussi les vaches, les chèvres.
Les chèvres ! J'ai trouvé. Mme Marcelle Vioux ressemble à une cabrette, une fraîche et preste cabrette, comme celle de M. Seguin qui se battit si bien dans les herbes de la montagne. Ai‑je, dans l'amusement de cette découverte, marqué un moment de distraction ? Mon interlocutrice poursuit d'un ton railleur :
‑ J'allais à l'école quand j'avais le temps, c'est‑à‑dire seulement l'hiver, et après avoir porté le lait au village. Mais je faisais mes délices d'un livre merveilleux, un petit dictionnaire Larousse, que je lisais sous le chêne, au lieu de tricoter des bas. C'étaient mes voix, à moi.
‑ Et vous êtes restée longtemps bergère ?
‑ Pensez‑vous ! à onze ans, je travaillais déjà dans une usine de moulinage. Ma besogne consistait à enrouler la soie floche sur des bobines. Les souvenirs de cette époque de ma vie, je devais les utiliser dans mon roman L'éphémère, un livre qui, à cause de cela, m'est cher.
‑ Et vous continuiez de vous instruire dans votre dictionnaire ?
‑ Plaisantin ! J'avais d'autres livres à ma disposition. Ma famille était protestante, car vous savez qu'il y a beaucoup de protestants dans le Dauphiné. Comme mon goût de la lecture était connu, l'on m'avait élevée à la fonction de bibliothécaire du temple. Et je lisais, je dévorais tout ce qui me tombait sous la main.
‑ Votre vocation littéraire a donc été très précoce.
‑ Assez. Mon premier «papier» a été publié par un journal d'Avignon. Je n'avais alors guère plus de dix‑sept ans. Je dois tenir de ma grand'mère, qui excellait à raconter des histoires en patois. Quant à mes débuts à Paris, ils remontent à 1919. C'est Colette qui accueillit mon premier conte au Matin. Entre‑temps, je faisais du music‑hall pour gagner ma vie. On m'a vue sur les planches du Concert Mayol. Mais j'étais bien trop timide pour accéder à la grande vedette [sic]… En 1920, mon roman de début, L'Enlisée[2], paraissait chez Fasquelle…
‑ Et il obtint tout de suite un grand succès ?
‑ De scandale, oui. Pensez donc ! Une débutante qui choisissait pour héroïne une fille du trottoir ! Je me suis piquée au jeu. J'ai voulu montrer que les saints aussi étaient dans mes cordes. Et j'ai écrit Une Repentie, qui est l'histoire de Marie‑Madeleine.
À dater de ce moment, l'histoire de Marcelle Vioux se confond avec celle de ses livres. Voisine, au Trayas, d'Henri Barbusse, avec qui elle s'était liée d'amitié, la romancière fait la connaissance du député communiste Vaillant‑Couturier, qui l'introduit dans les milieux d'extrême gauche. Elle en extrait la matière d'un nouveau roman : Marie‑du‑Peuple, où elle pense avoir mis le meilleur d'elle‑même.
‑ Henri Barbusse, d'ailleurs, confesse‑t‑elle avec une sincérité charmante, n'en fut pas très content. Il m'écrivit une longue lettre où il me reprochait mon mysticisme tolstoïen. «Jamais, disait‑il, rien n'a été fait dans le monde par la bonté, pas plus que par la méchanceté pure… Je pense que la seule façon saine de considérer la violence est de penser qu'elle vaut purement et simplement ce que vaut la cause qu'elle sert…» Pauvre cher Barbusse !
L'auteur de L'Enlisée me parle de ses autres romans : Ma Route, «beaucoup plus amusant à vivre qu'à écrire» (elle n'hésita pas, pour posséder son sujet, à vivre dans une roulotte, avec d'authentiques bohémiens, et collectionna les procès‑verbaux, pour avoir négligé trop souvent de faire signer son permis de colportage dans les mairies des bourgs et villages qu'elle traversait) ; Belle Jeunesse, qui lui fit parcourir la France à bicyclette, de Paris à Biarritz, logeant à chaque étape dans les Auberges de la Jeunesse…
‑ Et puis j'ai voyagé en Palestine, en Belgique, en Roumanie, en Afrique, comme en témoignent plusieurs volumes : Au Sahara, La Dévoilée, Le désert victorieux… car je fonde toujours mes romans sur la vérité, sur une expérience personnelle…
‑ Ainsi deviez‑vous être amenée à l'histoire, et à ce François 1er[3], que vous publiez aujourd'hui.
‑ Il avait été précédé d'un Henri IV[4] et d'une Vie amoureuse d'Héloïse et Abélard[5]. Je me documente du mieux que je peux, et je m'efforce à rendre mes personnages historiques aussi vivants que des héros de roman. Le reste n'est plus de mon ressort. Mais j'aurais tort de me plaindre du public…
Mme Marcelle Vioux est très modeste. Aussi modeste que timide. Elle déclare volontiers qu'elle juge son œuvre sans importance. Mais à la voir aussi pleine d'allant, de vie, débordante de projets – romans, livres d'histoire, conférences – et si simple et si franche, à se rappeler qu'elle fut une bergerette lisant son dictionnaire sous l'ombrage, on ne peut se défendre d'une sympathie qui commande l'estime – une estime nuancée d'admiration.

Yves Gandon »
(« A Paris et ailleurs », Les Nouvelles littéraires, 5 décembre 1936).

[1] Elle habite 35, rue de Valois.
[2] Il s'agit d'Une Enlisée.
[3] Excepté Les Amours d'Héloïse et d'Abélard, publiées chez Flammarion, et La Dévoilée, éditée chez A. Lemerre, tous les livres de Marcelle Vioux sont édités chez Fasquelle.
[4] Le Vert‑Galant, vie héroïque et amoureuse de Henri IV
[5] Les Amours d'Héloïse et d'Abélard


Deux ouvrages de Marcelle Viougeas, dite Marcelle Vioux (1895-après 1951), tous deux avec envois, prennent place dans la bibliothèque de la romancière, conservée au Musée Marguerite-Audoux de Sainte-Montaine : Fleur d'amour et Ma Route.


Collection : 1926
Auteur(s) : Rolland, Romain
Archives Marguerite Audoux
Critique laudative de De la ville au moulin - Sur les chansons qui apparaissent dans le livre

Collection : 1926
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Cette lettre est la première des treize envoyées par Marguerite Audoux à Yvonne Arbogast, qui est la fille du patron de l'hôtel des Anglais, à Menton, où descendait Mirbeau. Là est le lien, qui pousse cette amoureuse de la vie, écologiste avant l'heure et inconditionnelle de la littérature mirbellienne et alducienne, à prendre contact avec la romancière, qu'elle ne rencontrera jamais, puis, à partir de février 1964, avec Paul d'Aubuisson, à qui elle restitue les lettres que nous reproduisons ici, et qui viendra la voir dans le midi.
Cette carte de visite est évidemment d'avant la fin de l'été 1935, compte tenu de son adresse ; elle constitue donc le début d'un échange dont le point de départ fut l'article d'Andrée Viollis, « Marguerite Audoux conte la merveilleuse histoire de Marie‑Claire », paru dans Les Nouvelles littéraires du 1er mai 1926. Il est quasi certain que cette carte de visite date de ce même mois de mai 1926, si on en rapproche les propos de ceux contenus dans un passage de la lettre du 21 février 1964 d'Yvonne Arbogast à Paul d'Aubuisson : « C'est à cause de cette phrase (dite par votre tante à un reporter des N[ouvelles]L[ittéraires]) que je lui ai écrit pour la 1ère fois : ‑ parlant de Mirbeau : « Oh ! quel être exquis : amer parce qu'il était si tendre ! » [Fonds d'Aubuisson ; c'est Yvonne Arbogast qui souligne].
N. B. : Les propos exacts de l'article sont : « Quel être adorable ! Amer parce qu'il est si tendre. »
La correspondance dans l'autre sens, d'Yvonne Arbogast à Marguerite Audoux, a, comme tant d'autres lettres adressées à la romancière, été perdue ou, plus vraisemblablement, détruite.
Pour les six dernières lettres éditées par François Talva dans Les Cahiers bourbonnais, voir la partie DESCRIPTION de la lettre 384 BIS

Collection : 1924
Auteur(s) : Chanvin, Charles
Archives Marguerite Audoux

De la même génération que son ami Yell, avec qui il poursuit ses études au lycée de Troyes, le juriste Charles Chanvin (1877-1953) est vite attiré par les milieux littéraires, tout en étant le secrétaire de Me Fernand Labori, le défenseur de Dreyfus et de Zola. Chanvin publie au Mercure de France des poèmes remarqués. Il s'interposera d'ailleurs, avant que Mirbeau n'entre en scène, pour que cette maison d'édition ne prenne pas Marie‑Claire, dont elle ne voulait publier que des extraits.
N. B.. : Chanvin figure dans le tableau de Jacques‑Emile Blanche, André Gide et ses amis au Café maure de l'exposition universelle de 1900 (1901).

Collection : 1926
Auteur(s) : Harry, Myriam
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 254

Collection : 1926
Auteur(s) : Rocher, Edmond
Archives Marguerite Audoux
Edmond André Rocher (né en 1873) est illustrateur, lithographe, graveur et écrivain. Il expose au Salon des Artistes français. Léautaud précise, dans son Journal, que Pergaud lui a donné un manuscrit de La Guerre des boutons (celui de la « remise au net »). [Léautaud, Paul, Journal, Mercure de France, 1986, tome deuxième, p. 975 (Vendredi 20 mai 1932)].


Collection : 1926
Auteur(s) : Jourdain, Francis
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 245

Collection : 1926
Auteur(s) : Balasoupramanien
Archives Marguerite Audoux
Lettre d'un lecteur hindou

Collection : 1926
Auteur(s) : Belot, Gabriel
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 307

Collection : 1926
Auteur(s) : Febvre-Longeray, Blanche
Archives Marguerite Audoux
Courrier des lecteurs

Collection : 1926
Auteur(s) : Descaves, Lucien
Archives Marguerite Audoux
Invitation à passer le voir

Collection : 1926
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Deuxième manuscrit à porter à Fasquelle

Collection : 1926
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux


L'article joint est le suivant :


« QUINZE ANS après
________
Un nouveau livre de Marguerite Audoux
Quinze ans déjà !...
C'était au mois de novembre 1910, un mois avant l'attribution du Prix Goncourt. Un livre venait de paraître, qu'avait préfacé, d'enthousiasme, Octave Mirbeau.
Mirbeau n'aimait à demi ni les hommes, ni les livres, ni la peinture, ni quoi que ce soit au monde. Un roman, Marie‑Claire par Mme Marguerite Audoux, l'avait ravi : il ne l'envoyait pas dire, il le disait lui‑même à tout venant.
« Un chef‑d'œuvre ! Un miracle ! Une couturière pauvre et malade, amie de Charles‑Louis Philippe, a écrit pour elle, « pour amuser sa solitude », une histoire toute simple…, la sienne, si vous voulez… et c'est une chose admirable dont je ne puis parler que les larmes aux yeux… De cette femme du peuple qui gagne sa vie depuis l'âge de douze ans, un livre est sorti, comme un enfant râblé… La Grande Revue de M. Rouché a été son berceau… Le voilà en librairie… « Il doit » avoir le Prix Goncourt ! S'il ne l'obtenait pas, je donnerais ma démission[1] »
Les circonstances empêchèrent Mirbeau de mettre sa menace à exécution. Marguerite Audoux n'eut pas le Prix Goncourt, mais elle eut celui de « La Vie Heureuse ».
Mirbeau, bon juge, ne s'était pas trompé : le succès de Marie‑Claire fut considérable. On en vendit cent mille exemplaires, et Marguerite Audoux connut la célébrité.
Comme elle n'était pas du tout femme de lettres, Marguerite Audoux ne retira qu'un médiocre profit de la publicité qui lui tombait du ciel, à travers le toit. L'encens ne la grisait pas. Elle se réjouissait surtout de l'aubaine parce que sa vue affaiblie allait bientôt lui interdire les travaux de couture dont elle vivait, entre sa machine et son mannequin. Elle pouvait enfin « souffler un peu… » Marie‑Claire représentait dix années de loisir, de moments perdus. Elle s'était raconté à elle‑même cette histoire sans apprêt. On égrène, comme un rosaire, la vie qu'on a eue…
Orpheline dès l'enfance, elle avait été élevée dans un couvent jusqu'à l'âge de douze ans ; puis elle avait gardé les troupeaux dans une ferme solognote. À dix‑huit ans, elle avait quitté Bourges, où elle végétait, pour venir à Paris avec tout juste l'argent de son voyage. Elle avait travaillé un moment à la cartoucherie de Vincennes ; enfin elle s'était établie couturière en chambre à Paris. Elle avait connu Charles‑Louis Philippe à la crémerie. Ils s'étaient liés d'amitié. Elle lui avait soumis les premiers chapitres de Marie‑Claire, et il en avait corrigé en riant les fautes d'orthographe. C'était un autre ami, Francis Jourdain, qui avait communiqué le cahier à Mirbeau… Et voilà.
Huit années passèrent… Le temps nécessaire pour donner une suite au livre des débuts et ce fut L'Atelier de Marie‑Claire. Encore un long intervalle, et j'apprenais dernièrement que Marguerite Audoux venait de terminer une nouvelle histoire qui lui avait tenu compagnie, comme disait Mirbeau, pendant plusieurs années. J'allai voir Marguerite Audoux et je lui demandai, pour les lecteurs du Journal, cette histoire.
Je retrouvai l'hirondelle sous sa tuile, la même ; je retrouvai Marguerite Audoux telle que je l'avais connue, riche de conscience et de fierté, dans sa demeure pauvre et pure. On ne se doute pas, dans son voisinage, qu'elle est là‑haut, et l'auteur d'un chef‑d'œuvre… Elle garde encore, comme autrefois, de blancs moutons sous les étoiles ; mais de ces moutons‑là, elle ne doit compte à personne : elle est sa propre fermière.
D'abord elle hésita :
‑ Vous n'y pensez pas ! C'est une histoire trop simple, trop unie, pour intéresser vos lecteurs sans nombre, avides de péripéties. Le feuilleton au jour le jour a des exigences que je n'ai pas envisagées…
‑ Qui vous dit que ce n'est pas cette simplicité exceptionnelle qui les séduira ? Le bruit d'une source n'est pas monotone à toutes les oreilles. On écoutera précisément, peut‑être, parce que vous murmurez…
Elle se laissa convaincre, et c'est pourquoi nous avons la joie de publier : De la ville au moulin, où s'épanche un cœur altéré de sympathie pour tout ce qui vit, peine et souffre noblement. »
[Descaves (Lucien), Le Journal, 19 janvier 1926]

[1] Dans sa biographie (Un Cœur pur : Marguerite Audoux, Grasset, 1942, p. 130), Georges Reyer : ou bien a eu les mêmes sources que Descaves, ou bien s'est inspiré de cet article, en rendant plus virulents encore les propos comminatoires de Mirbeau.


Collection : 1926
Auteur(s) : Belot, Gabriel
Archives Marguerite Audoux

Peintre et graveur, Gabriel Belot (1882-1962) a illustré la très belle édition de Marie‑Claire dans les éclectiques du livre (janvier 1932). De bonne heure orphelin comme Marguerite Audoux, il vit une enfance triste. S'il est obligé d'être relieur pour gagner sa vie, c'est aussi en autodidacte qu'il peint (dès l'âge de six ans) puis grave (à partir de 1913). Entre 1910 et 1914 il se fait petit à petit reconnaître, notamment des Indépendants. Les lettres et les enveloppes qu'il envoie à la romancière sont magnifiquement illustrées (notamment par une aquarelle) et constituent un bon exemple de ce qu'est l'art postal.

Collection : 1926
Auteur(s) : Descaves, Lucien
Archives Marguerite Audoux



Fils d'un graveur, Lucien Descaves (1961-949) passe une enfance modeste dans un quartier pauvre de Montrouge. En 1882, il publie son premier roman, Le Calvaire d'Héloïse Pajadou, dans lequel il s'affirme déjà comme un observateur amer de la société. Sa satire du milieu militaire, notamment avec Sous‑offs (1889), lui attire poursuites judiciaires (pour outrage aux bonnes mœurs et injures à l'armée) et acquittements. La position qu'il défend contre Zola dans le Manifeste des Cinq (Le Figaro du 18 août 1887) lui ferme les portes de la Société des Gens de Lettres. Le monde officiel des lettres, cependant, lui accorde un siège, en avril 1900, à la « Société littéraire des Goncourt », dont les statuts sont publiés au Journal officiel le 26 janvier 1902, le premier prix étant remis le 21 décembre 1903 au restaurant Champeaux. Là est bien la grande affaire, puisque, en novembre 1910, Marguerite Audoux est « goncourable », et Descaves toujours dans le jury… Si la romancière conçoit des craintes par rapport à ses concurrents, ses amis, eux, se méfient au plus haut point de Descaves (qui deviendra président de l'Académie Goncourt en 1944). Le 11 novembre 1910, Fargue écrit à Larbaud :
« Ah ! le bon accueil fait par Descaves à Marguerite ne m'inspire qu'une médiocre confiance. Je me rappelle les bonnes paroles et les promesses prodiguées à Philippe. Et j'ai bien peur que ce vaguemestre de L'A[cadémie] G[oncourt] ne lui ouvre les bras que pour l'étouffer. Timeo Danaos. »
[Léon‑Paul Fargue – Valery Larbaud, Correspondance (1910‑1946), texte établi, présenté et annoté par Th. Alajouanine, Gallimard, 1971, p. 35].

Descaves n'est donc pas en odeur de sainteté parmi les amis écrivains de Marguerite Audoux. Philippe lui‑même, à l'instigation d'Eugène Montfort, a manifesté une réaction écrite qui a fait du bruit dans la république des lettres. Si Léautaud s'en fait l'écho dans son Journal, citons Francis Jourdain, l'un des membres du groupe de Carnetin, qui relate les suites du malencontreux papier cosigné par Philippe et Montfort :
« Ce mauvais article eut pour conséquence une missive acerbe de Descaves, suivie de deux ou trois autres, dont je veux espérer que leur hargneux auteur eut bien vite honte de les avoir écrites. Je ne sais quelle obscure rancune lui faisant perdre toute mesure et tout sentiment des réalités, Descaves n'allait‑il pas jusqu'à accuser Philippe – à la fois bien trop timide et bien trop orgueilleux pour avoir jamais rien sollicité – d'avoir, vil arriviste, usé le paillasson et tiré la sonnette des Chers Maîtres ! Indigné d'une aussi scandaleuse injustice, Gide conserva ces lettres que Descaves, assurait‑il, n'emporterait pas en paradis – (Une perquisition en Enfer permettrait peut‑être la saisie de ce document). »
(Jourdain, Francis, Sans remords ni rancune, Corrêa, 1953, p. 192)


Collection : 1926
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux

Henri Dejoulx (dans Marie-Claire, Henri Deslois), dont s’éprend Marguerite Audoux lorsqu’elle est placée dans une ferme de Sologne, a une sœur aînée, Charlotte Dejoulx, qui épouse émile Dubois, notaire à Argent-sur-Sauldre puis à Saint-Viâtre. Leur fils aîné deviendra le docteur Augustin Dubois (23 août 1874, Argent-sur-Sauldre – 8 décembre 1948), qui exercera à Lamotte-Beuvron de 1906 à sa mort subite, et à qui est adressée la présente lettre. Singulièrement, la rencontre entre le médecin et la romancière vient davantage du succès de Marie-Claire que d’une recherche biographique qu’eût menée Augustin Dubois, qui « est un homme lettré ayant écrit quelques plaquettes historiques ou ethnologiques. S’intéressant aux auteurs qui chantent la Sologne, il est en relation avec quelques écrivains bien oubliés aujourd’hui, dont Roger sausset et Lucien Jullemier, mais aussi Marguerite Audoux, dont le renom n’est plus à affirmer. Augustin Dubois lui rend visite à Paris quand elle est au sommet de sa réputation, et de cette rencontre naît une lettre dans laquelle la romancière se dévoile avec une réelle sincérité dans son style littéraire à la simplicité inimitable. » [Heude (Bernard), Marguerite Audoux et la Sologne. Lettre autographe inédite au docteur Augustin Dubois. Lointains souvenirs et diverses dédicaces, in la Sologne et son passé (Bulletin du Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de SOLOGNE), n° 62, janvier-mars 2015, p. 13-26]

À cette lettre sont joints la reproduction d’un article de Marguerite Audoux extrait du journal Paris-Soir du jeudi 25 mars 1926, Lointains souvenirs (la romancière a ajouté au-dessus du titre : « Histoire vraie ») et Une Petite Histoire de Sologne dont nous reproduisons le texte :

« Comme récompense de la peine que vous allez prendre, voici une petite histoire de Sologne.

C’était fête à Pierrefitte ce dimanche-là, et votre mère, la bonne Charlotte aux beaux yeux francs, aux cheveux brillants et bouclés, avait eu la gentillesse de m’emmener à cette fête en même temps que sa mère, mais aussitôt arrivée elle s’aperçoit qu’elle a oublié un vêtement indispensable à l’un de ses enfants. J’offre de courir à Villeneuve le chercher, mais même en courant, à l’aller comme au retour, je ne serais pas revenue à temps. Charlotte, alors, a une idée. Prenez la voiture, me dit-elle. Je ne savais pas conduire, et Henriette assurait que je jetterais la jument dans le fossé si on me la confiait. Mais Charlotte, ses yeux dans les miens, me dit avec cette bonne humeur qui lui était coutumière : mais si, voyons, vous saurez bien conduire. Et puis la jument connaît bien le chemin, elle ira toute seule.

Oui, la jument connaissait le chemin, mais tout de suite elle prit la gauche, de sorte que les voitures rencontrées s’écartaient de mauvaise grâce, tandis que l’on me criait : ta droite, ta droite. J’ignorais qu’il y eût une droite et une gauche pour les voitures et je me creusai la tête pour savoir ce que voulaient dire ces gens. Au retour, lorsque je le demandais à Charlotte, elle eut un beau sourire avant de me répondre. »

Collection : 1925
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Bourdonnements d'oreilles

Collection : 1925
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Sur sa santé - Désagréments de la rue Léopold-Robert - Paul d'Aubuisson - Annette Beaubois

Collection : 1925
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux

- Paul d’Aubuisson (1906-1990) est l’aîné des trois petits‑neveux de Marguerite Audoux. C’est son fils adoptif préféré, celui qui jusqu’à sa mort veille sur la mémoire de la romancière, le flambeau ayant été repris par ses deux enfants, Geneviève et Philippe (à qui Bernard-Marie Garreau doit l’accès au fonds d’Aubuisson, qui se trouve chez lui), ainsi que par son neveu Roger. Une abondante correspondance entre Paul et sa mère adoptive s’inscrit dans le corpus des lettres familiales et familières (dont l’identifiant commence par le chiffre 0). B.-M. Garreau a rencontré paul d’Aubuisson en 1987, et réalisé plusieurs enregistrements de leurs entretiens.

 

Le contenu de la présente carte postale, dont la date est confirmée par le cachet de la poste, est surprenant (vœux d’anniversaire, alors que Paul est né un 5 décembre). Il est vrai que le 2 décembre précédent (1924), il écrivait à sa tante : « Je vais avoir 18 ans vendredi 5 décembre 1906 et non 6 décembre 1905 comme tu penses d’habitude. » Il n’empêche…

Collection : 1925
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux

- Paul d’Aubuisson (1906-1990) est l’aîné des trois petits‑neveux de Marguerite Audoux. C’est son fils adoptif préféré, celui qui jusqu’à sa mort veille sur la mémoire de la romancière, le flambeau ayant été repris par ses deux enfants, Geneviève et Philippe (à qui Bernard-Marie Garreau doit l’accès au fonds d’Aubuisson, qui se trouve chez lui), ainsi que par son neveu Roger. Une abondante correspondance entre Paul et sa mère adoptive s’inscrit dans le corpus des lettres familiales et familières (dont l’identifiant commence par le chiffre 0). B.-M. Garreau a rencontré paul d’Aubuisson en 1987, et réalisé plusieurs enregistrements de leurs entretiens.

- Stefan Esders (né le 6 juillet 1852 à Haren an der Ems, mort le 15 septembre 1920 à Vienne) et son frère Henri créent une grande usine de textiles à Bruxelles avec des succursales à Berlin, Paris, Saint-Pétersbourg, Rotterdam et Vienne.

- La mère de Paul est Yvonne d’Aubuisson (1882-1926)

- Vitali est une vieille voisine rue Léopold-Robert.

- Le petit Suédois travaille apparemment chez Fasquelle, où il s’occuperait des traductions en suédois. Le 2 décembre 1924, c’est-à-dire peu avant la présente lettre, Peul écrit à sa tante qu’il a vu cette personne, qui lui a emprunté Le Grand Meaulnes et Le Rêve de Zola. une carte postale que Marguerite Audoux envoie de L’Île-d’Yeu à Léon-Paul Fargue le 31 juillet 1922 (référencée lettre 294) nous donne d’autres précisions « Veux‑tu faire bon visage à Monsieur Rage Aurell, que j’appelle le petit Suédois, et qui voudrait te parler ? C’est un admirateur. De toi, bien sûr, animal ! De plus, il a réuni les œuvres de Philippe et il l’a fait connaître en Suède. » La relation entre Selma Lagerlöf et Marguerite Audoux peut être à la source de celle que cette dernière et son fils entretiennent avec le personnage en question.

- Roger est l’un des frères cadets de Paul.

- Maman Line est une voisine rue Léopold-Robert.

- Pierre Valin est un confrère, fidèle puisqu’il envoie régulièrement ses ouvrages dédicacés à la romancière (13 en tout).

- Les « Trott », désignés la plupart du temps par Paul et la romancière par ce diminutif, renvoient à madeleine et Lucien Trautmann (dit Tatu), ce dernier étant un vieil ami de Léon-Paul fargue et de Charles Chanvin, que l’on trouve dès 1912 à L’Île-d’Yeu avec ces quelques membres du Groupe de Carnetin. Voir la lettre 185 d’août 1912 de Marguerite Audoux à Antonin Dusserre et la lettre 247 adressée le 11 novembre à Antoine Lelièvre par la romancière.

Collection : 1925
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
- Paul d’Aubuisson (1906-1990) est l’aîné des trois petits neveux de Marguerite Audoux. C’est son fils adoptif préféré, celui qui jusqu’à sa mort veille sur la mémoire de la romancière, le flambeau ayant été repris par ses deux enfants, Geneviève et Philippe (à qui Bernard-Marie Garreau doit l’accès au fonds d’Aubuisson, qui se trouve chez lui), ainsi que par son neveu Roger. Une abondante correspondance entre Paul et sa mère adoptive s’inscrit dans le corpus des lettres familiales et familières (dont l’identifiant commence par le chiffre 0). B.-M. Garreau a rencontré Paul d’Aubuisson en 1987, et réalisé plusieurs enregistrements de leurs entretiens. - Les Muller sont les amis de Saint-Cyr-sous-Dourdan qui hébergent depuis novembre la romancière, attelée à son troisième roman. - Vitali est une voisine rue Léopold-Robert.

Collection : 1924
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux

- Paul d’Aubuisson (1906-1990) est l’aîné des trois petits‑neveux de Marguerite Audoux. C’est son fils adoptif préféré, celui qui jusqu’à sa mort veille sur la mémoire de la romancière, le flambeau ayant été repris par ses deux enfants, Geneviève et Philippe (à qui Bernard-Marie Garreau doit l’accès au fonds d’Aubuisson, qui se trouve chez lui), ainsi que par son neveu Roger. Une abondante correspondance entre Paul et sa mère adoptive s’inscrit dans le corpus des lettres familiales et familières (dont l’identifiant commence par le chiffre 0). B.-M. Garreau a rencontré paul d’Aubuisson en 1987, et réalisé plusieurs enregistrements de leurs entretiens.

- Menette est une amie qui apparaît régulièrement dans la correspondance Paul-Audoux. Les renseignements les moins imprécis sur cette femme se trouvent dans le Journal de Romain Rolland en date du 22 mars 1921, jour où il mentionne sa première rencontre avec Marguerite Audoux, accompagnée d’une autre femme, Madame Menet, plus jeune, couturière elle aussi. Un exemplaire de La Fiancée qui se trouve au Musée Marguerite Audoux de Sainte-Montaine contient un envoi à émile et Henriette Menet. Il est donc plus que probable qu’il s’agisse de la même personne que celle mentionnée dans la présente lettre. ces transformations de patronymes sont monnaie courante rue Léopold‑Robert (la mère de Léon‑paul Fargue ne devient‑elle pas « Farguette » ?...).

- Vitali et Emma sont, rue Léopold-Robert, les vieilles voisines parisiennes de Marguerite Audoux ; Maman Line n’a pas été identifiée (autre voisine ?), pas plus que Jacques et Mme Walter.

Collection : 1924
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Fonds d'Aubuisson, chez Bernard-Marie Garreau

Collection : 1923
Auteur(s) : Fournier, Albanie
Archives Marguerite Audoux
La Valserine

Collection : 1923
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
1923-07-21 aud paul (1).bmp
- Les « Trott », désignés la plupart du temps par Paul et la romancière par ce diminutif, renvoient à Madeleine et Lucien Trautmann (dit Tatu), ce dernier étant un vieil ami de Léon-Paul Fargue et de Charles Chanvin, que l’on trouve dès 1912 à L’Île-d’Yeu avec ces quelques membres du Groupe de Carnetin. Voir la lettre (identifiant 185) d’août 1912 de Marguerite Audoux à Antonin Dusserre et la lettre (identifiant 247) adressée le 11 novembre 1917 à Antoine Lelièvre par la romancière.
- Les Courmaillot, Godet (lui chef de gare dans la région vendéenne) et Guillemin (logeurs) sont ou ont été des habitants de L'Île-d'Yeu.
- Menette est une amie qui apparaît régulièrement dans la correspondance Paul d'Aubuisson - Marguerite Audoux. Les renseignements les moins imprécis sur cette femme se trouvent dans le Journal de Romain Rolland en date du 22 mars 1921, jour où il mentionne sa première rencontre avec Marguerite Audoux, accompagnée d’une autre femme, Madame Menet, plus jeune, couturière elle aussi. Un exemplaire de La Fiancée qui se trouve au Musée Marguerite-Audoux de Sainte-Montaine contient un envoi à Émile et Henriette Menet. Il est donc plus que probable qu’il s’agisse de la même personne que celle mentionnée dans la présente lettre. Ces transformations de patronymes sont monnaie courante rue Léopold-Robert (la mère de Léon-Paul Fargue ne devient elle pas « Farguette » ou « Farguinette » ?...).

Collection : 1923
Auteur(s) : Mirbeau, Alice
Archives Marguerite Audoux
« André Baillon (Anvers, 1875 ‑ Saint-Germain-en-Laye, 1932), écrivain belge de langue française, a signé quelques-uns des plus beaux livres de l'entre-deux-guerres: En sabots, Histoire d'une Marie, Un homme si simple, Délires, Le perce-oreille du Luxembourg... Chefs-d'œuvre de style, d'ironie et de sensibilité, ils composent la poignante confession d'un solitaire écorché, cerné par le désespoir et la folie, mais sauvé par l'obsédante passion d'écrire et par un humour libérateur. Si certains de ses livres ont fait l'objet de rééditions récentes, ainsi que de traductions néerlandaises, d'autres sont encore difficilement accessibles, et l'importance de son œuvre reste méconnue. »
(Renseignements obtenus auprès de l'Association Présence d'André Baillon).
On notera qu'André Baillon n'est pas sans avoir des points communs avec Mirbeau : enfance difficile, études chez les jésuites, liaisons malheureuses, dépressions… En 1923, année de cette lettre, après s'être lancé dans une relation compliquée et ambiguë avec sa belle‑fille de seize ans, Baillon sombre une fois de plus et est interné à la Salpêtrière. L'invitation faite à André Baillon est consécutive à la lettre (non retrouvée) que Charles Vildrac a envoyée à Marguerite Audoux, qui l'a elle‑même fait suivre à Mme Mirbeau. D'où cette lettre (même cote) d'Alice Mirbeau à Charles Vildrac, écrite le même jour que celle adressée à la romancière :
« Cher Monsieur,
Marguerite Audoux m'a envoyé votre lettre et l'appel pour M. Baillon est si pressant que depuis deux jours je cherche comment faire pour qu'il vienne tout de suite ici.
J'ai trouvé. À cinquante pas de mon pavillon habitent, dans une gentille maison à eux, un ancien jardinier et sa femme très bonne cuisinière, propre et agréable. Ils ont une jolie chambre où ils reçoivent l'été un pensionnaire. M. Baillon sera très bien soigné et entre les repas il vivra à la Fondation [un groupe de mots illisible] et le moment arrivera vite où il ne sera plus seul.
Je ferai de mon mieux pour qu'il ne s'ennuie pas.
Dites‑moi quel jour il arrivera.
Il pourrait prendre un train à 1h 50 gare St Lazare pour Triel, je le ferai chercher et voilà.
Croyez, Cher Monsieur, à mes meilleurs sentiments.
A. Octave Mirbeau »

(Lettre due à l'aimable vigilance de Pierre Michel)

Collection : 1923
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Sur sa santé et celle de Paul - Huguette et Jacques Lelièvre - Annette Beaubois - L'Atelier - Décès de Georges Roche - Les Cahiers d'aujourd'hui - Werth (son œuvre, son mariage) - Voeux

Collection : 1922
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Chat à donner - Paul d'Aubuisson

Collection : 1922
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Tage Aurell ("Le petit Suédois")

Collection : 1922
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Vacances agréables - Article de Larbaud sur Mirbeau

Collection : 1922
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Vacances agréables - Paul d'Aubuisson

Collection : 1922
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 286

Collection : 1922
Auteur(s) : Naudin, Bernard
Archives Marguerite Audoux

Né le 11 novembre 1876 à Châteauroux, Bernard Naudin entre à dix-sept ans aux Beaux‑Arts de Paris dans l'atelier de Bonnat, puis est exposé aux Indépendants (l'un des tableaux, La Charge de Valmy, se trouve à la mairie de Châteauroux ; d'autres œuvres se trouvent au Musée Bertrand, dans la même ville). En 1904, Naudin abandonne la peinture pour se consacrer au dessin à la plume et à la gravure à l'eau‑forte. Il se plaît ainsi à illustrer livres et revues (Le Cri de Paris, L'Assiette au beurre), et, en particulier, le numéro spécial des Primaires d'août 1922, consacré à Marguerite Audoux, qui motive la présente lettre. Naudin, musicien lui‑même, a aussi essayé de rendre plastiquement des impressions musicales (par exemple, dans sa Sonata Appassionata). Il meurt le 7 mars 1946 à Noisy‑le‑Grand.
Notons qu'en 1980, à l'instigation de François Escoube, une exposition est organisée à la mairie du 1er arrondissement de Paris, par le Cercle amical du Berry, sur Bernard Naudin, Marguerite Audoux, Jean Baffier, Hugues Lapaire et le peintre Raoul Adam. Des lettres de notre corpus, prêtées par Paul d'Aubuisson, y sont présentées, dont cette lettre 290 à Marguerite Audoux. Sur la couverture du catalogue, figure un autoportrait de Naudin (1937).


Collection : 1922
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Remerciements pour l'article - Atermoiement de Fargue

Collection : 1922
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Demande d'un article

Collection : 1922
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Préparation du numéro spécial des Primaires consacré à la romancière

Collection : 1922
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux

Écrivain de la glèbe, comme Antonin Dusserre, Émile Guillaumin (1873-1951) évoque la vie rurale de façon réaliste, notamment avec La Vie d'un simple. Il dépasse cependant le régionalisme pour accéder à un véritable humanisme – ce en quoi il rejoint Marguerite Audoux. Les premiers contacts entre les deux écrivains sont épistolaires. Si l'on s'en tient à l'article de Guillaumin du 11 décembre 1937 écrit pour Les Nouvelles Littéraires (« Première et dernière visite à Marguerite Audoux »), il entendit d'abord parler d'elle en 1908 par Charles‑Louis Philippe ; puis il lui rendit visite en 1928, et enfin en mai 1936. Il admire la romancière, qu'il considère, bien au‑dessus de lui, comme un pur artiste. Nous reproduisons ici l'article laudatif qu'il écrit sur Le Chaland de la Reine :

« A propos du Chaland de la Reine

Au mois de septembre 1909, Charles‑Louis Philippe, en vacances à Cérilly, m'annonçait un prochain livre révélateur :
«C'est l'œuvre d'une femme du peuple, de bonne heure orpheline et dont la vie fut pénible. Ancienne ouvrière d'usine, elle est maintenant couturière. Je la connais depuis longtemps : née à Sancoins, elle est presque notre compatriote[1]. Ce fut une surprise pourtant que de l'entendre, un jour de l'autre hiver, me lire des pages de ses souvenirs d'enfance. Elle sait tout juste l'orthographe et se tire mal de la ponctuation, mais elle est, d'instinct, une merveilleuse artiste. Nous en reparlerons…»
Nous ne devions pas en reparler, hélas ! Nous ne devions pas nous revoir. Trois mois après, Philippe, à trente quatre ans, disparaissait dans la nuit éternelle…
Dans le N° à lui consacré par la Nouvelle Revue française le 15 février 1910, Marguerite Audoux, avec infiniment de tact, évoquait des épisodes de leurs rapports anciens. Elle était pour lui la bonne camarade, la vieille amie, la sûre confidente. Telle carte, qu'il lui adressait de sa petite ville en 1907, est charmante de bonhomie affectueuse, de chaude sympathie[2]… Il la tenait au courant de ses travaux. Il ne lui cachait rien de ses aventures sentimentales, ni de ses déboires. Lorsqu'il allait à la campagne, les dimanches d'été, avec quelques familiers, il tenait à ce qu'elle fût de la partie : ‑ cette recluse, toute la semaine courbée sur l'humble tâche, dans la mansarde étroite, avait besoin de faire provision d'air salubre et de contempler des horizons vastes !
Certes, le contact fréquent de l'écrivain au grand cœur et de ses amis dut avoir une grosse influence sur la vocation tardive de l'ouvrière.
Ces pages de gratitude et de douceur attendrie sont les premières que je connus d'elle. Quelques mois après, La Grande Revue publiait Marie‑Claire. Et Les Cahiers nivernais offraient à leurs quatre cents abonnés le régal du Chaland de la Reine. Paul Cornu, directeur, leur disait dans une présentation sobre et sûre qu'ils allaient goûter le charme de cette langue si aisée, si claire, de cette imagination si fraîche – et qu'ils penseraient à la couturière pour se persuader une fois de plus que les richesses du cœur et de l'esprit ne sont le privilège d'aucune caste sociale.
Neuf récits se trouvaient réunis en ce mince recueil. Choses vues, impressions et souvenirs. La vie n'est pas compliquée ; les grands drames demeurent exceptionnels où interviennent le poignard et le revolver. Mais chacun poursuit son rêve auquel s'opposent les rêves des autres – ou leurs appétits.
L'observation chez Marguerite Audoux s'exprime en touches légères, d'un relief saisissant, sur un fond toujours un peu mystérieux et flou.
Un enfant vivait à Paris, près du canal St‑Martin, et l'intérêt de ses jours se concentrait sur le chargement, le déchargement et le défilé des bateaux. Orphelin, le voici transporté dans les Ardennes, chez une tante revêche où il serait très malheureux s'il n'y avait encore, à quelque distance, un canal. Il s'échappe toujours par là, regarde les chalands passer – et, croyant avoir découvert un jour celui de la reine, il meurt de son excès d'imagination…
Le soir de l'enterrement de leur oncle, deux jeunes filles, les deux sœurs, seules dans l'appartement, nerveuses et troublées s'affolent d'un jeu d'ombres, d'un bruit de chute inexpliqué. Mais d'instinct, elles se mentent l'une à l'autre pour se rassurer…
C'est très délicat, très juste de ton, très beau…
Les scènes d'hôpital ne sont pas de qualité moindre – qu'il s'agisse de la vieille mère qui ne veut pas se laisser opérer ou de Catiche l'enfant sauvage, qui résiste aux « autorités » mais subit doucement l'influence de la petite Yvonne, sa voisine de lit, mourant d'une maladie de cœur.
De plus haute classe peut‑être est « L'Incendie », avec ses notations descriptives d'une objectivité puissante, le « comportement » des locataires du sixième devant le danger imminent, la réaction quand il n'est plus rien à craindre. C'est un tableau d'humanité à nu où l'émotion parfois poignante se tempère d'un sourire amusé, d'un sourire de condescendance à l'égard des ridicules et des faiblesses de chacun…
L'embarquement des poulains dans l'île offre la même valeur descriptive, les mêmes qualités émotives : c'est un chef‑d'œuvre de « rendu » baigné de poésie, de tendresse.
Tandis que « Mère et fille » présente un tableau de psychologie familiale d'une intensité peu commune.
*
* *
À cause du Chaland de la Reine, nous étions quelques‑uns, à l'automne de 1910, qui tenions Marguerite Audoux pour une artiste d'une rare originalité, d'un charme profond, d'un goût très sûr. Et le coup de foudre de Marie‑Claire – que fit plus retentissant l'heureuse présentation de Mirbeau – ne pouvait nous surprendre.
Douze ans après, nous sommes quelques‑uns encore à nous étonner qu'aucun éditeur n'ait publié à nouveau Le Chaland.
Mais les contes, paraît‑il, ne se vendent pas. Et qu'importe alors que demeurent ignorées des pages vibrantes d'humanité, des tableautins délicieux, de purs joyaux ?

Émile GUILLAUMIN »

(Les Primaires, 3e série, n° 8, août 1922, p. 322‑324).


[1] Rappelons qu'Émile Guillaumin est d'Ygrande, dans l'Allier, à treize kilomètres au sud‑est de Cérilly. Au nord de ces deux petites villes, Sancoins, dans le Cher, est à vingt‑huit kilomètres de Cérilly, et à trente‑quatre d'Ygrande. Les trois romanciers sont donc bien des « compatriotes ».
[2] Lettre 3


Collection : 1922
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Préparation du numéro spécial des Primaires consacré à la romancière - Paul d'Aubuisson - Projet d'un recueil de contes

Collection : 1921
Auteur(s) : Hauman, Germaine
Archives Marguerite Audoux
Cette lettre, qui concerne Léon Denis, prolonge et éclaire les lettres 275, 276 et 277 de ce dernier à la romancière.

Collection : 1921
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Huguette Garnier, romancière et journaliste au Journal, est une amie de Marguerite Audoux. La rencontre s'est peut-être produite après la sortie de L'Atelier de Marie-Claire. Ses romans, avec envois, se trouvent dans la bibliothèque de la couturière des lettres au Musée Marguerite-Audoux de Sainte-Montaine : Le Coeur et la robe, Ferenczi, 1922 ("A la bonne Marguerite Audoux que j'aime, sa blonde Huguette Garnier") ; Quand nous étions deux..., Ferenczi et fils, 1923 ("A Marguerite Audoux avec l'affection de sa blonde Huguette Garnier") ; La Braconnière, Flammarion, 1927 ("A Marguerite Audoux, sa sœur Huguette Garnier") ; La Maison des Amants, La Nouvelle Revue critique, 1927 ("A ma douce et chère Maguerite Audoux, avec toute la tendresse de sa blonde Huguette Garnier"). Voir aussi la lettre 299 d'Alice Mirbeau à Marguerite Audoux du 11 avril 1923 ("Je vous aurais écrit les jours prochains pour vous demander si Mme Hugugette Garnier n'estpas de vos amies.")


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