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FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Collection : Godin_Registre de copies de lettres envoyées_CNAM FG 15 (3) (Correspondance active de Jean-Baptiste André Godin)

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Prosper Goubaux, 24 avril 1854
Godin, inquiet, demande à Goubaux des nouvelles de son fils parti jeudi par le chemin de fer qui n'a pas écrit depuis. Il prie Goubaux de lui envoyer l'état de son compte.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 27 avril 1854
Godin raconte à son fils que la tirelire de ce dernier a ri aux éclats du fond du coffre quand ils ont reçu sa lettre, dont il est également enchanté car il était inquiet de ne pas avoir de nouvelles de lui ; il indique à Émile que Goubaux lui a confirmé qu'il avait écrit vendredi et qu'il ne s'explique pas le retard de la réception de la lettre. Godin signale à Émile que le compte du collège Chaptal mentionne 15 exemplaires de géographie à 1 F, et lui demande une explication franche à ce propos. Godin donne à son fils des nouvelles de son petit chien et de son moulin dont les ailes ont été arrachées par le vent pendant que Godin et Esther Lemaire étaient à Saint-Quentin ; Godin lui annonce qu'il va le réparer en lui donnant davantage de solidité. Il lui demande de lui envoyer son bulletin scolaire et de lui dire combien de pièces d'or se trouvent dans sa tirelire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à un Prosper Goubaux, 1 mai 1854
Godin accuse réception de la lettre de Goubaux du 25 avril 1854, qui lui est arrivée en même temps que la lettre de son fils. Il prend note que le compte du trimestre d'Émile au collège Chaptal s'élève à 476,80 F (?). Il demande des éclaircissements sur la ligne relative à 15 exemplaires de géographie à 1 F, et envoie un mandat de 438,35 F sur Paris pour le trimestre prochain et le supplément du trimestre passé.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 9 mai 1854
Godin remercie Émile de lui avoir donné franchement dans sa lettre du 30 avril [l'explication de la dépense des 15 exemplaires de géographie au collège Chaptal]. Godin félicite Émile de se rapprocher du premier de la classe ; il lui rappelle qu'ils ont passé ensemble une convention : Godin mettra 10 F dans la tirelire d'Émile lorsqu'il sera premier de la classe pour la première fois, mais pas avant. Godin complimente Émile pour sa narration de la promenade au bois de Boulogne, « et quand tu auras l'habitude d'écrire et le sentiment de la poésie, tu feras une ode pour célébrer les Marchands de Gâteaux » ; il lui fait remarquer que ce n'est pas le Palais de justice qui se trouve en face de l'église de la Madeleine, mais le palais Bourbon qui est la Chambre des députés, le Palais de justice s'élevant près de la maison Allez au bout du Pont-au-Change.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Prosper Goubaux, 12 mai 1854
Godin répond à [Goubaux] que son fils poursuivra sa scolarité au collège Chaptal l'année prochaine et qu'il peut lui faire faire les habits nécessaires.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 19 mai 1854
Godin félicite Émile pour ses progrès scolaires continus et se réjouit de devoir bientôt verser de l'argent dans la tirelire d'Émile. Il le remercie pour l'envoi de sa narration sur l'été et souhaite lire celle sur le printemps. À la demande d'Émile, Godin propose un sujet de narration : « Fais-moi le plaisir de prendre le chemin de fer et la locomotive, examiné [sic] comme produit de la science de l'homme et comparé [sic] aux transports ordinaires. » Sur le projet de Considerant de fonder une colonie en Amérique : Godin évoque la région décrite par Considerant dans son ouvrage.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 22 mai 1854
Godin félicite Émile pour la constance de ses efforts scolaires ; il lui annonce qu'il met 10 F dans sa tirelire, auxquels s'ajouteront les 20 F qu'il recevra lorsqu'il sera premier de la classe. Sur les pierres que l'on ramasse sur la Butte Montmartre à Paris : Godin indique à Émile que c'est une pierre à base de chaux contenant des paillettes de mica et il lui explique la nature du mica. Émile demande que Bouleau lui soumette des problèmes : Godin est d'accord si Émile ne néglige pas ses devoirs, car il veut le voir premier de la classe le plus tôt possible.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 6 juin 1854
Godin félicite Émile qui s'est classé quatrième de sa classe et l'encourage à supporter l'injustice dont il pense être la victime car son mérite finira par être reconnu. Il demande à son fils de lui donner les motifs de ses actes, par exemple son refus du bain froid.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 13 juin 1854
Godin félicite Émile d'avoir atteint la place de deuxième de sa classe. Il lui annonce qu'il ajoute 5 F à sa tirelire. Godin explique à Émile que seuls les mérites et les talents d'une personne peuvent lui valoir la véritable estime et la véritable amitié de ses semblables.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 26 juin 1854
Godin écrit à Émile à son retour de Bruxelles où il est parti le 18 juin dernier et d'où il est revenu ce matin même. Il félicite Émile pour ses succès scolaires et espère qu'il va passer en classe de troisième. Il lui annonce que le projet de Considerant de fonder une colonie en Amérique prend de grandes proportions.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 3 juillet 1854
Godin félicite Émile pour ses bons bulletins scolaires. Il ne peut lui confirmer encore qu'il ira le chercher à Paris. Il lui annonce que depuis huit jours il étudie la langue anglaise, qu'il profitera des leçons d'Émile à Guise et qu'il doit s'attendre à beaucoup parler anglais. Il lui donne des nouvelles de son petit chien qui martyrise les deux chats de la maison du soir au matin.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 19 juillet 1854
Godin informe Émile qu'il pleut à Guise depuis les vacances de Pâques et qu'on est mieux à Paris qu'à la campagne par un temps aussi humide. Il lui annonce qu'il ira le chercher à Paris pour le ramener à Guise, et le félicite pour ses bons résultats scolaires.

Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 16 octobre 1854
Esther Lemaire explique à Émile qu'elle répond avec retard à sa lettre du 6 octobre 1854 car elle voulait attendre le retour de Godin, revenu de Paris un peu malade mardi soir, et qu'elle devait mettre au courant une nouvelle domestique [Fanie]. Elle lui donne des nouvelles de ses cochons d'Inde et de la chienne Debertrude. Elle lui indique qu'elle n'a pas de nouvelles d'Élise depuis qu'elle a quitté la maison, et que Fanie n'est pas mariée. Elle lui annonce qu'elle a retrouvé la cravate et le bas de son uniforme du collège Chaptal, que Godin lui ramènera à Paris. Elle l'encourage à bien travailler au collège.

Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 25 octobre 1854
Esther Lemaire annonce à Émile qu'elle a retrouvé son jeu de patience et qu'elle vient de recevoir une petite caisse « dans laquelle je t'ai vu avec ton papa » et qu'elle en a été agréablement surprise. Elle l'informe que Godin est parti à Bruxelles dimanche, qu'il lui communiquera à son retour les dimensions de la machine qu'il avait demandées, et que sa marraine est venue passer quelques jours à Guise. Elle transmet à Émile les compliments de sa marraine et ceux de la grand-mère Lemaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 6 novembre 1854
Godin rappelle à Émile les promesses qu'il lui a faites de bien occuper son temps au collège Chaptal cette année. Il trouve justifiée la punition qu'a reçue Émile pour avoir mangé en classe : une règle commune est nécessaire. Il accuse réception de la lettre qu'il a remise à Allyre Bureau ou de celle qui lui demande les mesures d'une machine. Il fait observer à ce propos à Émile que cela va lui demander beaucoup de temps, mais lui annonce qu'il le fera, même s'il pense qu'Émile ferait mieux de ne pas se distraire des leçons qu'on lui donne et de penser « à donner à manger à la tirelire pour acheter un canton au Texas » grâce à ses bons bulletins scolaires.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 14 novembre 1854
Godin reproche à Émile ses mauvais résultats scolaires, même si ce dernier n'aime pas les reproches : après avoir été 17e sur 40 élèves de sa classe, Émile se retrouve 31 sur 41. Il lui fait remarquer qu'il s'efforcerait d'obtenir de meilleurs résultats s'il aimait ses parents. Godin critique la qualité de l'écriture d'Émile. Il l'enjoint à reprendre courage en pensant à la promesse de bien travailler qu'il avait faite à Godin à Paris alors qu'il était malade : « Ton père fait toujours ce qu'il promet. Sois donc son fils [...] »

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 22 novembre 1854
Godin reproche à Émile de ne pas répondre aux questions qu'il lui pose dans ses lettres. Il lui reproche également d'être à nouveau indolent au collège Chaptal comme en témoignent ses bulletins scolaires : « Où sont les trésors que tu m'avais promis de faire mettre dans ta tirelire pour envoyer au Texas et y faire inscrire ton nom ? » Il lui annonce qu'il mettra 20 F dans la tirelire à chaque fois qu'il sera parmi les vingt premiers de la classe, 40 F quand il sera parmi les dix premiers et 100 F s'il arrivait parmi les quatre premiers. Il lui explique qu'il pourrait alors disposer une importante somme et « être un jour cité dans les annales du Texas comme le plus fort des actionnaires de la colonie ». Godin donne à Émile des nouvelles de ses cochons d'Inde, d'une petite chienne et de la domestique. Il félicite Émile pour ses remarques sur le sang « mais le corps humain est une machine sur laquelle tu as bien des choses à apprendre ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 4 décembre [1854]
Godin constate que la dernière lettre d'Émile fait apparaître qu'il a conscience de la négligence dans laquelle il laisse ses devoirs. Émile se plaint qu'on ne tient pas compte de ses efforts, aussi Godin l'encourage-t-il à les poursuivre.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 15 décembre 1854
Godin est heureux de constater qu'Émile a fait des progrès et l'encourage à continuer. Il lui annonce qu'il ira le voir avant la nouvelle année.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 janvier 1855
Godin constate qu'Émile occupe la 23e place dans le classement hebdomadaire et l'encourage à figurer parmi les vingt premiers la semaine suivante, classement qui pourra lui valoir 20 F. Il lui annonce que Topin fils a quitté Le Havre pour le Texas le 12 janvier 1855 et que Victor Considerant est parti d'Ostende le 15 janvier. Godin encourage Émile à faire des progrès au collège. Il lui donne des nouvelles de ses cochons d'Inde.

Auteurs : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881) ; Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Esther Lemaire et Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 14 février 1855
Esther Lemaire explique à Émile qu'elle ne lui a pas répondu plus tôt car elle se trouvait auprès de sa mère, malade et qui se remet maintenant. Elle lui annonce qu'elle est heureuse de donner à manger à sa tirelire et qu'elle aimerait pouvoir le faire une fois par semaine. Elle lui indique qu'elle n'a pas apporter ses cochons d'Inde chez madame Béranger car cette dernière n'a plus de lapins pour leur tenir chaud. Sous la signature d'Esther Lemaire, Godin a ajouté un texte pour annoncer à Émile qu'ils s'entretiendront pendant les vacances de Pâques à Guise des hautes températures du fer.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 5 mars 1855
Sur les résultats scolaires d'Émile : « Faute d'un point, Martin n'a pas perdu son âne, mais un point de plus, il en gagnait quatre. » Godin félicite Émile pour son bulletin scolaire, qui montre une grande amélioration, mais il voudrait qu'en disparaisse la mention « conduite un peu légère ». Il lui rappelle que l'argent qui était dans la tirelire en 1854 a été mis sur son bulletin au Texas, mais que depuis le 1er janvier 1855 s'y trouve tout l'argent qu'il a gagné, soit 140 F. Il lui demande de penser avant les vacances de Pâques à la question de la température du fer en fusion. Dans le post-scriptum, il annonce que la grand-mère Lemaire va mieux, que des petits cochons d'Inde sont nés et que peut-être naîtront des chiots.

Auteurs : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888) ; Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Jean-Baptiste André Godin et Esther Lemaire à Émile Godin, 14 mars 1855
Fable sur l'éducation d'un cochon d'Inde. Godin et Esther Lemaire annoncent la mort des cochons d'Inde nouveau-nés.

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Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 7 mai 1855
Esther Lemaire annonce à Émile que Godin est parti aujourd'hui à Bruxelles et qu'il reviendra vers la fin de la semaine. Elle lui donne des nouvelles des animaux domestiques de la maison : les chiots se portent bien et elle a donné le blanc à Clovis ; la chienne Debertrude est encore boiteuse ; le chat est guéri, mais boiteux ; la mère des cochons d'Inde n'a pas encore fait ses petits. Elle lui présente les compliments de Fanie. Esther Lemaire demande à Émile d'écrire à sa grand-mère Lemaire et elle lui envoie des enveloppes.

Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 24 avril 1855
Esther Lemaire remercie Émile pour sa lettre et la chanson qu'elle va apprendre pour la lui chanter. Elle lui recommande de continuer à bien écrire et de prendre soin de sa santé. Elle lui donne des nouvelles de ses cochons d'Inde et de la chienne Debertrude qu'elle frictionne. Elle joint 10 timbres postaux à sa lettre. Elle lui fait part de son regret de ne pas avoir été avec lui dimanche dernier ; elle l'informe qu'elle écrit à Godin et demande à Émile de l'embrasser pour elle.

Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 14 mai 1855
Esther Lemaire informe Émile que Godin reste encore quelques jours à Bruxelles et qu'il va mieux après avoir été indisposé. Elle l'informe également qu'elle est allée voir la grand-mère Lemaire et sa marraine qui sont heureuses d'avoir reçu une lettre de lui. Elle lui donne des nouvelles des cochons d'Inde et des chiots qu'elle a donnés, l'un à Clovis et l'autre à l'émailleur Hutin car Beaudot n'en voulait plus pour ne pas avoir à acquitter l'impôt sur les chiens qu'il faudra payer l'année prochaine. Elle lui envoie des enveloppes. Dans le post-scriptum, elle demande à Émile s'il a besoin de quelque chose qu'elle pourrait confier à madame Moreau qui doit venir à Esquéhéries.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 12 juin 1855
Godin accuse réception du dernier bulletin d'Émile ; ce dernier n'a pas envoyé le précédent bulletin qui, probablement, ne le classait pas parmi les vingt premiers de la classe. Il regrette qu'Émile soit irrité à l'égard de ses maîtres et lui recommande l'indulgence et un comportement plus raisonnable. Il le prévient qu'il n'a pas envie de jouer le rôle du pion si Émile étudiait à Guise. Il l'informe qu'une nichée de cochons d'Inde est née et lui demande d'écrire chaque semaine pour que sa mère ne s'inquiète pas.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 20 juin 1855
Émile se plaint d'être injustement puni au collège et c'est l'occasion pour Godin d'un exposé de la question du respect des règles au collège. La règle du collège est de faire la prière avec recueillement. Si un camarade a chatouillé Émile pendant l'Ave Maria et que ce dernier rit et faire rire l'assistance, ne faut-il pas qu'il soit puni alors qu'il n'est pas responsable du dérangement ? Émile doit comprendre qu'il est difficile dans les sociétés de punir la cause première d'un mal. Godin envisage la question comme une question sociale, « de celles qui servent au gouvernement des hommes et des sociétés humaines ». Godin compare le cas d'Émile à celui du jugement d'un voleur en cour d'assise : faut-il punir le voleur ou les causes qui l'ont poussé à voler - ses parents qui lui ont donné une mauvaise éducation, ses fréquentations qui l'ont influencé ou la faim qui l'a tiraillé ? « Pour moi, mon enfant, je crois que tout homme est responsable de ses propres actions dans les limites et la portée de ces actions elles-mêmes. » Godin demande à Émile d'être moins irritable, de se mettre à la place d'autrui pour raisonner sur le juste et l'injuste, et de prendre garde à ne pas devenir injuste à cause de l'injustice des autres.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 27 juin 1855
Godin félicite Émile pour ses progrès scolaires : son classement à la 9e place de la classe lui vaut une récompense de 40 F. Il l'encourage à poursuivre. Il constate qu'Émile est en bonne santé car il fait de la contrebande de pain, l'appétit étant un signe de bonne santé.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 1er juillet 1855
Godin confirme à Émile que ce dernier ne lui a pas demandé cette année une permission pour aller au bain. Il lui envoie la permission sans comprendre à quoi elle sert.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 11 juillet 1855
Émile se plaint d'être privé de l'amitié de ses camarades : Godin lui fait observer que pour être aimé des autres, il faut les aimer soi-même. Godin espère qu'Émile se console en obligeant son père à lui verser 20 F par semaine [pour le récompenser de son bon classement scolaire]. Il l'informe qu'il a été à la fête d'Esquéhéries le dimanche précédent et il lui demande d'écrire à la grand-mère Lemaire qui est encore indisposée.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 19 juillet 1855
Godin demande à Émile de lui dire quand seront les vacances du collège, de manière à organiser un voyage à Paris pour qu'il puisse aller visiter l'Exposition universelle avec Esther Lemaire en sa compagnie.

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Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 24 octobre 1855
Esther Lemaire avertit Émile que Godin est parti le matin à Paris, qu'il pourra le retrouver rue de Beaune car il ne descend plus à l'hôtel Voltaire. Elle l'informe que Godin a un paquet pour lui contenant des vêtements. Elle l'encourage à bien étudier. Elle lui indique qu'elle n'a pas eu le temps de lire car Fanie était malade et qu'elle a dû faire le travail à sa place. Elle l'informe que le petit Wateau l'a vu à Paris et lui demande d'embrasser Godin. Elle ajoute qu'elle n'a pas retrouvé son couteau et qu'il doit en acheter un nouveau.

Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 12 novembre 1855
Esther Lemaire demande à Émile de lui envoyer les chansons qu'il évoquait dans sa lettre du 3 novembre 1855. Elle l'informe que Godin est à Bruxelles depuis jeudi et qu'elle ira à Esquéhéries voir la grand-mère Lemaire qu'au retour de celui-ci. Elle transmet ses compliments à Léonce Wateau, dont elle a vu le père à Guise. Elle lui donne des nouvelles de ses animaux, en particulier de son lièvre. Elle le félicite pour ses bons résultats scolaires. Elle évoque le mur d'Émile et des semailles de luzerne. Elle lui indique qu'elle n'a pas eu le temps de lire son feuilleton depuis que Fanie est guérie car elle a reçu des parents du Fayt et de Frasnoy. Elle l'informe que la fille du cousin Gosse est en pension à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 20 novembre 1855
Godin répond à « l'affligeante lettre » écrite par Émile samedi dernier, relative à la justice. Godin lui demande comment il peut parler de justice alors que son bulletin scolaire fait part de son inconduite et de sa dissipation. « La justice comme tu l'entends est de n'écouter que l'inspiration de ton humeur hautaine et tracassière [...] » Il lui fait observer que le respect des règles du collège par les élèves est indispensable au fonctionnement de l'établissement.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 9 décembre 1855
Godin accuse réception de la lettre d'Émile écrite au crayon. Godin constate que le bulletin scolaire d'Émile est meilleur, qu'il est classé 31e (après avoir été 43e) et que la « conduite légère » qui est mentionnée ne signifie pas mauvaise conduite. Il espère qu'Émile va progresser pour ne pas laisser sa tirelire mourir de faim. Il donne à Émile des nouvelles de son mur en béton : il a été fait tardivement et n'a pas séché ; l'eau qu'il contient gèle et la surface se délite. Godin en conclut qu'il faut édifier les murs en béton à la belle saison comme toutes les maçonneries en général.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 11 décembre 1855
Dans sa dernière lettre, à nouveau écrite au crayon, Émile a annoncé qu'il avait obtenu une note totale plus élevée que la semaine précédente, mais que son classement était moins bon : selon Godin, c'est la preuve que le niveau de ses camarades s'est élevé. Godin demande à Émile de cesser dans ses lettres de se plaindre de ses maîtres et de lui montrer sinon qu'il progresse en chimie, en physique ou en mathématique, au moins qu'il ne perd pas entièrement son temps. Godin revient sur les causes de la dégradation du mur en béton construit par Émile et des briques qu'il a réalisées avec le même matériau.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 11 janvier 1856
Godin reproche à Émile de ne plus écrire à ses parents, un éloignement qu'il percevait dans ses dernières lettres écrites au crayon. S'il n'avait pas été malade, Godin aurait déjà écrit à Émile pour lui rendre compte des expériences qu'il a faites sur les bétons, pour « pouvoir construire des maisons à peu de frais ». Trois matériaux sont propres à faire du mortier : la craie convertie en chaux, l'argile et le plâtre. La chaux donne de bons résultats si elle est bien fondue. Godin termine sa lettre en adressant ses vœux de bonne année à Émile, espérant qu'il soit le premier de sa classe et qu'il ne fasse plus de fautes de français.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 14 janvier 1856
Godin adresse à Émile une lettre à remettre à Goubaux pour l'autoriser à mettre un caban. Il l'avertit qu'il ne peut écrire de longues lettres en moment sans se fatiguer et qu'il remet à la semaine prochaine son récit des expériences sur le béton.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Prosper Goubaux, 14 janvier 1856
Godin sollicite l'autorisation pour son fils de porter un caban pendant la récréation pour permettre à son corps de supporter les températures froides du dehors. Il signale à Goubaux que son fils n'a pas souhaité aller à l'infirmerie.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 24 janvier 1856
Émile ayant attendu avant de se faire soigner, Godin lui fait la leçon : il vaut mieux soigner immédiatement une souffrance plutôt que d'attendre que le mal ait progressé. Il reprend le compte rendu de ses expériences sur le béton. Godin a constaté que le mélange de la chaux fondue avec de l'argile donnait un matériau résistant aux intempéries. Il a réalisé cinq différents mélanges avec deux qualités d'argile, l'une siliceuse, l'autre grasse. Il en a fait cinq briques qu'il a exposées à l'air pendant plusieurs mois. Quatre mélanges ont donné un matériau d'une dureté comparable à de la pierre blanche. Godin conclut qu'on peut se servir de ces mélanges comme un mortier dans lequel on introduit des corps durs, qu'on peut mouler ensuite pour obtenir des pierres.

Auteurs : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888) ; Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Jean-Baptiste André Godin à un Émile Godin, 11 février 1856
Godin poursuit le compte rendu de ses expériences sur le béton. Il souhaite qu'Émile puisse se classer dans les quatre premiers élèves de sa classe, lui indique qu'il a mis dans sa tirelire ce qu'il avait gagné avant les dernières vacances, mais qu'il craint qu'elle meurt désormais de faim. Il l'informe que son filleul est venu le voir et qu'il marche seul maintenant. Il lui donne des nouvelles de son lièvre, de la grand-mère Lemaire et de sa marraine. Émile a écrit à ces dernières que Topin est en route pour revenir du Texas : Godin lui fait remarquer qu'il a sans doute mal compris ce que quelqu'un lui a dit, que Topin est allé à Houston chercher des plantes pour les ramener à La Réunion, où il se trouve. Godin transmet à Émile les compliments de son oncle Lemaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 28 février 1856
Godin remercie Émile pour sa lettre qui lui donne grande satisfaction. Il se réjouit qu'Émile fasse revivre sa tirelire. « Que Dieu t'entende et te vienne en aide car je serais bien heureux de te voir faire des rapides progrès. » Il l'informe qu'Esther Lemaire est arrivée à Guise avec lui samedi « avec tous ses doigts bien portants ».

Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 8 mai 1856
Esther Lemaire explique à Émile qu'elle et Godin renoncent à leur projet de lui rendre visite à la Pentecôte car Godin est encore souffrant et qu'il fait un temps exécrable. Elle observe qu'elle n'a pas reçu les derniers bulletins scolaires d'Émile. Elle lui envoie du sel de chaux et lui signale que son père est arrivé à Guise samedi soir.

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Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 13 mars 1856
Esther Lemaire adresse à Émile une lettre à remettre à Goubaux pour qu'il lui donne les 30 F. Elle donne à Émile les instructions et les horaires de train pour son voyage de Paris à Guise. Elle lui interdit de prendre le train de nuit et lui demande de prendre un billet de 1re classe. Elle souhaite qu'en arrivant à la gare du Nord, il réserve une place de Saint-Quentin à Guise auprès du bureau des messageries impériales. Elle lui signale qu'il fait un peu froid.

Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 16 mai 1856
Esther Lemaire regrette de ne pas être allée avec Godin à Paris pour les fêtes de la Pentecôte, d'autant qu'Émile lui apprend qu'il a une semaine de vacances. Elle lui donne des nouvelles de la chèvre, du chevreau et des cochons d'Inde, de sa grand-mère Lemaire et de sa marraine. Elle lui apprend que son père est toujours souffrant de la poitrine. Elle le félicite pour son bulletin scolaire, meilleur que l'avant-dernier. « Le cousin Moret de Brie-Comte-Robert que nous avons vu à l'Exposition ensemble est venu rester à Guise. Il est arrivé il y a eu lundi 8 jours avec sa femme et ses deux filles. Son fils, que tu as vu, viendra dans quelques mois. »

Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 19 mai 1856
Esther Lemaire demande à Émile de prendre soin de ses dents. Elle joint à sa lettre des enveloppes et des timbres mais pas de sel de chaux pour soigner ses poireaux. Elle le prie de transmettre ses compliments à Léonie, dont le père est venu la voir. Elle lui donne des nouvelles des cochons d'Inde, de la chèvre et du chevreau.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Prosper Goubaux, 30 mai 1856
Godin demande à Goubaux d'ordonner à son fils de venir à l'hôtel Voltaire, où il se trouve jusqu'à dimanche.

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Auteur : Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Esther Lemaire à Émile Godin, 11 avril 1856
Esther Lemaire envoie à Émile du sel de soude pour guérir ses poireaux [verrues]. Elle souhaite que son mal de dents soit guéri. Elle l'informe que messieurs Bureau et Guillon sont venus les voir et qu'ils sont repartis vendredi à midi ; elle a appris qu'Émile avait passé la soirée de dimanche chez Guillon. Elle l'informe que Godin se rétablit peu à peu avec l'arrivée d'un temps doux. Elle souhaite qu'Émile poursuive ses efforts dans ses études et qu'il passe de la 35e place à l'une des premières. Dans le post-scriptum elle l'informe qu'elle revient de l'enterrement de Constant Hamel, dit le singe, mort la veille au soir.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 20 avril 1856
Godin espère que les maux de dents d'Émile vont disparaître avec le temps doux « car ce sont les vents froids et secs du nord qui les occasionnent au printemps et à l'automne à beaucoup de monde ». Il lui recommande l'emploi de la cigarette au camphre pour prévenir le mal. Il pense qu'une simple dissolution de soude est impuissante à guérir les poireaux [verrues] : il faut y additionner de l'eau de chaux pour la rendre caustique ; il lui envoie de la chaux chargée de sels de chaux et un peu de soude. Il espère que le bulletin scolaire de la semaine sera bon.
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