Godin envoie à Ségard l'épreuve avec le bon à tirer de la première feuille de l'Histoire des pionniers de Rochdale, à tirer en 500 exemplaires sur le papier qu'il a signé.

Godin demande à Ségard de lui répondre au sujet du dépôt légal du journal Le Devoir.

Godin envoie à Épaulard un croquis relatif à une invention. Il dresse l'état du compte d'épargne d'Épaulard dans l'Association coopérative du capital et du travail. Il lui demande s'il sait où se trouvent des clichés de cuivre représentant les accessoires des leçons d'arithmétique que Marie Moret lui avait communiqués.

Godin remercie Bonnemère d'avoir cherché un candidat pour l'emploi de rédacteur du journal Le Devoir. Il l'informe qu'il a résolu de faire un essai avec Fortis. Il l'avertit qu'il écrit à Gastineau.

Godin informe Garcin qu'il paye Champury 250 F par mois. Il lui explique que le journal Le Devoir a les traducteurs et correspondants pour se tenir au courant des faits socialistes en Angleterre et en Amérique mais n'est pas en mesure de le faire pour l'Allemagne, c'est pourquoi il désire un rédacteur sachant l'allemand.

Godin adresse à Garcin son livre Mutualité sociale qui comprend les statuts de l'Association coopérative du capital et du travail. Il le prie d'attirer l'attention de ses lecteurs sur cet ouvrage. Il lui demande s'il peut lui indiquer un rédacteur du journal Le Devoir qui connaisse mieux les questions sociales que Champury, qui doit prochainement partir. Il lui signale qu'il veut faire du Devoir une revue des réformes sociales en Europe et en Amérique.

Godin s'adresse à Léautey après la lecture d'articles qu'il a publiés dans L'Événement des 25 octobre et 3 novembre 1880 sur le congrès des comptables. Sur l'unification dans la comptabilité. Godin demande à Léautey s'il connaît, en sa qualité de professeur de comptabilité, un comptable capable de gérer la comptabilité de ses trois établissements industriels appartenant à une association employant 1 000 personnes, plus la comptabilité sociale concernant leur participation aux bénéfices.

Godin envoie à Léautey à sa demande son livre Solutions sociales : après la lecture du remarquable article de Léautey dans L'Événement du 23 novembre 1880, Godin pense que l'ouvrage pourra l'intéresser. Il espère que Léautey pourra l'aider à découvrir le comptable dont il a besoin pour le Familistère. Il l'informe qu'il a eu une conversation avec Gagay (?) avec qui il avait déjà correspondu au sujet de l'emploi de comptable.

Godin envoie à Nus 10 exemplaires d'une réclame écrite par Fauvety pour présenter le livre Mutualité sociale aux journaux, pour qu'il en fasse bon usage. Il lui signale qu'il peut aussi lui fournir une réclame plus longue que ses éditeurs lui ont demandée.

Godin répond à la lettre de Nus du 4 décembre 1880. Il lui indique qu'il veut continuer le journal Le Devoir dans les limites des ressources dont il peut disposer. À propos de la contribution de Fauvety au journal : Godin explique à Nus qu'il a fait des observations à Fauvety sur son article « À propos du divorce », qui consistait en une interprétation de la Bible et des Écritures, mais qu'il ne repousse pas toute discussion religieuse qui aurait un but véritablement social. Godin estime que Le Devoir doit rester une publication éminemment socialiste et éviter d'être théologique.

Sur la publicité à donner dans la presse à la transformation du journal Le Devoir en Revue des réformes sociales. Sur le concours que pourrait apporter Charles Sauvestre, qui a parlé de la fête de l'Enfance dans La République française. Godin pense qu'il faudrait publier la liste de noms des futur·es collaborateurs/trices dans les réclames pour la nouvelle revue. Sur les articles que pourrait écrire Nus. Godin annonce à Nus qu'il va prochainement lui adresser un exemplaire de Mutualité sociale.

Godin répond à la lettre de Nus du 8 août en lui indiquant qu'il a fait tous les envois nécessaires [de Mutualité sociale] et qu'il peut attendre la saison plus propice d'octobre. Il l'avertit qu'un des rédacteurs du New York Herald, qui a publié un article important sur le Familistère, souhaite le voir pour s'entretenir de spiritisme avec lui.

Godin informe Nus que le procès avec son fils s'est conclu par arbitrage du premier président de la cour d'appel d'Amiens, accepté par les deux parties. Il explique à Nus que 18 ans de luttes et 3,5 millions de francs soutirés à ses valeurs liquides ont jusque-là paralysé l'œuvre d'association qu'il s'apprête à fonder et dont les statuts sont désormais en vente. Il regrette de ne pas avoir davantage de collaborateurs dévoués et demande à Nus de lui adresser les personnes de valeur aptes aux fonctions administratives, comptables et industrielles. Sur la publicité à faire à l'ouvrage Mutualité sociale et l'influence de ce dernier sur la transformation du journal Le Devoir. Il lui signale que la santé de Fauvety ne lui permet pas d'offrir un concours régulier au Devoir.

Godin adresse à Nus son ouvrage Mutualité sociale en lui demandant de n'en pas faire usage par précaution à l'égard d'un procès. Sur Charles Sauvestre et Achille Mercier. Sur de potentiels collaborateurs au journal Le Devoir : Élie Reclus, un des fondateurs du Réveil social, sympathique au Familistère, mais qu'on dit collectiviste ; Morin, auteur anticlérical de la Bibliothèque démocratique de Victor Poupin ; Auguste Desmoulins, qu'il ne connaît pas ; Édouard de Pompéry, à la condition de le contenir dans les questions d'économie sociale ; Émile Acollas, sur la question ces réformes à introduire dans la législation. Il l'informe qu'il a écarté Amaudru qui ne connaît pas l'allemand, pour l'emploi de rédacteur du .

Godin présente à Eugène Nus Harry Meltzer, jeune rédacteur du New York Herald, qui a visité le Familistère et en a rendu compte de façon remarquable, et qui désire le rencontrer pour parler de philosophie religieuse.

Eugène Nus a demandé à Godin s'il peut être utile pour lui qu'il connaisse un avocat à la Cour de cassation. Godin lui explique que depuis 10 ans il est en procès contre Boucher, industriel ancien avocat du barreau de Paris qui est parvenu, tout en étant déclaré contrefacteur, à annuler un de ses brevets sur l'émaillage de la fonte, et lui a intenté un procès en contrefaçon, aujourd'hui en cassation. Il estime que les magistrats le condamnent d'avance en qualité de socialiste, fouriériste, républicain radical et spirite. Il lui envoie des documents relatifs au procès en cassation. Il l'informe que le procès avec son fils passe en cour d'appel le jour même.

Sur l'affaire Boucher et Cie. Godin avertit Pouillet qu'il va recevoir la visite de Leblon, ingénieur de l'usine de Guise, pour qu'il lui donne des éclaircissements sur le procès en cassation.

Sur l'affaire Boucher et Cie. Godin informe Pouillet qu'après le rejet de son pourvoi en cassation dans l'affaire Boucher et Cie, il a demandé à Tisserant de se mettre en relation avec lui pour composer le dossier de dommages et intérêts.

Eugène Roi, âgé de 25 ans, a écrit à Godin le 20 octobre 1880 pour lui demander des conseils sur son avenir. Godin envoie à Roi une brochure de 200 pages. Il précise que l'Association coopérative du capital et du travail fonctionne désormais. Il ajoute qu'il ne peut lui envoyer des livres de la bibliothèque du Familistère.

Godin répond à la lettre de Tartaret du 4 mai 1880 : il l'informe qu'il peut lui céder des exemplaires de Solutions sociales au prix de 3 F à payer à la rédaction du journal Le Devoir ; il l'informe que l'organisation de la crèche du Familistère n'a pas changé et que ses dispositions matérielles donnent satisfaction.

Godin remet un mandat postal à Eugénie Potonié-Pierre en règlement des articles parus dans les numéros 65 et 79 du journal Le Devoir.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin a envoyé à Crozet-Fourneyron un état des marchandises expédiées par la Société du Familistère à la gare de Guise, qu'il le prie de transmettre à Sarrien. Godin explique que la manufacture du Familistère expédie par la gare de Guise 26 fois plus de marchandises que la manufacture Chenest et Cie et 3 fois plus que la ville et la totalité des établissements de Guise, y compris Chenest et Cie ; il en conclut que le tracé de Wassigny par Hannapes serait plus avantageux pour le trafic général et en particulier pour son établissement qui occupe 1 300 personnes, loge 400 familles et met en mouvement 185 chevaux-vapeur. Godin fait part à Sarrien des observations qu'il a faites à Latrade sur la hauteur des tranchées du projet de l'administration des ponts et chaussées et du contre-projet.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin annonce à Sarrien qu'il envoie à Paris l'ingénieur Leblon, pour savoir où en est l'affaire de la ligne du Cateau à Guise. Il lui demande à être entendu par la commission de la Chambre des députés.

Godin répond à la lettre de Viganò du 9 septembre 1880. Il se réjouit de la visite de Viganò au Familistère. Il l'informe qu'il lui fait adresser le journal Le Devoir et il lui demande s'il peut lui communiquer des renseignements ou des journaux sur les faits les plus intéressants du socialisme ou de la coopération en Italie, dont Le Devoir pourrait rendre compte.

Godin attend la visite de Viganò : il lui précise que la session du conseil général de l'Aisne n'aura lieu qu'à la fin d'avril et qu'il sera absent du Familistère le 20 avril.

Godin informe Viganò que la session du conseil général de l'Aisne débutera le 25 avril suivant. Il espère avoir sa visite avant cette date ou à l'occasion de la fête du Travail le dimanche 1er mai 1881.

Godin remercie Viganò pour l'envoi de son livre Les banques populaires, qui contient des documents qu'il recherchait depuis longtemps.

Godin informe Viganò que les renseignements qu'il lui a donnés sur les banques populaires ont été utilisés à la page 714 du numéro du journal Le Devoir du 7 novembre 1880. Il le remercie pour les renseignements supplémentaires qu'il pourrait lui donner et pour les indications données sur les journaux de Milan avec lesquels Le Devoir pourrait faire l'échange.

Viganò a annoncé dans sa lettre du 21 mars 1881 qu'il prévoyait de visiter le Familistère. Godin s'en réjouit et l'informe qu'il mettra un appartement à sa disposition au Familistère et qu'il lui communiquera les dates de la session d'avril du conseil général de l'Aisne, où il doit siéger, pour éviter que sa visite ait lieu en son absence. Il lui confirme que le journal Le Devoir lui sera régulièrement envoyé. Il lui indique qu'il a reçu l'invitation de Romussi au congrès de Milan.

Godin désire avoir une entrevue avec Bourgouin. Il l'invite à venir à Guise et propose de lui rembourser ses frais de voyage à hauteur de 30 F.

Godin retourne à Bourgouin les documents envoyés, dont il ne peut faire usage pour le journal Le Devoir.

Sur le tracé dans Guise de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin évoque les manœuvres du préfet de l'Aisne pour faire adopter par le conseil général le percement d'un tunnel sous le fort de Guise. Godin regrette qu'on cherche à transformer une affaire d'intérêt public en une affaire dans laquelle son intérêt personnel est engagé. Il avertit Ganault qu'il ne se rendra pas à la session du conseil général pour ménager sa santé et parce qu'il doit aller à l'étranger. Il se demande s'il faut envoyer sa brochure sur le sujet aux membres du conseil général.

Sur le tracé dans Guise de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin souhaite voir Ganault. Il craint que le préfet fasse traîner les choses pour obtenir en août un vote du conseil général de l'Aisne favorable au tunnel sous le fort de Guise : « S'il en est ainsi, il est temps de mettre le feu à la mèche. » Il propose de publier un article sur le sujet dans Le Devoir et de diffuser le mémoire rédigé pour le ministre des Travaux publics à tous les membres du conseil général. Il demande à Ganault si le Courrier de l'Aisne peut publier également des articles sur le sujet.

Sur les obligations fiscales de l'Association coopérative du capital et du travail déduites de l'étude des statuts dans Mutualité sociale. Sur le tracé dans Guise de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon : Godin s'attend à ce que le conseil général accepte le passage en tunnel sous le château-fort de Guise.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin informe Ganault qu'il n'a pu se procurer le Journal de l'Aisne, qu'il n'a pas reçu d'avis du ministre concernant le chemin de fer et qu'il a seulement envoyé son mémoire aux membres du Conseil des ponts et chaussées. Il considère que la question du tracé de la ligne de chemin de fer est une cause perdue et se plaint de la perfidie de Menche de Loisne. Il lui demande de lui préciser l'objet de la réunion du conseil général de l'Aisne du 29 octobre 1880.

Godin explique à Ganault qu'il a reçu l'arrêté du préfet l'autorisant à la construction du pont sur l'Oise, mais ne comporte rien sur l'abaissement des eaux du bief. Il demande à Ganault d'intervenir à la préfecture pour obtenir le complément d'autorisation.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin informe Ganault qu'il a écrit à Lesguillier, directeur des chemins de fer de l'État, et à Latrade, administrateur des chemins de fer de l'État et président de la commission des chemins de fer de la Chambre des députés, au sujet de la ligne de Guise au Cateau, et qu'ils ne lui ont pas encore répondu. Il lui indique qu'il n'a personne sur qui compter à Paris pour aller les voir. Il est inquiet de la composition du dossier soumis à la Commission des chemins de fer de la Chambre des députés. Il demande si Ganault ne pourrait pas aller à Paris pour le tenir au courant et l'y appeler si nécessaire. Il ajoute que Lesguillier lui a confié qu'il jouerait bien un tour à Menche de Loisne dans cette affaire.

Sur le tracé dans Guise de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Ganault a reproché à Godin de l'abandonner. Godin s'en défend et fait valoir que leur camp compte 21 voix contre 5 à leurs adversaires. Il lui demande de lui télégraphier pour réclamer sa présence en cas de nécessité, mais ne souhaite pas quitter Guise en raison de sa santé.

Godin informe Ganault qu'il a reçu une lettre de Latrade l'informant que le rapporteur de la commission des chemins de fer de la Chambre des députés avait été nommé et lui demandant s'il voulait être entendu par la commission. Il l'avertit qu'il se rendra mardi matin à Paris et qu'il descendra au Grand hôtel de la place du Palais-Royal.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin envoie à Ganault des documents qu'il a déjà adressés à Edmond Turquet, au ministre [des Travaux publics] et aux membres de la commission des chemins de fer de la Chambre des députés. À propos d'un événement au conseil municipal de Laon : Godin se demande s'il ne devrait pas informer le ministre des Travaux publics de la manière d'agir du préfet de l'Aisne et de Menche de Loisne.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin est inquiet à propos d'un avis du génie militaire défavorable au tracé du contre-projet en raison du mauvais état supposé des terrains près de Wassigny. Il lui annonce qu'il va écrire à Turquet à ce sujet et lui suggère de se rendre à Paris avec lui.

Godin demande à Gazengel et Viau s'ils peuvent réaliser un timbre sec à appliquer sur des titres d'action ayant 27 centimètres de largeur, et s'ils fournissent les presses pour utiliser le timbre.

Godin accuse réception du portrait photographique de George Hines.

Godin répond à la lettre de Hines du 30 septembre 1880. Il l'informe qu'aussitôt sa réception, on a commencé à traduire l'histoire de « Harry Luvale » dont le journal Le Devoir vient de commencer la publication. Il lui signale que les noms anglais ont été maintenus et que leur explication sera publiée dans le numéro suivant du journal. Il lui envoie un portrait photographique et lui demande le sien.

Godin demande à Hines l'autorisation de reproduire dans le journal Le Devoir certaines des nouvelles de propagande coopérative que ce dernier a publiées dans le Cooperative News.

Godin explique à Holyoake qu'il avait évoqué auprès d'Edward Vansittart Neale la possibilité de traduire des parties de son Histoire des Équitables pionniers de Rochdale pour les publier dans le journal Le Devoir. Il lui demande l'autorisation de découper des passages de son ouvrage pour en publier la traduction. Il lui signale que dans le deuxième chapitre de la deuxième partie du livre, il ne donne que 26 des 28 noms des pionniers ; il le remercie de lui indiquer ceux qui manquent. Dans le post-scriptum, il l'informe qu'il joint deux exemplaires du Devoir à sa lettre.

Godin commande un pince-nez. Dans le post-scriptum, il informe Stropé qu'Amédée Moret lui remettra le prix du pince-nez.

En réponse à la lettre de Giuseppe Dassi du 14 août 1880, Godin lui adresse son livre Mutualité sociale qui contiennent les statuts de l'association du Familistère, le règlement des institutions de prévoyance et le règlement intérieur. Il lui envoie également la brochure La richesse au service du peuple.

Sur la répartition des bénéfices au personnel de l'Association coopérative du capital et du travail selon les catégories sociales. Il transmet à Harry Meltzer les compliments de Marie Moret.

Sur le recrutement de Bourgouin en qualité de rédacteur de la revue mensuelle devant succéder au journal Le Devoir.