Godin confirme à Pardoux l'envoi le samedi 29 août de 2 000 brochures à l'adresse de Chambœuf. Il joint à sa lettre un exemplaire de la brochure et il l'informe que les 10 exemplaires du numéro du « Désarmement » demandés seront expédiés le jour même.

Godin informe Robÿns qu'il le fera prendre à la gare de Guise le mercredi soir et qu'il lui offre le logement.

Godin a été invité le 29 août 1885 à une réunion dans les bureaux du Progrès de la Somme le 6 septembre suivant afin d'examiner « les moyens les plus propres à défendre la République contre les assauts de ses adversaires déclarés et de ses ennemis déguisés ». Godin informe le directeur du Progrès de la Somme qu'il ne pourra se rendre à la réunion car il est retenu à Guise pour la fête de l'Enfance. Il lui indique qu'il lui a fait adresser le numéro du 30 août 1885 du journal Le Devoir, dans lequel sont présentés les arguments en faveur du renouvellement partiel annuel « que je considère comme le minimum de ce que les candidats républicains devraient s'engager à demander. » Godin explique à son correspondant pourquoi il fait de cette question « un drapeau » que peuvent prendre les candidats de la démocratie. Il lui demande de communiquer sa lettre aux personnes présentes à la réunion de la presse du 6 septembre.

Godin rappelle à Tisserant que Marie Moret avait répondu de Bruxelles à sa lettre du 9 août 1885 pour l'informer qu'il lui écrirait aussitôt son retour à Guise, réponse qu'il a dû différer en raison notamment des nombreux visiteurs qui se sont succédés au Familistère et à cause de la fête de l'Enfance. Godin prend des nouvelles de sa santé. Sur l'augmentation du capital de la Société du Familistère par voie d'emprunt hypothécaire. Il lui demande quand il pourra venir pour examiner avec lui l'emprunt et il lui pose une série de questions sur le sujet. Sur les articles des statuts imprimés sur les certificats d'apport ou d'épargne. Il lui indique que la fête de l'Enfance s'est bien passée et que le journal Le Devoir en fait le récit.

Godin commande 6 cols de chemise.

Godin accuse réception de la demande d'emploi d'Augier du 8 septembre 1885. Il lui demande s'il a été l'élève d'une école d'arts et métiers ou d'une autre institution, et il s'interroge pourquoi, avec sa qualité d'ingénieur, il sollicite un emploi à l'usine ou au Familistère. Il lui indique que l'industrie de la Société du Familistère n'est pas la construction mécanique mais la fonderie d'appareils domestiques. Il n'exclut pas la possibilité de lui offrir un emploi malgré la pénurie des affaires.

Godin demande à Lépinette et Robilloud de lui communiquer des renseignements sur A. Augier, employé dans leur maison en 1875, et en particulier s'il a des connaissances sur la législation relative aux brevets d'invention.

Godin demande à Chatain de lui communiquer des renseignements sur A. Augier, en particulier s'il a des aptitudes pour la pratique industrielle.

Godin répond à la lettre d'Augier du 14 septembre en l'informant qu'il l'accepte dans l'usine pour un emploi aux appointements de 300 F par mois, à la condition qu'il puisse s'adapter à la nature de l'industrie de la Société du Familistère de Guise, non la construction mécanique mais la fabrication d'appareils de chauffage et de de cuisine en fonte de fer.

Godin répond à la demande d'autorisation de Graham de visiter le Familistère en l'informant que celui-ci est accessible à toute personne.

Godin informe Templier que les ouvrages demandés par sa lettre de la veille lui ont été expédiés, mais qu'il ne possède qu'un seul exemplaire de la brochure La vérité sur l'arbitrage et lui conseille de le demander à la Société des amis de la paix.

Godin répond à la lettre de Rémon du 13 septembre 1885 en l'informant qu'il peut venir faire un essai dans les ateliers de la Société du Familistère de Guise pour une rémunération de 0,70 F par heure.

Godin annonce à Eugène Simon qu'il sera heureux de l'accueillir au Familistère. Il lui explique qu'il a lu avec intérêts ses articles sur la Chine parus il y a deux ans dans la Nouvelle Revue car il y a vu un parallèle avec sa proposition de l'hérédité de l'État en France. Il fait l'historique de sa proposition, publiée dans son livre Le gouvernement... et dans la brochure Mutualité nationale adressée aux députés. Il explique à Simon qu'il a répondu dans Le Devoir aux objections qui lui ont été faites et qu'il a publié une nouvelle brochure sur le sujet, qu'il lui envoie. Il compare la France et la Chine sur cette question. Il remercie Simon de l'envoi de son étude La famille Ouang-Ming-Tse. Il lui recommande de ne pas attendre le mauvais temps pour venir au Familistère.

Godin accuse réception de la lettre de Tisserant du 15 septembre 1885. Il lui indique qu'il sera heureux de le recevoir avec sa fille, même si ce séjour sera consacré au travail. Sur l'augmentation du capital de la Société du Familistère de 3 millions de francs et le projet de contrat hypothécaire et sur la modification des statuts. Il espère que mademoiselle Tisserant, qui a son brevet supérieur d'institutrice trouvera d'intéressantes études à faire dans les écoles du Familistère. Il l'informe que l'assemblée générale de l'association du Familistère aura lieu le 4 octobre 1885. Il joint à sa lettre un mot de Marie Moret.

Godin demande des renseignements sur des chaussettes.

Godin accuse réception de la lettre de Victor Rose du 11 septembre relative à l'exécution « en autographie » de la méthode d'arithmétique pour enfants de Marie Moret. Il lui explique que le prix de la reproduction en autographie est trop important pour un faible tirage. Il cite la lettre de Rose du 22 août 1885, qui évoquait différents modes de reproduction possibles, lui indique qu'il préférerait faire faire des clichés de la méthode, mais qu'il n'est pas encore disposé à faire la dépense. Il demande à Rose de lui retourner tout le matériel attaché à la méthode.

En réponse aux lettres de Destrem des 20 août et 20 septembre 1885, Godin souscrit pour une action de 70 F au capital de La Rénovation. Sur le journal Le Devoir, la réforme électorale et le Familistère : « Le Familistère est un fait depuis longtemps. Il n'en est pas plus accepté. Pourquoi ? Parce qu'il contient toutes les réformes à accomplir dans la société moderne ». Il avertit Destrem qu'il ne peut lui accorder que sa sympathie.

Godin s'étonne que Van Duyl, après lui avoir témoigné sa sympathie dans sa lettre du 9 mars 1885, ne lui ait pas donné depuis des nouvelles.

Godin commande une paire de chaussettes aux Grands magasins du Louvre et leur envoie un mandat postal de 7,40 F.

Godin informe de Boyve qu'il approuve la proposition qu'il veut présenter à la Chambre coopérative centrale. Sur le rôle de la Chambre coopérative centrale pour favoriser les relations entre les sociétés coopératives. Godin propose à de Boyve de mettre Le Devoir à sa disposition pour toute communication qu'il aurait à faire aux sociétés coopératives. Il l'assure de son concours et de celui de la Société du Familistère.

Godin répond aux lettres de Duval des 18 et 27 septembre 1885 après la réunion du conseil de gérance de la Société du Familistère : il l'informe que le conseil a décidé, conformément aux statuts de l'association, de retirer le titre de feu Charles Briquet et de rembourser à ses ayants-droits 50 % du capital nominal et les intérêts dus.

Godin annonce à son correspondant qu'il pourrait commencer un essai de plantation d'une centaine de pieds de Mespilus s'il lui garantit qu'il aura des haies plus défensives qu'avec l'épine ordinaire. Il lui demande des précisions sur le prix des pieds.

Godin répond à la lettre d'Ernest Flacon du 30 septembre 1885 en l'informant qu'il ne peut consentir à accepter un mandat de député dans les conditions actuelles de nomination de la Chambre.

Godin commande 11 paires de chaussettes et envoie aux Grands magasins du Louvre un mandat postal de 79,75 F.

Godin invite Christophe à venir le voir à Guise.

Godin confirme à Jourdain que, comme par le passé, il est possible de visiter le Familistère.

Godin commande douze décorations de chevalier de la Légion d'honneur.

Godin répond aux lettres de Destrem du 20 octobre 1885 et du 26 septembre 1885 : il l'assure qu'il recevra sa visite avec plaisir, mais qu'il ne pourra être qu'un maigre collaborateur ; il l'autorise à faire des emprunts au journal Le Devoir.

Godin répond à la lettre de Conty du 24 septembre 1885, qui sollicite de Godin le prêt d'une somme de 4 000 F pour sa société. Godin lui indique qu'il lui faudrait une caution pour avancer cet argent.

Godin accuse réception de la lettre de Chuwab du 26 septembre, relative à une marmite. Godin relève que la question à résoudre est celle de la fermeture facile de la marmite et qu'il recevrait volontiers un dessin à ce propos.

Godin atteste que Desse est entré en relations avec lui à la suite d'une offre d'emploi parue dans Le Petit journal et il assure Desse qu'aucune personne de Fourmies n'est intervenue auprès de lui à ce sujet et qu'il ne connaît pas monsieur Delatte.

Godin informe que Pitman peut visiter le Familistère, mais l'avertit que le dimanche n'est pas un jour favorable pour cela. Il lui envoie l'étude sociale et le dernier numéro du journal Le Devoir qui contient le bilan de l'année. Il lui signale que le meilleur hôtel à Guise est l'hôtel de La Couronne et que la seule voie ferrée desservant Guise est celle de Saint-Quentin.

Godin envoie à Oudin aîné et fils un mandat postal de 37,50 F pour solde de leur facture du 3 octobre. Il leur demande s'il peut planter sans inconvénient des pieds de Mespilus mélangés avec de l'épine ordinaire.

Godin avertit Henri Vogelweith qu'il se rendra chez lui à Saint-Quentin le lendemain, à la suite de la visite que lui a faite Bernardot.

Godin accuse réception des 12 rosettes de la Légion d'honneur et adresse à Lasne un mandat postal de 3,60 F.

Godin envoie à Maistre un mandat postal de 30 F en paiement des articles parus dans le journal Le Devoir.

Godin répond à la lettre de Chuwab du 15 octobre 1885. Il lui indique que l'épaisseur de la marmite dont il est question devrait être de 3 à 4 mm, et que la forme la plus rationnelle est celle des marmites à ouverture étroite.

Godin informe Lasne qu'il a reçu une invitation de Fougerousse à la réunion des chambres consultative et économique des sociétés coopératives qui doit avoir lieu le 19 octobre à la mairie du 4e arrondissement. Il regrette que la date soit mal choisie à cause des élections, mais demande à Lasne de représenter la Société du Familistère et le charge de transmettre ses observations sur l'organisation de telles réunions.

Godin répond à la lettre de Franchet du 8 octobre 1885. Il lui signale l'article « Association et coopération » paru dans le dernier numéro du journal Le Devoir. Sur la coopération. Il lui signale également le discours de Greening, « L'avenir des classes laborieuses », paru dans Le Devoir du 19 juillet 1885.

Godin accuse réception de la lettre d'Hodgson Pratt du 28 septembre 1885 et lui signale que le journal Le Devoir a fait usage des informations qu'il lui a communiquées. Il lui demande de lui adresser un nouvel exemplaire du dernier numéro du journal International arbitration and peace association, dans lequel est publiée la liste préliminaire des sociétés de la paix. Il lui promet l'envoi de l'état numérique des adhérents ralliés à la cause par la propagande du Devoir.

Godin répond à la demande de renseignement de Lesourd du 25 septembre 1885 : il lui a fait expédier Mutualité sociale, l'étude sociale n° 1 sur le Familistère et le numéro du journal Le Devoir du 14 octobre 1885 (sic), qui contient le bilan de l'exercice 1884-1885 [le numéro du journal est daté du 11 octobre 1885].

Godin confirme à Tisserant son télégramme du matin. Sur l'emprunt hypothécaire : Godin demande à Tisserant s'il offre des garanties suffisantes contre la possibilité d'une dissolution de la Société du Familistère de la part de ses héritiers ; il lui confirme que le montant de l'emprunt est de 3 000 000 F, qui correspond au montant de son compte courant dans la Société.

Sur les prétentions des héritiers de Godin à l'égard de la Société du Familistère. Godin communique à Tisserant l'état actuel de sa fortune qui s'élève à 6 400 000 F, dont la moitié pourrait revenir à ses héritiers. Godin demande à Tisserant si son fils ne pourrait pas en outre intenter un procès en dissolution de la société. Godin fait valoir qu'avec l'emprunt hypothécaire, la Société lui rembourserait ses apports et ses épargnes et ne laisserait plus de parts sociales entre les mains de ses héritiers ; la Société du Familistère serait ainsi préservée de leurs revendications. Il demande à Tisserant à quelle heure lui et sa fille arriveront à Guise le 25 octobre 1885.

Godin informe Conty qu'il ne peut pas s'occuper des intérêts de sa société. Il lui retourne les documents envoyés le 18 octobre mais conserve l'exemplaire des statuts de sa société.

Godin adresse à Rivière l'étude sociale n° 1 sur le Familistère.

Godin annonce à Brocher que sa proposition de la veille de fournir une correspondance d'Angleterre au journal Le Devoir pourrait l'intéresser. Il le remercie de lui envoyer les journaux anglais évoquant la conférence qu'il va faire sur le Familistère et le numéro du Harper's magazine dans lequel se trouve un article d'Edward Howland qu'il ne connaît pas.

Godin retourne à Chuwab un plan d'un appareil pour les ménagères envoyé le 15 octobre 1885 ; il lui indique qu'il ne voit pas la possibilité d'en tirer parti.

Godin avertit Guillaume qu'il ne peut soutenir ses projets sur le plan financier et il le renvoie à la lecture de ses livres.

Godin accuse réception de la lettre de Colin du 7 octobre 1885. Godin consent à réserver à Colin une place dans les ateliers de fonderie de la Société du Familistère mais souhaite recevoir ses notes de sortie de l'École avant son départ pour le volontariat.

Godin envoie à Hodgson Pratt une « provisional list » relative à la propagande de l'arbitrage international et de la paix. Il lui signale que Le Devoir va publier le résultat de sa propagande pour l'arbitrage. Il lui transmet les compliments de Marie Moret.