FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 7 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin évoque un malentendu avec Versigny. Il lui remet 1 000 F en paiement de ses honoraires.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. À la demande de Cantagrel, Godin explique que le premier jour de l'audience a été consacré à la plaidoirie d'Hébert qui a exposé qu'il était un partisan des perverses doctrines de Fourier, qui a lu des textes de Fourier sur la liberté amoureuse, qui a mentionné le nom de Cantagrel pour conclure que Godin était adepte de doctrines immorales de polygamie et de polyandrie, et que le deuxième jour a été consacré à la plaidoirie de Fabre, magnifique, « mais qui n'avait pas, elle, le mérite pour la foulle (sic) de remuer des ordures et les mauvaises passions. » Il ajoute qu'Esther Lemaire et lui comparaîtront le vendredi suivant.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 5 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin fait part de la peine qu'il ressent après avoir appris que Versigny se désengageait de son procès en séparation pour des raisons qui lui semblent encore obscures. Godin lui demande le montant des honoraires à lui régler.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur A. Vigerie, 5 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin suppose que Vigerie n'a pas reçu la lettre qu'il lui a écrite le 25 juin à l'hôtel de l'Étoile d'Amsterdam car il a, dit-il, appris indirectement le commencement de son procès. Il l'informe que Favre et Hébert ont plaidé pour la première fois, mais que le jugement n'est attendu que dans trois semaines. Godin espère que les foyers et la nouvelle cheminée sont arrivés à Laeken et il attend le retour de Vigerie pour qu'il lui dise quelle impression les objets ont fait sur les poêliers de Bruxelles. Il l'informe que madame Vigerie est arrivée la nuit dernière et était déçue de ne pas le trouver à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 3 juillet 1864
Dans sa lettre de la veille, Versigny reproche à Godin d'avoir failli aux convenances. Godin en est peiné : d'après la lettre de Godin à Versigny du 5 juillet 1864, Versigny semble lui avoir annoncé qu'il ne s'occuperait plus de son procès en séparation.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 24 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin adresse à Versigny sa correspondance avec son cousin Moret et les pièces comptables qui établissement la régularité du compte de ce dernier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé et à Adèle Augustine Brullé, 22 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin explique au couple Brullé que devant l'accusation de son dévergondage avec Marie Moret à Laeken, il est dans la nécessité de faire appel à leur témoignage pour établir qu'il n'a jamais été qu'un parent dévoué à sa parente, ne faisant pour elle que le strict nécessaire

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 22 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin veut dissiper tout doute sur la vérité des faits accumulés par ses adversaires, notamment ce qu'ils prétendent avoir eu lieu à Laeken. Godin veut que le couple Brullé soit appelé à témoigner à la première audience : Godin les a congédiés, aussi ne peuvent-ils être suspectés de complaisance ; ils peuvent témoigner, eux qui avaient Marie Moret sous leur garde, que Godin n'a été rien d'autre qu'un parent pour Marie Moret. Les comptes de son cousin Moret et sa correspondance avec lui établissent qu'il n'a pas voulu le corrompre. « Le phalanstère, la polygamie, la polyandrie, le spiritisme : M. Versigny me dit "mais il y a avec cela de quoi perdre un homme, fût-il un Socrate". C'était possible au temps de Socrate, mais cela ne sera pas possible aujourd'hui, Monsieur, avec votre talent, et je crois surtout pouvoir ajouter avec la composition du tribunal devant lequel vous devez plaider. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Bertrand, 22 juin 1864
Sur le procès en contrefaçon opposant Corneau frères à Godin. Jean-Baptiste André Godin affirme qu'il est très occupé jusqu'à la fin du mois mais qu'il n'a rien à ajouter à ce qu'il a déjà communiqué à Bertrand.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 22 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Après y avoir réfléchi dans la nuit, Godin annonce à Versigny qu'il veut une stratégie offensive à l'égard de ses adversaires en appelant ses calomniateurs à témoigner. Il voudrait aussi faire témoigner le couple Brullé à la première audience sur ses relations avec Marie Moret à Laeken. Godin adresse à Versigny une correspondance de 13 lettres entre lui et son cousin Moret, qui a dû faire des sacrifices pour répondre à l'appel de Godin. Il lui fait part de son regret de voir que Favre s'occupera de son affaire seulement le 27 juin.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 21 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin affirme qu'il ne veut pas transiger avec ses adversaires : « Socrate a bu la ciguë. Je dois gagner mon procès ou boire toute entière la coupe du désespoir d'abandonner l'œuvre que j'ai entreprise. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 21 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin reçoit une lettre de Versigny qui cite Jules Favre : une enquête sur les faits rapportés dans les nouvelles conclusions des adversaires de Godin n'est-elle pas plus funeste qu'une séparation acceptée ? Godin répond qu'il ne veut pas céder à la perfidie, car les faits sont sans fondement. Godin consent à aller voir Favre le 27 juin bien que la date soit proche de celle de l'audience, le 31 juin.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 18 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin a reçu d'Oudin-Leclère les conclusions nouvelles de ses adversaires. Il prie Favre de ne pas croire les odieux mensonges qu'elles renferment. Il l'informe que Versigny lui a annoncé l'envoi par l'avocat Hébert de nouvelles lettres de Marie Moret et de lui-même : Godin fait observer qu'aux dates mentionnées dans les conclusions, Marie Moret était à Guise et qu'en conséquence, il ne peut pas exister de correspondance entre eux. Godin voit dans cette infamie l'œuvre d'un homme d'affaires de Guise. Godin envoie à Favre quelques lettres échangées avec Esther Lemaire, oubliées par elle car mélangées aux lettres écrites par Émile Godin quand il était au collège : ces lettres (14 lettres de Godin et 13 lettres d'Esther Lemaire) montrent un Godin différent de celui auquel veulent faire croire ses adversaires ; Godin regrette de ne plus avoir le reste de sa correspondance avec elle. Dans le post-scriptum, Godin signale qu'il détient les chansons et placards qui ont préludé au procès.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 13 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin apprend que Jules Favre n'a pas encore reçu les pièces que ses adversaires comptent produire au procès, dont l'audience est prévue le 30 juin 1864. Il demande à Favre de ne plus accepter de report de l'audience. Il lui signale qu'il se trouvera à Paris mercredi et qu'il y verra Versigny.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 11 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin prie Jules Favre de répondre à sa lettre du 6 juin 1864 demandant s'il a eu communication des pièces de ses adversaires.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 6 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin demande à Favre s'il a eu communication des pièces que ses adversaires avancent contre lui. Il l'informe que Le Pelletier, président du tribunal de Vervins, ne souhaite pas que l'affaire soit encore reportée, peut-être parce que beaucoup de gens lui ont demandé d'assister à l'audience. Godin lui-même veut aussi que l'affaire soit jugée rapidement, car il tient compte de l'opinion publique, manipulée par ses adversaires et sa femme, devenue soudainement dévote. Dans une longue digression, Godin imagine le rôle que sa femme aurait pu tenir auprès de lui pour enseigner la vraie religion d'amour de ses semblables aux enfants du Familistère. Godin justifie son exposé par le fait que les plaidoiries devraient durer deux jours selon la lettre d'Hébert à Le Pelletier et donc traiter divers sujets. Godin pense que l'avocat de sa femme pourrait faire croire que l'entreprise de cité ouvrière s'accomplit au détriment de la communauté de biens des époux, qu'elle est ruineuse, voire socialiste ; Godin proteste que les ouvriers sont attachés ainsi à l'usine, que l'industrie est prospère, que les enfants reçoivent une éducation gratuite qu'il décrit, et que le Palais du travail, dont la comptabilité est distincte de celle de l'usine, rapporte au capital 5 % si l'on tient compte des frais des services d'éducation : « Je démontrerai donc je l'espère que l'on peut substituer le palais à la cave et à la mansarde, à la masure et à la chaumière, et mettre à la portée de tous les bienfaits de la richesse avec profit pour le capital. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Bertrand, 27 mai 1864
Sur le procès en contrefaçon opposant Corneau frères à Godin. Godin émet l'hypothèse que la lenteur que Corneau frères mettent dans leur poursuite pourrait être l'indice qu'ils se sont fourvoyés dans un mauvais procès. Godin demande à Bertrand d'interroger Corneau frères pour savoir s'ils sont disposés à abandonner l'affaire à condition qu'ils remboursent les frais engagés par Godin.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 23 mai 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin explique à Oudin-Leclère qu'il n'a pas de preuves du rôle de Telliez dans l'affaire, mais son attitude plaide contre lui : il envoie une assignation à Godin et lui écrit avec morgue plutôt que justifier son absence de l'usine. Godin juge que Telliez fait partie des employés mécontents. Il communique à Oudin-Leclère une lettre de Telliez de décembre 1860 qui manifeste son mécontentement. Godin ajoute que ses intérêts ont davantage souffert que ceux de Telliez car il n'a pu remplacer ce dernier par Grippon que le 16 mai 1864.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 17 mai 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin informe Oudin-Leclère qu'il sera à Paris le lendemain soir et qu'il peut lui écrire à l'Hôtel des Trois Empereurs, place du Palais-Royal et rue de Rivoli. Godin exprime son désaccord avec Favre qui consent à accepter une demande de report de la part de ses adversaires. Godin pense que tout délai supplémentaire est utilisé par ses adversaires à « faire de la corruption occulte », et que Larue et Cottenest de Guise sont à Paris pour cela.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 14 mai 1864
Jean-Baptiste André Godin retourne à Cantagrel un acte sous-seing privé et annonce qu'il ne viendra à Paris que mercredi car il est un peu souffrant.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 14 mai 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin explique à Oudin-Leclère qu'il a été demander à la femme de Telliez les raisons de l'absence depuis deux mois de son mari, voyageur de commerce de la maison Godin-Lemaire, et que celle-ci lui a répondu qu'il faisait construire une maison et qu'il voulait quitter Guise. Godin a préféré se passer des services de Telliez. Il envoie à Oudin-Leclère deux lettres de Telliez avec une sommation et une citation, qu'il soumet à l'appréciation de son avoué.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 8 mai 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. À l'approche de l'audience du procès, Godin explique à Favre avoir reconstitué des faits supposés de violence de sa part envers sa femme grâce à la mémoire de son fils et celle de Marie Moret. Il commence par protester qu'il n'a jamais été brutal envers quiconque, que ce soit dans sa vie d'ouvrier ou dans celle de chef d'industrie depuis l'âge de 22 ans dans ses relations avec plus de 3 000 ouvriers. Le fait de décembre 1860 : Esther Lemaire aurait subi des violences après s'être introduite par le niveau supérieur dans l'appartement du Familistère dont elle avait la clé, où Godin passait la nuit de temps en temps, mais pourquoi à la suite de cela, se demande Godin, elle y aurait passé la nuit. La scène d'avril 1861, à l'occasion d'une visite de Marie Moret à Émile Godin, alitée depuis 8 jours : Esther Lemaire, en froid avec la famille Moret, apostropha Marie Moret en la traitant de grande aventurière et de coureuse d'aventures ; Godin dut s'interposer entre sa femme et Marie Moret. La scène de la lampe de juillet 1863, à l'occasion d'une visite de madame Telliez et de madame Lemaire, belle-sœur d'Esther : Émile empêche Esther Lemaire d'emporter une lampe hors de la salle à manger où il soupe et Godin prête main-forte à son fils ; Esther Lemaire se précipite sur Godin et crie en présence de madame Telliez et de sa belle-sœur. La scène du portrait d'août 1863, que Godin a déjà racontée : Esther Lemaire crie jusqu'à ce que Godin ouvre une porte pour que les domestiques l'entendent. Godin considère que dans ces occasions, c'est lui qui a été victime de violences de la part de sa femme. Godin communique à Favre le plan de l'appartement du Familistère dont il a depuis loué tout l'étage supérieur.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Bertrand, 23 avril 1864
Sur le procès en contrefaçon opposant Corneau frères à Godin. Sur les brevets et additions de Corneau frères après leur « revirement » : la question de la buse mobile est le véritable sujet de discussion.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 9 avril 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Oudin-Leclère que Favre l'avertit qu'Esther Lemaire a choisi Hebert comme avocat et que celui-ci ne pouvant plaider le 15 avril 1864, il lui a demandé de repousser l'audience le 6 ou le 13 mai. Il confie à Oudin-Leclère que plusieurs avocats ont refusé d'assurer la défense d'Esther Lemaire.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 9 avril 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin demande à Versigny de s'entendre avec Jules Favre pour le voyage à Vervins, où l'audience de son procès aura lieu le 15 avril 1864. Godin précise qu'il a rappelé à Favre l'avis de Versigny de partir de Paris le 13 avril au soir et de passer par Guise le lendemain. Il expose à Versigny une question sur le mariage sous le régime de la communauté de biens « au nombre de celles qui sont à étudier pour servir à établir le code de l'humanité au lieu et place du code civil » : sa femme a provoqué et demandé la séparation parce qu'il est devenu aisé ; le régime de la communauté de biens met en péril l'industrie.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 9 avril 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin propose à Favre de venir à l'audience du 15 avril 1864 du tribunal de Vervins en partant le 13 avril de Paris en soirée et en passant par Guise comme l'a suggéré Versigny, ou bien le 14 avril au matin. Il lui rappelle qu'Oudin-Leclère l'a invité à descendre chez lui. Il explique à Favre qu'il a cherché depuis sa dernière lettre des explications aux questions posées à Laeken aux anciens domestiques de la maison et qu'il a pensé qu'elles avaient pour objet de leur faire déclarer que Marie Moret avait été enceinte et avait avorté. Godin précise qu'Esther Lemaire était parfaitement au courant de la maladie contractée par Marie Moret à Laeken puisque Godin lui donnait des nouvelles de sa santé et que c'est elle qui tenait informée la famille Moret. Godin ajoute qu'il ne savait pas que le bruit courait à Guise que Marie Moret était enceinte.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 7 avril 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin est surpris d'apprendre que l'audience du procès doit avoir lieu le lendemain 8 avril, alors qu'il avait été question entre eux et avec Favre du 15 avril. À propos d'une indiscrétion commise par des employés sur le montant d'une somme prélevée dans la caisse de l'usine. Il lui confirme que sa femme a emporté toute leur correspondance, et il indique que « si j'avais les lettres qu'elle m'avait écrites, elles prouveraient que ce qu'elle prétend aujourd'hui au sujet de Melle Marie n'est qu'un tissu de faussetés mais qui sera trop mal tissé, je l'espère, pour qu'on puisse le prendre pour de la bonne étoffe. » Il remercie Oudin-Leclère pour son invitation et celle qu'il a faite à Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Bertrand, 5 avril 1864
Sur le procès en contrefaçon opposant Corneau frères à Godin. Godin communique à Bertrand des pièces relatives au procès. Sur la demande en nullité du brevet de Corneau frères. Godin indique à Bertrand qu'il ne peut se rendre à Charleville le 14 avril 1864. Sur la défense de Corneau frères et les brevets de Haunet, œuvre d'un charlatan.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 31 mars 1864
Godin met Favre au courant de la visite à Laeken d'un individu enquêtant sur ses relations avec Marie Moret au temps où elle s'y trouvait et interrogeant les personnes autrefois attachées à la maison Godin-Lemaire de Laeken ; l'individu viendrait de Guise et serait envoyé par Esther Lemaire. Il lui remet le rapport que lui a fait Vigerie sur cet individu. Godin commente quelques points du rapport. L'individu serait Joseph Godin, son cousin germain, un triste niais ; l'individu s'est intéressé à la fièvre typhoïde contractée par Marie Moret et aux soins que Godin lui a prodigués pendant 8 jours.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 8 mars 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin explique à Oudin-Leclère que sa femme a emporté toute sa correspondance avec elle et toutes les lettres qu'elle lui a écrites, mais que cette correspondance est irréprochable. Il invite Oudin-Leclère à tout dire à Jules Favre car il n'a rien à cacher. « Il est de tristes vérités à dire, mais l'absence presque complète de sentiments affectueux chez ma femme en est un ; elle ne s'attache qu'à ce qui s'accorde avec son amour propre et je ne vois pas comment elle ne se trouverait pas humiliée de revenir à moi. Malgré l'embarras où elle se trouve pour soutenir son procès, elle ne concevra autre chose que la force d'un jugement car mes ennemis ne cesseront de la flatter de façon à l'engager davantage dans les sentiments de haine qu'ils lui ont inoculé contre son fils et contre moi. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur A. Vigerie, 7 mars 1864
Jean-Baptiste André Godin joint une lettre de monsieur Ackermans, un client, et indique que les remises d'été ne peuvent être en Belgique différentes de celles consenties en France. Sur la séparation des époux Godin-Lemaire : il demande des nouvelles des renseignements attendus sur l'agent mystérieux envoyé de Guise à Laeken : selon Godin, il ne peut s'agir que de Telliez ou Delabarre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 4 mars 1864
Jean-Baptiste André Godin cite une lettre que lui a écrite Jules Favre, qui demande à Oudin-Leclère à sommer Esther Lemaire de communiquer les pièces dont elle entend se servir dans le procès, faute de quoi elles seront rejetées, et de s'entendre avec lui pour fixer le jour de l'audience. Godin invite son avoué à satisfaire les demandes de Jules Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 1er mars 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin rapporte à Favre qu'Esther Lemaire aurait choisi son avocat, mais que son avoué est sans nouvelles du procès. Godin explique qu'à son arrivée à Paris il y a dix jours, Telliez, l'un de ses voyageurs de commerce qu'il pense être complice de Camatte dans la diffamation organisée à son encontre, a tenté de faire pression sur lui pour qu'il accepte la séparation sans débat sous le prétexte que sa femme détiendrait des preuves accablantes contre lui. Il ajoute que, depuis, Telliez a disparu. Godin raconte à Favre que pendant les 15 à 18 premières années de son mariage, Esther Lemaire lui a toujours demandé d'écrire le brouillon de ses lettres ou d'en corriger le texte, et que Telliez a évoqué auprès de lui les brouillons au crayon de Godin détenus par sa femme, en particulier la lettre d'introduction écrite à madame Brullé par Esther Lemaire lorsque Godin a emmené Marie Moret à Bruxelles. Il propose à Favre de lui parler de scènes de prétendues violences de Godin à l'égard d'Esther Lemaire, qu'il a pu reconstituer grâce à la mémoire de son fils.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 1er mars 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin demande à Oudin-Leclère des nouvelles de son procès en séparation et rapporte qu'Esther Lemaire aurait choisi son avocat. Godin explique que la personne qui a tenté de faire pression sur lui pour qu'il accepte la séparation sans débat, sous le prétexte que sa femme détiendrait des preuves accablantes contre lui, est Telliez, l'un de ses voyageurs de commerce, qu'il pense être complice de Camatte dans la diffamation organisée à son encontre, et qui a disparu. Il informe Oudin-Leclère que sa femme est à la recherche de témoins parmi ses anciens employés mécontents.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 22 février 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Versigny qu'Esther Lemaire a encore pris du retard dans le choix de son avocat et que le président du tribunal a fixé les plaidoiries au 18 mars 1864. Godin explique qu'à son arrivée à Paris il y a dix jours, quelqu'un a tenté de faire pression sur lui pour qu'il accepte la séparation sans débat sous le prétexte que sa femme détiendrait des preuves accablantes contre lui. Godin confie à Versigny que cette personne est Telliez, l'un de ses voyageurs de commerce, qu'il pense être complice de Camatte dans la diffamation organisée à son encontre. Godin informe Versigny qu'il a pris la décision de renvoyer Telliez. Il raconte à Versigny qu'il a pu reconstituer, à la demande de Favre, grâce à la mémoire de son fils et de celle de Marie Moret, ce qui a eu lieu à l'issue de la réunion de Marie Moret avec son fils Émile en avril 1861 et la scène de juillet 1863 : en 1861, Esther Lemaire traita Marie Moret d'aventurière ; la belle-sœur d'Esther Lemaire et madame Telliez assistaient à la scène de 1863.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Bertrand, 22 février 1864
Sur le procès en contrefaçon opposant Corneau frères à Godin. Godin estime que puisque des poursuites en nullité de brevet ne sont pas possibles, il faut amener le tribunal correctionnel à se prononcer avant tout sur la valeur des brevets.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Phillipoteaux, 15 février 1864
Sur le procès en contrefaçon opposant Corneau frères à Godin. Jean-Baptiste André Godin explique à Philippoteaux qu'il a préféré confier sa défense à un avocat de Charleville plutôt qu'à lui.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 11 février 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Après en avoir conféré avec Jules Favre, Godin demande à Oudin-Leclère d'obliger Esther Lemaire à exposer les preuves de ses allégations, d'autant plus rapidement qu'il est soumis à des tentatives d'intimidation de la part de gens prétendant que ces preuves sont irréfutables. Le post-scriptum est relatif à la volonté du procureur général de prendre connaissance des pièces diffamatoires à l'encontre de Godin.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Bertrand, 10 février 1864
Sur le procès en contrefaçon opposant Corneau frères à Godin. Godin retourne à Bertrand sa demande en nullité de la certificat d'addition de Corneau frères amendée par ses soins. Il lui communique une copie du brevet de Joly.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à messieurs Dureteste et Bertrand, 6 février 1862
Sur le procès en contrefaçon opposant Corneau frères à Godin. Godin expose ses arguments juridiques en faveur de la demande en nullité de la certificat d'addition de Corneau frères.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 30 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin informe Favre qu'il a demandé au Comptoir d'escompte de Paris de lui verser la somme de 3 000 F. Il demande à Favre s'il ne doit pas justifier auprès de lui avant l'audience du 25 février ses relations avec Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 30 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin explique à Versigny qu'il a tardé à répondre car il doit s'occuper d'un procès en contrefaçon en plus de son procès en séparation. Il informe Versigny que Jules Favre est d'avis que sa présence à la première audience de Vervins est nécessaire car il connaît très bien l'affaire. Il signale à Versigny que Favre lui a demandé comment justifier ses relations avec Marie Moret. Favre ne souhaite pas passer par Guise pour se rendre à Vervins mais Godin invite Versigny à le faire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Millart, 22 janvier 1864
Sur le procès en contrefaçon opposant Corneau frères à Godin. Godin demande à Millart la confirmation que l'audience de l'affaire aura lieu le 8 février 1863, date qui peut finalement lui convenir.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 22 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Oudin-Leclère que Favre lui a indiqué qu'il pourrait plaider le 25 février sauf s'il devait plaider à la Cour d'assises de Montpellier à la même période. Il lui signale qu'il voudrait éviter d'aller à Vervins et que Vigerie connaît aussi bien l'affaire que lui-même.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 19 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin avertit Favre qu'Oudin-Leclère l'a informé que l'audience de l'affaire n'aura pas lieu le 5 février parce qu'Esther Lemaire a également choisi d'être défendue par un avocat étranger au barreau de Vervins et que celui-ci ne sera pas disponible. Godin lui demande ses disponibilités après le 20 février, lui donne les indications pour son voyage jusqu'à Vervins et lui signale que Versigny ne compte pas se rendre à l'audience.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 14 janvier 1864
Jean-Baptiste André Godin évoque l'utilité pour Versigny de se rendre à Guise, non pour assister Jules Favre à l'audience du tribunal de Vervins, mais pour saisir l'occasion de voir la théorie sociétaire mise en pratique au Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 9 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin confirme à Versigny le jugement en référé sur l'inventaire des meubles de Marie Moret qui lui a été favorable. Il répond aux questions posées par Favre à Oudin-Leclère : sur le moyen de se rendre à Vervins en passant ou non par Guise, et le paiement de ses honoraires.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 7 janvier 1864
Godin remercie Favre pour les renseignements qu'il lui a communiqués relatifs aux avoués et avocats les plus aptes aux questions de propriété industrielle. Sur le renvoi d'une affaire, auquel Godin est favorable car « il fait bien froid pour plaider avec un fer en main ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 6 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Favre que le jugement en référé a considéré qu'il n'y avait pas lieu de faire l'inventaire des meubles de Marie Moret, qui paie ses loyers au Familistère depuis 1861 et assure son mobilier. Godin pense que ses adversaires espéraient mettre la main sur des papiers compromettants ou bien établir la liste des ouvrages de sa bibliothèque et faire savoir que si Marie Moret se trouvait au milieu des livres de Voltaire, il n'était pas étonnant qu'elle fût sa maîtresse. Godin fait part à Favre que le procureur impérial de Vervins lui avait dit qu'il ne comptait pas poursuivre Godin de l'accusation d'adultère. Godin explique à Favre que le procès en séparation de corps n'est pas le principal motif pour lequel il l'a sollicité : le but que poursuit Favre n'est pas différent de celui que poursuit Godin en faveur du travail ; Favre pourrait dans ce procès obtenir l'estime des ouvriers ; Godin se demande si le moment n'est pas venu pour imprimer ses manuscrits pour éclairer l'opinion et il demande son avis à Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 30 décembre 1863
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin annonce à Oudin-Leclère qu'une prétention vexatoire formulée par l'avoué de madame Lemaire a donné lieu à un référé devant le tribunal de Vervins. Godin raconte qu'à l'occasion de l'inventaire des meubles de Godin dans son appartement du Familistère, Delabarre, mandataire de madame Lemaire, aurait souhaité accéder à l'appartement de Marie Moret pour procéder à l'inventaire de ses meubles, et qu'il s'y est opposé. Godin explique que Marie Moret exerce une surveillance active sur la santé et l'éducation de cent enfants et qu'elle l'aide dans ses travaux philosophiques et littéraires, qu'elle perçoit pour cela une rémunération de 1 500 F par an et pourvoit ainsi à ses besoins en livres et en mobilier qui sont sa propriété. Godin indique que les livres et ouvrages de la maison de l'usine s'y trouvent toujours, sauf ceux qu'a emportés Esther Lemaire. Dans le post-scriptum, Godin ajoute que Marie Moret paie un loyer comme toutes les personnes habitant au Familistère.
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