Sur le recrutement d'un rédacteur du journal Le Devoir sachant parler allemand.

Marie Moret remercie Neale pour l'envoi prochain du rapport du congrès coopératif de Newcastle et lui confirme que le journal Le Devoir tire profit des informations sur le mouvement coopératif en Angleterre que lui délivre The Cooperative News. Elle l'informe qu'une demande d'échange avec Le Devoir a été adressée au Labour News. Sur le Cooperative World. Sur la traduction par Neale des statuts de l'Association coopérative du capital et du travail. Elle promet l'envoi prochain de deux exemplaires de Mutualité sociale dont le tirage s'achève.

Marie Moret adresse à Hourdequin deux articles pour les numéros du journal Le Devoir des 15 et 22 août 1880. Elle lui demande de les composer immédiatement pour lui envoyer les épreuves avant qu'elle ne parte en voyage.

Marie Moret envoie à Hourdequin les annonces des ouvrages de Jean-Baptiste André Godin à insérer dans le prochain numéro du journal Le Devoir. Sur le choix des caractères à utiliser pour l'annonce de Mutualité sociale. Elle lui réclame les épreuves tirées )à part du Dernier-né de Ginx et des « Études sociales ».

Godin remercie Marcroft pour son bon souvenir du Familistère et pour son portrait photographique et celui de sa famille. Il espère qu'il est en bonne santé ainsi que James Stansfield. Il décline l'invitation de Marcroft à Oldham et s'excuse pour le mauvais anglais de la lettre.

Godin répond à la lettre de Virginie Griess-Traut du 12 avril 1881 relative à un roman. Il lui indique que le journal Le Devoir va prochainement publier l'Histoire des pionniers de Rochdale et que le roman en question ne pourrait être publié qu'ensuite. Il lui demande quelles seraient les conditions de l'auteur pour la publication de son roman dans le journal.

Godin répond à la lettre de Virginie Griess-Traut du 4 juin 1880. Sur des journaux traitant de la suppression d'écoles mixtes. Godin informe Griess-Traut qu'un numéro d'essai du Devoir a été envoyé à monsieur Lelièvre. Il lui demande si elle connaît un journaliste sachant l'allemand et partisan de l'association qui pourrait s'occuper de la rédaction du Devoir.

Godin informe Virginie Griess-Traut qu'il ne peut accepter le jeune homme qu'elle recommande car l'association du Familistère ne peut assumer la responsabilité de directions individuelles.

Godin envoie à Virginie Griess-Traut un portrait photographique et une devise (copiée folio 92v). Sur Émile Cantrel : Godin attend des renseignements complémentaires sur son passé ; Cantrel réclame une avance de 1 000 F ; Godin demande que Cantrel lui écrive pour lui indiquer les appointements auxquels il prétend et lui fournir des références. La devise communiquée par Godin : « Perfectionner notre existence physique, intellectuelle et morale, et aider les autres à leur propre perfectionnement est le premier devoir de chacun de nous. Fonder les institutions propres à atteindre ce but est le rôle glorieux des hommes de bien. »

Godin informe Virginie Griess-Traut que la librairie évoquée dans sa lettre du 1er septembre 1880 peut s'entendre avec la Librairie de Guillaumin au 14 rue Richelieu à Paris pour obtenir un dépôt de son ouvrage. Il lui signale que Le Devoir est déjà distribué à Paris par un libraire.

Godin retourne à Virginie Griess-Traut le roman qu'il ne peut publier dans le journal Le Devoir. Il lui indique qu'il ne peut pas accepter la correspondance allemande dont elle lui a parlé en raison de la lignée socialiste toute particulière du journal, et pas davantage la correspondance algérienne, qui « n'aurait point un caractère de permanence et d'authenticité suffisantes ».

Sur la délégation cantonale : Godin conteste les griefs de négligence de la part de membres de la délégation cantonale à son encontre ; chacun d'eux sait parfaitement, selon lui les communes qui lui sont assignées ; il communique au sous-préfet la liste des délégués et des communes auxquelles ils sont assignés (copiée folio 384v).

Godin intervient auprès du receveur en faveur de Louise Pissot qui désire rentrer en possession d'un titre de rente de 1 570 F, que la perception de Guise n'a pas voulu lui remettre. Godin menace de relayer les plaintes au sujet de la perception de Guise. Il adresse au receveur la reconnaissance de dépôts de fonds de Louise Pissot et le prie de lui adresser le titre de rente, chez madame Dallet au Familistère.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin adresse à Sarrien le relevé des transports de marchandise en gare de Guise. Il demande à Sarrien de lui permettre de réfuter auprès de la commission des chemins de fer de la Chambre des députés les arguments erronés avancés par le préfet de l'Aisne et l'ingénieur en chef des ponts et chaussées de l'Aisne qui se trouvent depuis plusieurs jours à Paris.

Godin accepte la médiation dans le procès avec son fils que lui propose, par l'entremise de Delpech, le premier président de la cour d'appel d'Amiens.

Godin demande au préfet l'autorisation d'élever des parapets sur les rives de l'Oise et du Canal des usines par mesure de sécurité pour la population du Familistère.

Godin demande au préfet l'autorisation de faire passer une conduite d'eau sous la route nationale en face de son usine.

Godin s'excuse auprès du préfet de ne pas s'être rendu à Laon pour assister à la réunion de la commission d'enquête sur la navigation entre le nord et Paris, dont le préfet l'a nommé membre. Il lui indique qu'il est toujours de l'avis qu'il a exprimé au sujet de la navigation sur Paris dans son rapport déposé au conseil général de l'Aisne au nom de la commission d'enquête sur le canal de l'Escaut à la Meuse, qui se réunit le 25 juin prochain.

Sur la construction d'un pont sur l'Oise. Godin demande au préfet quelles sont les causes du retard de l'autorisation d'abaissement des eaux pour commencer la construction.

Sur la construction du pont du Familistère sur l'Oise. Godin annonce au préfet qu'il a reçu un procès-verbal du 10 août ordonnant la suspension des travaux du pont. Il se plaint d'avoir à laisser les ouvriers du chantier inoccupés au moment où le tablier devait être posé et alors que son usine est privée d'une voie indispensable. Il demande au préfet si la décision de la commission mixte doit se faire attendre.

Sur la construction du pont du Familistère sur l'Oise. Godin rappelle au préfet qu'il l'a autorisé par arrêté du 9 juin 1880 à construire un pont sur le grand bras de l'Oise. Il se plaint d'avoir reçu une lettre de l'administration préfectorale susceptible de retarder les travaux alors que la maçonnerie est achevée et que la tablier en fer est prêt à être posé.

Sur le recrutement d'un jardinier du Familistère. Godin fait observer à son correspondant que la profession d'architecte-entrepreneur, qu'il dit avoir exercé, est éloignée du jardinage. Il lui demande des renseignements : s'il connaît la taille des arbres, à quels appointements il prétend, si sa femme exerce une profession et si elle sait lire et écrire.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin s'adresse au ministre en qualité de conseiller général de l'Aisne au sujet du tronçon de Guise à Wassigny de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Il joint à sa lettre une lettre de lui et de Delorme, maire de Guise, au Conseil général des ponts et chaussées. Godin conteste l'avant-projet de l'ingénieur Menche de Loisne, et soutient le contre-projet qui comprend la réalisation par l'État de 1 700 m de raccordement de la ligne d'intérêt local au chemin de fer de l'État.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin a appris que le préfet de l'Aisne et l'ingénieur en chef des ponts et chaussées de l'Aisne sont à Paris depuis plusieurs jours : Godin regrette de ne pouvoir donner au ministre les éclaircissements sur les inconvénients de leur projet de chemin de fer dont le tracé est plus long de 3 600 m, dont le coût est plus important, qui coupe la ville de Guise en deux et sacrifie une des plus grandes industries de France. Il demande audience au ministre.

Godin expose au ministre les difficultés que l'Association coopérative du capital et du travail a connues pour déposer à temps sa déclaration d'enregistrement, refusée par le receveur de l'enregistrement. Il demande au ministre sa compréhension et son indulgence.

Sur la création de chambres de mines dans le pont sur l'Oise du Familistère. Godin explique au ministre, après leur entrevue du 14 mai 1881, que des officiers supérieurs du génie ont visité le pont et ordonné des travaux beaucoup plus importants que prévu pour éviter d'interrompre la circulation. Il demande à être exonéré de ces travaux dans la mesure où les ponts sur les routes nationales et départementales en amont et en aval ne comprennent pas de chambre de mine. Il ajoute que le colonel Richard lui avait laissé espérer une décision favorable.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin explique au maire de Guise que la déclaration d'utilité publique du chemin de fer de l'État du Cateau à Laon doit donner lieu à une enquête sur la situation des gares et stations de la ligne, et que la ville de Guise aura à se prononcer sur l'implantation de la gare aux Coutures ou à l'emplacement de la gare actuelle de la ligne de Saint-Quentin à Guise. Au nom du conseil de gérance de la Société du Familistère de Guise, Godin s'engage à verser à la ville de Guise la somme de 100 000 F pour la création d'une avenue prolongeant le boulevard d'Enfer débouchant sur la gare établie dans le quartier des Coutures.

Godin envoie au directeur du Comptable un mandat postal de 1 F et lui demande de lui envoyer le dernier numéro de son journal et les trois suivants.

Godin demande au directeur du Labour News s'il consent à faire l'échange de son journal avec le journal Le Devoir, dans le but d'unir les amis de l'émancipation des travailleurs dans le monde et promouvoir plus efficacement les réformes sociales.

Godin présente ses griefs à l'égard de la banque qui n'a pas traité sa souscription à la Compagnie universelle du canal interocéanique de Panama.

Sur la construction du pont du Familistère sur l'Oise. Godin informe son correspondant que Menche de Loisne lui a promis de lui délivrer l'autorisation de travaux avant la fin de la semaine et que la pose du tablier aura lieu la semaine suivante. Il lui demande de ne pas s'opposer à la continuation des travaux, Menche de Loisne ayant promis d'établir lui-même les chambres de mine.

Sur la création de chambres de mines dans le pont sur l'Oise du Familistère. Godin répond à la lettre du chef de bataillon du génie de La Fère : il accepte sa décision de faire exécuter à ses frais par l'administration militaire des travaux de dispositifs de mines sur le pont sur l'Oise du Familistère.

Sur la construction du pont du Familistère sur l'Oise. Le chef de bataillon du génie de La Fère a établi le 6 août 1880 une contravention à l'encontre de Godin. Godin lui explique qu'il a été autorisé le 14 juin 1880 à construire un pont sur l'Oise en remplacement du pont en bois, que le préfet, alerté par lui après réception de la contravention, lui a répondu que Menche de Loisne était absent, et que les travaux sont arrêtés en attendant la décision de la commission mixte. Il fait valoir le préjudice subi à cette occasion par l'usine du Familistère.

Godin annonce à Pagliardini qu'il lui envoie les exemplaires demandés du journal du Devoir. Il accuse réception de la brochure Solution de la question d'Orient. Vision de l'avenir, qu'a parcourue Marie Moret : il indique à Pagliardini qu'il lui faudrait pouvoir lire la traduction et quelles seraient les conditions de l'auteur pour la publier dans Le Devoir. Sur la réforme orthographique : Godin explique à Pagliardini que son silence à ce sujet a pour cause le manque de collaboration dont il souffre ; il lui annonce que Champury est sur le départ et il espère que le prochain rédacteur pourra rédiger un article sur cette question. Il lui transmet les compliments de Marie Moret.

Godin adresse à Pagliardini son livre Mutualité sociale qui comprend les statuts de l'Association coopérative du capital et du travail. Il espère que son ouvrage sera bientôt traduit par Edward Vansittart Neale et pense qu'il sera utile pour la coopération en Angleterre. Godin informe Neale que le procès avec son fils Émile s'est achevé par un arbitrage attribuant un million de francs à ce dernier. « Quant à revenir à lui d'esprit et de cœur comme vous en émettez l'espoir, il reste et restera ce qu'il a toujours été, à mon grand regret. » Il transmet à Pagliardini et à ses sœurs les compliments de lui-même et de Marie Moret

Pagliardini a appris à Godin qu'il a eu un accident. Godin regrette qu'il n'ait pu séjourner cette année au Familistère comme il l'avait fait l'année précédente car il aurait pu assister à la constitution de l'Association coopérative du capital et du travail. Il lui signale qu'il n'a pas encore vu la demoiselle qu'il lui a recommandée. Il transmet les compliments de Marie Moret à lui et à ses sœurs.

En réponse à sa lettre du 12 novembre 1880, Godin informe Germain que le montant du loyer d'un appartement au Familistère se situe entre 10 à 18 F et que la houille de chauffage coûte 1,10 F les 25 kg. Il lui annonce qu'il utilisera au mieux ses aptitudes s'il désire venir au Familistère.

Godin adresse à Testu et Massin un chèque de 141,95 F en paiement de leur facture du 28 mai pour la fourniture de tableaux.

Sur le tracé de la ligne de chemin de fer de Valenciennes à Laon. Godin avertit Lacretelle qu'il se rendra le lendemain à Paris pour s'entretenir avec Sarrien, député de Saône-et-Loire et rapporteur de la question du chemin de fer de Valenciennes à Laon pour la commission des chemins de fer de la Chambre des députés. Il indique à Lacretelle que le projet de tracé est une manœuvre contre les républicains et va à l'encontre de l'intérêt général. Il demande son aide auprès de Sarrien qu'il ne connaît pas et l'informe qu'il se trouvera au Grand hôtel de la place du Palais-Royal.

En réponse à la lettre d'Audigier du 24 janvier 1881, Godin l'informe que d'après ses renseignements, les personnes qui s'occupent d'éducation en Amérique sont absolument favorables à l'école mixte.

À propos de l'école mixte. Godin renvoie son correspondant à la lecture des numéros du journal Le Devoir des 30 mai et 6 juin 1880 sur les bienfaits de la mixité des sexes dans les écoles, et des numéros des 17, 24, 31 mars et 14, 21 et 28 avril 1878 sur l'école primaire, où se trouvent des articles sur le mobilier scolaire.

À propos d'une conférence que Leymarie doit prononcer sur les moyens pour fonder un Familistère : « Il est tout naturel que la partie du Familistère que je vous ai expliquée soit applicable dans la société sur tous les points du monde. » Godin suggère à Leymarie d'engager ses auditeurs à lire Solutions sociales et Mutualité sociale. Il lui transmet les compliments de Marie Moret.

Godin adresse à Leymarie son livre Mutualité sociale qui comprend les statuts de l'Association coopérative du capital et du travail, et il lui demande d'en faire un compte rendu dans le prochain numéro de la Revue spirite. Il l'informe que monsieur Bourgeois n'a pu trouver un jardinier pour le Familistère, mais qu'il est entré en relation avec monsieur Pothenot qui lui propose quelqu'un âgé de 64 ans. Godin demande à Leymarie s'il faut renouveler l'offre d'emploi dans la Revue spirite.

Leymarie propose à Godin les services d'un voyageur de commerce nommé Delattre. Godin se souvient avoir déjà correspondu avec un Delattre. Godin précise à Leymarie qu'il est indispensable de bien connaître la fabrication et les produits de la manufacture pour s'occuper des affaires du Familistère, alors que Delattre s'est occupé de draperie.

Godin demande à Leymarie de publier dans sa revue une offre d'emploi pour un jardinier du Familistère capable de donner un cours de jardinage hebdomadaire aux élèves des écoles.

Godin confirme à Tony-Noël, qu'il a vu à Paris, la commande de deux bustes, l'un de lui et l'autre de Marie Moret. Il lui rappelle qu'il a promis de venir à Guise pendant la première quinzaine de juillet pour exécuter les plâtres. Il lui précise qu'il aura à sa disposition de la terre, du plâtre et un endroit pour travailler, et que la table et le logement lui seront offerts. Il lui rappelle également qu'ils ont convenu que les bustes coûteraient 2 600 à 2 800 F en bronze et 3 500 F en marbre, qu'ils auront environ 0,95 m de hauteur, et qu'il s'est engagé à finir les plâtres à Guise pour les soumettre à leur appréciation.

Godin répond à la lettre de Tony-Noël du 25 juin 1881. Il lui rappelle qu'il est convenu qu'après l'exécution du bronze ou du marbre, il lui retournera les plâtres à Guise.

Godin annonce à Amaudru qu'il ne le choisit pas comme rédacteur du journal Le Devoir, car il lui faut quelqu'un parlant allemand.

Godin demande à Amaudru, candidat à un emploi [de rédacteur du journal Le Devoir], de lui communiquer les adresses des personnes auprès desquelles il a travaillé et il lui demande s'il fait usage de tabac.

Godin demande à Visseaux quelle largeur de base il doit donner aux piédestaux destinés à recevoir les statues qu'il doit lui envoyer.