Marie Moret est heureuse d'être rentrée de son voyage à Paris et informe qu'elle s'installe au Familistère pour la mauvaise saison.

Sur le temps qu'il fait. Informe qu'elle a reçu une lettre d'Abel Davaud. Détaille ce qu'elle lui a répondu et ajoute qu'elle lui a fourni Le Devoir. Prévient qu'un journal a changé son titre pour prendre le même que Le Devoir et demande ce qu'il faut faire face à cette situation. Un élève de l'école du Familistère a été reçu aux examens de l'école de Châlons. Informations diverses : lecture d'un livre, activités de John [Marie-Jeanne Dallet], lettre reçue de Fabre, reprise du travail sur les manuscrits, livre et interview de Nadia [Marie Moret ?]. S'est déplacée à Lesquielles pour la journée. Description de la nature et explication de ce qu'elle a fait avant de rentrer au Familistère.

Doit bien inscrire "Marie Godin Personnelle" sur les lettres qui lui sont adressées pour ne pas qu'elles aillent à l'usine et que le nouveau facteur fasse d'erreur. A écrit au journal qui a pris le même titre que Le Devoir en lui demandant de le modifier. Annonce l'envoi des épreuves d'une revue. Prévoit d'envoyer les rosaces réalisées par John [Marie-Jeanne Dallet] pour que Titi [probablement le chat de Pascaly] puisse les admirer.

Détaille le changement de saison et le paysage à Lesquielles. Sur un problème d'envoi des épreuves du Devoir qui impacte le processus de correction et d'impression. Organisation et composition des prochains numéros.

Informe qu'elle a envoyé une lettre à Baré et a grondé Doyen pour remettre en ordre le service du Devoir. Sur le contenu, l'organisation et l'impression du Devoir. Explique qu'elle voit le moins de monde possible pour éviter les cancans et parce qu'elle trouve ça ennuyeux. Joint les rosaces réalisées par John [Marie-Jeanne Dallet] pour que Titi [probablement le chat de Pascaly] puisse les admirer.

Ne retourne pas s'installer à Lesquielles car il fait trop froid. Sur le contenu des prochains numéros du Devoir. Prête le livre de Pascaly à Bernardot puis Doyen. S'inquiète du danger imminent de la guerre et évoque la possibilité de partir en Suisse ou à La Rochelle. Espère que Pascaly les informera d'un réel danger en avance. John [Marie-Jeanne Dallet] est ravie de l'enthousiasme de Titi [probablement le chat de Pascaly], suite à son cadeau.

Informe qu'elle le recevra au Familistère, samedi de 9h30 à 11h.

Marie-Jeanne Dallet reprend des forces. Émilie Dallet souffre de problèmes de santé. Informe qu'elle a commandé le camée qui va être monté. Le médaillon plâtre sera livré chez son frère.

Ne peut donner suite aux pourparlers concernant la parcelle de terrain en face de sa maison de Lesquielles à cause de la faillite de la Compagnie du canal de Panama.

Envoie ses vœux pour la nouvelle année. Année 1888 très difficile qui se finit par la faillite de la Compagnie du canal de Panama. Godin a également acheté quatre actions mais la perte dans sa fortune est insignifiante. Marie Moret est obligée de restreindre ses dépenses pour continuer à soutenir Le Devoir et éditer les manuscrits de son mari. Elle a dû se séparer de ses appartements, ne garde qu'un cheval et supprime les abonnements de propagande. Remercie pour les renseignements sur la loi de la liberté de la presse du 29 juillet 1881 et informe le procureur de la République que Le Devoir devient mensuel. Envisage de passer l'hiver prochain dans le sud pour la bonne santé de Marie-Jeanne et Émilie Dallet.

Informe qu'elle n'a pas l'intention de vendre ou de louer sa propriété de Lesquielles-Saint-Germain.

Sur l'entretien du jardin [de la maison de Lesquielles-Saint-Germain] : nettoyage des allées, entretien du talus, taille des arbres.

Marie Moret de passage la veille à Lesquielles-Saint-Germain : certaines allées n'étaient pas dégagées, la fenêtre de la remise a été débouchée, l'herbe doit être coupée et les orties déracinées. Invite Venet à faire faire le travail et à apporter sa facture chez elle en matinée à Guise.

Refuse le prix trop élevé demandé par Losserand pour des rouleaux de papier marbré vernis pour vestibule (11 à 12 F le rouleau).

Sur l'ouverture des fenêtres et persiennes de la maison de Lesquielles-Saint-Germain, à ne pas oublier de fermer en cas d'orage.

Demande à Venet de remettre la planche contre la fenêtre de l'ancienne remise [de la maison de Lesquielles] qu'elle a vu détachée la veille.

Marie Moret demande à Buridant de lui communiquer le nombre d'exemplaires du numéro de novembre 1898 du Devoir contenus dans le ballot expédié à Guise ; elle lui demande également de ne pas en vendre un seul pour conserver intactes ses collections du journal de 1898, et regrette d'avoir su trop tard, pour augmenter le tirage du journal, que la brochure [du compte-rendu de l'assemblée générale de l'Association] ne serait pas réalisée. Marie Moret souhaite augmenter en 1899 ses réserves de collections à destination des bibliothèques publiques ; elle indique qu'elle souhaite maintenir 15 services gratuits sur les 36 distribués aujourd'hui au Familistère de Guise et à celui de Schaerbeek ; elle nomme toutes les personnes physiques et morales qui continueront de bénéficier du service gratuit et celles pour qui il sera supprimé. Elle demande à Buridant s'il a inscrit la bibliothèque du Conservatoire national des arts et métiers parmi les bénéficiaires des services gratuits. Marie Moret fait savoir à Buridant qu'elle est irritée par le fait d'avoir reçu à Nîmes une lettre de monsieur Destrais, maçon, au sujet de sa maison de Lesquielles, et lui demande de lui dire que la maison est inhabitable en raison de l'humidité de ses briques blanches.

À propos de la taille de la haie de la propriété de Marie Moret à Lesquielles-Saint-Germain, limitrophe à celle de monsieur Henry Oudez, autrefois à monsieur Bourgeois, suite à une réclamation de monsieur Oudez.

Marie Moret confirme à son correspondant sa lettre du 18 décembre 1898 lui demandant de tailler la haie limitrophe de la propriété d'Henry Oudez à Lesquielles. Elle demande à Émile Venet de confier à un homme de métier une « revue générale » des haies de sa propriété.

Marie Moret répond à la lettre d'Émile Venet qui l'informe que monsieur Tettier demande 0,25 centimes par mètre pour l'entretien des 55 à 60 mètres de haie de sa propriété de Lesquielles. Elle donne son accord et demande à quel prix monsieur Tettier ferait divers travaux de jardinage que Marie Moret détaille. Elle demande aussi à Émile Venet de veiller à ce que le conduit du trop-plein de la citerne ne se bouche pas.

Marie Moret remercie Buridant pour sa lettre du 4 février qui lui fait part du calme des affaires industrielles au Familistère. Elle l'informe qu'Auguste Fabre doit prononcer le soir même au Musée social une conférence sur le Familistère avec projections à la lumière électrique de vues réalisées par Marie-Jeanne Dallet. Elle envoie à Buridant une facture de Lesage en lui demandant de l'acquitter. Elle l'informe qu'elle lui envoie ce jour des chemises sur lesquelles madame Buridant doit pratiquer une fente latérale ; elle lui demande de porter sur son compte ce qu'elle devra à son épouse pour ce travail. À propos de la propriété de Marie Moret à Lesquielles : après avoir fait un historique détaillé de la question de l'élagage de la haie mitoyenne avec la propriété de Henry Oudez et rapporté ses échanges avec Émile Venet-Baudeville sur les travaux d'entretien à accomplir par monsieur Tettier, Marie Moret demande à Buridant de lui indiquer quand le temps se prêtera à la réalisation de ces travaux.

Marie Moret demande à Émile Venet si monsieur Tettier a fait les travaux d'élagage de la haie de sa propriété de Lesquielles et s'il a remis un prix pour les autres travaux d'entretien qu'elle a décrits dans sa lettre du 29 décembre 1898 à Émile Venet ; elle constate dans les journaux que le temps est doux dans le nord et qu'il favorise ainsi l'exécution de ces travaux.

Marie Moret informe Henri Buridant qu'elle écrit à Émile Venet sur les travaux à faire dans sa propriété de Lesquielles. Elle remercie Buridant d'avoir indiqué à monsieur Fournier que sa maison de Lesquielles n'est pas à louer en raison de son humidité. Sur la poursuite du service gratuit du Devoir à monsieur Caudron, qui possède la collection complète du journal, et à madame Nicolas, qui pourrait lire le journal chez madame Roger. Elle transmet ses amitiés à Victoire et Marie Buridant. Dans le post-scriptum, elle informe Buridant que la conférence d'Auguste Fabre au Musée social a été annulée à cause de la mort du comte de Chambrun et l'informe qu'elle a été reportée au mois de mars 1899.

Marie Moret évoque le paiement de ses impôts et ceux d'Émilie Dallet, qui n'a pas reçu sa feuille d'imposition. Sur l'assemblée générale des associés du Familistère : Marie Moret a demandé à Louis-Victor Colin de la représenter. Compte des exemplaires disponibles du Devoir : 55 exemplaires en février 1899 et 53 en janvier. Abonnement de Virginie Griess-Traut, décédée : cesser d'envoyer le Devoir après mars 1899. L'« État-civil » et le « Mouvement des assurances » ne paraîtront pas dans le numéro de mars 1899 du Devoir. Sans nouvelles d'Émile Venet, elle suppose que le mauvais temps a retardé les travaux.

Marie Moret remercie Émile Venet pour sa lettre du 8 mars 1899. Elle lui adresse un mandat postal de 14,25 F en paiement du mémoire de monsieur Tettier récapitulant les travaux d'élagage de la haie de sa propriété de Lesquielles et demande de lui confirmer si monsieur Tettier a arraché les deux ifs et bouché les trous de la haie comme convenu. Elle s'étonne que monsieur Tettier, pourtant expérimenté, ne veuille pas exécuter au forfait les travaux complémentaires décrits par Marie Moret dans sa lettre à Émile Venet du 29 décembre 1898, demande à Émile Venet d'insister auprès de lui ou de lui demander le prix de son travail à l'heure s'il ne changeait pas d'avis.

Marie Moret rend compte à Henri Buridant de sa correspondance avec Émile Venet-Baudeville au sujet des travaux d'entretien de sa propriété de Lesquielles réalisés par monsieur Tettier ou à confier à ce dernier.

Marie Moret répond à la lettre d'Émile Venet qui l'informe que monsieur Tettier demande 35 centimes par heure de jardinage pour réaliser les travaux demandés par elle le 29 décembre 1898. Elle souhaite que monsieur Tettier commence à travailler dès que le temps le permettra et demande à Émile Venet de lui indiquer ce qu'il aura fait après huit jours de travail pour qu'elle le paye.

Divers sujets relatifs au journal Le Devoir : donner à Louis-Victor Colin le numéro de février du journal ; informe Buridant qu'elle écrit à monsieur Braillon pour le remercier de lui avoir signalé qu'un numéro de la revue manquait à la Bibliothèque de Reims ; établir le compte des dépenses du Devoir. Marie Moret rend compte à Buridant de sa correspondance avec Émile Venet au sujet de l'entretien de sa propriété de Lesquielles par monsieur Tettier. Elle indique qu'Émilie Dallet le remercie pour la lettre qu'il lui a écrite. Elle transmet son souvenir à mesdames Louis, Roger et Allart, et demande dans le post-scriptum si Buridant a des nouvelles de monsieur Pierquet.

Marie Moret remercie Henri Buridant pour sa lettre du 6 avril 1899 et ses envois. Divers sujets relatifs au Devoir : l'informe que le numéro d'avril « pèse 6 centimes » et est imprimé sur un beau papier ; demande le « Mouvement des assurances » pour le prochain numéro ; l'informe que madame Cavelier accepte de recevoir gratuitement Le Devoir ; remercie Buridant des nouvelles de monsieur Pierquet ; lui indique qu'il ne faut pas répondre à la lettre de Mothe, de Reims, car le journal ne publie pas d'actualités et n'a pas besoin de correspondants en province. Marie Moret remercie Buridant pour son mot sur monsieur Tettier de Lesquielles qui va se mettre au travail si le temps est propice.

Marie Moret rappelle à Émile Venet qu'il avait été entendu qu'il informerait Marie Moret quand monsieur Tettier aurait travaillé huit jours dans son jardin de Lesquielles, afin qu'elle puisse lui payer ce travail ; elle suppose que le temps n'a pas été propice aux travaux.

Marie Moret répond à la lettre d'Émile Venet du 26 avril 1899 lui indiquant plusieurs travaux à faire dans la propriété de Lesquielles : elle demande à Émile Venet de se renseigner sur l'approvisionnement en gravier que monsieur Tettier juge utile d'ajouter dans les allées du jardin ; elle évoque le remplacement de pannes que l'usine lui avait fournies autrefois ; elle demande à Venet si le tuyau de gouttière défectueux peut être réparé ou doit être changé. Marie Moret prend note que monsieur Tettier travaillera au soin des allées dès que le temps s'y prêtera.

Marie Moret rappelle à Émile Venet sa lettre du 29 avril 1899 [sur les travaux d'entretien à faire dans sa propriété de Lesquielles]. Elle demande à Venet où en sont ces travaux et lui indique qu'elle ira à Lesquielles dès que le temps le permettra.

Marie Moret souhaite qu'Émile Venet lui transmette la note de ce qu'elle doit à messieurs Tettier et Legrand pour les travaux effectués dans sa propriété de Lesquielles et la fourniture de gravier pour les allées du jardin. Sur la pompe de la cuisine et le foyer économique neuf qui se trouve à l'étage et qu'il faut descendre dans la cuisine.

Marie Moret informe Émile Venet-Baudeville qu'elle est allée deux fois voir sa maison de Lesquielles et a pu constater que la pompe n'était pas arrangée et que l'appareil de chauffage de la chambre du haut n'avait pas été descendu ; elle lui indique qu'elle demande à monsieur Hanquet de faire le nécessaire, avec monsieur Hamel si besoin ; elle prie aussi son correspondant de laisser la petite porte de bas fermée car elle a constaté la veille qu'elle était entrebâillée. Elle demande à Émile Venet de lui faire savoir quand il lui apportera le compte des travaux effectués sur sa propriété.

Marie Moret informe Émile Venet qu'elle va envoyer à Lesquielles un voiturier pour y transporter 200 « pannes Ménir Saint-Laurent » et ramener le foyer économique en fonte de la chambre du haut de la maison. Elle lui demande quel jour lui conviendrait.

Marie Moret répond tardivement à la carte de son correspondant du 4 août 1899 à cause d'une adresse d'expédition imprécise (il y a trois veuves Godin à Guise) en l'informant que la maison [de Lesquielles] n'est ni à louer ni à vendre et qu'elle n'est pas meublée.

Marie Moret répond à la lettre de Martin Commun du 19 juillet 1900 en lui indiquant que sa maison de Lesquielles est totalement inhabitable en raison de l'humidité absorbée par ses briques blanches, spongieuses.

Marie Moret signale différents travaux à faire faire par monsieur Tettier dans le jardin de sa propriété de Lesquielles : remplacer un if planté l'an dernier par Tettier dans la haie à l'ouest, couper les rejets de l'orme coupé dans la même haie et combler un vide dans cette haie en plantant un sureau. Elle espère que Tettier pourra effectuer ces travaux à temps. Elle souhaite également que les poiriers soient élagués, et que des trous soient bouchés dans les haies. Elle rappelle à Émile Venet-Baudeville le tarif des travaux de jardinage : l'élagage et l'entrecroisement des haies à 0,25 F le mètre ; 0,35 F de l'heure pour les autres travaux.

Marie Moret remercie Émile Venet pour sa lettre du 12 novembre 1900 qui lui indique que trois ifs [du jardin de la maison de Lesquielles] sont à remplacer. Elle autorise monsieur Tettier à faire les plantations en prenant les précautions nécessaires. Elle demande quel serait le prix du travail de monsieur Tettier pour l'entretien d'une haie. Elle informe Émile Venet qu'elle part dans le Midi vendredi matin 16 novembre 1900 et qu'il faut lui écrire au 14, rue Bourdaloue à Nîmes. Elle demande à Émile Venet de faire acheter comptant les trois ifs par monsieur Tettier, contre facture acquittée.

Marie Moret répond à la lettre de monsieur Marchand du 18 janvier 1901 en lui demandant de transmettre au receveur des postes de Lesquielles-Saint-Germain son regret de ne pouvoir lui louer sa maison de Lesquielles, inhabitable en raison de l'humidité qui pénètre les briques blanches. Elle lui indique qu'elle s'en remet à Henri Buridant, gérant du journal Le Devoir pour examiner la question de la réparation du landau.

Marie Moret remercie Buridant pour sa lettre du 18 janvier 1901. Elle l'informe qu'elle a reçu une lettre de monsieur Marchand du 18 janvier 1901 avec l'état des frais de réparation du landau par E. Colin, successeur de Lesage, qui s'élève à 540 F : « Je trouve cela raide. » Elle demande à Buridant des informations sur la réputation d'E. Colin, et s'il veut bien vérifier sur place la pertinence de son devis, peut-être en compagnie de monsieur Hanquet. Elle lui demande également de vérifier l'état de la couverture de protection du landau qui, s'il est restauré, devra être conservé en bon état. Elle demande des précisions à propos du devis d'E. Colin. Elle informe Buridant que Marchand lui a écrit pour lui demander si elle voulait louer sa maison de Lesquielles à l'administration des postes, ce à quoi elle a répondu que la maison était inhabitable ; elle indique à Buridant qu'elle écrit à Marchand qu'il ira examiner sur place la question du devis du carrossier. Elle confirme qu'il est inutile de réclamer 0,15 F à monsieur Gaucher, et transmet son souvenir « aux personnes habituelles » et à monsieur Hanquet. Dans le post-scriptum elle annonce qu'elle a reçu un télégramme envoyé de Mouscron signé Harrelle l'informant du décès d'un monsieur Godin, qu'elle ne connaît pas.

Marie Moret remercie Eugénie Louis de lui avoir envoyé quatre superbes poires, probablement cueillies par Césaire Louis à Lesquielles ; elle lui signale que les fruits, arrivés le 7 février, ont gelé pendant le transport et lui indique qu'il est préférable de les manger à Guise à leur santé. Elle écrit qu'elle est absorbée par son « vrai travail », notamment par la lecture des volumes [du Congrès international de physique] qu'elle attendait impatiemment à Guise. Elle évoque le travail de classement des collections du journal Le Devoir que doit réaliser Eugénie Louis. Elle l'informe qu'elle écrit à Henri Buridant au sujet du landau à réparer. Elle espère que sa santé est bonne malgré le froid, demande des nouvelles de mesdames Roger et Allart, et leur transmet son meilleur souvenir et celui d'Auguste Fabre.

Marie Moret informe Émile Venet-Baudeville qu'elle partira à Nîmes au cours du mois et lui demande de lui communiquer le mémoire des travaux faits depuis le mois de juin dernier dans le jardin de sa maison de Lesquielles par monsieur Tettier. Elle précise qu'il peut la trouver chez elle au Familistère le matin entre 8 heures et midi.

Marie Moret informe Émile Venet qu'elle s'est entendue avec Émile Tettier au sujet des travaux à effectuer dans le jardin de sa maison de Lesquielles : remplacement de l'if et taillage des haies. Elle prévient Émile Venet qu'il devra s'entendre avec lui pour l'accès à la propriété.

Marie Moret répond à la lettre du maire de Lesquielles-Saint-Germain du 20 octobre 1899 lui demandant l'autorisation d'utiliser l'eau des citernes de sa propriété pour la préparation des matériaux de la construction des écoles situées en face. Elle insiste sur le fait que l'eau ne doit pas servir à autre chose qu'aux travaux car elle est sans doute « infecte », la citerne n'ayant pas été nettoyée et l'eau non renouvelée. Marie Moret accepte que les ouvriers puisent l'eau de la citerne selon les conditions décrites dans la lettre du maire, qu'elle cite, par le moyen d'un tuyau passé à travers la grille de la maison pour alimenter une pompe située en bord de route. Elle charge Émile Venet-Baudeville, qui remettra cette lettre au maire, de donner accès à la propriété pour le passage du tuyau et elle espère qu'aucun dégât ne sera fait.

Marie Moret prie Émile Venet-Baudeville de lire la lettre jointe avant de la remettre à monsieur Guiard, maire de Lesquielles-Saint-Germain, puis de s'entendre avec lui pour les travaux [concernant l'accès à la citerne d'eau de la propriété de Marie Moret pour le chantier des écoles].

Marie Moret confirme à son correspondant l'utilité de protéger l'ouverture de la citerne [de sa maison de Lesquielles-Saint-Germain] par un couvercle percé pour le tuyau de la pompe. Elle demande à Venet de faire au maire de Lesquielles la proposition du couvercle percé. Si le maire accepte l'idée, elle demande que soit mis en réserve le couvercle d'origine en fonte de la citerne. Elle informe Émile Venet-Baudeville de son accord avec Émile Tettier au sujet de l'orme à couper.

Au sujet des travaux de monsieur Tettier dans le jardin de la propriété de Marie Moret à Lesquielles en novembre 1899. Quittant Guise la semaine suivante, Marie Moret invite Émile Venet-Baudeville à la contacter par lettre à partir du 9 novembre 1899 si nécessaire, au 14, rue Bourdaloue à Nîmes. Ayant constaté qu'une panne était détachée de la toiture de l'ancienne remise, elle lui demande de la rattacher et de vérifier le reste de la toiture.

Marie Moret informe Tettier qu'Émile Venet a transmis sa demande au sujet de la facturation du travail sur les haies de la propriété [de Lesquielles-Saint-Germain], au mètre ou à l'heure. Marie Moret propose de rémunérer Émile Tettier à 0,25 F le mètre de haies et 0,35 F de l'heure pour les autres travaux effectués. Elle envoie une copie de cette lettre à Émile Venet.

Marie Moret accuse réception du colis d'Henri Buridant et demande l'envoi du « Mouvement des assurances » et de l'« État-civil » pour la composition du prochain numéro du Devoir. Elle donne des nouvelles de sa santé et du climat. Elle souhaite savoir ce qu'il adviendra de la fonction précédemment remplie par Alfred Bocheux. Sur les travaux du jardin de la propriété de Lesquielles effectués par Émile Tettier que Marie Moret espère finis avant les gelées. Elle transmet son meilleur souvenir à Eugénie Louis et à madame Roger.