Archives Marguerite Audoux

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Collection : 1922
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Tage Aurell ("Le petit Suédois")

Collection : 1922
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Vacances agréables - Article de Larbaud sur Mirbeau

Collection : 1922
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Vacances agréables - Paul d'Aubuisson

Collection : 1922
Auteur : Lefranc, Marie
Archives Marguerite Audoux
Marie Le Franc est née en 1879 dans une famille de douaniers. Après des études à l'école normale de Vannes, elle devient institutrice. Éprise d'un héros de Fachoda, le capitaine Jean-Baptiste Marchand, elle se rend à Paris sur son invitation mais l'idylle tourne court et cette blessure sentimentale explique partiellement son envie de partir. En janvier 1906, elle s'embarque pour le Canada où elle séjournera trente ans, avec de courts séjours à Sarzeau. Enseignante dans la région de Montréal, elle publie en 1925 son premier roman, Grand-Louis l'innocent dont l'édition parisienne est primée en 1927 par le jury Femina. Le succès de ce roman décide de sa carrière et son inspiration fait alterner figures bretonnes et québécoises dans une fascination qui remonte à son enfance : celle de la mer, des plages et des dunes [Le Poste sur la dune (1928), Dans l'île (1932), Pêcheurs de Gaspésie (1938), Pêcheurs du Morbihan (1946)]. Mais il y a aussi en elle ce goût breton de la ruralité et comme son compatriote brestois Louis Hémon, elle est attirée par ces figures emblématiques que sont les coureurs des bois (Hélier, fils des bois, 1931) et les défricheurs (La Rivière solitaire, 1934)…
Durant l'un de ses séjours en Bretagne, auprès de sa mère, la guerre de 1939 éclate et la retient à Sarzeau. A partir de cette époque, elle ne retournera au Canada qu'épisodiquement. D'abord de 1947 à 1950 où elle effectue de longues randonnées en forêt d'où sortira Le Fils de la forêt, publié en 1952. Lorsqu'elle revient en France elle est fatiguée et malade, elle songe pourtant à repartir et retrouve Montréal pour un séjour d'un an de 1953 à 1954, puis en 1957. De retour à Sarzeau, épuisée et affaiblie par son dernier voyage elle continue pourtant à écrire et achève un récit autobiographique, Enfance marine, publié en 1959. Elle se prépare pour une nouvelle traversée mais la maladie lui fait annuler son voyage. Hospitalisée à Vannes à la clinique Sainte-Claire, elle est opérée à deux reprises sans résultat. C'est à l'hôpital de Saint-Germain-en-Laye qu'elle décède le 29 décembre 1964, laissant une œuvre double, bretonne et québécoise, marquée par le double imaginaire de la mer et de la forêt.
(Renseignements fournis par le Professeur Marc Gontard)



Collection : 1925
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Non-adhésion à la Société des Gens de Lettres - De la ville au moulin

Collection : 1926
Auteur : Descaves, Lucien
Archives Marguerite Audoux



Fils d'un graveur, Lucien Descaves (1961-949) passe une enfance modeste dans un quartier pauvre de Montrouge. En 1882, il publie son premier roman, Le Calvaire d'Héloïse Pajadou, dans lequel il s'affirme déjà comme un observateur amer de la société. Sa satire du milieu militaire, notamment avec Sous‑offs (1889), lui attire poursuites judiciaires (pour outrage aux bonnes mœurs et injures à l'armée) et acquittements. La position qu'il défend contre Zola dans le Manifeste des Cinq (Le Figaro du 18 août 1887) lui ferme les portes de la Société des Gens de Lettres. Le monde officiel des lettres, cependant, lui accorde un siège, en avril 1900, à la « Société littéraire des Goncourt », dont les statuts sont publiés au Journal officiel le 26 janvier 1902, le premier prix étant remis le 21 décembre 1903 au restaurant Champeaux. Là est bien la grande affaire, puisque, en novembre 1910, Marguerite Audoux est « goncourable », et Descaves toujours dans le jury… Si la romancière conçoit des craintes par rapport à ses concurrents, ses amis, eux, se méfient au plus haut point de Descaves (qui deviendra président de l'Académie Goncourt en 1944). Le 11 novembre 1910, Fargue écrit à Larbaud :
« Ah ! le bon accueil fait par Descaves à Marguerite ne m'inspire qu'une médiocre confiance. Je me rappelle les bonnes paroles et les promesses prodiguées à Philippe. Et j'ai bien peur que ce vaguemestre de L'A[cadémie] G[oncourt] ne lui ouvre les bras que pour l'étouffer. Timeo Danaos. »
[Léon‑Paul Fargue – Valery Larbaud, Correspondance (1910‑1946), texte établi, présenté et annoté par Th. Alajouanine, Gallimard, 1971, p. 35].

Descaves n'est donc pas en odeur de sainteté parmi les amis écrivains de Marguerite Audoux. Philippe lui‑même, à l'instigation d'Eugène Montfort, a manifesté une réaction écrite qui a fait du bruit dans la république des lettres. Si Léautaud s'en fait l'écho dans son Journal, citons Francis Jourdain, l'un des membres du groupe de Carnetin, qui relate les suites du malencontreux papier cosigné par Philippe et Montfort :
« Ce mauvais article eut pour conséquence une missive acerbe de Descaves, suivie de deux ou trois autres, dont je veux espérer que leur hargneux auteur eut bien vite honte de les avoir écrites. Je ne sais quelle obscure rancune lui faisant perdre toute mesure et tout sentiment des réalités, Descaves n'allait‑il pas jusqu'à accuser Philippe – à la fois bien trop timide et bien trop orgueilleux pour avoir jamais rien sollicité – d'avoir, vil arriviste, usé le paillasson et tiré la sonnette des Chers Maîtres ! Indigné d'une aussi scandaleuse injustice, Gide conserva ces lettres que Descaves, assurait‑il, n'emporterait pas en paradis – (Une perquisition en Enfer permettrait peut‑être la saisie de ce document). »
(Jourdain, Francis, Sans remords ni rancune, Corrêa, 1953, p. 192)


Collection : 1925
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Bourdonnements d'oreilles

Collection : 1925
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Sur sa santé - Désagréments de la rue Léopold-Robert - Paul d'Aubuisson - Annette Beaubois

Collection : 1924
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Fonds d'Aubuisson, chez Bernard-Marie Garreau

Collection : 1923
Auteur : Fournier, Albanie
Archives Marguerite Audoux
La Valserine

Collection : 1923
Auteur : Mirbeau, Alice
Archives Marguerite Audoux
« André Baillon (Anvers, 1875 ‑ Saint-Germain-en-Laye, 1932), écrivain belge de langue française, a signé quelques-uns des plus beaux livres de l'entre-deux-guerres: En sabots, Histoire d'une Marie, Un homme si simple, Délires, Le perce-oreille du Luxembourg... Chefs-d'œuvre de style, d'ironie et de sensibilité, ils composent la poignante confession d'un solitaire écorché, cerné par le désespoir et la folie, mais sauvé par l'obsédante passion d'écrire et par un humour libérateur. Si certains de ses livres ont fait l'objet de rééditions récentes, ainsi que de traductions néerlandaises, d'autres sont encore difficilement accessibles, et l'importance de son œuvre reste méconnue. »
(Renseignements obtenus auprès de l'Association Présence d'André Baillon).
On notera qu'André Baillon n'est pas sans avoir des points communs avec Mirbeau : enfance difficile, études chez les jésuites, liaisons malheureuses, dépressions… En 1923, année de cette lettre, après s'être lancé dans une relation compliquée et ambiguë avec sa belle‑fille de seize ans, Baillon sombre une fois de plus et est interné à la Salpêtrière. L'invitation faite à André Baillon est consécutive à la lettre (non retrouvée) que Charles Vildrac a envoyée à Marguerite Audoux, qui l'a elle‑même fait suivre à Mme Mirbeau. D'où cette lettre (même cote) d'Alice Mirbeau à Charles Vildrac, écrite le même jour que celle adressée à la romancière :
« Cher Monsieur,
Marguerite Audoux m'a envoyé votre lettre et l'appel pour M. Baillon est si pressant que depuis deux jours je cherche comment faire pour qu'il vienne tout de suite ici.
J'ai trouvé. À cinquante pas de mon pavillon habitent, dans une gentille maison à eux, un ancien jardinier et sa femme très bonne cuisinière, propre et agréable. Ils ont une jolie chambre où ils reçoivent l'été un pensionnaire. M. Baillon sera très bien soigné et entre les repas il vivra à la Fondation [un groupe de mots illisible] et le moment arrivera vite où il ne sera plus seul.
Je ferai de mon mieux pour qu'il ne s'ennuie pas.
Dites‑moi quel jour il arrivera.
Il pourrait prendre un train à 1h 50 gare St Lazare pour Triel, je le ferai chercher et voilà.
Croyez, Cher Monsieur, à mes meilleurs sentiments.
A. Octave Mirbeau »

(Lettre due à l'aimable vigilance de Pierre Michel)

Collection : 1926
Auteur : Belot, Gabriel
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 307

Collection : 1926
Auteur : Balasoupramanien
Archives Marguerite Audoux
Lettre d'un lecteur hindou

Collection : 1926
Auteur : Descaves, Lucien
Archives Marguerite Audoux
Invitation à passer le voir

Collection : 1926
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Deuxième manuscrit à porter à Fasquelle

Collection : 1926
Auteur : Belot, Gabriel
Archives Marguerite Audoux

Peintre et graveur, Gabriel Belot (1882-1962) a illustré la très belle édition de Marie‑Claire dans les éclectiques du livre (janvier 1932). De bonne heure orphelin comme Marguerite Audoux, il vit une enfance triste. S'il est obligé d'être relieur pour gagner sa vie, c'est aussi en autodidacte qu'il peint (dès l'âge de six ans) puis grave (à partir de 1913). Entre 1910 et 1914 il se fait petit à petit reconnaître, notamment des Indépendants. Les lettres et les enveloppes qu'il envoie à la romancière sont magnifiquement illustrées (notamment par une aquarelle) et constituent un bon exemple de ce qu'est l'art postal.

Collection : 1926
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux


L'article joint est le suivant :


« QUINZE ANS après
________
Un nouveau livre de Marguerite Audoux
Quinze ans déjà !...
C'était au mois de novembre 1910, un mois avant l'attribution du Prix Goncourt. Un livre venait de paraître, qu'avait préfacé, d'enthousiasme, Octave Mirbeau.
Mirbeau n'aimait à demi ni les hommes, ni les livres, ni la peinture, ni quoi que ce soit au monde. Un roman, Marie‑Claire par Mme Marguerite Audoux, l'avait ravi : il ne l'envoyait pas dire, il le disait lui‑même à tout venant.
« Un chef‑d'œuvre ! Un miracle ! Une couturière pauvre et malade, amie de Charles‑Louis Philippe, a écrit pour elle, « pour amuser sa solitude », une histoire toute simple…, la sienne, si vous voulez… et c'est une chose admirable dont je ne puis parler que les larmes aux yeux… De cette femme du peuple qui gagne sa vie depuis l'âge de douze ans, un livre est sorti, comme un enfant râblé… La Grande Revue de M. Rouché a été son berceau… Le voilà en librairie… « Il doit » avoir le Prix Goncourt ! S'il ne l'obtenait pas, je donnerais ma démission[1] »
Les circonstances empêchèrent Mirbeau de mettre sa menace à exécution. Marguerite Audoux n'eut pas le Prix Goncourt, mais elle eut celui de « La Vie Heureuse ».
Mirbeau, bon juge, ne s'était pas trompé : le succès de Marie‑Claire fut considérable. On en vendit cent mille exemplaires, et Marguerite Audoux connut la célébrité.
Comme elle n'était pas du tout femme de lettres, Marguerite Audoux ne retira qu'un médiocre profit de la publicité qui lui tombait du ciel, à travers le toit. L'encens ne la grisait pas. Elle se réjouissait surtout de l'aubaine parce que sa vue affaiblie allait bientôt lui interdire les travaux de couture dont elle vivait, entre sa machine et son mannequin. Elle pouvait enfin « souffler un peu… » Marie‑Claire représentait dix années de loisir, de moments perdus. Elle s'était raconté à elle‑même cette histoire sans apprêt. On égrène, comme un rosaire, la vie qu'on a eue…
Orpheline dès l'enfance, elle avait été élevée dans un couvent jusqu'à l'âge de douze ans ; puis elle avait gardé les troupeaux dans une ferme solognote. À dix‑huit ans, elle avait quitté Bourges, où elle végétait, pour venir à Paris avec tout juste l'argent de son voyage. Elle avait travaillé un moment à la cartoucherie de Vincennes ; enfin elle s'était établie couturière en chambre à Paris. Elle avait connu Charles‑Louis Philippe à la crémerie. Ils s'étaient liés d'amitié. Elle lui avait soumis les premiers chapitres de Marie‑Claire, et il en avait corrigé en riant les fautes d'orthographe. C'était un autre ami, Francis Jourdain, qui avait communiqué le cahier à Mirbeau… Et voilà.
Huit années passèrent… Le temps nécessaire pour donner une suite au livre des débuts et ce fut L'Atelier de Marie‑Claire. Encore un long intervalle, et j'apprenais dernièrement que Marguerite Audoux venait de terminer une nouvelle histoire qui lui avait tenu compagnie, comme disait Mirbeau, pendant plusieurs années. J'allai voir Marguerite Audoux et je lui demandai, pour les lecteurs du Journal, cette histoire.
Je retrouvai l'hirondelle sous sa tuile, la même ; je retrouvai Marguerite Audoux telle que je l'avais connue, riche de conscience et de fierté, dans sa demeure pauvre et pure. On ne se doute pas, dans son voisinage, qu'elle est là‑haut, et l'auteur d'un chef‑d'œuvre… Elle garde encore, comme autrefois, de blancs moutons sous les étoiles ; mais de ces moutons‑là, elle ne doit compte à personne : elle est sa propre fermière.
D'abord elle hésita :
‑ Vous n'y pensez pas ! C'est une histoire trop simple, trop unie, pour intéresser vos lecteurs sans nombre, avides de péripéties. Le feuilleton au jour le jour a des exigences que je n'ai pas envisagées…
‑ Qui vous dit que ce n'est pas cette simplicité exceptionnelle qui les séduira ? Le bruit d'une source n'est pas monotone à toutes les oreilles. On écoutera précisément, peut‑être, parce que vous murmurez…
Elle se laissa convaincre, et c'est pourquoi nous avons la joie de publier : De la ville au moulin, où s'épanche un cœur altéré de sympathie pour tout ce qui vit, peine et souffre noblement. »
[Descaves (Lucien), Le Journal, 19 janvier 1926]

[1] Dans sa biographie (Un Cœur pur : Marguerite Audoux, Grasset, 1942, p. 130), Georges Reyer : ou bien a eu les mêmes sources que Descaves, ou bien s'est inspiré de cet article, en rendant plus virulents encore les propos comminatoires de Mirbeau.


Collection : 1926
Auteur : Febvre-Longeray, Blanche
Archives Marguerite Audoux
Courrier des lecteurs

Collection : 1926
Auteur : Vioux, Marcelle
Archives Marguerite Audoux
L'article reproduit ci-dessous laisse bien voir les similitudes entre les deux romancières (enfance de bergère, formation d'autodidacte, anticonformisme...).


« Marcelle Vioux
bergère et romancière
Des cheveux drus et noirs, voltigeant autour d'un spirituel visage, l'œil marron, brillant à l'unisson de la bouche sensible, un corps souple, vif dans le costume sombre ouvert sur un printanier corsage blanc à pois bleus, quelle figure évoque donc Marcelle Vioux, si jeune en dépit de vingt‑quatre volumes écrits sur l'espace de seize ans à peine ? Je le lui demande à brûle‑pourpoint. Elle rit de toutes ses dents. «Je croyais que vous étiez venu me parler de choses sérieuses.» Elle me convie à regarde de sa fenêtre le jardin du Palais‑Royal[1], teinté de brume dorée sous le pâle soleil d'arrière saison. Les gros ramiers mauves enveloppent de spires sans fin les arbres défeuillés.
‑ Je leur donne à manger tous les matins, me dit‑elle.
Derrière moi, un miaulement. Un chat paraît, deux, et puis un minuscule chaton.
‑ J'en ai douze, n'est‑ce pas. J'ai eu aussi un admirable petit coq. Il a vécu ici onze ans. Il s'entendait très bien avec mes chats. Mais ses ergots s'enkystaient sur ses vieux jours. J'étais obligée de lui faire prendre des bains saltratés… Voyez‑vous, ajoute‑t‑elle, j'ai toujours aimé les animaux. Cela me vient de loin. Mes parents étaient d'humbles paysans de la Drôme. Ils m'envoyaient garder les moutons, et aussi les vaches, les chèvres.
Les chèvres ! J'ai trouvé. Mme Marcelle Vioux ressemble à une cabrette, une fraîche et preste cabrette, comme celle de M. Seguin qui se battit si bien dans les herbes de la montagne. Ai‑je, dans l'amusement de cette découverte, marqué un moment de distraction ? Mon interlocutrice poursuit d'un ton railleur :
‑ J'allais à l'école quand j'avais le temps, c'est‑à‑dire seulement l'hiver, et après avoir porté le lait au village. Mais je faisais mes délices d'un livre merveilleux, un petit dictionnaire Larousse, que je lisais sous le chêne, au lieu de tricoter des bas. C'étaient mes voix, à moi.
‑ Et vous êtes restée longtemps bergère ?
‑ Pensez‑vous ! à onze ans, je travaillais déjà dans une usine de moulinage. Ma besogne consistait à enrouler la soie floche sur des bobines. Les souvenirs de cette époque de ma vie, je devais les utiliser dans mon roman L'éphémère, un livre qui, à cause de cela, m'est cher.
‑ Et vous continuiez de vous instruire dans votre dictionnaire ?
‑ Plaisantin ! J'avais d'autres livres à ma disposition. Ma famille était protestante, car vous savez qu'il y a beaucoup de protestants dans le Dauphiné. Comme mon goût de la lecture était connu, l'on m'avait élevée à la fonction de bibliothécaire du temple. Et je lisais, je dévorais tout ce qui me tombait sous la main.
‑ Votre vocation littéraire a donc été très précoce.
‑ Assez. Mon premier «papier» a été publié par un journal d'Avignon. Je n'avais alors guère plus de dix‑sept ans. Je dois tenir de ma grand'mère, qui excellait à raconter des histoires en patois. Quant à mes débuts à Paris, ils remontent à 1919. C'est Colette qui accueillit mon premier conte au Matin. Entre‑temps, je faisais du music‑hall pour gagner ma vie. On m'a vue sur les planches du Concert Mayol. Mais j'étais bien trop timide pour accéder à la grande vedette [sic]… En 1920, mon roman de début, L'Enlisée[2], paraissait chez Fasquelle…
‑ Et il obtint tout de suite un grand succès ?
‑ De scandale, oui. Pensez donc ! Une débutante qui choisissait pour héroïne une fille du trottoir ! Je me suis piquée au jeu. J'ai voulu montrer que les saints aussi étaient dans mes cordes. Et j'ai écrit Une Repentie, qui est l'histoire de Marie‑Madeleine.
À dater de ce moment, l'histoire de Marcelle Vioux se confond avec celle de ses livres. Voisine, au Trayas, d'Henri Barbusse, avec qui elle s'était liée d'amitié, la romancière fait la connaissance du député communiste Vaillant‑Couturier, qui l'introduit dans les milieux d'extrême gauche. Elle en extrait la matière d'un nouveau roman : Marie‑du‑Peuple, où elle pense avoir mis le meilleur d'elle‑même.
‑ Henri Barbusse, d'ailleurs, confesse‑t‑elle avec une sincérité charmante, n'en fut pas très content. Il m'écrivit une longue lettre où il me reprochait mon mysticisme tolstoïen. «Jamais, disait‑il, rien n'a été fait dans le monde par la bonté, pas plus que par la méchanceté pure… Je pense que la seule façon saine de considérer la violence est de penser qu'elle vaut purement et simplement ce que vaut la cause qu'elle sert…» Pauvre cher Barbusse !
L'auteur de L'Enlisée me parle de ses autres romans : Ma Route, «beaucoup plus amusant à vivre qu'à écrire» (elle n'hésita pas, pour posséder son sujet, à vivre dans une roulotte, avec d'authentiques bohémiens, et collectionna les procès‑verbaux, pour avoir négligé trop souvent de faire signer son permis de colportage dans les mairies des bourgs et villages qu'elle traversait) ; Belle Jeunesse, qui lui fit parcourir la France à bicyclette, de Paris à Biarritz, logeant à chaque étape dans les Auberges de la Jeunesse…
‑ Et puis j'ai voyagé en Palestine, en Belgique, en Roumanie, en Afrique, comme en témoignent plusieurs volumes : Au Sahara, La Dévoilée, Le désert victorieux… car je fonde toujours mes romans sur la vérité, sur une expérience personnelle…
‑ Ainsi deviez‑vous être amenée à l'histoire, et à ce François 1er[3], que vous publiez aujourd'hui.
‑ Il avait été précédé d'un Henri IV[4] et d'une Vie amoureuse d'Héloïse et Abélard[5]. Je me documente du mieux que je peux, et je m'efforce à rendre mes personnages historiques aussi vivants que des héros de roman. Le reste n'est plus de mon ressort. Mais j'aurais tort de me plaindre du public…
Mme Marcelle Vioux est très modeste. Aussi modeste que timide. Elle déclare volontiers qu'elle juge son œuvre sans importance. Mais à la voir aussi pleine d'allant, de vie, débordante de projets – romans, livres d'histoire, conférences – et si simple et si franche, à se rappeler qu'elle fut une bergerette lisant son dictionnaire sous l'ombrage, on ne peut se défendre d'une sympathie qui commande l'estime – une estime nuancée d'admiration.

Yves Gandon »
(« A Paris et ailleurs », Les Nouvelles littéraires, 5 décembre 1936).

[1] Elle habite 35, rue de Valois.
[2] Il s'agit d'Une Enlisée.
[3] Excepté Les Amours d'Héloïse et d'Abélard, publiées chez Flammarion, et La Dévoilée, éditée chez A. Lemerre, tous les livres de Marcelle Vioux sont édités chez Fasquelle.
[4] Le Vert‑Galant, vie héroïque et amoureuse de Henri IV
[5] Les Amours d'Héloïse et d'Abélard


Deux ouvrages de Marcelle Viougeas, dite Marcelle Vioux (1895-après 1951), tous deux avec envois, prennent place dans la bibliothèque de la romancière, conservée au Musée Marguerite-Audoux de Sainte-Montaine : Fleur d'amour et Ma Route.


Collection : 1926
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Cette lettre est la première des treize envoyées par Marguerite Audoux à Yvonne Arbogast, qui est la fille du patron de l'hôtel des Anglais, à Menton, où descendait Mirbeau. Là est le lien, qui pousse cette amoureuse de la vie, écologiste avant l'heure et inconditionnelle de la littérature mirbellienne et alducienne, à prendre contact avec la romancière, qu'elle ne rencontrera jamais, puis, à partir de février 1964, avec Paul d'Aubuisson, à qui elle restitue les lettres que nous reproduisons ici, et qui viendra la voir dans le midi.
Cette carte de visite est évidemment d'avant la fin de l'été 1935, compte tenu de son adresse ; elle constitue donc le début d'un échange dont le point de départ fut l'article d'Andrée Viollis, « Marguerite Audoux conte la merveilleuse histoire de Marie‑Claire », paru dans Les Nouvelles littéraires du 1er mai 1926. Il est quasi certain que cette carte de visite date de ce même mois de mai 1926, si on en rapproche les propos de ceux contenus dans un passage de la lettre du 21 février 1964 d'Yvonne Arbogast à Paul d'Aubuisson : « C'est à cause de cette phrase (dite par votre tante à un reporter des N[ouvelles]L[ittéraires]) que je lui ai écrit pour la 1ère fois : ‑ parlant de Mirbeau : « Oh ! quel être exquis : amer parce qu'il était si tendre ! » [Fonds d'Aubuisson ; c'est Yvonne Arbogast qui souligne].
N. B. : Les propos exacts de l'article sont : « Quel être adorable ! Amer parce qu'il est si tendre. »
La correspondance dans l'autre sens, d'Yvonne Arbogast à Marguerite Audoux, a, comme tant d'autres lettres adressées à la romancière, été perdue ou, plus vraisemblablement, détruite.
Pour les six dernières lettres éditées par François Talva dans Les Cahiers bourbonnais, voir la partie DESCRIPTION de la lettre 384 BIS

Collection : 1926
Auteur : Rolland, Romain
Archives Marguerite Audoux
Critique laudative de De la ville au moulin - Sur les chansons qui apparaissent dans le livre

Collection : 1924
Auteur : Chanvin, Charles
Archives Marguerite Audoux

De la même génération que son ami Yell, avec qui il poursuit ses études au lycée de Troyes, le juriste Charles Chanvin (1877-1953) est vite attiré par les milieux littéraires, tout en étant le secrétaire de Me Fernand Labori, le défenseur de Dreyfus et de Zola. Chanvin publie au Mercure de France des poèmes remarqués. Il s'interposera d'ailleurs, avant que Mirbeau n'entre en scène, pour que cette maison d'édition ne prenne pas Marie‑Claire, dont elle ne voulait publier que des extraits.
N. B.. : Chanvin figure dans le tableau de Jacques‑Emile Blanche, André Gide et ses amis au Café maure de l'exposition universelle de 1900 (1901).

Collection : 1926
Auteur : Harry, Myriam
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 254

Collection : 1926
Auteur : Balasoupramanien
Archives Marguerite Audoux
Remerciements pour De la ville au moulin - Mort de son père - "Lointains souvenirs" - Propos sur l'argent - Projet de traduction en tamoul

Collection : 1926
Auteur : Rocher, Edmond
Archives Marguerite Audoux
Edmond André Rocher (né en 1873) est illustrateur, lithographe, graveur et écrivain. Il expose au Salon des Artistes français. Léautaud précise, dans son Journal, que Pergaud lui a donné un manuscrit de La Guerre des boutons (celui de la « remise au net »). [Léautaud, Paul, Journal, Mercure de France, 1986, tome deuxième, p. 975 (Vendredi 20 mai 1932)].


Collection : 1926
Auteur : Jourdain, Francis
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 245

Collection : 1927
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Lettre amicale

Collection : 1927
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Remerciements pour des fleurs

Collection : 1927
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Directeur des Feuilles Libres, Marcel Raval (1900-1956) prépare un numéro spécial sur Léon‑Paul Fargue. Ce numéro double (n° 45‑46) sera publié en juin 1927 (le second semestre 1927, paraîtra un autre hommage, partiel, à Fargue dans les Cahiers du Sud, n° 286, p. 881‑932).
Le numéro spécial des Feuilles libres contient « quarante‑neuf articles signés des noms parmi les plus connus […] : la plupart des textes donnent des généralités sur l'homme ou sur le poète. Parmi les véritables études qui présentent un intérêt spécial par leurs critiques et leurs jugements précis sur l'œuvre farguienne, citons ceux de Valery Larbaud, de René Guilleré, d'Adrienne Monnier, de Francis de Miromandre, de Benjamin Crémieux. Plusieurs compositeurs écrivent des morceaux de musique en hommage à Fargue [en particulier Ravel, ami de la première heure], et des peintres illustrent le volume de beaux dessins originaux. » [Rypko Schub (Louise), Léon‑Paul Fargue, Librairie Droz, Genève, 1973, p. 168]
Le sommaire de ce numéro – qui fait partie de la bibliothèque de la romancière ‑ laisse apparaître quelques membres du Groupe de Carnetin, et réunit en effet les signatures les plus prestigieuses, auxquelles il est regrettable que la sienne ne se soit pas ajoutée (il est vrai que Claudel, qui la fustigea à l'heure de Marie‑Claire, y figure…) :
« Iconographie
Portrait de Léon‑Paul Fargue, par P. – E. bécat.
Photo de Fargue, en 1899.
Photo de Fargue, en 1907.
Photo et Lettre de Ch. – L. PHILIPPE.
Photo de Fargue, à son bureau de travail.
Photo de Fargue, en 1925.
Léon‑Paul Fargue, par Man Ray.
Quelques lettres posthumes
Lettre d'Alfred Jarry (1894).
Lettres de Marcel SCHWOB (1905).
Lettre de Guillaume APOLLINAIRE (1912).
Lettres de Jacques rivière (1914).
Lettre de Marcel PROUST (1921).
Lettre de Rainer‑Maria RILKE (1926).
Le Poète et l'Ami
Comtesse de Noailles Les Secrets du Poète
Paul Valéry Notules sur Léon‑Paul Fargue
Valery Larbaud Farguiana
Jules SUPERVIELLE Signes
Jacques‑émile BLANCHE Lettre
Albert THIBAUDET Le Temps perdu et retrouvé de Fargue
André BEUCLER Paysage de Nickel
Marcel ACHARD Le Marchand de Magie
Henri HOPPENOT Rupture du Sceau
DRIEU LA ROCHELLE Rôdeur, gourmand
Marcel RAVAL Identité de Léon‑Paul Fargue
Marcel CHAMINADE Voyages de Tancrède
Abel BONNARD La Vie et le Rêve
René Guilleré Fargue dans Fargue
« Rêves », mélodie inédite de Maurice RAVEL
Le Poète
Paul CLAUDEL Nascuntur poetæ
Adrienne MONNIER Les Poèmes de « Commerce »
Francis JAMMES Quatrain
Fernand VANDérem Son Heure
Henri DUVERNOIS Vade Mecum
Philippe SOUPAULT Fargue et les mots
Francis de MIOMANDRE Le Poëte des Villes
Francis PONGE Impromptus sur Fargue
Florent SCHMITT Fargue et la Musique
Benjamin crémieux Notes pour une étude critique
Marcel JOUHANDEAU Le sang de Bethsabée
Jean‑Richard BLOCH Hommage d'un Prosateur
Jean Royère Tancrède
Fernand DIVOIRE Pont aux jeunes
Tristan TZARA L. – P F. et P. K.
Roger VITRAC L. – P. Fargue, seul
« Chanson » de Frédéric MOMPOU
L'Ami
COLETTE Le Nocturne
Régis Gignoux Le Mage
Michel YELL Un Prestigieux Entomologiste
Jacques POREL « Au bras d'un vieil ami »
René CREVEL Le Poète et la Nuit
Pierre de LANUX A soi‑même
Pierre‑André MAY Nuit avec Tancrède
Luc DURTAIN Fargue enrhumé
« Crinoline », Valse de Ricardo vinès
Témoignages étrangers
James Joyce Ulysse (fragments)
Ricardo GIRALDès Un Poète
Archibald MAC LEISH Epître à Fargue
Antonio MARICHALAR L'Ami de mes Amis
Bernard GROETHUYSEN Dans le monde des idées
Mario PUCCINI Hommage
Lettres au directeur des feuilles libres
Lettre de M. Arthur Fontaine
Lettre de Louis JOUVET
Lettre de Max Jacob
Lettre de Blaise CENDRARS
Léon Pivet Quelques faits
Texte inédit de Léon‑Paul Fargue
La Fleur de Nézondet. – Prose
Bibliographie
Illustrations de Daragnès, Pablo PICASSO, Ernest LA JEUNESSE, L. – P. FARGUE, Giorgio de CHIRICO, Henry MICHAUX, Marie LAURENCIN, Marie MONNIER.
Hors‑texte : L'Ascension, aquarelle de Paul KLEE. »
Dans son livre sur Fargue, Louise Rypko Schub raconte (Ibid., p. 149) que l'écrivain, un peu lassé de sa réputation de noctambule bohème, fit écrire, à l'insu même de Raval (le poète porta lui‑même le texte chez l'imprimeur), l'article conclusif signé par son vieil ami Léon Pivet.

Collection : 1927
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux

La lettre 324 TER nous révèle qu'Henri Meyer écrit sous le pseudonyme de Jehan Le Povremoyne. Cette amitié épistolaire est peut‑être consécutive à la parution de De la ville au moulin. Henri Meyer et la romancière se verront par la suite, comme le laisse entendre l'avant‑dernier paragraphe de la lettre 344.

Collection : 1926
Auteur : Belot, Gabriel
Carte de Gabriel Belot à Marguerite Audoux
Voeux de Nouvel An

Collection : 1926
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Remerciements pour des fleurs

Collection : 1926
Auteur : Ray, Marcel
Archives Marguerite Audoux
Sur un dîner de la romancière avec Lucien Descaves - Projet de monter lui rendre visite

Collection : 1928
Auteur : Reyer, Georges
Archives Marguerite Audoux

Georges Reyer (1899) est le premier biographe de la romancière, qu'il est allé interviewer dans son sixième étage, et avec qui il s'est lié d'une déférente amitié. Après des études musicales, il se consacre aux lettres et au journalisme. Il publie deux romans chez Gallimard (collection blanche) : Destins croisés (1929), Le Magasin de travestis (1936, Prix de la Renaissance) ; et enfin Un coeur pur : Margurite Audoux chez Grasset en 1942 (prépublié dans La Gerbe en 1941). Pétainiste convaincu, Reyer voit dans Marie‑Claire, et plus généralement dans l'existence de la romancière, l'exemple même d'une vie édifiante, qui prend ses racines dans une « terre qui ne ment pas », celle de Sologne, où Alain‑Fournier connut lui aussi un premier amour décisif, empreint de « pureté ». Le surtitre de la biographie, Un Cœur pur, résume toute la démarche du biographe, qui explique le relatif insuccès de la deuxième œuvre, L'Atelier de Marie‑Claire, parue en 1920, par l'« ère de jouissance et de corruption » dans laquelle elle voit le jour.

Collection : 1928
Auteur : Jourdain, Francis
Archives Marguerite Audoux
Rente faite à l'écrivaine par ses amis

Collection : 1928
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Sur la mort de la mère de Lelièvre et celle de Suzanne - Les trois petits-neveux

Collection : 1928
Auteur : Villeray, Pierre
Archives Marguerite Audoux
Nous ne possédons de renseignements particuliers ni sur ce lecteur, ni sur les liens qui ont poussé la romancière à lui envoyer son troisième roman.

Collection : 1928
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 318 BIS

Collection : 1927
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Remerciements pour Mon Curé et Havre-Eclair

Collection : 1928
Auteur : Direction littéraire du Petit Parisien
Archives Marguerite Audoux
Parution d'un conte

Collection : 1929
Auteur : Bedel, Maurice
Archives Marguerite Audoux
Né à Paris, rue Spontini, le 30 décembre 1883, d'une famille de magistrats et de savants, Maurice Bedel mena à la fois des études scientifiques et littéraires. Il soutint à la Faculté de Médecine de Paris une thèse de doctorat sur les Obsessions périodiques en même temps qu'il publiait chez Grasset ses premiers poèmes. Après avoir parcouru l'Europe en tous sens, il écrivit en 1927 le premier d'une longue série de romans, Jérôme 60o Latitude nord (Gallimard), qui lui valut le Prix Goncourt. Il mourut en 1954.
Le 3 février 1937, il envoie une lettre de condoléances à Paul d'Aubuisson pour le décès, qu'il a appris par les journaux, de Marguerite Audoux. (Fonds d'Aubuisson. Lettre autographe inédite).

Collection : 1929
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Voir, dans la lettre 84 : la partie DESCRIPTION, la NOTICE BIOGRAPHIQUE et la note 1 de la partie TEXTE


Collection : 1929
Auteur : Tcheng, Cheng
Archives Marguerite Audoux
CHENG TCHENG (SHENG, CHENG) (1899‑1996), traducteur, professeur et écrivain, est un militant chinois qui, à douze ans, participe à la Révolution de 1911 et en 1919 prend part aux manifestations patriotiques du 4 mai contre le Japon. Il part en exil en France, y poursuit ses études (licence de biologie à Montpellier), enseigne à la Sorbonne, et devient l'ami de Valéry, Gide et Picasso. Son œuvre principale est Ma Mère (1928), premier tome, assorti d'une Préface de Paul Valéry, d'un dyptique intitulé Vers l'Unité. Le second volume, Ma Mère et moi, à travers la Révolution chinoise, paraît l'année suivante. Cheng Tcheng signe également des articles dans la revue COmmerce. De retour à Pékin, il enseigne la poésie française. Invité par de Gaulle, il revient en France en 1965, où il demeure avant de retourner en Chine après la chute de la Bande des Quatre. Il enseigne alors à l'Institut des Langues de Taiwan, et retourne en France dans les années 90.

N. B. : En juillet 1931, le médecin et critique d'art Elie Faure s'embarque au Havre pour un tour du monde qui durera neuf mois. Au cours de son périple, il rencontre, en Chine, Cheng Tcheng, déjà croisé à Paris dans les années vingt. [Voir Courtois, Martine et Morel, Jean‑Paul, Elie Faure, Séguier, 1989, p. 226 et 291] Est‑ce donc Elie Faure, que Marguerite Audoux connaît (c'est lui qui a tenté désespérément de sauver Charles‑Louis Philippe en décembre 1909), qui la met en relation avec le philosophe chinois ?

Collection : 1929
Auteur : Joffre, Félix
Archives Marguerite Audoux
Sculpteur et médailleur né à Marcille (en Seine‑et‑Oise) le 26 mars 1903, élève de Jean Boucher, Félix Joffre obtient le Prix de Rome en 1929 avec L'été.

Collection : 1929
Auteur : Reyer, Georges
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 328

Collection : 1930
Auteur : Joffre, Félix
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 334

Collection : 1930
Auteur : Bedel, Maurice
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 332

Collection : 1930
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Echange de voeux - Dernières parutions - Les petits-neveux adoptifs - Le panaris de Lette

Collection : 1931
Auteur : Audoux, Marguerite
Archives Marguerite Audoux
Propos sur sa santé - La Haie-Fouassière - Île-d'Yeu

Collection : 1930
Auteur : Joffre, Félix
Archives Marguerite Audoux
Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 334
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