Godin annonce à Nicolas Authier qu'il peut lui céder de la fonte de moulage au prix de 16,50 F les 100 kg, enlevée à Guise et payée comptant. Il ajoute qu'il ne peut lui vendre la fonte entreposée à Vervins et que la fonte qui se trouve à Guise est de meilleure qualité.

Godin sollicite un rendez-vous d'une heure avec Oudin-Leclère pour évoquer une affaire commerciale pressante.

Godin suggère à Allez qu'il serait intéressant que les prospectus des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire mentionnent la maison Allez en tant que distributrice de ses produits à Paris. Il demande à Allez en quels termes il devrait le faire. Godin propose à Allez de représenter à Paris les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire et assurer ainsi la vente en gros de ses produits. Il demande une réponse rapide car si Allez acceptait, il faudrait modifier les tarifs des marchandises que Godin doit envoyer dans les départements qui communiquent facilement avec Paris. Dans le post-scriptum, Godin demande quelle marge prend Allez sur ses ventes pour mettre à jour son tarif et si les prospectus destinés à l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière doivent être imprimés sur papier timbré.

Godin répond à une lettre du directeur gérant de la Société de Couillet qui offre la possibilité d'un arrangement au conflit commercial avec Godin. Il réaffirme que le défaut de livraison de la fonte lui cause un préjudice et il envoie un billet à vue de 3 030 F pour solder l'affaire.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin informe Gonnet que le tribunal de Laon a rendu son jugement et lui demande quand l'affaire pourra être appelée à Péronne. Il précise que Degon a été condamné à verser 17 000 F sans compter les frais du procès.

Godin avertit Allez que ses prospectus ne lui parviendront qu'avec retard ; il lui adresse une notice pour qu'il la fasse imprimer. Godin juge que la marge de 20 % que prend Allez sur ses ventes est très élevée et considère qu'il ne faudrait pas alors faire figurer les prix sur la documentation ; il fait valoir qu'il fera des propositions « très larges » à Allez cette année et qu'il serait bon qu'il modère son taux de marge pour pouvoir afficher les prix de la marchandise.

Godin reproche à Hourdequin la lenteur d'exécution des dessins destinés aux prospectus et lui demande quand il pourra se rendre à Saint-Quentin pour les voir sur pierre. Il précise que les ouvertures du dessus de la cuisinière carrée doivent être représentées ouvertes et que les cercles et tampons doivent être dessinés au bas de la cuisinière à la place des marmites. Godin ajoute que si les prospectus n'étaient pas imprimés le 25 juin suivant, il devra reprendre ses modèles pour les faire dessiner à Paris.

Godin demande à Froment de venir régler une facture dans la huitaine.

Godin accuse réception des lettres de Colombel du 4 mai et du 9 juin 1849 et le remercie pour les renseignements que la dernière contenait. Godin rectifie son compte aux Hauts-fourneaux de Hourpes, établit qu'il reste débiteur de 3 588,05 F, et adresse à Colombel un mandat du même montant à échéance du 12 juillet 1849.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin informe Oudin-Leclère qu'il avait fait saisir tous les poêles contrefaits se trouvant chez Degon quand Oudin-Leclère lui apprit sa faillite, mais que le syndic de faillite élève des prétentions sur les poêles qui n'étaient pas encore achevés. Le syndic, explique Godin, juge que ceux-ci ne peuvent être considérés comme contrefaits et qu'ils auraient dû être brisés et vendus comme ferraille au profit de la faillite. Godin demande à Oudin-Leclère de lui envoyer le tarif de Degon pour faire l'estimation de la valeur de ces poêles. Dans le post-scriptum Godin ajoute que Degon a fait disparaître les modèles qui lui restaient et enlevé les pièces essentielles de ses poêles pour qu'ils perdent une grande partie de leur valeur ; il demande à Oudin-Leclère s'il ne faudrait pas faire arrêter Degon.

Godin exige de Losset le paiement de la somme de 579,50 F et l'avertit qu'il met une traite en circulation.

Godin exige de Vaillant-Gobo le paiement de la somme de 120,35 F et l'avertit qu'il met une traite en circulation.

Godin exige de Paringault le paiement de la somme de 525,40 F et l'avertit qu'il met une traite en circulation.

Au sujet d'un article sur Victor Considerant et La Démocratie pacifique paru dans le numéro de la veille du Courrier de Saint-Quentin. Godin reproche à Magnier de jeter le discrédit sur l'École sociétaire : « Le moment est très mal choisi pour faire de la critique et il est pénible au moment du martyre de se voir jeter la pierre par ceux que l'on croyait ses amis. » L'article du journal lui fait penser à la fable de l'enfant et du maître d'école de Jean de La Fontaine.

Godin juge que la proposition de Richard de retailler des limes à 0,90 F le paquet est trop chère ; il lui indique que s'il consent à le faire pour 0,75 F le paquet, il lui donnera la préférence en raison de sa proximité géographique.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin demande à Oudin-Leclère de ne pas nuire à ses intérêts par la réponse qu'il fera au syndic de la faillite de Degon, Lépine, qui souhaite tirer parti de la fonte des marchandises saisies à Vervins. Godin l'informe qu'il doit présenter les mémoires des frais du procès qui sont à la charge de Degon, notamment des experts ; dans la mesure où Godin pense qu'il devra finalement payer les frais d'expertise à la place de Degon, il souhaite qu'ils soient établis d'après le tarif de leurs vacations et demande à Oudin-Leclère, qui détient le rapport d'expertise, de lui communiquer les informations. Il demande à Oudin-Leclère de lui communiquer sa note et mentionne des frais imputés à son compte par Delabarre.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin rappelle à Gonnet sa lettre du 5 juin 1849 restée sans réponse, relative au jugement de son affaire à Péronne. Il informe Gonnet qu'il doit entreprendre un long voyage et qu'il voudrait connaître la période à laquelle son affaire sera appelée au tribunal.

Godin envoie à Vermond deux échantillons de sa nouvelle cuisinière et espère qu'il lui en fera la commande à la prochaine saison. Il promet l'envoi prochain du tarif des marchandises des Fonderies et manufacture Godin-Lemaire et précise que la cuisinière avec chaudière coûte 51 F et la cuisinière sans chaudière coûte 39 F. Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin informe Vermond que Degon est en faillite et que ses créanciers ne recevront à peu près rien, et que Gonnet ne lui a pas encore répondu sur le jugement de l'affaire à Péronne.

Godin précise que les en-têtes de lettre qu'il a commandées doivent porter les millésimes de 1850, indiqués par les trois premiers chiffres 185. Il demande à Hourdequin de faire soigner davantage le travail de dessin qu'il lui confie.

Godin explique à Bernus qu'il a apporté de nombreux perfectionnements à la poêlerie en France, protégés par des brevets ; il lui donne l'exemple d'un fourneau avec four, chaudière, porte à rôtir et réchaud, pesant 120 kg, tout en fonte de fer, pour la fabrication duquel la main d'œuvre coûte 20 F. Godin évoque l'installation de son industrie en Belgique ; il indique que ses appareils ont l'avantage d'être économes en combustible mais se demande si cela représente un avantage en Belgique où le combustible est peu cher. Godin précise qu'il y a un an, il était à la recherche d'un associé en Belgique, mais que les « événements »  ont retardé son projet. Il demande à Bernus dans quelle partie de la Belgique il serait préférable de s'installer ; dans le cas où la facilité des transports donnait peu d'importance au choix du lieu, Godin demande à Bernus s'il peut être intéressé par l'affaire ; il lui précise qu'il fait à Guise un bénéfice net de 30 à 40 %. Il lui demande enfin si la Belgique est toujours sous la loi des brevets de 1791 et si des modifications ont été apportées à cette loi.

Godin entend dire que l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière est déserte ; il indique qu'il n'a pas encore été à Paris. Il demande à Allez s'il faut croire à une prolongation de l'exposition : un accident est survenu dans l'impression de ses prospectus et il n'en disposera qu'au début de juillet, ce qui serait inutile si l'exposition n'était pas prolongée. Dans le post-scriptum, Godin s'étonne de ne pas recevoir des indications sur les cuisinières qu'il lui reste à fournir à Allez suivant leur marché de septembre 1848.

Godin revient sur une proposition de Millet-Cheyer relative à des meules qu'il ne peut vendre en raison de leurs dimensions : il demande de lui communiquer la largeur et l'épaisseur des meules, ainsi que le prix auquel il les céderait, inclus le transport à Guise.

Godin envoie 100 F en réponse à la circulaire du 21 juin 1849 de l'École. Il espère que 300 phalanstériens en feront autant et informe ses correspondants qu'il pourra en discuter avec eux prochainement à Paris. Il envoie également 35 F collectés pour la rente de l'École. Dans le post-scriptum, il indique qu'il ajoute à son envoi quelques notes sur le chauffage d'un phalanstère.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin annonce à Langlois que les juges de Vervins ont accordé un sauf-conduit à Degon, qui a pu enlever ses modèles et une partie de son mobilier, que Degon irait s'établir à La Haye et qu'il n'a laissé d'autre actif que ce que Godin a fait saisir. Godin demande à Langlois s'il faut dénoncer les fraudes de Degon. Il signale que la vente du mobilier de Degon aura lieu dimanche et que la vérification des créances aura lieu le 15 juillet prochain.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin rappelle à Oudin-Leclère que la vérification des créances aura lieu le 15 juillet et qu'il ne lui a pas répondu sur la taxe des experts. Il lui demande s'il peut établir le mémoire des frais du procès ou lui communiquer les informations utiles.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin annonce à Gonnet qu'il se rendra à Péronne le jour des débats. Il prie Gonnet de lui indiquer ce jour et d'éviter que l'affaire soit appelée le 15 juillet car c'est le jour de vérification des créances de la faillite du contrefacteur.

Godin informe Douchy qu'il ne fabrique pas de cuisinière au prix et aux dimensions que mentionne sa lettre. Il lui communique le prix d'une cuisinière perfectionnée à trois fours (144 F) et à un seul four (120 F), transport à la charge de l'acheteur.

Godin envoie à Lucq un mandat sur Paris de 664,57 F en sa faveur à échéance du 20 juillet 1849.

Godin répond à la lettre d'Allez du 4 juillet 1849 : il s'efforce de lui envoyer au plus vite ses prospectus. Godin avise Allez qu'il émet un mandat de 644,57 F à échéance du 20 juillet 1849, et un autre de 135 F. Il annonce à Allez qu'il s'occupe de l'expédition des marchandises commandées par Allez dans sa lettre du 4 juillet.

Sur le recouvrement d'une créance. Godin accepte le nouveau délai demandé par Losset pour régler les marchandises fournies par les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire à la condition de lui fournir une caution que la famille de Losset pourrait lui proposer.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin découvre que l'extrait du jugement qu'il a remis à son correspondant ne contient pas la spécification de la nature de la contrefaçon. Il lui demande de le compléter comme suit : « Contrefaçon de poêles, cuisinières et objets de poêlerie en fonte de fer de la fabrique de Godin-Lemaire. Extrait du jugement rendu pour ce motif à Laon le 12 mai 1849 en appel d'un jugement rendu par le tribunal de Vervins le 17 janvier précédent. »

Godin envoie à Allez la facture des marchandises qu'il a expédiées ou qui sont exposées au Palais de l'Industrie s'élevant à 1 378,17 F. Il annonce qu'il fait envoyer le jour même de Saint-Quentin un paquet de 500 prospectus. Le post-scriptum est relatif à une pièce de cuisinière à remplacer.

Godin annonce à Richard qu'il lui a expédié des limes à retailler dont il a un besoin urgent.

Godin informe Audubert frères et Cie que la fabrication des pièces commandées est en retard. Il leur explique que deux mouleurs sont actuellement occupés à leur fabrication et qu'il espère leur livrer à la fin de la semaine tout ou partie de la commande. Il précise que le travail serait fini si les ouvriers n'avaient pas perdu de temps et qu'Audubert frères recevront le lendemain « 15 à 20 supports et autant de chapeaux ».

Godin communique à Allez la facture des deux cuisinières commandées le 19 juillet 1849, qui s'élève à 109,45 F. Il demande quel nombre d'exemplaires du prospectus il doit lui envoyer.

Irrité par le nouveau retard de livraison à Guise des prospectus, Godin annule sa commande de papier à lettres à en-tête. Dans le post-scriptum, Godin menace Hourdequin de lui demander des dommages et intérêts si des prospectus n'ont pas été envoyés à Paris comme prévu.

Godin commande l'impression de 1 500 prospectus sans tarif et sur papier non timbré destinés à l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière de 1849. Godin met une condition à sa commande : que les prospectus soient livrés en totalité le 5 août 1849.

Godin annonce à Delorbe qu'il a parcouru leur correspondance pour retracer l'historique de sa commande et identifier une erreur éventuelle de son traitement : Delorbe a commandé un poêle économique le 26 janvier 1848 sans indiquer pour quel combustible ; le poêle, surtout à l'usage du charbon, a été expédié en janvier 1849 et a été accepté par Delorbe qui a demandé un foyer à bois ; Delorbe a retourné le foyer au charbon par la diligence et prétend être crédité de son montant, alors que le coût du transport était supérieur à celui du foyer ; dans sa lettre du 5 janvier 1849, Delorbe manifeste son intention de payer le poêle. Godin demande à Delorbe d'honorer son engagement.

Godin informe Pauris et Malherbe qu'il fabrique des poêles aux prix de 94 F, 105 F et 144 F qui pourraient leur convenir. À propos de tôles entreposées à Guise par Pauris et Malherbe.

Godin remet à Jacquet une facture de 210 F correspondant à sa demande du 27 juillet 1849. Il l'informe qu'il va lui envoyer 20 à 40 paquets de limes d'Allemagne à retailler soigneusement.

Godin tient Geoffroy informé de la créance de Losset. Losset a remis à Godin 272,80 F, mais ne lui a pas encore offert la caution demandée pour la somme de 311,90 F qu'il doit encore. Godin demande à Geoffroy d'intervenir pour obtenir une garantie sans laquelle Losset sera poursuivi par Godin. Il demande aussi à Geoffroy de voir Herreau-Losset pour qu'il se porte caution pour Losset.

Godin remet à Lemor des dessins [des lithographies ?] de trois cuisinières ; il en décrit les caractéristiques de manière à ce que celui-ci fasse un choix.

Dans l'attente des renseignements sur la solvabilité de Dumont, Godin répond à la partie de sa lettre du 3 août 1849 concernant leurs relations commerciales à venir. Il l'informe que le coût du transport de Guise à Paris est de 4 F pour 100 kg, le voiturier étant responsable des accidents de casse ; Godin signale que ces accidents sont de peu d'importance car ses appareils sont composés d'un grand nombre de pièces faciles à remplacer. Godin propose de lui accorder une remise de 6 % sur le prix du tarif des marchandises Godin-Lemaire ; il accepte de reprendre à son dépôt de Paris les marchandises que Dumont ne pourrait pas vendre pour les remplacer par des marchandises répondant mieux aux besoins de sa clientèle. La question de l'exclusivité de la vente à Caudebec des marchandises Godin-Lemaire reste à discuter. Sur la fourniture de poids : Godin fait remarquer que le transport pourrait être un obstacle, et lui indique qu'il lui reste des poids de 50 grammes à 10 kilos.

Godin envoie deux échantillons de nouvelles cuisinières de 60 cm et 54 cm, espère recevoir des commandes et annonce l'envoi prochain du tarif de la manufacture.

Godin adresse à Lefert la lettre circulaire envoyée en août 1849 aux marchands distributeurs, lui remet la facture d'une livraison du 27 juillet 1849 et un tarif. Il accuse réception d'un effet de 107,50 F sur Sains-Richaumont.

Godin remet au marchand de fers Regnault des dessins [lithographies] de cuisinières et lui précise les dimensions des fours. Il lui signale qu'il ne fait de marmites d'une capacité supérieure à 22 litres.

À propos du tarif des marchandises des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin demande à Bouillard ce qu'il pense des échantillons qu'il lui a expédiés récemment.

Godin informe Mariscal qu'il ne peut changer le foyer de la cuisinière à trois fours et qu'il lui accorde une remise de 4 % sur le prix des marchandises qu'il commande dans le cas d'un paiement comptant.

Godin informe Massé que les marmites et casseroles qu'il fabrique sont spécialement adaptées aux appareils de cuisson des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire et ne sont pas destinées à remplacer les poteries courantes. Il lui demande toutefois de préciser sa commande.

Godin répond à une lettre de Mimin du 10 août 1849 qui lui demande deux échantillons de fourneaux : il fait observer à Mimin que des cuisinières moins complètes que celles qu'il a choisies sont équipées d'un foyer plus convenable pour brûler le bois.