Joseph Pouliquen a proposé à Godin d'embaucher monsieur Carles en qualité d'employé de la manufacture de Guise, suivant l'annonce publiée dans Le Devoir. Godin pense que l'âge de 53 ans de Carles est une difficulté, mais que sa sympathie pour les idées d'association, au moment où il va en entreprendre la réalisation, pourrait plaider pour lui. Godin demande à Pouliquen son opinion sur la question.

Godin remercie Dulac pour son témoignage de sympathie. Il lui confie que peu de personnes autour de lui le comprennent. Il lui demande de propager le journal Le Devoir et de lui envoyer l'adresse de personnes susceptibles de s'y abonner.

Godin indique à Lessard qu'il hésite à l'embaucher en qualité d'employé de bureau, mais lui demande s'il a des aptitudes à la représentation commerciale en tant que voyageur. Il regrette que Lessard soit éloigné car il aurait voulu avoir un entretien avec lui.

Godin prie Julia Bécour d'excuser le retard de sa réponse à sa lettre du 11 août 1878 dû à la session du Conseil général de l'Aisne. Il ne peut promettre de publier un roman de Julia Bécour dans le journal Le Devoir avant six mois. Il consent toutefois à le lire dès maintenant.

Godin annonce à Lessard qu'il renonce à l'employer dans l'usine du Familistère de Guise.

Godin annonce à Migrenne qu'il accepte de l'employer dans les bureaux de l'usine du Familistère de Guise ; il lui demande de venir aussitôt que possible.

Godin envoie à Hourdequin les épreuves corrigées du feuilleton du journal Le Devoir et de l'article « L'art et la démocratie ». Il lui envoie également la 6e feuille corrigée du roman La Fille de son père ; il lui signale que le texte comprend beaucoup de caractères cassés qu'il lui demande de corriger ; il lui fait observer que les guillemets sont de caractères divers.

Godin annonce à Carles qu'il accepte de l'embaucher dans les bureaux de l'usine du Familistère de Guise.

Godin remercie Édouard de Pompéry pour ses lettres des 18 et 27 août 1878 et l'envoi de la circulaire du commissaire des États-Unis. Il l'informe qu'il avait déjà envoyé au Petit Journal les numéros du journal Le Devoir contenant les articles relatifs à la question sociale à l'intention de monsieur Escoffier, qui n'a rien répondu : « Mais la vérité, c'est que comme toujours, ce qui se fait en France a peu de valeur pour les Français. » Godin demande à Édouard de Pompéry s'il ne veut pas rédiger un article pour Le Devoir.

Marie Moret remercie Marie Howland pour ses lettres des 2 et 19 août 1878. Elle et Godin se réjouissent du projet de visite du Familistère par Marie Howland. Elle et Godin félicitent Marie et Edward Howland d'avoir abandonné le tabac. Sur la méthode Chevé d'éducation musicale : elle a été enseignée sans résultat dans les écoles du Familistère pendant 4 ans ; les élèves doivent finalement apprendre la notation ordinaire ; Marie Moret lui envoie le traité élémentaire de la méthode ; Godin doute de la valeur de la méthode. Godin consent à échanger le journal Le Devoir avec la publication de monsieur Alden ; Marie Moret envoie à Alden le numéro 27 du journal [du 8 septembre 1878] qui contient la table analytique du premier volume. Sur la traduction de La Fille de son père : Marie Moret a tenu compte des observations de Marie Howland. Elle la remercie pour l'envoi du journal L'Évolution, qui contient l'article de son amie Augusta Cooper Bristol : « Je souhaiterais que M. Godin eût en France beaucoup d'aussi fervents amis. » Elle lui transmet les compliments de Massoulard.

Sur le sondage de Guise : Godin reproche à Henri de Hulster son silence ; il l'informe que Maurois a réalisé un trou trop large et il réclame l'envoi de tubes adaptés ; il lui signale que Maurois est de moins en moins présent et que c'est son fils qui dirige les travaux.

Godin demande à Vaubert quel est le prix du cheval qu'il a à vendre.

Sur le sondage de Guise : Godin confirme à Henri de Hulster sa lettre de la veille et la nécessité de fournir des tubes adaptés au trou de sondage. Il lui indique qu'il peut lui fournir de l'eau à 2 F le tonneau de 1 200 litres.

Godin annonce à Maistre que le journal Le Devoir lui sera régulièrement adressé. Il lui demande s'il peut lui envoyer des petits articles de Londres.

Godin envoie à Hourdequin le premier article du numéro 2 du journal Le Devoir [du 22 septembre 1878] ; il lui demande de penser à reproduire en première page l'« Avis aux abonnés » contenu dans le numéro précédent ; il lui demande également de faire précéder sa signature des mots « le directeur-gérant » à la place de « gérant ». Il lui rappelle que Massoulard lui a fait part de ses plaintes pour le retard et l'envoi du journal. Il lui demande enfin de répondre à sa question sur l'approvisionnement en papier.

Sur le paiement à Levasseur des articles politiques parus dans le premier volume du journal Le Devoir : Godin estime que la rémunération demandée par Levasseur (600 F par an) est faible ; il lui doit 84 F pour les articles parus et lui envoie 100 F ; il lui promet une gratification si le journal parvient à couvrir ses frais.

Godin répond à la lettre de René Girard du 9 septembre relative à la publication d'articles sur la question religieuse dans le journal Le Devoir. Godin prévient Girard qu'il n'y consentirait que « sous toute réserve de coupures, de modifications et même de rejet » car il veut que la rédaction du journal reste étrangère aux polémiques violentes ou acerbes : « S'attachant aux principes du juste et du vrai, elle doit surtout combattre le mal en montrant ce qui est bien et en exposant ce qui est à faire plutôt qu'en critiquant ce qui a été fait. » Pour cette raison, explique Godin, les vers de Girard envoyés à Champury n'ont pas été publiés. Il précise qu'au Familistère n'ont, jusqu'à présent, logé que les sociétaires ouvriers et employés de l'établissement.

Godin pense qu'Auguste Fabre a reçu le numéro 26 du journal Le Devoir qu'il a demandé dans sa lettre du 12 septembre 1878. Il lui explique que Le Devoir ne peut traiter en détail du Familistère comme Fabre le souhaite car il faut servir à ses lecteurs des questions d'intérêt général, comme les caisses nationales de secours et de prévoyance. Il lui envoie les noms des personnes auxquelles le journal est envoyé à Nîmes. Il l'informe qu'au Familistère n'ont, jusqu'à présent, logé que des sociétaires ouvriers et employés de l'établissement. Il lui annonce qu'il aura plaisir à lui faire visiter le Familistère.

Godin retourne à Julia Bécour le manuscrit qu'elle lui a soumis dans le but de le publier dans le journal Le Devoir. Il lui annonce qu'il ne peut le publier car un grand nombre de lecteurs du journal ne sont pas spirites. « Du reste, écrit-il, il est dangereux de mettre sous un nom célèbre une production qu'il n'est pas possible de lui attribuer. »

Champury a communiqué à Godin, de retour de l'Exposition universelle, une lettre que Garcin lui a écrite au sujet des coupes que ses articles du Franklin sur le Familistère ont dû subir. Godin félicite Garcin pour ses articles. Apprenant par Champury que Garcin va avoir la charge d'un autre périodique, Godin regrette de ne pouvoir bénéficier de sa collaboration au journal Le Devoir.

Godin renvoie à Levasseur l'épreuve corrigée de son discours au Conseil général de l'Aisne sur les chemins de fer. Il l'informe qu'il a indiqué à monsieur Abot qu'il voulait 300 exemplaires de la brochure contenant le discours.

Godin remercie Abot de lui avoir communiqué l'épreuve de son discours au Conseil général de l'Aisne sur les chemins de fer. Il l'informe qu'il désire obtenir 300 exemplaires de la brochure contenant son discours.

Godin retourne à Hourdequin l'épreuve corrigée de la 7e feuille [du roman La Fille de son père] ; il attire à nouveau son attention sur les caractères cassés et les formes diverses des guillemets. Il envoie également les chapitres XX et XXI corrigés [du roman]. Godin demande à Hourdequin que le journal soit livré sans faute le samedi.

Godin propose à son ancien collègue d'échanger le journal Le Devoir avec le Nouveau journal dont Duprat est un des fondateurs.

La première partie de la lettre est illisible en raison de la mauvaise qualité de la copie.

Sur l'affaire Boucher et Cie. Tresca a informé Tisserant qu'avec ses collègues, il se rendrait dans les ateliers des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire à la fin du mois pour la suite de l'expertise dans l'affaire Boucher et Cie. Godin indique à Tresca qu'il veut en finir avec cette affaire, qui le maintient sous le coup d'une action en contrefaçon et dont les inconvénients sont nombreux y compris à l'occasion de l'Exposition universelle.

Sur l'affaire Boucher et Cie. Godin annonce à Thiébaut et à Piat qu'il a écrit à Tresca et lui demande de presser l'expertise dans l'affaire Boucher et Cie, et de venir dans les ateliers de la manufacture de Guise le plus tôt possible. Il les avertit qu'il est important qu'il soit délivré rapidement de la menace de contrefaçon.

Godin informe Gilliot que son article pourrait être publié dans le journal Le Devoir. Il lui fait observer qu'il ne partage pas ses craintes d'un envahissement de l'Europe par les barbares à la faveur d'une guerre entre l'Angleterre et la Russie. Il lui demande d'envoyer son article.

Proux a invité Godin à présider une conférence organisée par monsieur Jeanmaire. Godin répond à Proux que ses occupations ne lui permettent pas d'accepter. Il informe Proux qu'il n'a pas reçu les deux articles de ce dernier sur l'impôt remboursable que pourrait publier le journal Le Devoir.

Godin demande à Eugène Garcin quelles seraient ses conditions pour publier des articles de lui et de sa femme dans le journal Le Devoir.

Godin remercie Achard de lui offrir ses manuscrits pour le journal Le Devoir ; il regrette toutefois de ne pouvoir en faire usage dans la mesure où ils ne traitent pas de faits d'actualité.

Godin apprend dans le Bulletin de l'instruction primaire que 17 élèves du canton de Guise ont obtenu le certificat d'études. Godin fait observer à l'inspecteur que le paquet qu'il a reçu ne contient que 14 certificats aux noms dont il dresse la liste ; il lui demande de rectifier l'erreur.

Godin constate la rupture de son fils avec lui. Il veut faire cesser le désordre que son fils Émile introduit par son comportement violent à l'égard du personnel de l'usine et du Familistère. Il lui rappelle les articles du code pénal pouvant sanctionner ses agissements. Il lui indique qu'il est prêt à le doter de la fortune nécessaire, à condition qu'Émile ne s'immisce plus dans la direction et l'administration du Familistère et de l'usine et qu'il ne vive plus sous son toit. Il avertit Émile qu'il agira à son égard suivant la réponse qu'il fera à Tisserant.

Godin annonce à l'inspecteur qu'il lui renvoie les livres qu'il lui a prêtés (Inspection des écoles primaires, Petit atlas Cartembert et Conférences sur M. Samson) et qu'il garde le journal de classe.

Godin demande à Hourdequin de lui envoyer deux numéros du Conservateur de l'Aisne dans lesquels il a pensé qu'il était désigné. Godin lui apprend qu'un troisième numéro de journal, plus vif que les précédents, a paru vers le 29 septembre 1878, et il lui demande de le lui procurer également. Il souhaite connaître l'auteur des articles ; il pense qu'un de ses employés y est pour quelque chose.

Godin envoie au préfet le procès-verbal de la constitution définitive du bureau de la délégation cantonale et le tableau de répartition des communes entre les délégués.

Sur les corrections des feuilles du feuilleton du journal Le Devoir

Sur un projet de grille de Julius Boesser. Godin a examiné le projet de Boesser ; il pourrait accepter de faire breveter l'invention en France et en Belgique, mais ne voit pas comment partager avec lui les bénéfices de sa production. Il lui propose de lui payer une redevance par 100 kilogrammes produits, s'il pense que la production puisse être profitable.

Godin annonce à Haraux qu'il l'accepte en qualité d'employé de l'usine de Guise des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire et que sa lettre lui sera remise à Origny par François Dequenne.

Sur les conditions de production de la grille de Julius Boesser par les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire et le dépôt d'un brevet d'invention en France, en Belgique et en Angleterre. Il lui signale qu'il part pour Paris et sera au Grand hôtel du Louvre au 22 rue de Rivoli jusqu'au 22 octobre 1878.

Sur le sondage de Guise : Godin demande à Henri de Hulster de fournir des tubes.

Godin avertit Levasseur qu'il doit avancer d'un jour le tirage du journal Le Devoir en raison des fêtes de la Toussaint, et il lui demande d'adresser directement à Hourdequin son bulletin politique hebdomadaire. Il le félicite pour le soin qu'il apporte à la rédaction de ce bulletin, dont plusieurs de ses amis lui ont parlé.

Sur la réalisation d'un médaillon à l'effigie de Godin. Godin avertit Galbrunner qu'il ne pourra lui envoyer son portrait photographique qu'au cours de la semaine prochaine, et qu'il devra faire sans celui-ci l'esquisse de son médaillon. Il lui demande de lui fixer le prix du plâtre pour le cas où il ne pourrait se décider à faire faire le camée.

Sur la réalisation d'un camée à l'effigie de Godin. Godin avertit Guyétant qu'il ne pourra lui envoyer son portrait photographique qu'au cours de la semaine prochaine. Il précise que la photographie sera prise de trois-quarts et que le visage mesurera sur la photographie comme sur le camée 30 mm de hauteur.

Godin demande à Hourdequin d'utiliser un caractère n° 10 au lieu du n° 11 pour composer le premier article du journal Le Devoir. Dans le post-scriptum, il l'avertit qu'il désire renouveler l'annonce et le cliché relatifs à son industrie dans le prochain numéro du journal.

Godin envoie à Eugénie Pierre un chèque de 30 F et un mandat de 4,50 F en règlement des articles publiés par le journal Le Devoir, dont la liste est jointe à la lettre. Il lui rappelle que le journal a pour règle de s'occuper des principes et des choses et non des personnes, qu'il donne sa préférence aux améliorations sociales plutôt qu'à la critique des institutions existantes. La liste copiée sur le folio 374r comprend cinq articles publiés dans les numéros 19, 25 et 27 du premier volume du Devoir et dans les numéros 8 et 9 du deuxième volume.

Sur un conflit avec les Rouchy. Godin explique à Tisserant que la situation se complique avec Émile et les Rouchy : les clefs des appartements n'ont pas été rendues ; le père et la mère sont partis, mais la fille est restée, occupant son logement, celui de son père et celui d'Émile au deuxième étage dans ses appartements ; une conciliation a lieu ; Baligant a dit qu'Émile avait changé les serrures et que celui-ci prendra fait et cause pour les Rouchy ; le juge de paix a dit à Massoulard de faire citer les Rouchy ; Richer a dit à Godin qu'un avoué de Vervins lui avait rapporté qu'Émile allait lui envoyer une signification stipulant qu'il est en possession du logement et qu'il y restera.

Godin ne peut rien apprendre de nouveau sur le Familistère à Édouard de Pompéry que ce que contiennent les numéros 17 et 19 du journal Le Devoir touchant les caisses de prévoyance, de pharmacie et de retraite du Familistère. Il lui fait espérer que les statuts de l'association du capital et du travail seront prochainement publiés.

Godin répond avec retard à Verdier qu'aucun médecin étranger ne peut exercer en France sans une autorisation spéciale du ministre de l'Instruction publique, mais qu'il ne pense pas qu'il en aille de même pour les vétérinaires ; il lui indique qu'il faut s'adresser au ministre de l'Instruction publique pour suivre des cours de médecine ou de droit.

Sur la collaboration d'Euphémie Garcin au journal Le Devoir : Godin la remercie pour sa lettre du 5 novembre ; il lui explique que ses articles devraient avoir une longueur d'une à deux colonnes ; il juge que le prix demandé par Euphémie Garcin est élevé. Il transmet ses compliments à Eugène Garcin.