Godin explique au sénateur que le ministre de l'Intérieur a reconnu avec lui que la loi actuelle ne permet pas de placer sous la protection de l'État le capital de 600 000 F de la société de prévoyance mutuelle de la Société du Familistère, que le ministre lui a signalé que la loi sur les sociétés de secours mutuels était en discussion au Sénat, et qu'il l'a encouragé à lui adresser ses observations. Godin plaide auprès du sénateur pour que l'État garantisse le capital des caisses mutuelles ouvrières. Il propose d'intégrer dans la loi des articles additionnels.

Godin confirme à Bouvelle l'envoi d'un permis de visite des jardins du Familistère demandé le 1er mai 1885. Godin lui demande de lui faire l'honneur de venir chez lui à cette occasion.

Sur des actions détenues par Godin dans la Compagnie du canal de Panama.

Godin explique à Desmoulins que Pardoux de Clermont-Ferrand, fondateur d'un groupe des amis de la paix du Puy-de-Dôme, lui demande à qui adresser la couronne que le groupe désire présenter aux funérailles de Victor Hugo, et qu'il va lui répondre de s'adresser à lui.

Godin informe Pardoux qu'il va écrire à Desmoulins, conseiller municipal, au 37, rue Brochant à Paris, pour lui annoncer qu'il recevra la couronne offerte à Victor Hugo par les amis de la paix du Puy-de-Dôme. Il explique à Pardoux qu'il n'a pas mandat de parler au nom des partisans de la Ligue de la paix et que chaque groupe a son autonomie.

Godin accuse réception de la lettre de Dupont de la veille, contenant 1 578,70 F et ses dix actions estampillées.

Godin répond à la lettre de Carpentier de la veille. Il lui confirme qu'il a reçu les lettres de Berlinguez et de Robert, président de la Société des comptables de Lille, à son sujet. Il lui annonce qu'il n'y a pas d'emploi vacant dans l'association du Familistère.

Godin demande à Oudin aîné si la plante appelée poiret, qu'il a repérée dans son catalogue de 1884-1885, donne de bonnes haies dans les terrains crayeux. Il lui en demande le prix pour quelques centaines de mètres et la période de plantation.

Godin accuse réception des lettres de Tisserant des 20, 21 et 22 mai 1885. Sur la modification des statuts de la Société du Familistère : sur la prolongation de l'échéance de la créance de Godin. Il lui signale qu'il a écrit à Léon Say au sujet des assurances mutuelles du Familistère pour lui proposer d'élargir le cadre de la loi projetée pour y intégrer les sociétés de secours mutuels de l'industrie.

Godin explique à madame veuve Fontaine qu'il n'a aucune autorité pour lui donner une procuration.

Godin prévient Desmasures qu'il ne peut lui donner des conseils pour les élections futures mais lui indique qu'il aura plaisir à le voir à Guise et il l'invite à déjeuner.

Godin avertit Tisserant que la Société du Familistère est décidée pour une émission d'obligations d'une somme totale de 1 400 000 F. Il lui demande conseil à ce sujet.

Godin a reçu la lettre de Demolon du 11 mai 1885 accusant réception des statuts du Familistère. Il lui envoie le programme suivi dans les classes du Familistère : « Vous remarquerez que c'est celui du gouvernement, plus une partie manuscrite concernant les sciences et où (sic) les choses sont simplement agencées d'une façon plus conforme à nos besoins. » Il lui adresse également des « Notes sur la direction » dans les écoles du Familistère. Il lui indique qu'il s'occupera des leçons dans le cours moyen jusqu'au cours complémentaire. Il lui signale que l'emploi de maître ou de maîtresse pour la classe des enfants de 6 à 7 ans va bientôt être vacant : il lui demande s'il connaît quelqu'un ; il ajoute que les appointements sont de 100 F par mois.

Godin informe Boye que le Familistère est ouvert à tous. Il lui communique les horaires de train de Paris à Guise. Il lui signale que les écoles du Familistère sont fermées le jeudi après-midi.

Godin remercie Houde de lui avoir confié un plan.

Sur un projet d'émission d'obligations pour une somme de 1 400 000 F par la Société du Familistère de Guise. Godin explique à Denfert-Rochereau que la Société du Familistère veut par ce moyen augmenter son capital en faisant appel aux capitalistes. Il demande son avis et des conseils à Denfert-Rochereau.

Godin répond à la lettre de son « frère » du 4 juin 1885. Il lui indique qu'il ne peut lui venir en aide que par l'achat de marchandises. Sur une livraison de tabac. Dans le post-scriptum, Godin fait à Lefèvre une proposition.

Godin remercie Gall pour l'envoi des deux exemplaires du rapport de la délégation ouvrière, sympathique au Familistère. Il lui indique que le journal Le Devoir publiera ses observations sur le rapport. Il lui demande quatre exemplaires du rapport pour les donner en lecture à la population du Familistère.

Godin remet à son correspondant une commande de tabac de la part de Lefèvre, débitant à Esquéhéries d'une valeur de 408,75 F et lui en adresse le règlement. Il l'avertit que Lenglet, messager du Nouvion prendra livraison du tabac le surlendemain. Dans le post-scriptum, il demande à son correspondant le montant des approvisionnements annuels de Lefèvre.

Sur l'émission d'obligations par la Société du Familistère de Guise. Godin explique à Tisserant qu'il a conçu ce projet comme un moyen de propagande pour la Société du Familistère, mais que de grands financiers lui ont indiqué qu'une telle émission ne réussirait pas auprès des rentiers. Il l'informe qu'à l'exception de cette émission, toutes les modifications aux statuts ont été acceptées par le conseil de gérance. Sur les articles imprimés sur les certificats d'apport et d'épargne et la validité des statuts. Il lui signale que le numéro du journal Le Devoir de la semaine fait le récit du triomphe des musiciens du Familistère à Vanves et comprend une étude sur le projet de loi relatif aux sociétés de secours mutuels.

Godin demande à Cline si son steam washer peut servir à la lessive du gros linge d'ouvriers et s'il est possible de se procurer la machine en France.

Godin accuse réception de la lettre de Greening du 27 mars 1885. Godin explique à Greening que « ses gens » ont voulu refaire la photographie du Familistère vu des jardins prise il y a 20 ans, qu'il désirait, mais que les arbres masquent les édifices, aussi ont-ils entrepris pour la « refaire en peinture » en y ajoutant le troisième pavillon d'habitation à partir de laquelle sera faite une nouvelle photographie. Il le félicite du discours qu'il a prononcé à Oldham sur l'avenir des classes ouvrières. Il l'informe que Le Devoir va publier un article sur le congrès d'Oldham les 28 juin, 12 et 19 juillet, dont la traduction est due à Marie Moret. Il le remercie pour l'envoi des journaux The agricultural economist et The Store. Il l'assure qu'il aura plaisir à accueillir d'autres coopérateurs (« Le Familistère est fait pour être vu et étudié ») mais avertit qu'il faut distinguer les personnalités studieuses des simples curieux.

Godin accuse réception de la lettre de monsieur Michel du 17 juin 1885. Il lui explique qu'il s'est retiré de la députation depuis 1876 et qu'il ne lui est pas possible de lui dire ce qu'est devenue sa proposition déposée à la Chambre des députés. Il lui envoie un numéro des Études sociales.

Godin répond aux lettres de Pagliardini des 15 février et 22 mars 1885. Sur une visite de Pagliardini en juillet ou en août. Sur les nouvelles du Familistère transmises à Pagliardini par le moyen du journal Le Devoir. Sur la lettre de Pagliardini du 15 février racontant comme il a enrôlé Neale et Greening dans la défense du Familistère. Il répond à Pagliardini comme à Greening à propos des visites du Familistère que « le Familistère est fait pour être vu et étudié » mais qu'il faut distinguer les personnalités studieuses des simples curieux. Il transmet aux sœurs de Pagliardini les meilleurs sentiments de Marie Moret.

Godin répond à la lettre de Delmas-Azéma relative au puits artésien du Familistère. Il décrit les couches géologiques traversées pour forer le puits à 180 m de profondeur. Il lui explique que le puits donne 180 à 234 m3 d'eau qui est amenée à 20 m de hauteur dans les combles du Familistère, que le tubage est en fer de 40 à 20 cm de diamètre. Il ajoute que la dépense a été de 35 000 F et il lui communique l'analyse de l'eau du puits.

Godin confirme à Gillotin que la matière contenue dans La souveraineté et les droits du peuple est reproduite dans Le gouvernement.... Il s'excuse de ne pas lui avoir envoyé La souveraineté et lui adresse à la place l'étude sociale La réforme électorale. Sur le suffrage féminin. Godin se défend d'avoir, dans Le gouvernement voulu imposer ses croyances métaphysiques comme condition pour faire le bien. Sur l'enseignement de l'histoire.

Godin demande à Boucher s'il peut venir le voir à Paris pour parler avec lui de carrières de sable dans les environs de Wassigny sur la ligne du Cateau à Laon.

Godin assure Neale que lui et Marie Moret sont heureux de lui offrir l'hospitalité et de l'offrir à ses amis Holyoake et Johnston. Il lui suggère d'arriver le 23 juillet.

Godin informe Liévin que plusieurs emplois sont vacants dans la Société du Familistère aux appointements de 100 à 150 F. Il propose de le prendre à l'essai.

Godin assure son frère qu'il subvient aux besoins de sa sœur, qui s'est mise dans une malheureuse situation par un fol aveuglement, et à ceux de son mari.

Godin remercie de Boyve pour son invitation au Congrès coopératif de Paris. Il l'avertit qu'il ne s'y rendra pas, « à moins que M. Neale, qui sera chez moi le 24 c[ouran]t avec messieurs Holyoake et Johnston, ne me décide à les accompagner ». Il l'avertit que Deynaud, rédacteur du Devoir représentera la Société du Familistère. Il lui fait observer que le programme des travaux du congrès est trop restreint pour lui permettre de déposer un rapport : il regrette que ce premier congrès soit ouvert aux seules sociétés coopératives de consommation et d'alimentation. Il lui demande si le congrès est susceptible d'être réceptif à l'exposé des faits acquis au Familistère.

Godin avertit Pardoux qu'il ne lui reste qu'une centaine d'exemplaires de l'ouvrage Au suffrage universel, mais lui annonce qu'il pourrait en faire une nouvelle édition, et lui céder 2 000 exemplaires au prix de 232 F.

Godin envoie à Callmann un mandat postal de 36,50 F et commande 50 bouteilles d'eau de Vals, de la source de Saint-Jean.

Godin demande à Cressiot de lui communiquer le nom des élèves des écoles primaires de Guise ayant obtenu le certificat d'études afin de les publier dans le journal Le Devoir, et de lui indiquer le nombre de certificats obtenus dans le canton de Guise.

Godin demande à Ganault de rendre à Pernin, ingénieur de l'usine qui lui remettra la lettre, le service qu'il lui demandera.

Godin informe Villard que la Société du Familistère n'a pas d'emploi vacant.

Godin informe Lugand qu'il accepterait un élève des écoles de l'État malgré le ralentissement des affaires, à la condition qu'il ait été classé parmi les premiers.

Godin informe le directeur du Grand Hôtel qu'il arrivera le surlendemain et il demande de lui réserver deux chambres communicantes, plus une chambre à deux lits.

Godin informe Pardoux, en réponse à la lettre de son collaborateur Chambœuf du 28 juillet 1885, que les 2 000 exemplaires de l'ouvrage Au suffrage universel seront terminés à la fin de la semaine.

Godin atteste que la Société du Familistère n'a pas eu à se plaindre de Jumeaux pendant son séjour au Familistère, de septembre 1884 à fin juillet 1885.

Godin répond à la lettre de Manier du 10 août 1885, qu'il ne peut financer un autre journal que Le Devoir.

Godin rappelle à Rose que la dernière fois qu'il est venu au Familistère, il lui a dit qu'il n'avait pas trouvé d'éditeur pour la méthode d'arithmétique pour enfants et qu'il lui avait promis de lui indiquer le moyen le plus économique pour imprimer les planches de l'ouvrage. Il lui demande s'il peut lui communiquer ce renseignement et le prie de lui retourner le manuscrit et le matériel de la méthode.

Godin explique à Delozanne que la Société du Familistère n'exploite pas la cordonnerie, qu'elle vend des chaussures « faites à la mécanique » et qu'il ne lui est pas possible de s'approvisionner auprès d'un ouvrier cordonnier ordinaire.

Godin informe Lovell que les illustrations des articles de Greening dans The Cooperative News ont été faite en Angleterre et ne lui appartiennent pas. Il lui annonce qu'il pourrait lui fournir les clichés ayant servi à l'impression de Solutions sociales pour une édition de l'ouvrage à condition qu'il puisse en faire la mise à jour. Il lui propose de lui envoyer les modifications qu'il souhaite, à faire traduire par Marie Howland, et de contribuer à hauteur de 400 $ ou 2 000 F à l'édition anglaise de Solutions sociales.

Godin retourne à Lagneau une lettre de messieurs Saint-Martin. Il lui demande d'informer ceux-ci que leur machine à mouler ne peut être stockée dans l'usine de Laeken.

Godin répond à la lettre de Rétout de la veille pour lui indiquer que la fête de l'Enfance aura lieu au Familistère le 6 septembre et le presse de venir s'il veut voir les écoles en activité.

Godin remercie Gall pour sa carte du 10 août 1885. Il l'informe que personne au Familistère n'a écrit à Harry pour obtenir deux exemplaires du rapport de la délégation ouvrière parisienne au Familistère.

Godin accuse réception des 14 exemplaires du rapport de la délégation ouvrière parisienne annoncés dans sa lettre du 26 août.

Godin accuse réception de la lettre de Petitjean du 22 août et des adhésions qu'elle annonçait. Il lui explique qu'en raison de la crise industrielle, il ne peut lui offrir un emploi.

Godin informe l'inspecteur d'Académie que Grimbert, élève de l'école normale de Laon, actuellement chez ses parents à Vénérolles, a demandé d'entrer dans les écoles du Familistère. Il lui demande de lui en accorder l'autorisation.