Godin établit que le compte de Fosset est débiteur de 165 F : Godin lui a livré 354 F de marchandises et a reçu par Lefèvre 160 kg de cuivre à 1,20 F le kilo, qui font 192 F. Godin applique 2 % d'escompte sur sa vente et annonce qu'il émet un mandat de 161,70 F à échéance du 30 mai 1849.

Godin informe Vaillant-Gobo qu'il n'a pas reçu le paiement en espèces attendu et qu'il émet un mandat à vue pour obtenir le règlement.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin a appris que l'audience de son procès en appel a été repoussée et il presse son correspondant pour qu'elle ait lieu rapidement. Il lui explique que Degon cherche toujours à montrer que Godin a divulgué ses brevets de 1840 et 1844 avant d'en faire la demande, c'est pourquoi Degon demande aux commerçants les factures de marchandises qu'ils ont achetées. Godin concède que « ceci est fondé jusqu'à un certain point », rappelle à son correspondant qu'ils ont discuté du sujet à l'occasion de la première visite de Godin, qu'ils étaient d'accord pour dire qu'il n'est pas nécessaire de faire la demande d'un brevet avant la mise en circulation du perfectionnement, mais qu'il existe des avis contraires.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin indique à Trotier les dispositions innovantes qu'il faut faire observer sur les cuisinières qu'il lui a envoyées

Godin fait observer que les tôles livrées par Pauris et Malherbe prennent l'humidité et s'étonne auprès d'eux qu'elles n'ont pas encore été déplacées.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin annonce à Lucq qu'il souhaite être présent au chargement de la fonte à Hourpes, qu'il préfère s'y rendre vers le 25 avril et demande à Lucq de l'avertir quand le bateau sera à Hourpes. Godin demande en outre à Lucq d'intégrer ses différentes remises d'argent dans la balance de son compte et lui fait remarquer que le coût du transport de 81 tonnes de fonte est un peu élevé.

Godin demande à Foy quelle quantité de marchandises il prévoit d'acheter cette année afin de lui proposer une remise proportionnée à l'importance de l'affaire. Il l'informe qu'il a créé de nouveaux modèles promis au succès et qu'il lui enverra un échantillon de ceux-ci dans peu de jours.

Godin souscrit un abonnement au numéro de huitaine de Le Démocratie pacifique au nom de Hutin-Parmentier à Guise. Il signale que les envois de l'abonnement au numéro de huitaine du journal auquel il a souscrit récemment ne parviennent pas régulièrement. Il demande l'envoi de plusieurs exemplaires de deux ouvrages par l'intermédiaire de Véran Sabran.

Godin informe Dubois que les échantillons de limes qu'il a reçues ne lui conviennent pas, qu'elles n'ont fait que la moitié de l'usage des limes d'Allemagne et qu'il va lui renvoyer celles qu'il n'a pas utilisées. Il lui indique qu'il a remis à Grain les 6 paquets de limes qui lui étaient destinés.

Godin informe Maréchal que ses pièces vont être finies et l'assure qu'ils s'entendront pour leur paiement.

Godin informe Trotier qu'il va expédier des poêles à la préfecture de l'Aisne en vue de l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière. Il lui demande de s'y rendre avec Hutin pour les installer avec les deux cuisinières que Trotier a reçues, et de leur donner un coup de brosse avec un peu de mine de plomb. Il l'avertit qu'il viendra à Laon le 18 avril 1849 et le dédommagera à cette occasion de ses démarches et de ses frais.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin avertit Lucq que 100 tonnes de fonte sont prêtes à Hourpes ; il lui demande de le prévenir si les bateaux ne s'y trouvent pas le 25 avril prochain.

Godin demande à Pierrotin des renseignements sur la solvabilité de Losset qui est venu avec lui acheter des poêles Godin-Lemaire et ne paie pas ses traites.

Godin explique à Lhermitte qu'il accepte la somme qu'il conviendra à ce dernier de lui offrir car il pourra ainsi payer comptant les achats considérables de fonte qu'il vient de faire en Belgique. Il indique qu'il conservera l'argent de Lhermitte en attendant que ce dernier ait l'occasion d'un bon placement. Godin l'informe qu'il fait peu de choses pour les élections mais qu'un comité électoral « quasi démocratique » est en cours de formation à Guise. Il ajoute qu'il lui enverra le journal Le Phalange.

Godin avertit Colombel que Lucq l'a informé que ses bateaux seront à Hourpes le 25 avril et que lui-même s'y trouvera pour le chargement.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin expose que puisque l'affaire a été présentée au tribunal de manière à ce que Degon ne puisse plus nier la contrefaçon ni l'invention de sa part, il lui reste à contester la validité du brevet de 1840, où les assemblages ne sont pas suffisamment décrits, et du brevet de 1844 qui a été demandé après que les appareils soient livrés au commerce. Godin fait valoir que c'est seulement la description contenue dans le brevet qui donne la propriété intellectuelle et non la seule présentation des appareils.

Godin annonce à son frère qu'il peut lui vendre de la fonte de première qualité au prix de 45 F les 100 kg et les poids en fonte blanche au prix de 30 F les 100 kg. Il l'informe qu'il vend le cuivre de filature 2,50 F le kilo et qu'il satisfera immédiatement toute commande supérieure à 12 kg.

Godin annonce à Colombel qu'il se trouvera à Hourpes mardi vers midi et lui demande de prévenir le facteur de Lucq de s'y trouver. Il l'informe qu'il lui remettra alors une mandat à vue sur Paris de 8 000 F.

Godin demande à Magnier de supprimer son nom de la liste d'envoi du supplément littéraire de son journal. Il lui demande ce qu'il pense du banquet socialiste qui doit avoir lieu le dimanche suivant à Saint-Quentin. Godin indique qu'il compte s'y rendre si cela est utile « au progrès de l'idée » et demande si des toasts seront prononcés, si les journaux en rendront compte et qui sera présent.

Godin annonce à Ardillon que les grils qu'il a envoyés ne le satisfont pas et qu'il lui en parlera à l'occasion de son voyage à Paris pour l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière.

Godin demande à la maison Allez si elle veut se charger d'installer ses produits dans le Palais de l'industrie [pour l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière].

Godin remet un mandat sur Paris de 5 000 F à Lucq.

Godin répond à la lettre du 5 mai 1849 de Gauchet qui l'engage à s'adresser à l'administration des chemins de fer pour obtenir le paiement d'une marchandise : Godin ne veut pas se substituer à Gauchet et préfère attendre que celui-ci résolve par lui-même la question.

Godin indique à Mariscal, avec lequel il n'est pas en affaire, qu'il ne peut accorder une remise sur la vente d'une seule cuisinière ; il lui demande de confirmer sa commande d'un montant de 68 F.

Godin adresse à Cavenne et Lhermitte et à leur demande une liste de candidats aux élections : « Les candidats pour lesquels je me propose de voter n'ont pas tous des chances certaines mais les candidats démocratiques manquant dans notre département, je préfère donner mon vote à des noms honorables et dévoués au progrès qu'en doter des caméléons politiques. » Godin précise qu'il ne connaît le candidat Vivet que par sa profession de foi et annonce qu'il part à Laon dans l'après-midi.

Godin annonce à la maison Allez qu'il lui expédie les appareils qu'il souhaite présenter à l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière, bien qu'il n'ait pas eu de réponse à sa lettre du 3 mai 1849, et lui demande de les entreposer jusqu'à ce qu'il les enlève pour les transporter au Palais de l'industrie.

Godin demande à Ardillon s'il veut être chargé de l'installation des produits des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire à l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière.

Godin communique à Allez la lettre du préfet de l'Aisne à présenter au Palais de l'industrie. Il l'informe que les quatre cuisinières qu'il veut présenter à l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière font ensemble 4 mètres de long et 60 cm de large. Il presse Allez d'aller au Palais de l'industrie retenir l'espace alloué à Godin.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin souhaite obtenir le jugement qui pourra lui permettre de prendre des mesures conservatoires contre Degon, qui a commencé à évacuer les objets mobiliers qu'il possède et pourrait laisser Godin supporter tous les frais du procès. Godin propose à Langlois de lui payer ses frais.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin avertit Camet que Degon va être déclaré en faillite, qu'il soupçonne que la banqueroute soit frauduleuse et l'engage à ne pas verser à Degon la somme qu'il lui doit pour l'achat de fonte.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin avertit son correspondant qu'il serait imprudent de payer à Degon la fonte acquise chez celui-ci à Guise car la vente pourrait se révéler frauduleuse à l'occasion de la banqueroute de Degon.

Godin demande à Moureau d'imprimer une circulaire à 500 exemplaires qu'il désire recevoir dans la semaine par la petite voiture de Louis. Il lui demande s'il peut imprimer des prospectus avec dessins.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin annonce à Langlois que Degon s'est déclaré en faillite et lui demande quels sont les droits que le jugement prononcé par le tribunal de Laon lui confère à l'égard de Degon.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin rend compte de son entrevue à Guise avec le directeur des hauts-fourneaux de Couillet : les hauts-fourneaux de Couillet sont dans l'impossibilité de fournir la fonte prévue et proposent à Godin de verser 3 155 F pour solder son compte ; Godin propose de verser 2 900 F car il a subi un préjudice en se fournissant ailleurs à grand frais ; Godin a dû acheter 100 tonnes de fonte ; il attend la réponse des hauts-fourneaux de Couillet.

Godin annonce à mesdemoiselles Bultez qu'il leur a expédié à la demande de monsieur Legrand une cuisinière d'un coût de 105 F. Il reste 80 F à verser pour solder la vente : Godin émet un mandat de ce montant à échéance du 25 mai1849.

Godin renouvelle un abonnement à La Démocratie pacifique au nom de Poupart à Lesquielles-Saint-Germain et souscrit un abonnement au numéro de huitaine du journal au nom de Romarisse, ouvrier fondeur à Guise, dont le prix est à porter sur son compte de librairie.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin remet 500 F à Langlois. Il lui demande de presser l'envoi du jugement et d'adresser les pièces de son procès à Oudin-Leclère.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin envoie à Oudin-Leclère son récépissé de la Caisse des dépôts et consignations du 20 mars 1847 pour qu'il recouvrir la somme déposée. Il l'informe qu'il a prié Langlois de lui adresser le jugement du tribunal et lui demande de le lui transmettre aussitôt qu'il l'aura reçu.

Godin envoie à Allez une facture de 337 F correspondant à son expédition du 12 mai 1849. Il lui signale que les cuisinières emballées avec le plus grand soin, ainsi que le gaufrier, les marmites et les casseroles, sont destinées à l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière. Il lui demande si la place qui lui est attribuée [dans l'exposition] est convenable. Dans le post-scriptum, Godin indique que l'absence de nouvel ordre de la part d'Allez, au moment où arrive l'époque de fin des livraisons, signifie qu'il lui reste des cuisinières en magasin.

Godin sollicite le paiement d'une somme de 95 F pour l'indemniser d'un poêle de cuisine avarié pendant le transport ou bien la livraison de l'appareil à monsieur Gauchet en lui tenant compte de l'avarie. Godin évoque des poursuites que Gauchet pourrait exercer contre la compagnie des chemins de fer.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin récapitule l'historique de ses commandes de fonte aux hauts-fourneaux de Couillet : Godin a acheté de la fonte en septembre 1848 que les hauts-fourneaux n'ont pas pu ou voulu livrer et il a été contraint d'en acheter à 1,50 F et 2 F au-dessus du prix convenu et a dû faire chômer ses ateliers ; au début d'avril 1849, Dulait l'informe que les hauts-fourneaux ne peuvent lui fournir la fonte et lui propose 500 F de dommages et intérêts ; Godin est amené à acheter ailleurs 100 tonnes de fonte qui sont en déchargement ; il indique ne plus avoir besoin de la fonte de Couillet ; il n'entend pas la mettre en magasin pour l'utiliser plus tard car le prix de la fonte est en train de baisser. Godin souhaite s'en tenir à la proposition de Dulait de dédommagement de son préjudice pour cause de non livraison. Si cette proposition était considérée comme non avenue, Godin avertit qu'il saisirait les tribunaux.

Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufacture Godin-Lemaire. Godin déclare qu'il avait renoncé à s'approvisionner aux hauts-fourneaux de Couillet mais que leur voyageur de commerce avait fait valoir que les désagréments qu'il avait subis ne pouvaient être imputés au personnel de direction de la société, entièrement renouvelé. Il s'était à nouveau engagé auprès de la société qui se termine par un conflit. Godin refuse d'acheter de la fonte à un prix élevé et d'en être livré au moment où le prix baisse. Godin rappelle qu'il entend être indemnisé de la différence de prix entre la fonte commandée aux hauts-fourneaux de Couillet et non livrée et les 50 tonnes de fonte qu'il a été contraint d'acheter ailleurs à un prix supérieur de 1,50 F les 100 kg. Godin reproche au gérant de la Société de Couillet de demander de la loyauté et de la bonne foi pour la résolution de l'affaire alors qu'il raye d'un trait de plume l'offre de dédommagement de 500 F faite par le directeur des hauts-fourneaux et qu'il a été obligé de s'approvisionner ailleurs une seconde fois. Godin indique qu'il se résout à demander justice au tribunal et annonce qu'il ne paiera pas la traite que pourrait émettre la Société de Couillet.

Godin annonce à Nicolas Authier qu'il peut lui céder de la fonte de moulage au prix de 16,50 F les 100 kg, enlevée à Guise et payée comptant. Il ajoute qu'il ne peut lui vendre la fonte entreposée à Vervins et que la fonte qui se trouve à Guise est de meilleure qualité.

Godin sollicite un rendez-vous d'une heure avec Oudin-Leclère pour évoquer une affaire commerciale pressante.

Godin suggère à Allez qu'il serait intéressant que les prospectus des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire mentionnent la maison Allez en tant que distributrice de ses produits à Paris. Il demande à Allez en quels termes il devrait le faire. Godin propose à Allez de représenter à Paris les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire et assurer ainsi la vente en gros de ses produits. Il demande une réponse rapide car si Allez acceptait, il faudrait modifier les tarifs des marchandises que Godin doit envoyer dans les départements qui communiquent facilement avec Paris. Dans le post-scriptum, Godin demande quelle marge prend Allez sur ses ventes pour mettre à jour son tarif et si les prospectus destinés à l'Exposition des produits de l'industrie agricole et manufacturière doivent être imprimés sur papier timbré.

Godin répond à une lettre du directeur gérant de la Société de Couillet qui offre la possibilité d'un arrangement au conflit commercial avec Godin. Il réaffirme que le défaut de livraison de la fonte lui cause un préjudice et il envoie un billet à vue de 3 030 F pour solder l'affaire.

Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin informe Gonnet que le tribunal de Laon a rendu son jugement et lui demande quand l'affaire pourra être appelée à Péronne. Il précise que Degon a été condamné à verser 17 000 F sans compter les frais du procès.

Godin avertit Allez que ses prospectus ne lui parviendront qu'avec retard ; il lui adresse une notice pour qu'il la fasse imprimer. Godin juge que la marge de 20 % que prend Allez sur ses ventes est très élevée et considère qu'il ne faudrait pas alors faire figurer les prix sur la documentation ; il fait valoir qu'il fera des propositions « très larges » à Allez cette année et qu'il serait bon qu'il modère son taux de marge pour pouvoir afficher les prix de la marchandise.

Godin reproche à Hourdequin la lenteur d'exécution des dessins destinés aux prospectus et lui demande quand il pourra se rendre à Saint-Quentin pour les voir sur pierre. Il précise que les ouvertures du dessus de la cuisinière carrée doivent être représentées ouvertes et que les cercles et tampons doivent être dessinés au bas de la cuisinière à la place des marmites. Godin ajoute que si les prospectus n'étaient pas imprimés le 25 juin suivant, il devra reprendre ses modèles pour les faire dessiner à Paris.

Godin demande à Froment de venir régler une facture dans la huitaine.