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FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Collection : Godin_Registre de copies de lettres envoyées_CNAM FG 15 (1) (Correspondance active de Jean-Baptiste André Godin)

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Sauzet, 5 mai 1848
Godin envoie à Sauzet le texte modifié d'une chanson qu'il a composée. Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin demande à Sauzet de presser messieurs Bureau et Barral pour l'envoi des pièces d'un procès que Godin leur a confiées.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Minich, 22 juin 1848
Godin regrette de ne pas avoir reçu de réponse à sa lettre du 5 juin 1848 car les experts le pressent de payer les frais d'expertise. Godin annonce à Minich qu'il écrit à Barral pour que celui-ci lui retourne les pièces, et lui demande de lui envoyer sa déclaration.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, 22 juin 1848
Godin explique à Allyre Bureau qu'à l'occasion de son dernier voyage à Paris en février 1848, il avait confié à Jean-Augustin Barral le rapport d'une contre-expertise à examiner avec monsieur Minich, caminologue, dans le cadre d'un procès en contrefaçon intenté deux ans plus tôt, qu'il a écrit à Barral le 3 juin 1848, que sa lettre est restée sans réponse, et qu'il doit récupérer les pièces confiées à Barral car il est maintenant pressé par les experts de payer les frais d'expertise. Godin demande à Bureau de demander à Barral de lui renvoyer rapidement ces pièces. Godin demande à Bureau de renouveler ses abonnements à La Démocratie pacifique et à La Phalange qu'il payera « à la prochaine réunion du congrès ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Minich, 2 juillet 1848
Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin demande à monsieur Minich qu'il réponde à la lettre qu'il lui a écrite le 22 juin 1848.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jean-Augustin Barral, 4 juillet 1848
Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin demande à Jean-Augustin Barral qu'il réponde à la lettre qu'il lui a écrite le 3 juin 1848 et qu'Allyre Bureau a dû lui rappeler. Godin lui précise qu'il ne peut se passer des pièces qu'il lui a confiées.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-François Glatigny, 4 juillet 1848
Godin informe Glatigny qu'il a écrit à Godon pour lui demander un service et qu'il écrit à nouveau à l'un et à l'autre pour leur demander de faire insérer dans les journaux une lettre rédigée à la suite de l'invasion de sa maison par la police ce jour du 4 juillet 1848.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Léon Magnier, vers le 4 juillet 1848
Godin demande à Léon Magnier de faire insérer une lettre dans les journaux de la ville, Le Courrier et Le Guetteur : « Au train où marche la réaction, les phalanstériens de notre contrée manqueront bientôt de sûreté. Je forme des vœux pour vous voir échapper à cette réprobation générale des socialistes. » Godin remercie Magnier pour ses judicieuses observations contenues dans sa dernière lettre. Une mention finale précise que la lettre destinée aux journaux, non copiée dans le registre, a été insérée « au courrier » [ Le Courrier de Saint-Quentin].

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-Nicolas Moret, 8 juillet 1848
Godin répond à la lettre de Jacques-Nicolas Moret du 2 juillet 1848 et lui exprime sa satisfaction d'apprendre qu'il a commencé à étudier la doctrine de Charles Fourier : « Vous aurez chaque jour à vous féliciter de vous être approché du fanal vers lequel le vaisseau de la civilisation vogue au milieu de la tempête pour entrer au port d'harmonie. » Il assure à son cousin, qui est allé à Paris, que les phalanstériens n'ont pas pris part aux tristes événements de juin 1848 : « Nous sommes loin d'espérer rien de bon des commotions sociales. » Godin affirme que les réformes politiques sont accessibles par le suffrage universel, que les réformes sociales ne peuvent s'opérer que pacifiquement, que les idées nouvelles peuvent subir des persécutions, et que les socialistes sont rendus responsables du mal qu'ils n'ont pas fait. Il l'informe qu'un congrès de phalanstériens, prévu le 9 juillet à Paris, a été ajourné en raison des événements. Il l'engage à répandre les idées de rénovation sociale mais avec prudence car les phalanstériens « ne sont pas en odeur de sainteté en ce moment », et lui suggère de souscrire à la rente de l'École sociétaire destinée à soutenir ses publications.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, 11 juillet 1848
Sur la persécution des phalanstériens de l'Aisne : Godin explique à Bureau qu'au cours de l'interrogatoire qu'il a subi le 4 juillet 1848 pendant la perquisition de sa maison, le procureur de la République lui a demandé s'il avait vendu des livres à un prix différent de celui qui y était porté, qu'il a répondu qu'il n'avait placé que des ouvrages de la Librairie phalanstérienne et qu'il a écrit une lettre aux journaux de Saint-Quentin qu'ils ne pourront publier que le dimanche suivant [16 juillet 1848]. Sur l'expertise d'un procès en contrefaçon : Godin rappelle à Bureau qu'il avait confié à Barral en février 1848 un rapport de contre-expertise et des documents à examiner et qu'il a compris en lisant La Démocratie pacifique les raisons pour lesquelles Barral ne lui a pas répondu ; il demande à Bureau de lui retourner les documents confiés à Barral pour lui éviter d'aller à Paris les chercher lui-même. Sur la faillite d'un monsieur Budy qui devait 413,12 F à Godin : sans nouvelles de l'huissier Lépine à qui il avait confié l'affaire, Godin propose à Bureau de charger quelqu'un de recouvrer sa créance au bénéfice de La Démocratie pacifique.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 5 août 1848
Godin informe ses correspondants que Barral lui a écrit le 28 juillet 1848 pour lui annoncer qu'il avait déposé les documents du procès en contrefaçon à La Démocratie pacifique, et qu'il ne les a toujours pas reçues.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Richard, 19 août 1848
Godin accuse réception de la lettre de Victor Richard du 7 août 1848 et des pièces qu'elle contenait. Il le remercie pour ses services dans l'affaire de l'expertise par Barral, mais exprime son regret que trois mémoires et d'autres pièces ne lui aient pas été renvoyés et qu'on lui ait fait croire à l'existence d'un rapport qui n'existe pas.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 26 décembre 1848
Godin a reçu des numéros de la Démocratie pacifique par la poste mais il signale qu'il lui en manque encore. Il informe ses correspondants qu'il a bien reçu le paquet d'entretiens socialistes, qu'il en a fait usage, mais fait remarquer qu'il faut les donner plutôt que les vendre car le salaire des travailleurs ne leur permet pas d'acheter des livres. Il leur explique que l'ignorance des masses est profonde et que les brochures peuvent être utiles, mais pas à court terme dans les campagnes, où l'on ne peut gagner rapidement l'opinion. Godin envoie un billet de 100 F à ses correspondants en paiement de son abonnement à la Démocratie pacifique et à La Phalange, de livres et d'estampes (vue du phalanstère et portrait de Fourier) à lui faire passer rapidement par Véran Sabran.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 10 janvier 1849
Sur le financement de l'École sociétaire : Godin regrette que les ressources manquent à l'École : «[Je] ne conçois pour limites au dévouement que doivent inspirer les convictions phalanstériennes que l'épuisement absolu de ressources et je suis encore loin de là. » ; il juge que le sort de la rente de l'École est lié à « la proposition de réalisation que notre ami Considérant (sic) doit faire à l'assemblée nationale constituante » ; il pense que le phalanstère est encore éloigné du domaine politique, que l'étude de la théorie de Fourier est nécessaire pour forger des convictions et que seuls les livres peuvent le permettre. Il les enjoint de faire connaître la situation de l'École par la « Petite correspondance » [de la Démocratie pacifique] et par des circulaires, et de lui écrire en cas d'urgence. Godin envoie 200 F qui portent ses apports à 340 F depuis le 16 novembre 1848, à utiliser pour la rente de l'École, pour les abonnements à La Démocratie pacifique et à La Phalange et pour l'achat de livres.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Lecoyer fils, 20 janvier 1849
Godin envoie à son correspondant le reçu d'une cotisation versée à la rente pour la propagande phalanstérienne. Il lui demande s'il veut poursuivre ses versements et l'informe qu'il est le percepteur de la rente pour le groupe de Guise. Il lui annonce que les phalanstériens ont « l'espoir d'entrer prochainement en réalisation » d'un premier phalanstère.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 24 janvier 1849
Godin demande qu'on lui envoie les ouvrages qu'il a commandés par sa lettre du 10 janvier 1849. Il souhaite qu'on lui communique la liste des phalanstériens de Charleroi, ainsi que les statuts de la colonie du Sig, sur laquelle des renseignements lui sont demandés. Il voudrait des informations sur la situation financière de l'École.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 10 février 1849
Godin transmet deux communications, deux coupons de sa souche [de cotisations à la rente de l'École sociétaire] et la somme de 64 F. Il demande le renouvellement de l'abonnement à La Démocratie pacifiquede monsieur Poupart à Lesquielles et l'envoi par l'intermédiaire de Véran Sabran d'une vue du phalanstère.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 10 février 1849
Godin explique à ses correspondants que la liste nominative de phalanstériens voulue par le congrès phalanstérien pour développer les liens entre condisciples a peu de chance de s'étoffer en raison des persécutions qu'ils subissent. Il propose de publier dans le Bulletin phalanstérien, à l'imitation de monsieur Fromon de Chartres et de monsieur Santonase de Dole, une annonce commerciale relative à la vente des appareils de chauffage de sa fabrication, avec une remise de 10 à 20 % pour les acheteurs phalanstériens et un versement de 10 % du prix à la rente de l'École sociétaire ; Godin fait l'hypothèse d'une vente annuelle de 100 appareils à 100 F en moyenne par ce moyen, qui permettrait une contribution de 1 000 F par an à la rente.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 23 mars 1849
Godin souscrit un abonnement au numéro de huitaine de La Démocratie pacifique au nom de Millet, ajusteur à Guise, et demande de porter la dépense de 4 F sur son compte de librairie, créditeur de 32,45 F.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Constant Cavenne et à monsieur Lhermitte, 11 mai 1849
Godin envoie une liste de candidats aux prochaines élections : « Les candidats pour lesquels je me propose de voter n'ont pas tous des chances certaines, mais les candidats démocratiques manquant dans notre département, je préfère donner mon vote à des noms honorables et dévoués au progrès que d'en doter des Caméléons politiques. » Godin précise qu'il ne connaît le candidat Vivet que par sa profession de foi, qu'il part à Laon dans l'après-midi et qu'il changera peut-être un ou deux noms sur la liste.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 18 mai 1849
Godin renouvelle un abonnement à La Démocratie pacifique au nom de Poupart à Lesquielles-Saint-Germain et souscrit un abonnement au numéro de huitaine du journal au nom de Romarisse, ouvrier fondeur à Guise, dont le prix est à porter sur son compte de librairie.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 20 septembre 1849
Godin accuse réception du numéro 11 du Bulletin phalanstérien contenant un appel de Victor Considerant ; il promet de verser 1 000 F au bénéfice des sociétés créées en 1840 et 1843 [pour la propagation et la réalisation de la théorie de Fourier et la publication de la Démocratie pacifique], comprenant les 500 F prêtés en 1848 à La Démocratie pacifique ; il envoie 100 F à titre d'avance. Godin explique qu'il croit à un découragement général parmi les phalanstériens. Il constate que les circulaires et les appels du Bulletin sont devenus une habitude et n'éveillent plus l'attention des destinataires. Il livre un conseil aux dirigeants de l'École pour exciter l'intérêt des phalanstériens et les presser à la générosité envers l'École : « Élevez les cœurs au diapason de l'unitéisme. Pour cela, faites lithographier immédiatement une nouvelle circulaire dans laquelle vous ferez ressortir les chances probables de l'appel européen, les avantages qui en résulteront, l'espoir d'une réalisation prochaine dont dépendent notre salut et le salut de l'humanité. Demandez formellement l'accusé de réception de l'appel de Considérant (sic) et la détermination de chacun. » Godin joint à sa lettre une note relative à son compte de librairie et aux abonnements, par laquelle il renouvelle son abonnement à La Démocratie pacifique et à La Phalange et celui de Poupart de Lesquielles-Saint-Germain à La Démocratie pacifique.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux phalanstériens, 3 octobre 1849
Godin appelle l'attention de son correspondant sur l'appel de Considerant en exil paru dans le Bulletin phalanstérien n° 11 relatif au capital des sociétés créées en 1840 et 1843 pour la propagation et la réalisation de la théorie de Fourier et la publication de la Démocratie pacifique. Godin précise qu'il écrit à la demande de Victor Considerant qui lui a adressé une lettre à ce sujet depuis son exil [le 27 septembre 1849]. Godin fait le constat que les phalanstériens sont isolés et négligent d'apporter leur soutien à l'École sociétaire. Il encourage son correspondant à éveiller l'intérêt des phalanstériens de sa connaissance : « Est-ce se tromper de croire par exemple qu'il y a maintenant en France plus de six mille personnes ayant compris que la Théorie de Fourrier (sic) contient les moyens de salut du monde, et que ces personnes sont en état de faire quelque sacrifice pour la propagation de cette théorie ? Est-ce se tromper de croire que chacune d'elles pourrait verser cent francs en moyenne dans ce but ? » Godin pense qu'il est possible de réunir 600 000 voire 300 000 F : « C'est à ce prix que nous sommes peut-être à la veille de la réalisation et que nous pouvons ménager à l'humanité la voie de la terre promise.½ Il proclame que l'avènement du régime d'association intégrale préservera l'humanité de l'anarchie sociale et des révolutions. Godin informe son correspondant qu'il écrit également aux phalanstériens du département ; il souhaite que soient sollicitées les « personnes sympathiques à nos idées dans le cercle le plus étendu possible », au-delà du groupe des phalanstériens actifs.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur L. Bernus, 3 décembre 1848
Godin répond à une lettre de Bernus le questionnant sur le socialisme. Il commence par lui indiquer qu'il faudrait un livre pour y répondre et le renvoie à la lecture d'ouvrages des disciples de Fourier. Godin évoque en préambule son engagement phalanstérien et son admission au Congrès phalanstérien. Godin explique ensuite que les réformes politiques – le changement des lois à la suite de révolution – n'empêchent pas la misère, aussi les fouriéristes ont-ils conclu que le forme des gouvernements comptait moins que les réformes sociales qui touchent aux intérêts réels des membres de la société. Il expose que certains socialistes, affligés des abus de la propriété individuelle, ont choisi la voie du communisme, qui n'est cependant pas fondé sur des règles scientifiques. Godin affirme que les fouriéristes sont éloignés du communisme mais n'en sont pas moins socialistes et qu'à la différence des communistes, ils sont tous d'accord entre eux quant à l'organisation future des sociétés. Il indique que Fourier a jeté les bases de la science sociale dans l'ouvrage Unité universelle. « Les socialistes phalanstériens sont les hommes qui ayant étudié la théorie de Fourrier (sic) se dévouent à la réalisation de cette Théorie. Leur nom leur vient de ce que pour traduire en fait la théorie de Fourier, il faut élever un phalanstère : nom qu'ils donnent à l'édifice et aux constructions destinées à servir d'habitations à la population d'environ 2 000 âmes qui composerait ce village nouveau. Le domaine de chaque Phalanstère ne devrait pas avoir moins d'une lieue carrée. » [texte avec corrections] Il explique que les membres du phalanstère sont associés en capital, en travail et en talent, et décrit les avantages du système d'association, l'abolition de la misère et la prospérité générale. Godin joint à sa lettre une liste d'ouvrages phalanstériens [qui n'est pas copiée].

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Léon Magnier, 20 juin 1849
Au sujet d'un article sur Victor Considerant et La Démocratie pacifique paru dans le numéro de la veille du Courrier de Saint-Quentin. Godin reproche à Magnier de jeter le discrédit sur l'École sociétaire : « Le moment est très mal choisi pour faire de la critique et il est pénible au moment du martyre de se voir jeter la pierre par ceux que l'on croyait ses amis. » L'article du journal lui fait penser à la fable de l'enfant et du maître d'école de Jean de La Fontaine.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, vers le 8 novembre 1849
Godin répond à la lettre de Victor Considerant du 27 septembre 1849 relative au besoin de rallier des personnes à la cause phalanstérienne. Godin lui explique qu'il a écrit dans ce sens à tous ses amis sincères, mais qu'il ne partage pas l'espoir exprimé par Considerant dans le numéro 11 du Bulletin phalanstérien et dans sa lettre d'un soutien de l'opinion démocratique en France et dans le département de l'Aisne en particulier à la cause phalanstérienne et à la réalisation directe de ses théories. Il explique que les seuls amis de la cause sont ceux qui ont étudié, ce qui les distingue des partisans du socialisme confus, et qu'à Saint-Quentin même, ceux que Considerant avait acquis à la cause ont reculé devant le socialisme après la Révolution de février 1848. « [N]ous ne pouvons guère attendre aide et protection que sous le patronage d'un gouvernement partisan des réformes sociales qui en imposera à l'opinion publique ». Godin proclame qu'il croit à la puissance de l'idée, supérieure à la volonté humaine. Il indique qu'il ne connaît pas Jules Leroux et transmet ses sentiments affectueux à François Cantagrel.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 8 novembre 1849
Godin informe ses correspondants qu'il a reçu une lettre de Victor Considerant du 27 septembre 1849 qui le prie de lui faire réponse par leur intermédiaire. Godin joint à sa lettre sa réponse à Considerant, qu'il a tardé à la rédiger car il était en attente de résultats qu'il n'a pas obtenus. Pour mener une propagande efficace, il demande à ses correspondants de lui communiquer la liste de leurs actionnaires dans le département de l'Aisne avec le montant de leur souscription, la liste des contributeurs à la rente de l'École sociétaire avec le montant de leurs cotisations et la liste de leurs abonnés. Godin envoie un mandat de 440,05 F pour créditer son compte de librairie et demande de remettre à Véran Sabran une douzaine d'almanachs.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Chaseray, après le 8 novembre 1849
Godin exprime le souhait qu'il avait d'entrer en relation avec Alexandre Chaseray après avoir lu les articles qu'il avait publiés dans La Démocratie pacifique et La Phalange. Il lui confie qu'il doutait de pouvoir le compter parmi les partisans de l'association intégrale de Fourier, qu'il a reconnu en lui au moment de la Révolution de Février un ami du prolétaire et un partisan des réformes sociales mais que sa ligne politique ne lui permettait pas alors de le considérer comme un phalanstérien. Godin explique à Chaseray qu'il a vu son nom dans le tableau général des actionnaires, donateurs et abonnés de la Démocratie pacifique en qualité d'actionnaire ayant souscrit 1 000 F sans pour autant y figurer en tant que donateur ou abonné du journal. Godin pense que si Chaseray a contribué ainsi à la propagation des idées fouriéristes tout en se tenant à l'écart des fouriéristes, c'est en raison d'un malentendu qu'il voudrait dissiper. Godin fait part à Chaseray de la volonté de l'École sociétaire et de Victor Considerant, qui vient de lui écrire depuis son exil, de rallier les amis de la cause phalanstérienne pour réaliser « l'expérience décisive ». Godin lui propose de lui écrire à nouveau ou de lui rendre visite.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Chaseray, 17 décembre 1849
Godin répond à une lettre de Chaseray, dans laquelle celui-ci exprime avec franchise ses désaccords avec l'École sociétaire, en l'assurant qu'il n'est pas offusqué et qu'il souhaite poursuivre ses relations avec lui. Godin constate que Chaseray a une appréciation du problème social différente de celle de l'École sociétaire, mais exprime le voeu que les socialistes puissent se réunir autour de principes de justice communs. Godin lui fait part de sa satisfaction de pouvoir débattre avec lui de la question du crédit gratuit exposé par Proudhon, ne serait-ce que pour sortir « de l'isolement complet auquel je suis condamné à cause de mes opinions ». Godin affirme que la querelle entre Proudhon et Considerant n'est pas susceptible d'influencer son jugement dans l'examen de la théorie du crédit gratuit de Proudhon qu'il développe dans sa lettre. Godin fait valoir par un exemple que le droit de propriété est conforme au vœu de la nature et que la gratuité du crédit « n'est donc qu'un cri de guerre lancé contre les capitalistes » et ne peut être érigée en principe. Les disciples de Fourier reconnaissent que des abus monstrueux ont été commis par le capital, mais que dans la société qu'ils projettent, le capital sera le serviteur du travail. Godin exhorte Chaseray d'étudier la théorie fouriériste et promet de lire complètement Proudhon si ses idées reposent sur un principe vrai. Godin précise enfin qu'il est abonné au Paysan et qu'il est ainsi au courant de « votre polémique ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 21 décembre 1849
Suivant la demande faite dans le Bulletin phalanstérien n° 11, Godin informe les gérants de La Démocratie pacifique que le montant des cotisations à la rente de l'École sociétaire qu'il a collectées en 1849 est de 286,80 F. Il indique qu'il espère collecter le même chiffre en 1850. Il remet la somme de 67 F à ses correspondants, qui correspond à des cotisations à la rente et aux abonnements de Godin à La Démocratie pacifique et à La Phalange.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Chaseray, entre le 21 décembre 1849 et le 21 janvier 1850
Godin déclare en préambule qu'il est heureux au milieu des désordres du monde, « d'avoir acquis la certitude des moyens par lesquels l'humanité doit arriver collectivement au bonheur ». Il explique à Chaseray qu'il avait compris que celui-ci ne croyait pas à la découverte d'une science sociale, sans doute détourné de la partie scientifique et applicable de la théorie sociétaire par les « aperçus hardis et plus ou moins hasardés » de Charles Fourier. Godin signale à Chaseray qu'il commet une erreur d'appréciation en pensant que « c'est pour soutenir l'infaillibilité du maître que nous défendons la légitimité des droits du capital » : les disciples de Fourier et Victor Considerant défendent les droits du capital en vertu de la loi sériaire découverte par Fourier, découverte reconnue par Proudhon lui-même dans son ouvrage Création de l'ordre dans l'humanité. Godin affirme que des erreurs possibles de Fourier dans la question de la répartition des richesses pourront être rectifiées dans les applications de la loi sériaire. Godin suggère à Chaseray que la gratuité du crédit n'est pas aussi opposée qu'il le pense à la théorie de Fourier. Godin s'engage à lire les ouvrages de Proudhon et engage Chaseray à lire ceux de l'École sociétaire, afin qu'ils en fassent ensemble la comparaison.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 21 janvier 1850
Godin informe ses correspondants qu'il projette un voyage en Belgique pour y fonder un établissement industriel. Il leur demande s'ils connaissent à Bruxelles ou ailleurs des phalanstériens commerçants ou industriels de la métallurgie, et s'il aura la possibilité de voir les amis exilés.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 2 mai 1850
Godin rappelle à Victor Considerant qu'il lui a laisser espérer, lorsqu'il se trouvait à Bruxelles, qu'il pourrait visiter en sa compagnie les établissements de Seraing. Godin informe Considerant qu'il doit s'y rendre prochainement pour recevoir de la fonte qu'il acheté et qu'il écrit à François Cantagrel à ce sujet, dans l'espoir qu'ils pourront voyager ensemble. Il invite Considerant à lui écrire. Il annonce à Considerant que le journal Le Démocrate socialiste va bientôt paraître et relever le drapeau du socialisme dans le département de l'Aisne : « L'idée vaincra le mauvais vouloir des hommes. Le présent échappe aux morts, l'avenir est aux vivants. »

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 2 mai 1850
Godin informe Cantagrel qu'il écrit aussi à Victor Considerant pour connaître le jour où ils pourront se réunir. Il communique à Cantagrel ses réflexions sur son projet de catéchisme, qui peut bien avoir ses mystères et se permettre d'imposer des croyances : « Le catéchisme est fait pour les masses, c'est dans ces conditions, je crois, qu'un catéchisme socialiste serait une œuvre d'actualité. » Il annonce à Cantagrel que le journal Le Démocrate socialiste va bientôt paraître grâce aux efforts de leur ami Lécarlier.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à messieurs Curé, Sabran, Lhermitte, Lhermitte, Cavenne et Degon, 2 mai 1850
La lettre circulaire de Godin annonce la parution prochaine d'un nouveau journal, Le Démocrate socialiste, dont la fondation a été décidée par un groupe de socialistes réunis à Laon il y a quelques jours. Godin fait appel aux sympathisants pour aider à la diffusion du journal et pour contribuer à son capital ; il demande les adresses de personnes à qui envoyer les premiers numéros du journal.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Lecoyer, mai 1850
Godin envoie à Lecoyer le reçu de son versement à la rente de l'École sociétaire confié à monsieur Lhermitte. Godin sollicite un nouveau versement à la rente.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-François Glatigny, 28 mai 1850
Godin demande à Glatigny pourquoi le nouveau journal [Le Démocrate socialiste] n'a pas encore paru

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux administrateurs de La Démocratie pacifique, 6 juin 1850
Godin annonce à ses correspondants qu'il a pris connaissance avec regret de la nécessité pour l'École sociétaire de suspendre la publication de La Démocratie pacifique en raison du manque de concours des sympathisants. Il constate que l'envoi du journal lui a été suspendu. Il demande que l'envoi en soit continué et adresse à ses correspondants 18 F en paiement de son abonnement au journal, somme à laquelle il ajoute 90 F qui correspondent aux cotisations qu'il a collectées pour la rente de l'École.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Damel, 11 juin 1850
Godin informe Damel qu'il n'a pas le temps pour répondre à son invitation, mais que ses avis auraient été conformes à la direction donnée par Damel au nouvel organe qui lui est confié. Godin conseille de mettre en tête des premiers numéros du Démocrate socialiste un avis relatif à l'abonnement au journal.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-François Glatigny, 14 juillet 1850
Godin rembourse un prêt de 100 F que lui avait fait Glatigny.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Curé, 19 octobre 1850
Godin informe monsieur Curé qu'il ne quitte pas Guise en ce moment et que monsieur et madame Curé peuvent le visiter quand il et elle le souhaitent.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux administrateurs de La Démocratie pacifique, 30 octobre 1850
Godin écrit aux gérants de La Démocratie pacifique à propos à la suite d'une lettre que lui a envoyée leur ami Tandon. Godin envoie 155 F, somme qui comprend des versements à la rente de l'École sociétaire, à l'abonnement de Godin à La Démocratie pacifique et à l'achat d'almanachs.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux administrateurs de La Démocratie pacifique, 17 décembre 1850
Godin exprime à ses correspondants qu'il doute qu'ils puissent réunir 25 000 F en demandant 100 F à chacun de leur sympathisants ; il leur envoie 200 F pour donner la mesure de leur appel de fonds. Godin leur demande de faire à nouveau appel à lui dans le cas où la somme qu'il envoie ne leur paraît pas suffisante. Godin explique à ses correspondants que les ouvriers des centres manufacturiers de l'Aisne s'occupent en ce moment de « la vie à bon marché », que des ouvriers de son usine sont venus le trouver pour les aider à la création d'un magasin d'approvisionnement financé par eux-mêmes ; Godin pense que l'idée a peu de chances d'aboutir dans le régime de défiance actuel, mais demande des conseils pour la fondation d'une telle société.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux administrateurs de La Démocratie pacifique, 13 février 1851
Godin verse des cotisations à la rente de l'École sociétaire pour un montant de 153 F.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux administrateurs de La Démocratie pacifique, 11 avril 1851
Godin souscrit deux abonnements à La Démocratie pacifique pour monsieur Poulet-Nozal à Guise et pour monsieur Millet à Guise. Au sujet d'une prime.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Gosse, 7 juin 1851
Godin informe que la fête des Fonderies Godin-Lemaire aura lieu le 15 juin 1851. Il espère avoir la visite de monsieur et madame Gosse. Il lui recommande d'arriver le samedi midi au plus tard pour voir les ateliers en pleine activité, car deux ou trois jours sont nécessaires à la reprise du travail après la fête.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux administrateurs de La Démocratie pacifique, 22 juin 1851
Godin informe ses correspondants que monsieur Debray de La Ferté-Chevresis leur a commandé le livre de François Coignet, Réforme du crédit et du commerce, mais n'a rien reçu. Il demande qu'on lui envoie l'ouvrage et souscrit pour lui un abonnement à la Démocratie pacifique. Godin envoie 132,71 F pour l'abonnement de Debray et de lui-même à La Démocratie pacifique et le versement de cotisations à la rente de l'École sociétaire.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, entre le 22 juin et le 22 octobre 1851
Godin informe Allyre Bureau qu'il se rendra à Paris dans quelques jours et qu'il prévoit d'y mener son fils pour le laisser dans le pensionnat dont Bureau lui avait parlé. Godin s'en remet à Bureau et ne crois pas utile de voir auparavant le pensionnat.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Régnier, 22 octobre 1851
Godin accuse réception de la note de Régnier relative aux objets achetés pour son fils. Il l'informe que dans quelques jours, il se rendra à Paris pour amener des effets à son fils et pour payer Régnier de la dépense qu'il a faite. Il lui demande de ne pas annoncer sa visite à son fils.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 3 février 1852
Godin informe Cantagrel que monsieur Curé se rend à Bruxelles pour s'occuper du brevet déposé par Godin et Cantagrel. Godin espère pouvoir voir Cantagrel prochainement à Bruxelles « ou dans un lieu plus désiré ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 juin 1852
Godin informe Cantagrel qu'il a reçu un tonneau de vin alors qu'il lui en avait commandé deux et que le tonneau était de mauvaise qualité. Il envoie à Cantagrel 200 F pour recevoir une autre tonneau de vin, désire en avoir la facture aussitôt et précise qu'il trouve le vin bon.

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