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FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Collection : Godin_Registre de copies de lettres envoyées_CNAM FG 15 (1) (Correspondance active de Jean-Baptiste André Godin)

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 29 avril 1846
Envoi de 6 F pour un abonnement au numéro de huitaine de La Démocratie pacifique. À propos de deux portraits de Charles Fourier que Véran Sabran, après une visite à Esquéhéries, a promis de faire parvenir à Godin.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 31 octobre 1847
Godin répond à une demande de précisions sur les connaissances théoriques nécessaires et les appointements liés à l'emploi de direction industrielle que Godin cherche à pourvoir parue dans la « Petite correspondance » de La Démocratie pacifique du 28 octobre 1847. Il fait un rapide historique de sa manufacture, et précise qu'une condition indispensable du succès est qu'il puisse se consacrer à la création de nouveaux modèles mais qu'il est absorbé par les questions commerciales, surtout depuis le départ de son frère. Il explique ce qu'il attend du candidat au poste de direction industrielle et indique le montant des appointements auxquels il pourrait prétendre. Godin assure que le service que lui rend La Démocratie pacifique bénéfice également à la cause phalanstérienne.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, vers le 29 septembre 1847
Sur une erreur d'adresse d'envoi de La Démocratie pacifique. Godin a demandé au facteur de remettre le numéro au Cercle de Guise. Godin envoie 6 F pour un abonnement de monsieur Dourlet, contremaître de fabrique à Guise, au numéro de huitaine de La Démocratie pacifique.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 5 mai 1844
Godin répond à une lettre de son correspondant et l'informe qu'il doit retarder son voyage à Paris. Sur la colonie sociétaire de Cîteaux. Godin propose de contribuer au capital de la société : « Si la foi et la volonté suffisaient à son avenir, je croirai pouvoir être fort utile, mais les capitaux sont les premiers nécessaires et la fortune n'est pas mon partage. Malgré cela je vous remettrai un pouvoir pour une action quand je saurai où la placer pour le bien de l'œuvre [...] ». « Lorsque les ouvrages de Fourrier (sic) me tombèrent sous la main, j'étais à organiser une fabrication à laquelle il ne manqua dès lors pour ma satisfaction que d'être une œuvre d'avenir mais forcé de réaliser des bénéfices je continuai. Maintenant Cîteaux est venu réveiller en moi le désir de poursuivre l'idée d'une machine destinée à faucher mécaniquement. Cette machine où plutôt ce récolteur conduit par un homme et mue (sic) par deux chevaux pourra suivant mes prévisions faire en moyenne le travail de dix-huit personnes. Si comme je l'imagine Cîteaux possède désormais un atelier de mécanique, sans doute que l'exécution de toutes les machines destinées à l'agriculture y sera au premier rang comme moyen de faire engrener les travaux industriels avec les travaux agricoles ; s'il en est ainsi ce récolteur entrerait avec avantage dans son exploitation ; je me croirai heureux d'avoir pu aider à la prospérité de l'association. »

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 9 mars 1848
Godin fait parvenir à ses correspondants un travail de monsieur Cavenne, phalanstérien de Leschelle. Il souscrit un abonnement de trois mois à La Démocratie pacifique au nom de Jacques-Nicolas Moret de Brie-Comte-Robert et envoie un mandat de 8 F à cet effet. Godin communique à ses correspondants ses réflexions sur la situation politique dans le pays : les socialistes à Paris se trompent sur le sentiment de la population ; le peuple des campagnes n'est pas enthousiaste de la révolution et de l'idée de son émancipation prochaine, il est abandonné à lui-même et a faim ; les riches, autrefois apôtres du progrès social sont atterrés et craignent l'explosion des ressentiments du peuple ; Godin s'interroge sur le résultat des élections prochaines, étant donné l'opposition des intérêts des bourgeois et des travailleurs ; les notabilités de Guise se méfient du peuple, aussi Godin songe-t-il à être candidat aux élections par le moyen d'une circulaire.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 10 novembre 1847
Godin évoque une proposition que lui fait La Démocratie pacifique à travers sa « Petite correspondance ». Il commande des ouvrages pour un montant de 39 F, et leur demande d'ajouter éventuellement « ce que vous croirez de plus nécessaire pour une ville neuve à l'idée sociétaire ». Il indique qu'il déposera les livres chez « l'ancien libraire du comptoir » et demande s'il pourra lui accorder une remise.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 21 janvier 1850
Godin informe ses correspondants qu'il projette un voyage en Belgique pour y fonder un établissement industriel. Il leur demande s'ils connaissent à Bruxelles ou ailleurs des phalanstériens commerçants ou industriels de la métallurgie, et s'il aura la possibilité de voir les amis exilés.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 21 mars 1847
Godin demande que son nom soit inscrit sur la liste des participants au banquet du 7 avril 1847 [commémorant la naissance de Charles Fourier] : « [J']irai cette année participer à cette fête et y communier avec vous dans l'espoir de la prochaine rédemption sociale. »

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 23 décembre 1847
Godin envoie 103 F, auxquels s'ajoutent 14 F versés par Véran Sabran à La Démocratie pacifique ; il renouvelle plusieurs abonnements à La Démocratie pacifique et à La Phalange et réalise des versements à la rente de l'École sociétaire en son nom et aux noms de Gosse, dont la nouvelle adresse est au Petit-Fayt près d'Avesnes dans le Nord, et de Véran Sabran. Godin communique l'adresse de son dépositaire à Paris à l'intention de Véran Sabran.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Phalange, 30 avril 1843
Souscription au capital de la société formée pour la transformation de La Phalange en journal quotidien. Sur le titre du journal.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants et directeurs de La Démocratie pacifique, [29 novembre 1843]
Sur la souscription de 250 F au capital de la société formée pour la transformation de La Phalange, envoyée le 3 juillet 1843 et dont Godin n'a pas reçu l'avis de réception. Sur les abonnements de Lhermitte, « mon collaborateur », et de Michaud de Prisches à La Phalange et à La Démocratie pacifique.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux membres du conseil de direction de l'École sociétaire, 3 juillet 1849
Godin envoie 100 F en réponse à la circulaire du 21 juin 1849 de l'École. Il espère que 300 phalanstériens en feront autant et informe ses correspondants qu'il pourra en discuter avec eux prochainement à Paris. Il envoie également 35 F collectés pour la rente de l'École. Dans le post-scriptum, il indique qu'il ajoute à son envoi quelques notes sur le chauffage d'un phalanstère.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux phalanstériens, 3 octobre 1849
Godin appelle l'attention de son correspondant sur l'appel de Considerant en exil paru dans le Bulletin phalanstérien n° 11 relatif au capital des sociétés créées en 1840 et 1843 pour la propagation et la réalisation de la théorie de Fourier et la publication de la Démocratie pacifique. Godin précise qu'il écrit à la demande de Victor Considerant qui lui a adressé une lettre à ce sujet depuis son exil [le 27 septembre 1849]. Godin fait le constat que les phalanstériens sont isolés et négligent d'apporter leur soutien à l'École sociétaire. Il encourage son correspondant à éveiller l'intérêt des phalanstériens de sa connaissance : « Est-ce se tromper de croire par exemple qu'il y a maintenant en France plus de six mille personnes ayant compris que la Théorie de Fourrier (sic) contient les moyens de salut du monde, et que ces personnes sont en état de faire quelque sacrifice pour la propagation de cette théorie ? Est-ce se tromper de croire que chacune d'elles pourrait verser cent francs en moyenne dans ce but ? » Godin pense qu'il est possible de réunir 600 000 voire 300 000 F : « C'est à ce prix que nous sommes peut-être à la veille de la réalisation et que nous pouvons ménager à l'humanité la voie de la terre promise.½ Il proclame que l'avènement du régime d'association intégrale préservera l'humanité de l'anarchie sociale et des révolutions. Godin informe son correspondant qu'il écrit également aux phalanstériens du département ; il souhaite que soient sollicitées les « personnes sympathiques à nos idées dans le cercle le plus étendu possible », au-delà du groupe des phalanstériens actifs.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Véran Sabran, 14 mars 1854
Sur le spiritisme et les travaux d'Alcide Morin [La magie du XIXe siècle et Comment l'esprit vient aux tables, par un homme qui n'a pas perdu l'esprit, Paris, 1854]. Godin annonce à Véran Sabran qu'il lui réserve une brochure, La magie du XIXe siècle, que Venet a envoyée avec la lettre de Véran Sabran du 1er mars 1854, qui l'interroge sur la brochure d'Alcide Morin ; il lui confirme avoir reçu également sa lettre du 15 janvier 1854. Il explique à Véran Sabran qu'il ne lui a pas répondu parce qu'il pensait aller à Paris pour le remercier de l'intérêt porté à son fils, qu'il avoue avoir négligé en se laissant absorber par le sujet des tables parlantes. Godin livre à Véran Sabran quelques observations sur le livre et la brochure d'Alcide Morin : sa théorie de la vibration est ingénieuse mais n'explique que le moyen par lequel advient le phénomène et non sa cause ; son opinion sur la communion directe avec Dieu est contestable ; sa négation des esprits indépendamment des corps n'est pas plus acceptable que celle de l'homme lui-même selon l'idée que tout est Dieu (« je sens que j'existe et je rirai au nez de celui qui me dira le contraire ») ; Godin refuse de considérer comme du fétichisme la croyance en la vie de l'esprit indépendamment de la matière. Godin partage avec Morin l'idée que la résultante des efforts de bon nombre de volontés et d'intelligences réunies dans une pensée commune pourrait produire des prodiges. Godin indique à Véran Sabran qu'il veut bien souscrire un abonnement [à La Science sans maître], si le travail de Morin sort des généralités pour aborder l'exposition des faits. Godin demande à Véran Sabran de réchauffer le courage de son fils.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Véran Sabran, entre le 29 mai et le 26 juin 1854
À propos des tables parlantes. Godin écrit à propos de la publication d'Alcide Morin à Véran Sabran car celui-ci l'a initié au phénomène des tables parlantes. Godin n'a pas modifié son jugement sur le premier ouvrage d'Alcide Morin qu'il a lu et ne croit pas à sa théorie. Il fait le récit d'une expérience au moyen d'un guéridon avec la participation de sa femme : le lundi 29 mai 1854, il pose sur le guéridon des papiers écrits le matin même sur le Texas ; quelques temps après le guéridon se renverse et brise ses pieds en présence de sa femme. Il demande comment Morin pourrait expliquer le phénomène. À propos d'une cheminée livrée à Mont-d'Origny.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 2 mai 1850
Godin rappelle à Victor Considerant qu'il lui a laisser espérer, lorsqu'il se trouvait à Bruxelles, qu'il pourrait visiter en sa compagnie les établissements de Seraing. Godin informe Considerant qu'il doit s'y rendre prochainement pour recevoir de la fonte qu'il acheté et qu'il écrit à François Cantagrel à ce sujet, dans l'espoir qu'ils pourront voyager ensemble. Il invite Considerant à lui écrire. Il annonce à Considerant que le journal Le Démocrate socialiste va bientôt paraître et relever le drapeau du socialisme dans le département de l'Aisne : « L'idée vaincra le mauvais vouloir des hommes. Le présent échappe aux morts, l'avenir est aux vivants. »

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 3 juillet 1843
Souscription d'une valeur de 250 F au capital de la société formée pour la transformation de La Phalange en journal quotidien, au nom de Godin et à celui de Lhermitte. Sur la diffusion du journal ; Godin suggère l'envoi d'un numéro de La Phalange à monsieur Michaud de Prisches, dont l'abonnement au Siècle pourrait ne pas être renouvelé.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 4 février 1854
Godin répond à la demande de Victor Considerant de lui communiquer ses réflexions sur les conditions à faire au capital dans le projet de colonisation du Texas. Godin prévient Considerant que cette entreprise ne doit pas être lucrative, car il faudrait réduire les hommes à l'esclavage « et il y a trop d'esclaves en Amérique ». Godin explique que le capital ne doit pas se dresser en face du travail, qu'il ne s'agit pas de créer au Texas une nouvelle Irlande et que le capital ne sera pas productif sans le concours de bras vigoureux et d'intelligences actives. Godin recommande que le siège de l'administration de la société soit au sein de la colonie pour qu'elle puisse apprécier les véritables besoins et de faciliter la possibilité pour les colons de devenirs actionnaires de la société. La conséquence de ces principes, poursuit-il, est l'association dans l'exploitation de toutes les industries, la colonisation par le travail libre. Il lui paraît prudent d'accepter au départ les entreprises individuelles comme les exploitations communes et de compter sur des mains vigoureuses qu'on ne trouvera pas en suffisance chez les phalanstériens. Godin présente une analyse des revenus possibles des terres de la colonie et de l'intérêt pour elle de vendre des terres. Il imagine que le salaire ouvre droit à une participation aux bénéfices de la société. Godin joint à son courrier une étude de constitution de la société rédigée en articles. Il revient à la fin de la lettre à la question des manifestations occultes dont il a entretenu Considerant à plusieurs reprises : « Me voilà donc mon ami revenu auprès de vous aux choses de ce monde matériel. Je leur souhaite un meilleur succès que celles qui ont fait l'objet des lettres que je vous ai écrites dernièrement et dont je ne peux m'empêcher de rire en pensant à l'obstination que j'ai apporté à vous constituer dans ma pensée l'agent promoteur des manipulations dont j'ai été le témoin et l'objet malgré vos propres dénégations. » Il évoque l'opinion de Considerant sur l'objectivation du subjectif, et lui demande s'il a lu la brochure Comment l'esprit vient aux tables, qui explique tous les faits : « S'il est dans le vrai, il me semble que tout se renferme dans les lois du mouvement instinctif dont Fourier parle et que je ne connais pas. ». La copie de la lettre est suivie par la copie des 32 articles de constitution de la Société de colonisation du Texas, au capital de cinq millions divisé en mille actions de cinq mille francs.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 11 décembre 1853
Godin rappelle à Victor Considerant que la lettre du 18 octobre 1853 qu'il a reçue de lui laissait espérer une autre lettre l'invitant à venir le visiter pour parler des manifestations occultes qui se produisent en France et des projet de Considerant en Amérique. Godin assure Considerant de son soutien. Godin revient sur la question des tables parlantes à laquelle Considerant ne semble pas accorder d'intérêt. Godin évoque les conseils donnés par Considerant à lui-même et à Hennequin, lequel, pourtant, a encore eu des révélations de « l'âme de la terre » sur la tâche qu'il devait remplir « pour écarter de la Théorie de Fourier les erreurs dans lesquelles ce grand génie était tombé. » Godin évoque les manifestations occultes qui se présentent à lui : « [J]e crois que les phalanstériens devront trouver là un motif de ralliement pour se réconforter ensemble aux sources nouvelles qui viennent de jaillir pour moi. ». Il exprime son désir d'en discuter avec Considerant à Barvaux. Le commentaire manuscrit de Godin dans la marge de la copie fait état de la réception de la lettre par Victor Considerant : Godin explique notamment que ses révélations lui faisaient croire à cette époque que le phénomène des tables parlantes était dû à des influences humaines armées de moyens pour agir sur l'esprit de leurs semblables, et que Considerant était en tête de ceux qui usaient de ces moyens.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 8 octobre 1853
Godin répond à la lettre « tant attendue » de Victor Considerant du 6 octobre 1853. Godin paraît bouleversé (il a lu et relu cette lettre et celles qu'il écrites à Considerant et Cantagrel), ne voulait pas contraindre Considerant à l'inviter à Barvaux mais attendait seulement de lui des « éclaircissements sur des phénomènes au-dessus de la portée de mes facultés ». Godin regrette que Considerant comme Cantagrel doutent de ses facultés mentales, bien qu'il ait fait valoir qu'il émettait des doutes sur les manifestations occultes auxquelles il était sujet. Godin assure Considerant qu'il en pleine possession de ses facultés : « Soyez en attendant certain que je suis moins fou, moins halluciné, moins nerveux; moins disposé à me lancer dans un monde de faits imaginaires que je ne l'ai jamais été. » Godin affirme qu'il pense que ces manifestations occultes sont d'origine humaine : « [C]'est que je ne suis nullement disposé à admettre maintenant d'autre agent de ces manifestations que les esprits, mais entendons-nous, les esprits mais les esprits uni à un corps et à un corps comme celui de qui j'ose me considérer comme l'ami et qui s'appelle Victor Considerant. » Godin annonce qu'il est prêt à se rendre à Barvaux si Considerant le croit en pleine faculté de ses moyens : « Dites à mon grand diable de Cantagrel que si j'ai un jour raison de cette affaire et que je suis promu au grade d'interprète de Dieu sur la terre, que je le ferai maudire par mon ami qui est dans le ciel. »

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 13 mai 1854
Godin annonce à Considerant qu'il a reçu Au Texas qui a dissipé se craintes sur le climat, la salubrité et la sécurité du pays. Godin déclare qu'il est prêt à soutenir le projet. Il indique à Considerant qu'il a informé Cantagrel de ses intentions il y a quelques jours. Godin confirme qu'il souhaite souscrire à la cinquantième partie du capital de la société de colonisation, soit 80 000 F si le capital souscrit est de quatre millions. Puisque Considerant fixe au dixième du capital la souscription nécessaire à l'achat de terre, Godin dit être prêt à verser immédiatement 8 000 F. Godin regrette qu'il ne possède pas les connaissances théoriques et scientifiques utiles pour faire partie du premier voyage, mais qu'il se rendra au Texas dès que le moment sera venu de créer des industries pour lesquelles il sera d'une utilité réelle. Il envisage de vendre tout ou partie de ses possessions pour aller au Texas en disposant de 300 000 F pour y installer des ateliers utiles à la colonie. Il pense que ses connaissances en métallurgie pourront être mises à profit pour la fabrication d'instruments agricoles et pour la construction d'habitations et de leur mobilier ; toutefois les débuts de la colonie ne permettant pas l'installation de hauts fourneaux ou de forges, il pense qu'il devra s'occuper d'abord des applications mécaniques de la métallurgie ; il signale qu'il a étudié les arts céramiques et la verrerie. La mention « copié par Esther Lemaire » est manuscrite à la plume à la suite de la copie de la lettre.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 16 août 1843
Sur l'abonnement à La Démocratie pacifique de monsieur Michaud de Prisches. Récit de l'abandon d'un nouveau-né à Bergues, manifestation de la misère.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 16 septembre 1853
Sur le spiritisme. Godin évoque une entrevue avec François Cantagrel quelques jours plus tôt à Bruxelles et indique qu'il envoie sa lettre à celui-ci pour qu'il la remette à Victor Considerant. Godin explique à Considerant que la lecture des œuvres de Fourier l'a convaincu qu'il existe des mondes ultérieurs et que les corps mondains peuvent communiquer avec les esprits ; il ajoute que sa connaissance du magnétisme animal est venu renforcer cette conviction. Godin confie à Considerant qu'il avait lu dans les journaux la description de tables parlantes, phénomène qu'il a essayé de mettre en relation avec le magnétisme animal, avant de lui faire le récit de la visite qu'il fit rue de Beaune à Paris le 13 août 1853, à l'occasion de laquelle il a eu connaissance des lettres d'Amérique de Considerant. À cette occasion, Brunier l'a invité à poser les mains sur une table, qui écrivit « Dieu fait cela », mais avec beaucoup de lenteur du fait que les mouvements de la table suivent l'ordre alphabétique pour désigner chaque lettre. Godin explique à Considerant qu'une fois revenu à Guise, il a mis au point un instrument pour communiquer plus efficacement avec les esprits, en partant du principe que le système nerveux des individus était le véhicule emprunté par les esprits pour communiquer leurs pensées. Godin décrit l'instrument et son fonctionnement : en posant les mains sur l'aiguille, celle-ci indique les lettres du cadran de l'instrument et formule ainsi les réponses aux questions posées verbalement ou mentalement ; l'instrument a été testé avec succès auprès des personnes de l'entourage de Godin ; à raison de deux heures par jour pendant une vingtaine de jours, l'instrument a dicté 73 pages de 30 lignes dans lesquelles il est question du ciel et de la terre, de la transformation du monde, des passions de Godin et de son entourage, des plus secrets replis de la pensée de Godin ; il lui est annoncé que c'est la volonté de Dieu qui s'exprime ; mais après quelques jours, des contradictions dans les communications firent douter Godin de l'origine des révélations, et il en est venu à penser que c'est Considerant qui en était l'origine, lui qui avait découvert la loi des ressorts qui permet de soumettre l'individu à un analyse complète de sa pensée. Godin apprend à Considerant que Cantagrel a cru qu'il était en état de surexcitation nerveuse quand il lui a fait ce récit, mais Godin proteste de sa bonne santé. Il demande si Considerant peut lui donner la clé de l'énigme.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 28 juillet 1854
Au sujet de la Société de colonisation du Texas. Godin fait part à Considerant de doutes de la part des partisans du projet du Texas, qu'il partage lui-même. Godin se demande comment se préparer à quitter l'Europe sans connaître les bases du contrat liant les colons. Considerant a demandé de faire des collections de graines, et à Godin de conserver les noyaux de cerises qu'il mangeait, mais sans préciser la période des semis ; Godin a demandé aux ouvriers de la fonderie de Guise de lui amener des noyaux de cerise, et il en collecte ainsi 12 000 par jour, qu'il place dans l'eau ; ceux qui tombent au fond sont jugés bons et placés dans des tonneaux dans du sable humide ; il importe de connaître quand pourront se faire les semis. Godin rend compte de ses recherches sur les procédés Boucherie de conservation des bois par le sulfate de cuivre. Godin évoque trois réunions de discussion sur les statuts de la Société de colonisation du Texas : il juge que ces statuts sont d'une importance secondaire et pense qu'il vaudrait mieux publier des statuts incomplets et provisoires.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 31 juillet 1854
Godin communique des informations sur les émoluments perçus par les administrateurs gérants des sociétés anonymes belges. Il informe Considerant qu'il a reçu une lettre de sa femme lui annonçant que son cousin Gosse et sa femme souhaitent partir pour le Texas ; Godin précise que Gosse est un phalanstérien riche cultivateur des environs de Maroilles, père de deux garçons et d'une fille, au caractère calme : « Vous le voyez, le flot soulève les plus calmes. Les secrets mobiles de l'humanité progressive sont mise en jeu et bientôt ces forces communiquées à la matière, les pierres se mouvront pour élever le phalanstère. » À propos des dépenses engagées par les colons pour leur voyage au Texas.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, vers le 8 novembre 1849
Godin répond à la lettre de Victor Considerant du 27 septembre 1849 relative au besoin de rallier des personnes à la cause phalanstérienne. Godin lui explique qu'il a écrit dans ce sens à tous ses amis sincères, mais qu'il ne partage pas l'espoir exprimé par Considerant dans le numéro 11 du Bulletin phalanstérien et dans sa lettre d'un soutien de l'opinion démocratique en France et dans le département de l'Aisne en particulier à la cause phalanstérienne et à la réalisation directe de ses théories. Il explique que les seuls amis de la cause sont ceux qui ont étudié, ce qui les distingue des partisans du socialisme confus, et qu'à Saint-Quentin même, ceux que Considerant avait acquis à la cause ont reculé devant le socialisme après la Révolution de février 1848. « [N]ous ne pouvons guère attendre aide et protection que sous le patronage d'un gouvernement partisan des réformes sociales qui en imposera à l'opinion publique ». Godin proclame qu'il croit à la puissance de l'idée, supérieure à la volonté humaine. Il indique qu'il ne connaît pas Jules Leroux et transmet ses sentiments affectueux à François Cantagrel.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Richard, 19 août 1848
Godin accuse réception de la lettre de Victor Richard du 7 août 1848 et des pièces qu'elle contenait. Il le remercie pour ses services dans l'affaire de l'expertise par Barral, mais exprime son regret que trois mémoires et d'autres pièces ne lui aient pas été renvoyés et qu'on lui ait fait croire à l'existence d'un rapport qui n'existe pas.

Auteur·e : Riche-Gardon, Luc-Pierre (1811-1885)
Luc-Pierre Riche-Gardon à Jean-Baptiste André Godin, 12 juin 1873
Luc-Pierre Riche-Gardon évoque un sujet traité dans les colonnes du journal La Bonne nouvelle du XIXe siècle dans le numéro de mars et avril ; les "conditions premières de l'essort harmonique des familles dans chaque commune libre, comme devant précéder toute association intégrale". Il joint un numéro du journal ainsi qu'une table de concordance placée au verso de sa couverture.

Auteur·e : Riche-Gardon, Luc-Pierre (1811-1885)
Luc-Pierre Riche-Gardon à Jean-Baptiste André Godin, 13 mars 1875
Luc-Pierre Riche-Gardon évoque le soutien actif de Godin à "l'oeuvre illusoire du Texas". Il indique avoir remis ses titres personnels à Cantagrel et interroge son correspondant sur les représentations renouvelées par "nos amis de différentes provinces près des législateurs républicains depuis 1873". Riche-Gardon partage ses convictions inspirées du fouriérisme. Dans ce qui semble être un post scriptum, il indique rester "à Paris jusqu'à samedi prochain".

Auteur·e : Sabran, Véran (vers 1811-1874)
Véran Sabran à Jean-Baptiste André Godin, 24 juillet 1874
En voyage à Nîmes, Véran Sabran envoie à Godin une procuration afin d'être représenté à la Société du Texas dont une réunion se tiendra le 29 juillet. Il indique avoir recours à l'aide de monsieur Meynier de Salinelles, résidant rue de l'Aspic, à Nîmes, pour que sa procuration parvienne à la Société du Texas. Plusieurs noms sont cités, mais demeurent difficilement lisibles.
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