FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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En son nom et au nom d'Émilie Dallet, Marie Moret remercie Louis-Victor Colin pour sa lettre du 25 février 1899 et les documents qui y étaient joints. Elle l'informe qu'Auguste Fabre a étudié ces documents et qu'il souhaiterait parler avec Colin de « cette grosse question ». Sur un rendez-vous manqué de Fabre et de Colin à Paris : Fabre s'était rendu à Paris pour une réunion coopérative, trois jours avant le jour fixé pour sa conférence au Musée social ; l'espoir de voir Colin à cette occasion a été déçu quand Fabre a appris qu'on avait télégraphié à Colin la nouvelle de la mort du comte de Chambrun ; Marie Moret regrette qu'il n'ait pas communiqué à Colin son adresse chez Jules Pascaly. Elle indique à Colin que Charles Robert a annoncé à Fabre que sa conférence ne pourra avoir lieu avant l'automne 1899. Elle joint à sa lettre à Colin une lettre de délégation pour qu'il la représente à l'assemblée générale des associés de la Société du Familistère du 9 mars 1899.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret demande à Eugénie Louis de faire ou de faire faire différents travaux dans son appartement du Familistère : dans le cas où elle laisseraient les jalousies des fenêtres pour protéger les meubles du soleil, les attacher pour éviter qu'elle soient endommagées par le vent, souvent brusque aux mois de mars et d'avril ; demander au successeur du peintre Losserand de peindre l'intérieur des fenêtres de la grande salle à manger de couleur bois, et écarter les rideaux de la peinture ; se concerter avec Buridant à qui Marie Moret écrit pour lui dire ce qu'il y a à faire ; frotter le parquet du cabinet de travail ou demander à monsieur Pourrier de le faire ; épousseter les candélabres et le lustre du salon, travail délicat, et en changer les bougies ; faire comme les années précédentes pour les rideaux, mais, en raison du décès d'Irma Gauchet, demander à madame Tasserit qui en fait le repassage, si elle ne veut se charger aussi du lavage. Marie Moret adresse le meilleur souvenir de la famille Moret-Dallet et d'Auguste Fabre à Eugénie Louis et fait ses compliments à sa famille.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret informe Louis-Victor Colin que Charles Gide prévoit de visiter le Familistère la semaine suivante et a demandé à Auguste Fabre une lettre d'introduction. En cas d'absence de Louis-Victor Colin, Marie Moret suggère que monsieur Demolon serait le meilleur cicérone pour accompagner Charles Gide.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Louis-Victor Colin pour sa lettre du 29 mars 1899 et son télégramme relatifs à la visite que Charles Gide prévoit de faire au Familistère. Elle l'informe que Fabre a écrit à Charles Gide le 29 mars pour lui faire part du désir de Colin d'être averti du jour de la visite et que Gide a reçu l'« avis aux visiteurs du Familistère » qui prévient qu'il faut éviter les jours fériés et les jeudis après-midi pour visiter les institutions de l'enfance.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Buridant pour sa lettre du 15 avril 1899 et aborde différents sujets relatifs au Devoir : le numéro du journal adressé à monsieur Grebel à La Rochelle est revenu avec la mention « Inconnu » ; effacer Miss Gurney à Londres du registre des abonnés ; refuser l'échange avec la Revue jeune de Lyon ; effacer Charles Gouté, dont l'abonnement est échu depuis janvier 1899, du registre des abonnés, et peut-être s'assurer si les abonnés veulent poursuivre leur abonnement. La famille Moret-Dallet affectée par le décès d'Irma Gauchet. Transmet ses meilleurs sentiments à mesdames Louis, Roger et Allart. Dans le post-scriptum, Marie Moret demande à Buridant si Charles Gide a visité le Familistère.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Jules Prudhommeaux de ses mots affectueux pour la famille Moret-Dallet. Elle l'informe qu'Auguste Fabre a achevé la lecture de sa pièce Le droit chemin, qu'elle lui renvoie la pièce, et que Fabre va lui envoyer les notes à partir desquelles Prudhommeaux pourra rédiger le communiqué de presse annonçant la conférence [de Fabre sur le Familistère] le 27 mai 1899 à la Bourse du travail [de Lyon]. Elle informe Prudhommeaux que monsieur Godart accepte la conférence de Fabre pour le cercle de Vaise et qu'il se propose de manipuler la lanterne [de projection des vues photographiques]. Elle indique que la famille Moret-Dallet prépare son départ de Nîmes et exprime sa gratitude à mademoiselle Jeanne [Prudhommeaux, sœur de Jules] pour ses bons soins touchant aux conférences sur le Familistère. Elle salue les parents de Prudhommeaux. Dans la note manuscrite sur le folio 313r, elle indique qu'elle a envoyé le 22 mai 1899 une carte de remerciement [à Prudhommeaux] pour l'envoi de la circulaire annonçant la conférence de Fabre à Lyon le 27 mai 1899.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Armand Grebel pour sa lettre du 2 mai 1899. Elle indique à Grebel qu'elle a écrit au gérant du Devoir pour qu'il lui adresse à nouveau le numéro d'avril 1899 du journal et qu'il supprime la mention du 4, rue de Duras dans l'adresse de Grebel. Elle félicite Grebel pour son « Rapport sur la Boucherie des familles » – « La boucherie est une des branches de la coopération les plus difficiles à bien administrer », écrit-elle en faisant référence à la coopérative de boucherie de Nîmes dont elle est membre – : sur ses effets sur la qualité de la viande ; sur la difficulté du recrutement des administrateurs. « Les coopératives ont ce grand mérite d'initier l'ouvrier aux nécessités et aux difficultés d'une bonne administration des choses, c'est une leçon d'un grand prix. » Sur la valeur morale de certaines jeunes personnes, parmi lesquelles Marie-Jeanne Dallet, dont les vues photographiques contribuent au rayonnement du Familistère. Marie Moret indique à Grebel que ses matinées sont consacrées à la rédaction des « Documents biographiques de Jean-Baptiste André Godin », qu'elle voudrait achever avant de quitter ce monde. Elle demande à Grebel s'il existe à La Rochelle une bonne bibliothèque, où elle pourrait déposer une collection du Devoir comme elle le fait déjà pour une cinquantaine de bibliothèques. Dans le post-scriptum, elle annonce à Grebel qu'Auguste Fabre, qui prononce des conférences sur le Familistère illustrées des vues prises par Marie-Jeanne Dallet et dont il est question dans Le Devoir de septembre 1898, lui écrit une lettre, et elle remercie Grebel pour l'envoi d'une médaille.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret annonce à Eugénie Louis son retour à Guise le 17 mai 1899 par le train arrivant à 4 h 28 de l'après-midi. Elle l'informe qu'elle écrit à Buridant pour lui indiquer que 6 colis ont été expédiés au nom de ce dernier à la gare de Guise et pour lui demander de lui procurer les fonds dont elle aurait besoin [pour préparer leur arrivée], qu'elle écrit à Flore Moret pour l'inviter à dîner avec la famille Moret-Dallet le jour de leur arrivée, et qu'elle écrit à monsieur Marchand pour leur transport en omnibus de la gare de Guise au Familistère. Dans le post-scriptum, elle signale qu'elle ne boit plus de café le matin mais du chocolat à l'eau et qu'Émilie Dallet pourrait vouloir du lait pendant la nuit.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret annonce à Flore Moret son retour à Guise le 17 mai 1899 par le train arrivant à 4 h 28 de l'après-midi. Elle l'informe qu'elle écrit à monsieur Marchand, à Eugénie Louis et à Henri Buridant pour indiquer à ce dernier que 6 colis ont été expédiés ce jour au nom de ce dernier à la gare de Guise ; elle ajoute que 6 autres colis seront expédiés le surlendemain et que la famille Moret-Dallet sera chargée de trois grosses malles. Elle invite Flore Moret à souper le soir de leur arrivée.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret confirme à monsieur Lachet ce qu'Auguste Fabre lui a demandé : transporter de son domicile nîmois à la gare de Nîmes des malles et colis le 15 mai 1899, et trois grosses malles le 16 mai 1899. Elle donne des consignes sur le transport et demande le prix du service.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie 50 F à Sophie Quet pour sa rémunération du mois de juin ; elle la remercie pour le chocolat qu'elle avait préparé pour le voyage de la famille Moret-Dallet ; elle énumère différents travaux domestiques dont Sophie Quet doit se charger. Elle donne et demande des nouvelles météorologiques, et transmet le souvenir d'Émilie et de Marie-Jeanne Dallet.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret indique à Jules Prudhommeaux qu'en raison d'une étude qu'elle veut achever pendant son séjour à Guise, elle n'a pas le loisir de lire le livre L'être subconscient , et lui demande si elle peut le conserver pour le lire plus tard. À propos d'un emploi à Nîmes que pourrait occuper Jules Prudhommeaux sur le conseil d'E. Dupuy, qui pourrait lui permettre de travailler à sa thèse sans interrompre sa carrière universitaire. Elle remercie Jeanne Prudhommeaux de ses efforts pour réunir les journaux qui rendent compte de la conférence d'Auguste Fabre sur le Familistère prononcée à Lyon. Elle souhaite l'amélioration de la santé de mademoiselle Irma. Elle transmet son souvenir à monsieur et madame Prudhommeaux [parents de Jules]. Elle informe Jules Prudhommeaux qu'une lettre de monsieur et madame Charles Babut lui annonce le prochain mariage de leur fils Henri Babut, toujours à Landouzy, avec une demoiselle de Condé-sur-Noireau. Elle félicite Jules Prudhommeaux pour sa puissance de travail qui lui permet de faire une révision du manuscrit du livre de Noyes.

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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret informe Sophie Quet qu'en accord avec Auguste Fabre, elle l'autorise à passer quelques jours chez ses parents ; elle lui souhaite bon voyage.

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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret annonce à monsieur Gardet l'envoi d'un foyer en fonte émaillée en noir et de tuyaux ; elle lui demande de conserver les objets jusqu'à son retour à Nîmes ou jusqu'à ce qu'Auguste Fabre lui demande de les livrer chez elle et de les mettre en place. Elle transmet son souvenir à madame Gardet.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Juliette Cros et son mari pour l'envoi de pêches. Sur le projet de visite de Juliette Cros au Familistère : Marie Moret recommande de venir assister à la fête de l'Enfance, qui a lieu le premier dimanche de septembre ; elle indique qu'Émilie et Marie-Jeanne Dallet sont actuellement occupées aux examens et seront ensuite absorbées par les préparatifs de la fête de l'Enfance ; elle espère que Juliette et son mari pourront rester au Familistère avec Auguste Fabre après la fête de l'Enfance.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret écrit à Sophie Quet après avoir reçu un télégramme d'Auguste Fabre lui annonçant qu'elle est de retour à Nîmes. Elle envoie 50 F à Sophie Quet pour sa rémunération du mois de juillet 1899 et lui demande si son séjour chez ses parents s'est bien passé, si sa santé est bonne et si elle a retrouvé les choses en bon ordre dans l'appartement de Marie Moret à Nîmes. Elle demande des nouvelles de la maison de Nîmes, de la famille Thomas, des autres locataires, et de lui faire savoir, quand le magasin auparavant occupé par monsieur Dalson sera loué, si le nouveau locataire exerce une activité bruyante ou silencieuse.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Armand Grebel pour sa lettre du 27 juillet 1899. Elle l'informe qu'elle va envoyer à monsieur Musset plusieurs brochures et une collection des numéros du Devoir de 1893 à 1897, qui comprend les « Documents biographiques » jusqu'à l'expérience de formation des groupes et unions par Godin. Elle lui donne des nouvelles du Familistère : Émilie et Marie-Jeanne Dallet sont actuellement occupées aux examens scolaires et aux préparatifs de la fête de l'Enfance, à laquelle Auguste Fabre et sa famille pourraient assister. Elle indique à Grebel qu'elle communiquera à Fabre sa promesse de photographies.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret répond à une lettre de Jules Prudhommeaux du 19 juillet 1899. Elle informe Jules Prudhommeaux, qui se trouve à Lyon et qui a écrit à Auguste Fabre avant de partir de Montluçon, que ce dernier séjourne au mois d'août chez sa fille Juliette Cros à Castelsarrasin et qu'il doit venir avec Juliette et Antoine Médéric Cros assister à la fête de l'Enfance au Familistère de Guise ; elle lui signale qu'Émilie et Marie-Jeanne Dallet sont absorbées par la préparation de la fête de l'Enfance et qu'il fait très chaud actuellement à Guise. Elle évoque le service militaire que doit accomplir Prudhommeaux, le travail de révision par Prudhommeaux de la traduction du livre de Noyes, sa possible nomination à Nîmes, la nouvelle visite qu'Henri Babut a faite au Familistère il y a dix jours, et « ce brave monsieur Gouté ».

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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À propos de l'étude de Marie Moret sur « Matière, mode de mouvement ». Marie Moret répond à une lettre d'Antoine Médéric Cros par une étude qu'elle commence par une longue citation d'un article du Journal de Genève sur un livre d'Ernest Naville, Les philosophies négatives, étude critique des systèmes philosophiques de Platon et Aristote à Kant et Auguste Comte. Marie Moret développe une réflexion sur le principe de la vie en citant de multiples auteurs, philosophes ou scientifiques : Swedenborg, Godin, William Crookes, Hirn, Balfour Stuart et Tait, Helmholtz, Berthelot. Plusieurs jours après l'entame de sa lettre, Marie Moret écrit : « J'ai continué mes études et suis convaincue du grand intérêt au rapprochement de faits et de réflexions fournies par divers savants. Il en résulte une lumière qui me pénètre de joie. Ce que je redoute, c'est mon impuissance à les rapprocher clairement, mais j'y mettrai le temps voulu. » (folio 16v) Dans la deuxième partie de sa lettre, elle cite longuement l'exposé de la théorie atomique de Marcellin Berthelot dans la 8e édition de La synthèse chimique (1897), qu'elle juge compatible avec la pensée de Swedenborg. La troisième partie de la lettre (folios 26r-35r) est formée principalement par des citations de textes de William Crookes sur la nature de la matière. La dernière partie de la lettre (folio 36r-38r) est datée du 15 janvier 1900. Marie Moret évoque une lettre d'Antoine Médéric Cros à Auguste Fabre qui fait part de l'amélioration de la santé de Juliette Cros, et l'envoi prochain à Antoine Médéric Cros par Fabre de vues photographiques du Familistère pour projection qui ne sont pas revenues de Lyon. Elle lui annonce qu'après avoir dressé l'esquisse de l'étude, elle va élaborer le chapitre intitulé « Matière, mode de mouvement ». Sur la science actuelle et la doctrine de Godin : « Que j'indique les étais fournis aujourd'hui par la science à l'appui des conclusions philosophiques et pratiques publiées par Godin en 1871 (Solutions sociales) et mon objet présent est atteint. Car c'est dès 1856, quand les faits l'obligèrent à abandonner l'idée de se rendre au Texas qu'il reprend à fond l'étude d'une œuvre personnelle en faveur de ses ouvriers et qu'il la base sur la conception d'une doctrine expliquant, pour lui, l'ordre universel. Il avait la vue précise de cette loi révélée par les travaux de Berthelot : Notre puissance est indéfinie quand nous agissons suivant les lois d'ordre du fond des choses (ci-dessus pages 18, 19 Synthèse des corps gras). La doctrine publiée par Godin et qu'on peut résumer en ces mots : « Religion de la vie universelle, culte du travail » est en accord parfait avec les conclusions des Berthelot, Crookes, etc. »

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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À propos de l'étude de Marie Moret sur « Matière, mode de mouvement ». Marie Moret annonce à Antoine Médéric Cros qu'elle doit revenir sur la question des « méta-éléments ou sous-atomes ». Elle cite et paraphrase notamment l'étude de William Crookes parue dans la Revue scientifique du 15 mai 1897, et celle parue dans la Revue générale des sciences pures et appliquées du 30 mars 1891, à propos de l'« éther », du « substratum ionique de la matière » et des « méta-éléments ». Marie Moret fait référence au chapitre « Matière, mode de mouvement » de l'étude qu'elle rédige. Elle retient de sa lecture de Crookes et d'autres savants que ce que nous appelons matière est un mode de mouvement produit par la force ou l'énergie dégagée par les sous-atomes, ions ou électrons. « Je comprends que les religieux à courte vue s'épouvantent de ces pas de la science en croyant qu'ils conduisent au triomphe du matérialisme ; pas du tout : la spiritualisation de la matière n'est pas la déification, c'est ainsi que l'a conçu Berthelot, sa transformation indéfinie pour répondre à toute fonction. » Elle indique à Cros qu'Émilie Dallet a écrit hier à Juliette Cros, et qu'au moment où elle écrit, Auguste Fabre travaille en face d'elle à une conférence sur l'œuvre de Jean Leclaire.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Sur Swedenborg. Marie Moret répond à une lettre de Juliette Cros en protestant qu'elle a un niveau d'instruction moindre que celui de sa correspondante, mais qu'elle s'efforce de remplir une tâche qui s'est offerte à elle. Elle remercie Antoine Médéric Cros d'être le lecteur honnête de ses études. Elle indique à Juliette Cros que son père a été joyeux d'apprendre, par la lettre qu'elle a écrite à Émilie Dallet, qu'elle étudiait Swedenborg. Sur Swedenborg : « Il agit lentement et de plus en plus profondément ; c'est à peine si vous avez commencé à le lire ; j'ai mis des années à l'entendre un peu. Rien de meilleur à ma connaissance ne peut occuper l'esprit. »

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret informe Antoine Médéric Cros qu'elle n'a pu se procurer le livre de Duhem, épuisé, dont il lui avait parlé dans une lettre [du 25 novembre 1899], mais qu'elle dispose de numéros de la Revue scientifique, notamment le numéro contenant l'article de Richet sur la « Vibration nerveuse », qu'il lui avait signalé [dans sa lettre du 22 janvier 1900]. Elle lui explique qu'à la suite de sa lettre du 22 janvier 1900, elle médite et qu'elle a écrit, pour lui répondre, nombre de commencements de lettre et de réflexions sur la science physique ; elle attribue à Antoine Médéric Cros un rôle de guide dans ses études. Elle cite longuement l'ouvrage de Marcellin Berthelot, Science et philosophie paru en 1886 [p. 10 et ss.], et présente une synthèse des enseignements du livre, qui passe en revue les différentes facettes de la connaissance, de la science positive à la science idéale. Elle commente la position de Berthelot à l'égard de la connaissance de Dieu, et la place de la logique qu'il ne subordonne pas à l'observation ; elle cite Montaigne [en réalité le « Je pense donc je suis » de Descartes] et Kant ; elle s'intéresse aux liens de Berthelot à la pensée de Kant, à la reconnaissance par le scientifique de l'impératif catégorique comme un fait primitif en dehors et au-dessus de toute discussion. Marie Moret juge que le champ de la science positive s'élargit et réduit celui de la science idéale (fondée sur les témoignages et les sentiments) : elle fait référence aux expériences de William Crookes et d'Albert de Rochas qui constatent par des procédés de science positive l'action de forces psychiques ; elle cite le discours de Crookes au congrès de Bristol en 1898. Elle cite la Critique de la raison pure de Kant, qu'elle a lu un peu il y a 25 ans (à la différence de la Critique de la raison pratique qu'elle ne croit pas avoir lue) ; elle fait un rapprochement entre des propositions de Berthelot, de Kant, de Swedenborg et de Godin sur la question du devoir. Elle poursuit par des citations de l'article de Richet sur la « Vibration nerveuse » affirmant que l'univers physique est constitué de forces dont les vibrations agissent sur l'être vivant, proposition compatible avec celle de Crookes au congrès de Bristol qui considère la matière comme un substratum ionique. Marie Moret termine sa lettre par une série d'interrogations sur les ions, les cations et les anions.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Antoine Médéric Cros pour les informations contenues dans sa lettre du 22 février 1900 [des notes de lecture sur des ouvrages de physique et de métaphysique]. Elle indique à son correspondant qu'elle étudie actuellement l'article de Richet, « La vibration nerveuse », un article de Marinesco [Marinescu] sur le même sujet, ainsi que le discours sur le neurone et la mémoire cellulaire prononcé le 3 novembre 1898 par Joseph Renaut à la séance de rentrée des facultés de l'Université de Lyon. Elle fait part à Cros de la réflexion de son beau-père Auguste Fabre à l'égard des ces travaux : « C'est elle (la science) qui ouvrira à l'homme toutes grandes les portes du monde spirituel ». Elle lui indique également qu'elle ne peut lui répondre au sujet de l'analyse spectrale. Elle l'informe de la bonne santé du groupe de Nîmes malgré le retour du froid.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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La lettre fait suite à la lettre de Marie Moret à Antoine Médéric Cros du 22 février 1900. Marie Moret s'interroge sur sa capacité à rédiger l'esquisse de son plan d'étude avant son retour au Familistère dans deux mois ; elle espère en rédiger le détail à ses heures de loisir au Familistère, au milieu des affaires courantes et des dérangements liés à l'Exposition [universelle de 1900]. Marie Moret revient sur le sujet de la composition de la matière : l'état radiant de la matière d'après les travaux de William Crookes et de Daguin [signalés par Cros dans sa lettre à Marie Moret du 22 février 1900] ; la chimie minérale d'après Marcellin Berthelot, Tourneux (dont le Précis d'embryologie humaine a été recommandé par Cros) et Marinesco (également signalé par Cros), qui font « grandement désirer de trouver en elle [la chimie minérale] les démonstrations positives des lois universelles qui président à tous les groupements, aussi bien humains que moléculaires », et espérer l'union de la chimie minérale et de la chimie organique. Marie Moret conclut : « Les deux grandes difficultés premières sont-elles aplanies ? 1° Le solide est-il bien relié à l'ionique* (* je veux dire : la matière à la force !) 2° L'élément prétendu non-vivant est-il bien relié à l'élément organique ? Si oui, nous pouvons entrer dans la philosophie chimique. » Sur la dernière page de la lettre, datée de Nîmes du 22 mars 1900, Marie Moret évoque une réunion des familles Fabre, Cros, Moret et Prudhommeaux au moment des fêtes de Pâques.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Juliette Cros pour la lettre annonçant son arrivée prochaine à Castelsarrasin ; elle remercie également Antoine Médéric Cros pour une coupure jointe à cette lettre, relative aux « pères Didon ». Elle oppose ces derniers à Claude Bernard dont elle cite Les phénomènes de la vie (1878), où se trouve exposée sa doctrine du « vitalisme physique ». Elle écrit à ce propos : « Avec quelle joie l'entendement s'attache à ces claires données par lesquelles les phénomènes extérieurs à nous deviennent autant d'objets d'étude où nous pouvons apprendre à nous connaître nous-mêmes. » Elle informe Juliette Cros que la famille Moret-Dallet commence à préparer son départ de Nîmes et qu'Auguste Fabre est occupé par les élections municipales ; elle ajoute qu'Auguste Fabre a été satisfait de savoir que le colis d'huile est arrivé en bon état.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie donne de ses nouvelles à la famille Cros : sa dernière lettre à Juliette Cros remonte au 25 avril 1900 ; la famille Moret-Dallet a quitté Nîmes un mois plus tard, laissant Auguste Fabre avec Jules Prudhommeaux ; elle est avec Émilie Dallet au Familistère depuis 10 jours, Marie-Jeanne Dallet étant restée à Paris avec des parents [de Corbeil] pour voir l'Exposition universelle ; les affaires de l'Association du Familistère vont bien. Marie Moret poursuit sa lettre en décrivant ses études sur la matière. Elle indique à Cros qu'elle a lu dans la Revue scientifique l'article de G. Le Bon sur la lumière noire et l'article sur la pluie et l'électricité atmosphérique. Elle s'est abonnée à la Revue générale des sciences pures et appliquées, dont elle a acquis l'année 1899. Elle écrit : « La formule de Claude Bernard, « Les propriétés vitales ne sont autre chose que des complexes des propriétés physico-chimiques » me paraît se vérifier d'une manière éclatante. » Elle mentionne des expériences chimiques et physiques d'Armand Gautier, de Bredig et von Berneck, et de Loeb [décrites dans les numéros de 1900 de la Revue générale des sciences pures et appliquées], qui lui semblent confirmer cette idée. Elle a pris connaissance du programme du prochain congrès international de physique présenté par Charles-Édouard Guillaume et Lucien Poincaré dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, et se dit impatiente de lire les exposés : « Convaincue que la science me fournira des conclusions appuyant les vues de Claude Bernard, Berthelot, W. Crookes, etc., etc. sur les relations entre le vie et le mode de mouvement dit matière, c'est-à-dire voyant que j'aurai une belle réponse de la science aux aspirations de Godin, je vais – en attendant le congrès d'août – préparer les pages de mes « Documents biographiques » qui doivent amener les données scientifiques en cause, en commençant par montrer le mouvement de la pensée de Godin, de 1856 à 1859, lorsqu'après l'échec de la tentative du Texas, il reprend l'idée de fonder lui-même une cité ouvrière modèle, se livre à ce sujet à des études doctrinales et architecturales et s'arrête enfin aux vues philosophiques et sociales exposées dans son volume "Solutions sociales", vues que je désire tant appuyer de conclusions scientifiques du jour. » Marie Moret ajoute que dans ces études scientifiques, elle « voit arriver la démonstration du mot de Swedenborg : "L'amour est la substance même." »

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie son correspondant pour sa lettre du 9 juin 1900, qu'elle a lue mais pas encore étudiée. Elle lui explique l'objet de son travail actuel : la refonte du chapitre qui clôt l'histoire du Texas et qui va terminer le premier volume des Documents pour une biographie complète de J.-B. A. Godin ; l'ouverture du deuxième volume avec l'exposé des principes doctrinaux et des conditions pratiques de son œuvre. Elle annonce la rédaction du chapitre suivant, « "ce que dit la science touchant le principe de continuité et les valeurs de fonction" , c'est-à-dire montrant comment sont appuyées les conclusions de Godin sur la vie et le travail. » À propos d'une photographie d'Auguste Cros promise à Juliette Cros : elle a trouvé deux photographies d'Auguste, qu'elle envoie à Juliette Cros. Nouvelles météorologiques : on se croirait en automne à Guise. Nouvelles de la famille Dallet : Émilie et Marie-Jeanne sont revenues épuisées de l'Exposition universelle ; Émilie souffre d'un gros rhume. Auguste Fabre viendra sans doute à Paris au mois de juillet pour les congrès : si Antoine Médéric Cros vient au congrès du mois d'août, peut-être lui et Juliette Cros pourront se retrouver à Guise avec Auguste Fabre à cette occasion ?

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Juliette Cros pour sa lettre du 10 juillet 1900, par laquelle elle lui renvoie une des deux photographies d'Auguste Cros. Elle remercie Juliette Cros pour l'envoi de pêches parfumées : après un épisode de froid digne d'un mois de novembre, il fait chaud à Guise, et les pêches se sont abîmées. Nouvelles du Familistère : Émilie et Marie-Jeanne Dallet sont remises [de leur séjour à Paris] et s'occupent des examens scolaires et de la fête de l'Enfance. Marie Moret a reçu une lettre de Jules Pascaly lui annonçant l'arrivée prochaine d'Auguste Fabre à Paris pour assister au congrès des société coopératives de production. Elle exprime à Juliette Cros sa satisfaction de la savoir à nouveau en bonne santé.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret accuse réception de la lettre de Sophie Quet du 2 juillet 1900. Elle lui envoie un billet de 50 F pour ses appointements du mois de juillet. Elle informe Sophie Quet que Fabre est arrivé au Familistère le 27 juillet au matin, qu'il fait très chaud à Guise, qu'elle ne supporterait pas la chaleur encore plus forte de Nîmes, et que Marie-Jeanne Dallet est remise de son indisposition et s'occupe de la préparation de la fête de l'Enfance. Elle transmet ses compliments à mademoiselle Pintard. Elle remercie Sophie Quet d'avoir fait des confitures. Elle suppose que Jules Prudhommeaux sera rentré chez lui à l'arrivée de sa lettre.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret informe Antoine Médéric Cros qu'elle n'a pu, en raison d'une nuit d'insomnie, ajouter un mot à la lettre qu'Auguste Fabre a écrite hier à sa fille Juliette. Elle indique à Antoine Médéric Cros, qui a assisté à une partie du congrès de physique, que la Revue générale des sciences pures et appliquées, dans son numéro du 15 août 1900, affirme que les séances ont été d'une « haute portée philosophique », expression qui a piqué sa curiosité. Elle demande à son correspondant s'il a été impressionné et s'il sait quand le compte rendu in extenso du congrès sera disponible. Marie Moret cite plusieurs passages du numéro de la revue – le discours d'ouverture du congrès prononcé par Alfred Cornu et le compte rendu des expériences de William Crookes sur la radioactivité de l'uranium : « Votre beau-père à qui je lisais ces passages dit que ces travaux tendent à nous démontrer positivement que les états matériels sont des modes de compacité de la force. Ce mot me fait songer à la limite d'équilibre encore inconnue (expression de A. Étard, revue des sciences) où la substance chimique trouve une équivalence physique. »

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Juliette Cros pour l'envoi de pêches qui ont fait l'admiration de toutes au Familistère. Elle lui indique que Marie-Jeanne Dallet prépare la fête de l'Enfance pour laquelle « elle perfectionne ses procédés d'une année à l'autre ». Elle informe Juliette Cros qu'Auguste Fabre s'arrêtera à Paris pour assister au congrès des femmes avant d'aller la retrouver [à Castelsarrasin].

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Justin Antonin pour l'envoi de raisin. Elle adresse sa lettre à Fons, à la suggestion d'Auguste Fabre, plutôt qu'à Nîmes ; elle constate que le journal Le Devoir lui est envoyé au 36, rue Pavée à Nîmes bien qu'il habite boulevard de la République, et elle lui demande de préciser à quel numéro. Elle lui signale que la fête de l'Enfance est en préparation au Familistère et lui souhaite de réussir les vendanges en cours.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie à Sophie Quet un billet de 50 F pour ses appointements du mois d'août 1900. Elle joint à sa lettre une lettre d'Émilie Dallet demandant à Sophie Quet de lui envoyer des citrons ; elle ajoute un bon de poste de 5 F à son envoi dans le cas où celle-ci ne disposerait plus de fonds. Elle accuse réception de la lettre de Sophie Quet du 31 juillet 1900, à laquelle Auguste Fabre a répondu le 2 août. Nouvelles de Guise : les grandes chaleurs sont passées, les hirondelles commencent à partir, la fête de l'Enfance se prépare. Marie Moret charge Sophie Quet de transmettre son souvenir à mademoiselle Pintard.

Auteurs : Moret, Marie (1840-1908) ; Fabre, Auguste (1839-1922)
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Marie Moret remercie Juliette Cros pour son nouvel envoi de pêches, lui demande de ne plus se créer d'embarras car les prunes ou poires du pays commencent à abonder, et l'assure que toute la famille, y compris Flore Moret, s'est délectée de son envoi. Elle lui adresse de la part d'Auguste Fabre un exemplaire de la brochure Le Familistère illustré. Elle lui confirme qu'Auguste Fabre quittera le Familistère le 4 septembre 1900, immédiatement après la fête de l'Enfance, pour se rendre au congrès des femmes avant d'aller la retrouver. La famille Moret-Dallet transmet son souvenir à Antoine Médéric Cros. Dans le post-scriptum, Marie Moret indique à Juliette Cros qu'elle vient de recevoir un nouvel envoi de pêches splendides ; elle la remercie et lui signale qu'Auguste Fabre ose à peine toucher aux fruits pour en laisser le plaisir à la famille Moret-Dallet. Dans le message qu'Auguste Fabre ajoute à la lettre, celui-ci demande à sa fille de l'informer de la réception en bon état de la brochure Le Familistère illustré, et la prie d'envoyer des pêches à Jules Pascaly.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret explique à Jacob Cornelis van Marken que leur ami commun Auguste Fabre a rapporté de l'Exposition universelle sa brochure L'organisation sociale dans l'industrie, qui traite du classement des capacités, sujet dont Marie Moret sait l'importance grâce à Godin. Elle souhaite faire un compte rendu de la brochure dans le journal Le Devoir : « Mon journal n'a pas de lecteurs pour ainsi dire à l'heure présente, mais je l'envoie dans des bibliothèques publiques en France et à l'étranger pour mettre à la disposition des lecteurs futurs les enseignements sociaux pratiques dérivant des faits qui y sont relevés. » En raison de la publication dans les numéros prochains du journal des comptes rendus des congrès coopératifs de l'Exposition universelle, de la fête de l'Enfance et de l'assemblée générale de l'Association du Familistère, elle se voit toutefois obligée de repousser à décembre la publication de son article sur la brochure de van Marken. Elle le remercie ainsi que madame van Marken [Agneta Matthes] pour le travail que les deux accomplissent. Elle envoie à son correspondant un exemplaire de la brochure Le Familistère illustré. Parmi les auteurs et autrices de cet ouvrage se trouvent Auguste Fabre, caché sous l'initiale "F", ainsi qu'Émilie et Marie Jeanne Dallet (cette dernière autrice des photographies et d'une partie du texte), cachées sous l'initiale "D". Marie Moret exprime à van Marken son regret de ne pas connaître le néerlandais pour pouvoir lire le journal de celui-ci, le Messager de la fabrique.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret informe Juliette Cros que son père Auguste Fabre, en bonne santé, se trouve désormais à Paris, chez Jules Pascaly qui l'a retrouvé à la gare du Nord le matin, et qu'il la rejoindra après le congrès des femmes. Elle remercie Juliette Cros pour son information du 31 août 1900 sur l'état de réception de la brochure Le Familistère illustré, et pour un envoi de pêches, dont certaines étaient gâtées. Elle lui rappelle que les fruits abondent dans le pays [de Guise]. Elle lui indique que la fête de l'Enfance a été charmante et qu'elle en fera le compte rendu dans Le Devoir, qu'il fait un temps superbe à Guise, et que Marie-Jeanne Dallet va en profiter pour se promener « avec les compagnes en vacances ». Transmet les affectueuses pensées de la famille Moret-Dallet à Juliette et Antoine Médéric Cros ainsi qu'à Jules Fabre. Dans le post-scriptum, Marie Moret évoque la lettre à Antoine Médéric Cros jointe à sa lettre, le congrès de psychologie [dont Juliette Cros parle dans sa lettre à Marie Moret du 28 août 1900], et l'amélioration de la santé de Juliette Cros après la fatigue ressentie pendant son voyage à Paris.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Juliette et Antoine Médéric Cros pour l'envoi reçu la veille, un samedi, de 20 pêches et de 2 melons qu'elle s'apprête à goûter en famille avec sa belle-sœur. Elle informe Juliette Cros qu'elle a écrit hier à Auguste Fabre chez Jules Pascaly, en demandant à ce dernier de faire suivre si besoin sa lettre à Castelsarrasin. Elle informe Juliette Cros qu'elle a appris que le président du Congrès international de physique, A. Cornu, a annoncé que les volumes des rapports et des procès-verbaux du congrès étaient sous presse chez Gauthier-Villars, mais que l'imprimerie a indiqué que les volumes ne seraient peut-être pas prêts avant la fin d'octobre 1900. Marie Moret trouve que ce délai est long. Elle demande à Juliette Cros de dire à Auguste Fabre qu'elle travaille actuellement à « mon Introduction » [au premier volume des Documents pour une biographie complète de J.-B. A. Godin].

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie à Armand Grebel un exemplaire de la brochure Le Familistère illustré annoncée dans Le Devoir. Elle explique à Armand Grebel que les vues photographiques ont été exécutées par Marie-Jeanne Dallet, sauf la vue n° 25 (page 42) qui montre Marie-Jeanne derrière les enfants et qui a été faite par Émilie Dallet ; cette dernière figure sur la vue n° 36 (page 51), et aussi au bas de la vue de la page 58, où l'on voit Louis-Victor Colin lire son rapport, Marie Moret étant assise derrière lui ; madame Roger est représentée page 38. Marie Moret explique aussi à Grebel la signification des initiales mentionnant les auteurs et autrices de la brochure : « D. » représente Émilie et Marie-Jeanne Dallet, « qui ont largement concouru au texte et fourni toutes les vues » ; « F. » représente Auguste Fabre, initiateur de la brochure et principal auteur du texte ; « P. » représente un professeur de lettres ami de ce dernier, [Jules Prudhommeaux]. Marie Moret affirme que le nom du père d'Armand Grebel est attaché aux fêtes du Travail. Elle prend des nouvelles de la famille Grebel, et demande s'il est allé voir l'Exposition universelle, comme Émilie et Marie-Jeanne Dallet, mais au contraire d'elle-même, qui se consacre à la rédaction de la biographie de Godin et voit que « le temps file si vite ».

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Juliette Cros pour la nouvelle caisse de pêches, arrivées en parfait état. Elle indique à Juliette Cros que la famille Moret-Dallet s'apprête à déguster la courge envoyée par Auguste Fabre et arrivée trois jours auparavant, au moment où madame Louis avait justement fait provision de courges du pays. Elle souhaite que le temps soit aussi superbe à Castelsarrasin et à Nîmes qu'il l'est à Guise. Elle attend une lettre d'Auguste Fabre à propos de clichés se trouvant à Nîmes. Elle a bien reçu les lettres de Juliette Cros et de Fabre expédiées de Castelsarrasin les 15 et 17 septembre 1900, et elle évoque le travail fait sur des chaises par Auguste Fabre et Antoine Médéric Cros. Elle signale à Juliette Cros que le numéro d'octobre du journal Le Devoir contient le compte rendu de la fête de l'Enfance [à laquelle cette dernière a assisté]. Elle l'informe qu'elle n'a encore rien lu d'intéressant à lui communiquer sur le Congrès de psychologie. Le texte manuscrit au crayon bleu sous la signature de la copie de la lettre est un post-scriptum par lequel Marie Moret remercie Juliette Cros pour un nouvel envoi de pêches arrivé après qu'elle ait achevé sa lettre et lui signale que les fruits murissent rapidement.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie un billet de 50 F à Sophie Quet pour ses appointements du mois de septembre. Elle lui indique qu'elle a bien reçu sa lettre du 31 août 1900, qui parlait des hirondelles encore présentes et d'un formidable orage. Elle lui signale qu'Émilie Dallet lui a écrit pour la remercier de l'envoi de citrons, qu'il commence à geler à Guise la nuit, et que la date de son départ pour Nîmes approche. Elle évoque le ménage fait par Sophie Quet dans le cabinet de réserve en arrière de sa chambre, et lui demande si le magasin auparavant occupé par monsieur Dalson est loué, et dans ce cas quelle activité s'y fait.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie son correspondant pour sa lettre du 22 septembre 1900. Elle lui envoie pour la bibliothèque de l'École : l'année 1898 du journal Le Devoir, où se trouve le début de la « Vue générale du mouvement fouriériste aux États-Unis » publié dans les « Documents biographiques » et plusieurs ouvrages de Jean-Baptiste André Godin et d'Auguste Fabre, ce dernier étant l'un des chefs du mouvement coopératif français et de l'École de Nîmes.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie son correspondant pour sa lettre du 22 septembre 1900. Elle lui envoie pour la bibliothèque de l'Académie : l'année 1898 du journal Le Devoir, où se trouve le début de la « Vue générale du mouvement fouriériste aux États-Unis » publié dans les « Documents biographiques » et plusieurs ouvrages de Jean-Baptiste André Godin et d'Auguste Fabre, ce dernier étant l'un des chefs du mouvement coopératif français et de l'École de Nîmes.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie son correspondant pour sa lettre du 20 septembre 1900. Elle lui envoie pour l'Académie : l'année 1898 du journal Le Devoir, où se trouve le début de la « Vue générale du mouvement fouriériste aux États-Unis » publié dans les « Documents biographiques » et plusieurs ouvrages de Jean-Baptiste André Godin et d'Auguste Fabre, ce dernier étant l'un des chefs du mouvement coopératif français et de l'École de Nîmes. Elle joint un timbre postal français, à échanger contre un timbre postal allemand pour l'affranchissement de l'accusé de réception du colis, et elle lui signale qu'elle lui a envoyé il y a quelques jours le numéro de septembre 1900 du Devoir.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie son correspondant pour son message du 21 septembre 1900. Elle lui envoie pour l'Académie : l'année 1898 du journal Le Devoir, où se trouve le début de la « Vue générale du mouvement fouriériste aux États-Unis » publié dans les « Documents biographiques » et plusieurs ouvrages de Jean-Baptiste André Godin et d'Auguste Fabre, ce dernier étant l'un des chefs du mouvement coopératif français et de l'École de Nîmes. Elle lui signale qu'elle lui a envoyé il y a quelques jours le numéro de septembre 1900 du Devoir.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Armand Grebel pour l'envoi de deux brochures, Boucherie des familles et Boulangerie des familles, qu'elle donnera à lire à Auguste Fabre quand elle sera à Nîmes. Elle lui demande d'envoyer à Fabre le négatif de la photographie [de la Boucherie des familles] dont il est question dans sa lettre du 21 septembre 1900, que celui-ci pourrait utiliser dans ses conférences avec projections lumineuses qu'il compte donner sur le mouvement coopératif en France et à l'étranger. Elle lui précise que l'adresse de Fabre est la même que la sienne à Nîmes : dans la maison dont il est propriétaire habitent également 9 ou 10 familles, dont la famille Moret-Dallet. Sur Fabre et la coopération : « La coopération est, aux yeux de M. Fabre, une véritable École sociologique primaire où l'ouvrier peut apprendre à reconnaître : d'une part, l'importance et la difficulté d'une bonne administration des choses ; d'autre part, les lacunes de son propre entendement et, conséquemment, la nécessité pour lui de se perfectionner beaucoup, s'il veut arriver à améliorer sa condition sociale. » Elle demande à laquelle des deux coopératives, de boulangerie ou de boucherie, a été attribuée une médaille d'argent, et espère que la Boucherie des familles n'a pas été obligée de liquider ses opérations, malgré ses difficultés. Elle lui indique qu'il pourra lire dans Le Devoir de novembre 1900 le compte rendu de l'assemblée générale de l'Association du Familistère, dont les affaires prospèrent et qui a été récompensée à l'Exposition universelle par un Grand prix, des mentions hors concours, et des médailles d'or, d'argent et de bronze. Elle ajoute qu'il pourra lire dans le même numéro du journal des renseignements sur les établissements de van Marken à Delft aux Pays-Bas.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie 50 F à Sophie Quet en paiement de ses appointements du mois d'octobre 1900. Elle lui indique qu'elle commence à préparer son départ pour Nîmes. Elle la remercie de son mot sur « le petit cabinet de réserve » et pour son attention aux affaires d'Auguste Fabre.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Sophie Quet pour sa lettre du 4 novembre 1900 lui indiquant qu'elle s'est abstenue de cirer les sols de l'appartement de Nîmes. Elle informe Sophie Quet que ses malles et caisses sont expédiées le jour même à Nîmes, au cas où Auguste Fabre ne serait pas de retour d'Uzès à temps pour les réceptionner. Elle précise que 6 bagages sont expédiés en port dû ; elle envoie 100 F à Sophie Quet pour payer le port le cas échéant et pour les provisions de ménage. Elle demande à Sophie Quet de demander à Fabre de vérifier l'état des malles et caisses à leur réception, ou de le faire elle-même, et de refuser de payer le port si elles sont en mauvais état. Elle l'informe qu'elle compte partir de Guise vendredi prochain et arriver à Nîmes le samedi dans la matinée, et lui précise qu'un septième colis contenant imprimés et papiers est expédié port compris en valeur déclarée de 100 F. Elle lui demande enfin de préparer de l'eau chaude pour la toilette à leur arrivée, et joint une lettre d'Émilie Dallet concernant la nourriture et la boisson.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Jacob Cornelis van Marken pour sa lettre du 11 septembre 1900 et sa bonne appréciation de la brochure Le Familistère illustré. Elle lui précise qu'Émilie et Marie-Jeanne Dallet ont été heureuses de prendre connaissance de la lettre et qu'Auguste Fabre, qu'elle rejoint dans quelques jours à Nîmes, le sera également. Elle envoie à Marken deux exemplaires du numéro de novembre 1900 du journal Le Devoir, dans lequel est publié l'article sur ses établissements et sur sa brochure, numéro qui sera étudié par davantage de lecteurs qu'à l'ordinaire puisqu'il contient également le compte rendu de l'assemblée générale de la Société du Familistère. Elle joint à son envoi un nouvel exemplaire de la brochure Le Familistère illustré.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Antoine Médéric Cros pour sa lettre du 12 novembre 1900. Elle l'informe que l'épidémie [de fièvre typhoïde] qui a affecté une caserne de Nîmes ne s'est pas étendue à la ville et qu'Auguste Fabre lui a conseillé de venir à Nîmes, où elle arrivera samedi matin 17 novembre 1900 vers 9 h 00. Elle lui indique qu'elle n'a « pas dormi de la nuit, ce qui me paralyse pour tout. » Elle remercie Antoine Médéric Cros pour son aide précieuse, transmet à lui et Juliette Cros ses sentiments affectueux, est heureuse de les savoir en bonne santé et lui exprime la satisfaction de la famille Moret-Dallet relative au mot qu'il a écrit à propos de Marie-Jeanne Dallet.

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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret informe Eugénie Louis que la famille Moret-Dallet est bien arrivée à Nîmes, ainsi que les malles et caisses, qu'Émilie Dallet a envoyé un télégramme à Flore Moret en arrivant à la gare de Nîmes, que l'emménagement est en cours avec l'aide d'Auguste Fabre au moment où elle lui écrit. Elle demande à Eugénie Louis de lire sa lettre à madame Roger pour la distraire. Elle décrit le voyage à Nîmes : le temps était mauvais quand elles sont arrivées à Paris ; elles ont vu Jules Pascaly à la gare du Nord avant de partir pour le Midi à 8 h 00 du soir ; elles ont été réveillées plus d'une fois lors des entrées en gare ; à 5 h 30 du matin, elle a pensé à Eugénie Louis déjà active et aux ouvriers du Familistère allant se rendre à l'usine ; elle décrit le paysage à l'aube ; ne pouvant dormir, elle a ouvert le sac à provisions, dont elle a tiré le chocolat préparé par Eugénie Louis et mangé une poire donnée par Césaire Louis ; Émilie Dallet à son tour a pris une provision et à Valence, Marie-Jeanne a bu du chocolat chaud, mais pas fameux selon elle ; Auguste Fabre les attendait à la gare de Nîmes et Sophie Quet à la maison. Elle indique à Eugénie Louis que le temps est mi ensoleillé, mi brumeux, qu'il fait trop doux pour allumer le feu, que sa main est fatiguée par le voyage et le déballage des affaires, et que la famille ira porter la lettre à la poste pour marcher un peu. Dans le post-scriptum, elle demande à Eugénie Louis de transmettre son souvenir à Henri et Victoire Buridant.
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