Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

Transcriptions
Cadet sur un ton imposant
et d’une dignité comique.
Mon oncle, il vous faut z’un vengeur ; je le suis, c’est tout dire.
AIR de la montagne
De son inconstance entêtée,
Croyez qu’il se repentira ;
Sa flamme a biau z’être ostinée,
Elle se désostinera.
De l’honneur mon âme est jalouse,
J’nous montrerons, et pour le coup
Faudra qu’ma cousine il épouse,
Ou qu’je lui tortille le cou.
Labreloque
Ah mon cher Cadet, si j’navions pas compté sur toi, il y aurait une furieuse débâcle dans mes affaires.
Cadet lui frappant sur le ventre.
D’la tranquillité et d’la confiance, v'là tout c’que j’exige d’vous. Quant à moi qui m’suis toujours fait un devoir de…
Labreloque
Oui ! je le sais.
Cadet
Vous savez que vous n’savez rien du tout.
Labreloque
Si fait. De servir utilement la famille.
Cadet
Eh non ! c’n’est pas là l’total. D’nourrir, d’grossir ma réputation, c’est là l’essentiel. Car j'dis quoique ça qu’est n’est pas mignonne : non, mais je n’suis pas redouté c’est z’une pièce de siège. Que la colonne me serve de béquille je la débaptise.
AIR Ton humeur est, Catherine
Bastion et citadelle
Ne font pas à l’ennemi
Résistance pas cruelle
Que Cadet vot’cher ami
N’est pas blanc qui sous ma patte
Tomb’ quand je suis courroucé
C’est qui n’en sort pas, j’me flatte
Qui n’ait l’baril défoncé.
Labreloque
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)