FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 9 septembre 1870
Godin félicite Jules Favre pour le langage tenu par le ministre des affaires étrangères du gouvernement de la Défense nationale dans sa circulaire [parue dans le Journal officiel du 6 septembre 1870], glorieuse page d'histoire selon Godin. Dans le post-scriptum, Godin annonce à Favre qu'il part pour Paris où il espère pouvoir se rendre utile à la patrie, en passant par Saint-Quentin pour se rendre compte de ce qui s'y passe. Godin joint à sa lettre une note intitulée « Défense nationale pour le Département de l'Aisne », datée du 9 septembre 1870 : il appelle à réorganiser l'administration du département ; il décrit l'état de découragement de la garde mobile et donne l'exemple des 1 500 gardes mobiles stationnés à Guise, qui « fuiraient devant quatre Uhlans » et sont dans l'incapacité d'assurer la surveillance des 60 000 kg de poudre stockées dans le fort de la commune ; il réclame qu'on nomme de nouveaux chefs à la garde mobile dans l'Aisne et le Nord pour lui donner un nouvel élan patriotique.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 4 décembre 1867
Sur la séparation des époux Godin et Lemaire. À la suite du jugement du tribunal de Vervins nommant des experts pour l'évaluation des biens de la communauté Godin-Lemaire, les conseillers d'Esther Lemaire réclament de Godin ses livres de compte. Godin ne veut pas se dessaisir des livres dont il a besoin pour la marche de l'entreprise. Il demande conseil à Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 29 janvier 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin poursuit les réflexions exposées dans son courrier précédent à Favre sur les justes voies de l'évaluation des biens de la communauté. Il ne voudrait pas, notamment, que les brevets postérieurs à 1863 et les modèles nouveaux d'appareils soient compris dans la licitation.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 28 janvier 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin commence par déclarer à Favre que tous deux travaillent par des voies différentes au même but, au bien, au progrès et à la liberté de l'humanité. Il déplore ensuite que la législation sur la communauté formée par le mariage soit contraire aux intérêts généraux du travail et de l'industrie. Godin dresse un bilan financier général de la communauté de biens Godin-Lemaire au 18 novembre 1863 et explique qu'il a employé, depuis, les bénéfices aux agrandissements de l'usine, en bon gestionnaire et en industriel avisé. Godin demande à Favre si on ne pourrait pas, pour faciliter l'évaluation des biens de la communauté, considérer que ces investissements ont été réalisés pour le compte de la communauté, et intégrer les agrandissements à cette évaluation. Le post-scriptum indique qu'un chèque de 4 000 F est joint à la lettre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 8 juillet 1868
Godin informe Favre qu'un courrier destiné à Esther Lemaire lui a été remis par erreur. Le courrier, dont Godin envoie copie à Favre, dévoile les manœuvres du maire de Guise, qui lui est hostile. Godin demande conseil à Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 27 juin 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin communique à Favre l'arrêt de la Cour d'Amiens faisant suite à l'audience de mai 1868. Godin exprime à Favre sa satisfaction et loue la plaidoirie de ce dernier au tribunal. Godin explique ensuite à Favre que la liquidation devrait prendre en compte l'augmentation de la valeur de l'entreprise du Familistère depuis 1863 due à son propre travail. Il évoque les risques encourus par lui et par Esther Lemaire en cas de licitation. Godin soulève la question des brevets. Il demande conseil à Favre. Le post-scriptum manuscrit évoque un prochain scrutin électoral.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 25 août 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin rapporte à Favre des détails de la vie privée d'Esther Lemaire après leur séparation. Sur l'amant d'Esther Lemaire : un jeune homme entré comme domestique dans sa maison. Sur les relations d'Esther Lemaire avec l'homme d'affaire Cottenest : Godin ne pense pas que Cottenest soit l'amant d'Esther Lemaire, mais décrit les séjours qu'ils ont fait ensemble à Paris à l'hôtel de la Réunion au 10, rue Paul-Lelong et le séjour de Cottenest à l'hôtel des Voyageurs de la rue Montmartre avec la fille Lesquilbet, de Guise. Godin demande à Favre s'il doit continuer son enquête sur la vie privée d'Esther Lemaire et s'il doit poursuivre jusqu'à constater un flagrant délit [d'adultère]. Il indique à Favre avoir versé 100 000 F à Esther Lemaire et que cette dernière lui en réclame à nouveau autant. Sur une question de remploi et sur la décision des tribunaux sur sa réclamation à l'égard de la plus-value des usines du Familistère due à son travail.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 20 novembre 1868
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire. Godin évoque la disparition de Lecoq de Boisbaudran. L'arrêt de la cour d'Amiens contraint Godin à verser 700 000 F à Esther Lemaire mais Favre lui a fait valoir qu'il serait imprudent de verser la somme « sans des garanties du remploi de la part de Mme Godin ». Godin craint qu'il n'obtiendra pas ces garanties ; à son avis et à l'avis d'Alphonse Delpech, il serait prudent de verser la somme. Godin demande conseil à Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 11 mars 1869
À propos des élections législatives de mai et juin 1869 en France. Godin fait l'état des candidats non officiels dans le canton de Vervins. Alexandre Chaseray : ses opinions socialistes, son âge et son tempérament ne lui permettent pas de concourir utilement. Edmond Turquet, procureur impérial de Vervins démissionnaire : il a tenté sans succès d'obtenir l'investiture de candidat officiel contre le député Piette, et tente vainement de séduire l'opinion avancée. Godin est chargé par les représentants de l'opinion démocratique de l'arrondissement de Vervins de demander à Jules Favre s'il accepte d'être leur candidat.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 12 avril 1869
À propos des élections législatives de mai et juin 1869 en France. Godin communique à Favre l'épreuve du manifeste électoral en faveur de la candidature de ce dernier. Il espère qu'il ne contient rien d'offensant à l'égard de l'Empereur, du gouvernement ou de la constitution. Godin pose à Favre une série de questions sur la distribution du manifeste ; il espère une réponse avant la prochaine réunion du comité électoral à La Capelle.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 17 avril 1869
À propos des élections législatives de mai et juin 1869 en France. Godin soumet à Favre la première feuille du manifeste électoral de soutien à sa candidature pour qu'il examine les questions légales qu'elle soulève, celle du colportage du manifeste en particulier.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 18 avril 1869
À propos des élections législatives de mai et juin 1869 en France. Godin demande conseil à Favre pour savoir si l'imprimeur du manifeste électoral court le risque de perdre son brevet d'imprimeur et dans quelle mesure il est possible de distribuer le manifeste de la main à la main sans tomber sous le coup de la loi sur le colportage.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 30 avril 1869
À propos des élections législatives de mai et juin 1869 en France. Godin envoie à Favre les épreuves de sa circulaire électorale. Godin se félicite du succès du manifeste électoral en faveur de la candidature de Favre, qui laisse espérer un bon résultat : « Il est vraiment étonnant de voir comment mes quelques pages - aidées de votre nom il est vrai - électrisent la population. » Il envoie à Favre un exemplaire de la 3e édition du manifeste, tirée à 5 000 exemplaires.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 26 avril 1869
À propos des élections législatives de mai et juin 1869 en France. Godin informe Favre que le manifeste électoral en faveur de sa candidature connaît un vif succès chez les libraires de la circonscription de Vervins. Godin demande à Favre de penser désormais à une circulaire électorale. Il informe également Favre qu'Ester Lemaire se pourvoit en cassation.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 4 mai 1869
À propos des élections législatives de mai et juin 1869 en France. Après la visite de Georges Coulon, Godin explique à Favre que l'opinion semble lui être favorable et qu'une visite de Favre dans la circonscription de Vervins pour quelques réunions publiques seraient décisive : « Nul ne saurait dire que vous ne sortirez pas de l'urne au premier scrutin, à cette condition ». Godin juge en outre que la présence de Georges Coulon dans la circonscription pourrait être sujette à la critique si Favre n'annonce pas sa visite, car les électeurs pourraient alors avoir le sentiment que Favre ne choisira pas la circonscription de Vervins s'il est élu aussi dans une autre.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 5 mai 1869
À propos des élections législatives de mai et juin 1869 en France. Godin presse Favre d'accomplir les formalités pour la diffusion de sa circulaire électorale et de ses bulletins. Soumet à Favre un nouveau bulletin préférable au précédent et rappelle à Favre sa demande d'une visite dans la circonscription.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 9 mai 1869
À propos des élections législatives de mai et juin 1869 en France. Godin entretient Favre de l'intervention de Georges Coulon dans la campagne électorale dans la circonscription de Vervins. Il met en garde Favre à l'égard d'Edmond Turquet : celui-ci n'est pas loyal ; il allègue que Favre n'optera pas pour la circonscription de Vervins, que la candidature de Favre sert sa réélection et qu'ils soutiennent les mêmes principes ; il est soutenu par l'administration ; Turquet est un deuxième candidat officiel.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 7 octobre 1869
À propos de la liquidation de la communauté de biens des époux Godin-Lemaire : Godin demande conseil à Favre sur le versement à Esther Lemaire de la part qu'il lui revient de la fortune de la communauté Godin-Lemaire. Il a versé 762 475, 53 F moins une provision de 80 000 F versée antérieurement, mais Ether Lemaire lui réclame l'équivalent de cette provision. Godin pourrait verser à Esther Lemaire la totalité de sa part, mais considère comme un devoir de retarder le plus possible le paiement.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 6 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Favre que le jugement en référé a considéré qu'il n'y avait pas lieu de faire l'inventaire des meubles de Marie Moret, qui paie ses loyers au Familistère depuis 1861 et assure son mobilier. Godin pense que ses adversaires espéraient mettre la main sur des papiers compromettants ou bien établir la liste des ouvrages de sa bibliothèque et faire savoir que si Marie Moret se trouvait au milieu des livres de Voltaire, il n'était pas étonnant qu'elle fût sa maîtresse. Godin fait part à Favre que le procureur impérial de Vervins lui avait dit qu'il ne comptait pas poursuivre Godin de l'accusation d'adultère. Godin explique à Favre que le procès en séparation de corps n'est pas le principal motif pour lequel il l'a sollicité : le but que poursuit Favre n'est pas différent de celui que poursuit Godin en faveur du travail ; Favre pourrait dans ce procès obtenir l'estime des ouvriers ; Godin se demande si le moment n'est pas venu pour imprimer ses manuscrits pour éclairer l'opinion et il demande son avis à Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 7 janvier 1864
Godin remercie Favre pour les renseignements qu'il lui a communiqués relatifs aux avoués et avocats les plus aptes aux questions de propriété industrielle. Sur le renvoi d'une affaire, auquel Godin est favorable car « il fait bien froid pour plaider avec un fer en main ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 19 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin avertit Favre qu'Oudin-Leclère l'a informé que l'audience de l'affaire n'aura pas lieu le 5 février parce qu'Esther Lemaire a également choisi d'être défendue par un avocat étranger au barreau de Vervins et que celui-ci ne sera pas disponible. Godin lui demande ses disponibilités après le 20 février, lui donne les indications pour son voyage jusqu'à Vervins et lui signale que Versigny ne compte pas se rendre à l'audience.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 30 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin informe Favre qu'il a demandé au Comptoir d'escompte de Paris de lui verser la somme de 3 000 F. Il demande à Favre s'il ne doit pas justifier auprès de lui avant l'audience du 25 février ses relations avec Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 1er mars 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin rapporte à Favre qu'Esther Lemaire aurait choisi son avocat, mais que son avoué est sans nouvelles du procès. Godin explique qu'à son arrivée à Paris il y a dix jours, Telliez, l'un de ses voyageurs de commerce qu'il pense être complice de Camatte dans la diffamation organisée à son encontre, a tenté de faire pression sur lui pour qu'il accepte la séparation sans débat sous le prétexte que sa femme détiendrait des preuves accablantes contre lui. Il ajoute que, depuis, Telliez a disparu. Godin raconte à Favre que pendant les 15 à 18 premières années de son mariage, Esther Lemaire lui a toujours demandé d'écrire le brouillon de ses lettres ou d'en corriger le texte, et que Telliez a évoqué auprès de lui les brouillons au crayon de Godin détenus par sa femme, en particulier la lettre d'introduction écrite à madame Brullé par Esther Lemaire lorsque Godin a emmené Marie Moret à Bruxelles. Il propose à Favre de lui parler de scènes de prétendues violences de Godin à l'égard d'Esther Lemaire, qu'il a pu reconstituer grâce à la mémoire de son fils.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 8 mars 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Favre qu'il a demandé à Oudin-Leclère de ne rien lui dissimuler sur le compte de Godin. Il lui explique que sa femme a emporté toute sa correspondance originale avec elle et toutes les lettres qu'elle lui a écrites, mais que cette correspondance affectueuse est irréprochable, et qu'ainsi des copies de ses lettres doivent être la production d'agents d'infamie. Il ajoute qu'il donne raison à Oudin-Leclère de croire que sa femme pense depuis longtemps à une séparation : elle a dit à une personne en visite chez elle qu'elle y songe depuis 7 ans ; elle a cherché à provoquer la séparation et est entrée dans la voie du scandale pour y parvenir. Godin raconte à Favre qu'il a appris qu'un individu est allé à Laeken au mois de février 1863 et a rencontré tous les domestiques qui étaient attachés à sa maison de Laeken sous la direction de monsieur Brullé à l'époque où Marie Moret était dans l'établissement.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 31 mars 1864
Godin met Favre au courant de la visite à Laeken d'un individu enquêtant sur ses relations avec Marie Moret au temps où elle s'y trouvait et interrogeant les personnes autrefois attachées à la maison Godin-Lemaire de Laeken ; l'individu viendrait de Guise et serait envoyé par Esther Lemaire. Il lui remet le rapport que lui a fait Vigerie sur cet individu. Godin commente quelques points du rapport. L'individu serait Joseph Godin, son cousin germain, un triste niais ; l'individu s'est intéressé à la fièvre typhoïde contractée par Marie Moret et aux soins que Godin lui a prodigués pendant 8 jours.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 9 avril 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin propose à Favre de venir à l'audience du 15 avril 1864 du tribunal de Vervins en partant le 13 avril de Paris en soirée et en passant par Guise comme l'a suggéré Versigny, ou bien le 14 avril au matin. Il lui rappelle qu'Oudin-Leclère l'a invité à descendre chez lui. Il explique à Favre qu'il a cherché depuis sa dernière lettre des explications aux questions posées à Laeken aux anciens domestiques de la maison et qu'il a pensé qu'elles avaient pour objet de leur faire déclarer que Marie Moret avait été enceinte et avait avorté. Godin précise qu'Esther Lemaire était parfaitement au courant de la maladie contractée par Marie Moret à Laeken puisque Godin lui donnait des nouvelles de sa santé et que c'est elle qui tenait informée la famille Moret. Godin ajoute qu'il ne savait pas que le bruit courait à Guise que Marie Moret était enceinte.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 8 mai 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. À l'approche de l'audience du procès, Godin explique à Favre avoir reconstitué des faits supposés de violence de sa part envers sa femme grâce à la mémoire de son fils et celle de Marie Moret. Il commence par protester qu'il n'a jamais été brutal envers quiconque, que ce soit dans sa vie d'ouvrier ou dans celle de chef d'industrie depuis l'âge de 22 ans dans ses relations avec plus de 3 000 ouvriers. Le fait de décembre 1860 : Esther Lemaire aurait subi des violences après s'être introduite par le niveau supérieur dans l'appartement du Familistère dont elle avait la clé, où Godin passait la nuit de temps en temps, mais pourquoi à la suite de cela, se demande Godin, elle y aurait passé la nuit. La scène d'avril 1861, à l'occasion d'une visite de Marie Moret à Émile Godin, alitée depuis 8 jours : Esther Lemaire, en froid avec la famille Moret, apostropha Marie Moret en la traitant de grande aventurière et de coureuse d'aventures ; Godin dut s'interposer entre sa femme et Marie Moret. La scène de la lampe de juillet 1863, à l'occasion d'une visite de madame Telliez et de madame Lemaire, belle-sœur d'Esther : Émile empêche Esther Lemaire d'emporter une lampe hors de la salle à manger où il soupe et Godin prête main-forte à son fils ; Esther Lemaire se précipite sur Godin et crie en présence de madame Telliez et de sa belle-sœur. La scène du portrait d'août 1863, que Godin a déjà racontée : Esther Lemaire crie jusqu'à ce que Godin ouvre une porte pour que les domestiques l'entendent. Godin considère que dans ces occasions, c'est lui qui a été victime de violences de la part de sa femme. Godin communique à Favre le plan de l'appartement du Familistère dont il a depuis loué tout l'étage supérieur.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 6 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin demande à Favre s'il a eu communication des pièces que ses adversaires avancent contre lui. Il l'informe que Le Pelletier, président du tribunal de Vervins, ne souhaite pas que l'affaire soit encore reportée, peut-être parce que beaucoup de gens lui ont demandé d'assister à l'audience. Godin lui-même veut aussi que l'affaire soit jugée rapidement, car il tient compte de l'opinion publique, manipulée par ses adversaires et sa femme, devenue soudainement dévote. Dans une longue digression, Godin imagine le rôle que sa femme aurait pu tenir auprès de lui pour enseigner la vraie religion d'amour de ses semblables aux enfants du Familistère. Godin justifie son exposé par le fait que les plaidoiries devraient durer deux jours selon la lettre d'Hébert à Le Pelletier et donc traiter divers sujets. Godin pense que l'avocat de sa femme pourrait faire croire que l'entreprise de cité ouvrière s'accomplit au détriment de la communauté de biens des époux, qu'elle est ruineuse, voire socialiste ; Godin proteste que les ouvriers sont attachés ainsi à l'usine, que l'industrie est prospère, que les enfants reçoivent une éducation gratuite qu'il décrit, et que le Palais du travail, dont la comptabilité est distincte de celle de l'usine, rapporte au capital 5 % si l'on tient compte des frais des services d'éducation : « Je démontrerai donc je l'espère que l'on peut substituer le palais à la cave et à la mansarde, à la masure et à la chaumière, et mettre à la portée de tous les bienfaits de la richesse avec profit pour le capital. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 11 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin prie Jules Favre de répondre à sa lettre du 6 juin 1864 demandant s'il a eu communication des pièces de ses adversaires.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 13 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin apprend que Jules Favre n'a pas encore reçu les pièces que ses adversaires comptent produire au procès, dont l'audience est prévue le 30 juin 1864. Il demande à Favre de ne plus accepter de report de l'audience. Il lui signale qu'il se trouvera à Paris mercredi et qu'il y verra Versigny.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 18 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin a reçu d'Oudin-Leclère les conclusions nouvelles de ses adversaires. Il prie Favre de ne pas croire les odieux mensonges qu'elles renferment. Il l'informe que Versigny lui a annoncé l'envoi par l'avocat Hébert de nouvelles lettres de Marie Moret et de lui-même : Godin fait observer qu'aux dates mentionnées dans les conclusions, Marie Moret était à Guise et qu'en conséquence, il ne peut pas exister de correspondance entre eux. Godin voit dans cette infamie l'œuvre d'un homme d'affaires de Guise. Godin envoie à Favre quelques lettres échangées avec Esther Lemaire, oubliées par elle car mélangées aux lettres écrites par Émile Godin quand il était au collège : ces lettres (14 lettres de Godin et 13 lettres d'Esther Lemaire) montrent un Godin différent de celui auquel veulent faire croire ses adversaires ; Godin regrette de ne plus avoir le reste de sa correspondance avec elle. Dans le post-scriptum, Godin signale qu'il détient les chansons et placards qui ont préludé au procès.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 21 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin reçoit une lettre de Versigny qui cite Jules Favre : une enquête sur les faits rapportés dans les nouvelles conclusions des adversaires de Godin n'est-elle pas plus funeste qu'une séparation acceptée ? Godin répond qu'il ne veut pas céder à la perfidie, car les faits sont sans fondement. Godin consent à aller voir Favre le 27 juin bien que la date soit proche de celle de l'audience, le 31 juin.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 22 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin veut dissiper tout doute sur la vérité des faits accumulés par ses adversaires, notamment ce qu'ils prétendent avoir eu lieu à Laeken. Godin veut que le couple Brullé soit appelé à témoigner à la première audience : Godin les a congédiés, aussi ne peuvent-ils être suspectés de complaisance ; ils peuvent témoigner, eux qui avaient Marie Moret sous leur garde, que Godin n'a été rien d'autre qu'un parent pour Marie Moret. Les comptes de son cousin Moret et sa correspondance avec lui établissent qu'il n'a pas voulu le corrompre. « Le phalanstère, la polygamie, la polyandrie, le spiritisme : M. Versigny me dit "mais il y a avec cela de quoi perdre un homme, fût-il un Socrate". C'était possible au temps de Socrate, mais cela ne sera pas possible aujourd'hui, Monsieur, avec votre talent, et je crois surtout pouvoir ajouter avec la composition du tribunal devant lequel vous devez plaider. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 9 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin remercie Favre de son intervention officieuse pour dissiper le malentendu apparu entre Versigny et Godin et lui annonce qu'il a versé à ce dernier la somme maximale suggérée par Favre. Il lui rend compte de l'audience de comparution : le tribunal a confronté les interprétations que Godin et Esther Lemaitre ont fait de lettres écrites par Godin à sa femme ; le tribunal examine l'authenticité des copies de lettres produites par sa femme et les invraisemblances qu'elles contiennent ; à la fin de l'audience, le président a reproché à Esther Lemaire d'avoir écrit une lettre insolente et injurieuse au tribunal, mettant en doute sa partialité ; Ether Lemaire a avoué qu'elle n'avait fait que signer la lettre ; le procureur impérial a demandé la reprise de l'audience le jeudi 21 juillet 1864.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 25 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Favre que le tribunal a ordonné l'enquête et lui rend compte des audiences qui ont eu lieu après les plaidoiries et sa comparution. L'audience qui a suivi sa comparution a servi à entendre le procureur impérial, au grand désappointement de Godin : « S'armant des cahiers spirites, il a essayé de mettre en lumière que j'étais complètement tombé dans des égarements qui donnaient un certain caractère de vraisemblance aux faits qui me sont reprochés. » Godin proteste contre l'utilisation inéquitable de ses manuscrits par Barthelon à la manière d'Hébert et compte sur la compréhension de Favre qui s'est lui-même occupé de phénomènes de spiritisme. Il précise que le tribunal a été sévère avec sa femme, qu'il a affirmé que les prétendues copies de lettres étaient l'œuvre d'un misérable agent d'affaires de Guise et qu'elle avait oublié ses devoirs de mère à l'égard de son fils. Godin demande conseil à Favre au sujet de l'enquête.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 8 août 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin revient sur un argument de sa femme, lui reprochant d'avoir fait assister Marie Moret à la fête de l'Enfance de 1863. Godin demande à Favre s'il doit laisser la population du Familistère organiser à nouveau la fête ou s'il faut l'annuler pour ne pas fournir des arguments à ses adversaires, car Marie Moret devrait naturellement y assister. Il indique à Favre qu'il ne veut pas faire appel du jugement du tribunal de Vervins, car il ne veut pas perdre du temps : tant que le procès dure, le développement de son industrie s'accomplit au profit de la communauté. Il s'interroge sur les témoignages que sa femme pourra produire dans l'enquête et craint qu'elle ne fasse traîner encore les choses. Godin demande à Favre le moyen de la contraindre à avancer dans l'enquête. Il lui demande enfin s'il est bon qu'il produise des témoignages sur la conduite non irréprochable de sa femme.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 3 novembre 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin suppose que l'appel interjeté par sa femme du jugement du tribunal de Vervins ordonnant l'enquête, et même de l'ordonnance du président du tribunal qui défend la visite domiciliaire de l'appartement de Marie Moret permet à Esther Lemaire de prolonger le procès. Il pense qu'elle a jugé que les témoins qu'elle pourrait produire n'auraient pas le même effet que ceux de Godin. Il demande à Jules Favre ses instructions pour la suite de la procédure. Il décrit les institutions de l'enfance au Familistère, surveillées par Marie Moret : 600 personnes sont venues pendant les vacances assister à la répétition générale des méthodes d'éducation et d'enseignement du Familistère ; la crèche est organisée sur des bases nouvelles ; 30 enfants sont à la crèche, 45 à l'asile et 45 à l'école. Godin ajoute qu'il ne rentre plus dans les appartements qui ont servi de prétexte au procès, mais qu'il continue à travailler avec elle qui le seconde dans ses études de philosophie sociale qu'il publiera un jour.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 25 février 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin explique qu'il est incertain sur l'opportunité d'un appel incident et qu'il ne craint pas que l'enquête nuise à sa réputation. Il informe Favre que sa femme croit à l'effet de la plaidoirie de son avocat sur le spiritisme et le fouriérisme de Godin, car elle a interrogé un ancien comptable sur les séances de spiritisme auxquelles il a participé. Sur une dépêche adressée à Godin à Londres relative à un voyage d'Esther Lemaire, dépêche que ses adversaires veulent utiliser contre lui. Godin communique à Favre une lettre de l'avocat Demeur qui décrit les moyens utilisés par ses adversaires pour appuyer leur demande en séparation. Godin promet à Favre sa reconnaissance et celle de la population du Familistère s'il parvient à mettre rapidement un terme à l'affaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 18 mars 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin informe Favre qu'il a envoyé la lettre au président du tribunal dont il lui avait lu le brouillon et qu'il en a envoyé la copie à Delpech. Il lui demande de lui adresser une lettre de Vilcocq « qui puisse faire comprendre à la cour comment elle doit entendre ce qu'a dit M. le Procureur Général sur l'opinion publique dans la ville de Guise appréciée dans les rapports de M. Besson notre maire ».

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 13 avril 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin estime la valeur des biens de la communauté au moment de la séparation à : 1 000 000 F pour l'usine et le Familistère de Guise, 200 000 F pour l'usine de Laeken, 400 000 F de fonds de roulement. Il conclut que sa femme a droit à la moitié des valeurs liquides, soit 200 000 F et la moitié du produit de la licitation des immeubles. Godin demande à Favre son avis sur plusieurs questions : la valeur de la communauté a augmenté depuis la demande de séparation ; Esther-Lemaire peut-elle s'opposer à des travaux d'agrandissement du Familistère ; son fils pourrait prétendre à une rémunération pour son travail consacré à la construction du Familistère et aux agrandissements de l'usine, l'équivalent de 200 000 F d'honoraires d'architecte. Godin souhaite obtenir l'avis de Favre pour se déterminer à une liquidation rapide ou à gagner du temps pour obtenir un arrangement amiable ou un moment propice pour la licitation.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 19 avril 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin souhaiter bénéficier de l'assistance de Favre dans le « naufrage » d'une « liquidation industrielle comme il ne s'en est jamais faite ». Godin confirme qu'il ne fait pas espérer un arrangement avec Esther Lemaire. Il demande à Favre de l'aider à choisir quelqu'un qui se chargerait de l'affaire. Il pose une série de questions à Favre sur la liquidation de la communauté de biens : l'augmentation de la valeur des immeubles depuis la demande de séparation, la valeur des marchandises en magasin, la nomination d'experts pour l'évaluation des biens, la valeur du Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 26 avril 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin rappelle à Favre sa lettre du 19 avril et l'informe que sa femme « a opté pour la communauté » le 24 avril et que le même jour, elle a demandé que des scellés soient apposés dans l'usine sur les papiers, l'argent, les marchandises, les modèles, les matières premières, etc., demande à laquelle Godin s'est opposé par un référé. Il explique à Favre que le référé a eu pour conséquence de porter à l'audience de mai la question de savoir si la séparation remonte au jour de la demande ou au jour de l'arrêt du tribunal. Godin demande à Favre son avis. Il interrompt le cours de sa lettre pour annoncer qu'il reçoit une lettre de Lecoq de Boisbaudran [lui proposant ses services dans l'affaire de la liquidation]. Il demande à Favre de le presser de venir à Guise. Sur une lettre de Delpech relative à la nomination du notaire liquidateur. Godin signale que maître Dauphin le représentera à l'audience du 3 mai et qu'il n'a pas de raison de s'opposer à la nomination du notaire désigné par Esther Lemaire, qui est le meilleur de Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 28 avril 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin informe Favre qu'Oudin-Leclère lui a annoncé qu'Hébert, avocat d'Esther Lemaire, pourrait plaider à l'audience du jeudi 4 mai à Vervins. Il indique que l'on s'apprête aussi à nommer le notaire liquidateur le 3 mai devant la cour d'Amiens. Il sollicite le concours de Favre et lui demande de lui indiquer la provision à lui verser ou à verser à Lecoq de Boisbaudran. Il signale qu'il vient de recevoir une lettre de Lecoq de Boisbaudran et il précise son capital s'est accru de 250 à 300 000 F depuis la demande en séparation et qu'ainsi son intérêt est que l'évaluation des biens de la communauté se fasse à partir du jour de la demande.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 12 novembre 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin répond à la lettre de Jules Favre du 15 octobre 1865 en lui rendant compte de la réunion du 12 octobre provoquée par Esther Lemaire sur l'évaluation des valeurs mobilières de la communauté qui s'élèveraient à 1 500 000 F et des protestations qu'il a faites à cette occasion. Il lui explique que le notaire Borgnon lui apprend que son collègue ne veut opérer que d'après les chiffres de l'inventaire du 21 janvier 1864 pour obtenir le partage des valeurs. Godin demande à Favre s'il doit soulever la question du droit de son fils au paiement de 200 000 F pour sa coopération à la fabrication industrielle et à la construction des bâtiments de l'usine et du Familistère. Il assure Favre qu'il suivra sa recommandation de demander la licitation préalable à tout partage. Il le remercie de continuer à le conseiller dans cette affaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 17 novembre 1866
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin informe Favre que Delpech lui apprend qu'Esther Lemaire fait appel du jugement du tribunal de Vervins. Il lui demande de plaider sa cause dans laquelle un intérêt supérieur est engagé. Il lui envoie la brochure rédigée par un journaliste sur le Familistère. « Si le Familistère n'est pas dans l'ordre des idées sociales à la défense desquelles vous vous êtes consacrés, vous n'en êtes pas moins le seul aujourd'hui parmi les avocats qui puissiez vous faire le véritable interprète de la part que cette fondation prendra au milieu des événements contre lesquels j'aurai à lutter. » Il l'informe que Borgnon est à Paris et doit s'entretenir avec Lecoq de Boisbaudran, et que Delpech lui enverra les pièces du dossier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 12 février 1867
Sur l'élection législative de 1867 (élection d'un député de la circonscription de Vervins au Corps législatif en remplacement d'Antoine Vilcocq, décédé) : Godin juge que le pays est représenté par des « nullités » ; il est favorable à une candidature d'Odilon Barrot ; il demande à Jules Favre si l'opposition s'occupe de la question.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 28 mars 1867
Sur l'affaire Jacquet. Godin prie Favre de le conseiller dans l'affaire. Il met en relation la fondation du Familistère et les procès qu'on lui intente. Il annonce à Favre qu'il reçoit à l'instant une dépêche télégraphique l'informant qu'il a été condamné par le tribunal de Charleville à verser des dommages et intérêts à Corneau frères. « Je me souviens qu'un jour, en me parlant de ma grosse affaire, vous m'avez dit que mes juges verraient défavorablement pour moi que je me sois occupé d'autre chose que d'industrie (de spiritisme). Qu'en sera-t-il si l'un de ces jours je prends place dans le monde philosophique avec la prétention de poser dans des écrits la base et les lois naturelles de la morale et de la religion de l'humanité ? »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 1er mai 1867
Sur l'affaire Jacquet. Godin informe Favre qu'il a perdu son procès, que son contrat avec Jacquet est résilié et qu'il est condamné à 10 000 F de dommages et intérêts et à tous les dépens. Godin constate qu'il perd ses procès alors que les faits ou le droit sont de son côté : « Je ne puis donc guère faire autrement que de me dire qu'une fatalité singulière me poursuit devant la judicature [...] » Il demande à Favre s'il doit faire appel du jugement et lui demande ce qu'il pense de l'affaire Corneau frères.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 1er mars 1867
Sur l'élection législative de 1867. Godin annonce à Jules Favre qu'il a répondu aux craintes et doutes d'Odilon Barrot à propos de sa candidature, même s'il faut s'attendre à ce qu'elle rencontre des obstacles dressés par l'administration. Il explique que la division des candidats de l'administration favorise la candidature d'Odilon Barrot, mais qu'il serait plus facile d'organiser les comités électoraux si la candidature d'Odilon Barrot était rendue publique. Godin évoque le numéro du 27 février du journal Le Siècle et pense que la presse nationale devra suppléer à l'insuffisance de la presse départementale.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 4 mars 1867
Sur l'élection législative de 1867. Godin fait part à Favre du vif désappointement du comité électoral à l'annonce de la décision d'Odilon Barrot de ne pas être candidat à l'élection. Le comité électoral de Guise veut tenter de le convaincre tout de même. Il explique qu'Odilon Barrot a eu tort de se renseigner sur la situation auprès de Chenest : Caudron et Debrotonne, dont parle Barrot, sont morts et l'industriel Chenest est aveugle. Godin fait valoir que Foucamprez s'est mis à la tête du mouvement dans le canton de La Capelle et que ce dernier accompagnera Lefèvre à Hirson. Il veut croire qu'Odilon Barrot sera élu au premier tour ou sera au moins en ballotage. « Dites-lui que l'on montait sur les tables aujourd'hui à [mot illisible] sous grains pour acclamer sa candidature. »

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