FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Gaildreau, 13 septembre 1869
À propos de l'édition de Solutions sociales. Godin envoie un chèque de 240 F à Jules Gaildreau. Godin fait la critique des trois « vues » [probablement des lithographies] réalisées par Gaildreau d'après des photographies du Familistère : elles manquent de vie, le pittoresque y fait défaut et l'architecture n'a pas la fermeté de lignes désirée. Godin fait remarquer un grave défaut dans la représentation des soupiraux du pavillon central et demande à Gaildreau une correction avant tirage.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Augusta Cooper Bristol, 7 juillet 1881
Moret annonce qu'elle fera communication d'une traduction aux personnes indiquées dans le courrier initial de madame Bristol, à l'exception de monsieur Champury, qui est parti en Loire-Atlantique pour diriger un journal. Moret a bien reçu deux exemplaires de l'écrit The Association of Capital with Labor. Elle évoque Neale et son apport dans la propagande du Familistère et des idées socialistes. Il est question de la traduction par Neale de Mutualité sociale, en particulier la traduction des « Notions préliminaires » (il s'agit de la première partie de l'ouvrage), qui n'ont pas été éditées dans la traduction de la New York Woman's Social Science Society. Messieurs Fabre et Pascaly remercient madame Bristol de sa proposition de les accueillir aux États-Unis. Fabre souhaite obtenir des renseignements sur la communauté d'Oneida. Bailly est toujours instituteur au Familistère. Échange du Cooperator avec Le Devoir. En post scriptum, Moret annonce qu'elle et Godin ont déménagé dans de « grands, grands, grands appartements » de l'aile droite du Palais social.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à François Dequenne, 26 août 1891
Demande à Dequenne de lui confier les plans du pavillon central du Familistère pour qu'Antoniadès, en séjour à Lesquielles, puisse compléter ses relevés de la construction.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jean-Baptiste Fourrier, 8 janvier 1864
Godin regrette d'avoir répondu à la lettre de Fourrier du 23 novembre uniquement par l'envoi de la cuisinière demandée. Godin indique à Fourrier qu'il pratique le spiritisme. Il lui confie qu'il admire le génie de Charles Fourier mais qu'il ne croit pas à la décrépitude de la civilisation en phase de lente agonie comme celui-ci l'a prédit. Godin explique à Fourrier qu'il fait construire un palais d'habitation dans lequel vivent 100 familles, 400 personnes, et que sa partie centrale, en cours d'achèvement, va pouvoir accueillir 500 personnes. Il se défend d'avoir réalisé l'harmonie, dont les âmes humaines incarnées sont incapables. Il considère qu'il met en pratique les principes de la véritable charité et critique les fouriéristes enthousiastes.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur H. Petit, 4 janvier 1865
Godin adresse à son correspondant, sur la recommandation d'Alphonse Delpech, des renseignements sur le Familistère, ainsi qu'une copie du mémoire qu'il a envoyé au sous-préfet de Vervins pour le préfet de la Somme avec une photographie du Familistère dans son état actuel, sur laquelle il lui fait observer que se trouvent des baraques et des matériaux liés à la construction d'un édifice affecté au soin et à l'éducation de tous les âges de l'enfance en face du pavillon central, de manière à former une place publique entourée de tous les bâtiments. Godin lui rappelle qu'il avait déjà correspondu avec lui sans comprendre qu'il agissait au nom de la Société industrielle d'Amiens.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jean-Baptiste Noirot, 18 avril 1865
Jean-Baptiste André Godin annonce à Noirot qu'il va lui envoyer le travail [sur le Familistère] qu'il a demandé pour le colonel Favé avec une ou deux photographies. Il lui indique que l'envoi de photographies est onéreux par la poste et qu'il faudrait en limiter la distribution ; il annonce qu'il va en faire faire prochainement une nouvelle représentant le Familistère dans un état plus avancé, ainsi qu'un panorama de la vallée de l'Oise depuis la plateforme du pavillon central. Godin voudrait obtenir les lettres qui ont été écrites au Petit Journal contre lui.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 21 avril 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin évoque les avis de Favre et de Puteaux sur la liquidation de la communauté. Il demande à Cantagrel d'autres renseignements sur Puteaux. Il envoie à Cantagrel une réponse d'Armengaud. Il informe Cantagrel que Noirot lui a signalé que des lettres malveillantes avaient été écrites de Guise contre lui au Petit Journal à l'occasion de la publication d'un article sur le Familistère. Il lui demande de l'informer sur la séance tenue le soir même à la rue des Saints-Pères et fait valoir l'intérêt que le colonel Favé porte au Familistère après la lecture de la brochure d'Oyon et qu'il doit en parler à l'Empereur. Il signale à Cantagrel que 97 familles attendent d'entrer dans la nouvelle aile d'habitation et que la ville est sens dessus dessous contre lui à ce propos.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 11 septembre 1879
Marie Moret remercie Massoulard pour l'article envoyé et s'excuse du délai de sa réponse, dû à la fête de l'Enfance et aux nombreux visiteurs ayant séjourné au Familistère. Réflexion sur la beauté de l'âme des personnes ayant consacré leur vie à l'espèce humaine. Neale a proposé d'intéressantes modifications aux statuts. Marie Moret décrit les améliorations apportées aux bâtiments du Familistère. Elle évoque : des exclusions du Familistère pour « ne garder que les éléments propres à entrer dans l'association » ; l'échec de Léon Godin dans ses études ; Jules Pascaly et le rôle qu'il pourrait jouer au Familistère ; une lettre de Marie Howland qui leur pardonne ce qu'ils ont fait à son texte ; l'abandon du mariage complexe par la communauté Oneida. Elle demande à Massoulard de traduire le très long discours inaugural de James Stuart au Congrès coopératif de Gloucester de 1879, et elle le remercie pour l'article de l'American Socialist qui paraîtra dans Le Devoir de la semaine prochaine.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 30 janvier 1888
Marie Moret informe Ganault qu'elle a été nommée la veille administratrice-gérante par 86 voix sur 90 votants et qu'elle doit communiquer le procès-verbal de la réunion à Aimé Flamant avec qui elle a parlé de l'inventaire. La réunion se passera dans la salle du conseil de gérance, attenante à son appartement et qui peut accueillir 10 à 12 personnes ; chacun ira déjeuner à l'extérieur pour prendre l'air. Sur l'évaluation des meubles meublants et autres objets de la succession Godin : Picot, le tapissier qui avait dressé le catafalque de Godin dans le pavillon central, évalue à 25 000 F les meubles meublants et leur contenu ; Godin avait fait assurer pour 50 000 F l'ensemble du mobilier et des objets. Elle l'informe que Tisserant recommande de ne faire aucune déclaration compromettante au cours de l'inventaire et de protester contre toute prétention contraire aux conventions testamentaires.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 3 octobre 1865
Godin envoie à Pagliardini deux épreuves de la nouvelle photographie du Familistère ; il lui demande de les faire réunir sur un carton par un photographe. Il lui envoie également une photographie du plan du Familistère et une vue, prise le lendemain de la fête de l'Enfance, de la cour du Familistère où se voient des guirlandes ; la vue est prise du rez-de-chaussée et Godin pense qu'il va en faire réaliser une nouvelle, prise du premier étage. Il le remercie pour l'envoi de la revue Le Constructeur contenant son article. Il lui suggère d'envoyer des exemplaires de ce numéro de la revue aux grands journaux de Paris ou à des publications sensibles au fait que la presse anglaise s'intéresse à des faits sociaux réalisés en France que la presse française n'évoque pas. Godin prévient Pagliardini que la photographie de la cour n'est pas fixée et qu'elle risque de s'effacer s'il l'expose à la lumière ; il le prévient également qu'il devra sacrifier sur la vue du Familistère un peu de la file des enfants du bambinat qui reviennent de la promenade des jardins ; il appelle l'attention de madame Pagliardini sur Marie Moret qui se trouve en tête des jeunes filles de l'école. Il lui transmet les sentiments affectueux d'Émile Godin et de Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Friedrich Carl Petersen, 14 janvier 1866
Godin annonce à Petersen qu'il va lui envoyer par chemin de fer une photographie du Familistère. Il le prie de lui envoyer un exemplaire du numéro de L'illustration de Leipzig et des tirés à part des gravures qui illustrent son article. Il décrit une lithographie du Familistère qu'il envoie à Petersen [la description est comparable à la description de la photographie envoyée par Godin à Charles Sauvestre dans sa lettre du 20 octobre 1865]. Godin précise que la population du Familistère est actuellement de 700 personnes et qu'elle était de moindre importance quand Oyon a fait son étude.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Didier Numa Joubert, 24 avril 1866
Godin répond à la lettre de Joubert du 20 février 1866 en lui envoyant un paquet contenant : un plan du Familistère à l'échelle 1/200, une coupe en élévation à l'échelle 1/100 et un plan de deux appartements courants, la brochure d'Oyon et une photographie de la partie centrale du Familistère. « Je serais heureux que cela pût vous servir et contribuer à faire inaugurer sur la terre d'Australie l'Architecture unitaire, la véritable architecture du travail, celle qui seule peut donner au travailleur comme au capitaliste un palais pour maison, assurer tous les soins physiques et moraux dus à l'enfance et donner à tous et à chacun une somme de bien-être immédiat que l'isolement ne peut produire qu'au profit de quelques privilégiés de la fortune et de l'industrie ». Sur le vitrage de la cour et les orages de grêle en Australie ; sur la ventilation et l'arrosage des cours vitrées. Sur les cabinets d'aisance et les cabinets aux balayures. « Je m'arrête aux choses matérielles parce que ce sont elles qui entraînent la direction morale. » Godin précise à Joubert qu'il n'existe pas de règlement au Familistère. Sous la signature de la lettre se trouvent la légende des plans communiqués à Joubert, des observations sur les descentes d'eaux de pluie en façade et dans le comble, sur les magasins du rez-de-chaussée, sur les écoles, sur la crèche et sur les économats.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Ernest Leroux, 2 août 1873
Godin adresse à Leroux le numéro d'un journal contenant le récit de ce qui lui est arrivé au moment de l'entrée des Prussiens à Guise et il lui communique différents renseignements biographiques et une série de publications relatives à son élection au conseil général de l'Aisne. Des notes autobiographiques sont copiées à la suite de la lettre (folios 45r-48v), dans lesquelles Godin fait l'historique de ses mandats électoraux.
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