Marie Moret rappelle à madame Paquerot que personne ne doit entrer dans la piscine quand les enfants de sa classe sont au bain et qu'elle doit en fermer la porte la clé ; elle lui fait observer qu'elle en avait fait la recommandation à Marie Louis. Elle juge choquant que quelqu'un soit entré dans la piscine pendant que les filles s'y baignaient et elle lui demande des explications. Elle lui demande laquelle des filles de ses cours du soir mérite un diplôme. Elle lui demande également si la petite Brunois suit ce cours spécial et si elle lui rend d'utiles services à l'école, et voudrait savoir de combien d'aides elle aurait besoin pour la classe.

Marie Moret rappelle à madame Paquerot qu'elle n'a pas répondu à sa lettre précédente. Elle ajoute que Godin a appris que monsieur Paquerot n'avait pas retiré les 200 F qu'il lui avait promis au moment de son départ. Elle veut établir le compte ce qu'elle lui doit pour les cours du soir depuis mai 1874, soit 100 F environ : elle demande à madame Paquerot de lui confirmer qu'elle a commencé les cours en janvier 1874 et qu'ils ont eu lieu régulièrement depuis.

Marie Moret regrette son prochain départ avec monsieur Paquerot. Elle lui demande jusqu'à quand elle assurera le cours de sa classe de jeunes filles.

Marie Moret demande à madame Dirson de lui rendre compte de l'expérience de calcul « aux petits bâtons ». Elle lui pose une série de questions à ce sujet.

Marie Moret interroge madame Desfontaine sur les leçons d'arithmétique selon la méthode Fröbel.

Godin demande à Victor Poupin s'il a envoyé les 2 000 exemplaires de ses brochures qu'il lui avait demandés. Il souhaite recevoir également 500 exemplaires de la brochure Les socialistes et les droits du travail. Il lui fait part qu'on lui a signalé des difficultés à obtenir de lui La souveraineté et les droits du peuple.

Godin informe Victor Poupin que le titre de son ouvrage sera modifié selon son désir et que ses corrections ont été prises en compte. Il lui demande d'envoyer les corrections des autres placards et lui confirme que le volume portera le numéro 92. Sur le prix de vente des volumes et le coût de leur affranchissement par la poste : les volumes de 40 à 80 grammes, comme Les crimes du 2 décembre qui pèse 56 grammes, doivent être affranchis à 0,10 F et dans ce cas ces ouvrages dans la Bibliothèque démocratique doivent-ils être vendus 0,45 F ou 0,40 F ?

Godin demande à Victor Poupin d'expédier à Guise 1 000 exemplaires de La richesse au service du peuple et 1 000 exemplaires de La souveraineté et les droits du peuple. Il lui rappelle qu'il lui avait demandé au début de l'année les chiffres de vente des brochures.

Godin accuse réception de la lettre du 10 août 1875 de Victor Poupin et du mandat postal de 75 F. Il l'informe qu'il demande à Heutte et Cie de lui envoyer encore 500 exemplaires [de La politique du travail].

Godin a vu dans un prospectus de la Bibliothèque démocratique que Godet fait l'envoi en province de tous les ouvrages de librairie. Il demande à Victor Poupin si Godet peut se charger d'envoyer Solutions sociales et il lui soumet le manuscrit d'un feuillet qu'il voudrait imprimer dans son prochain volume. Il l'avertit qu'il va recevoir la semaine prochaine les épreuves de son nouveau volume et il lui demande quels moyens de publicité il va employer pour celui-ci.

Sur une citation délivrée à Émile Godin et à trois des employés des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire pour délit d'affichage. Godin indique au procureur qu'il a découvert à son retour de voyage dans le Midi la citation à comparaître devant le tribunal de police correctionnelle de Vervins le 8 mai 1875. Il explique qu'en raison de l'opposition du maire de Guise, il n'y a eu d'affichage que sur les murs de sa propriété. Il sollicite une remise pour lui permettre de donner tous les éclaircissements souhaités.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin remercie le préfet de la Nièvre d'avoir avancé l'argent pour permettre la régularisation de la vente du terrain de Cervon. Il lui envoie la somme de 48,43 F. Il souhaite obtenir son titre de propriété.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin demande au préfet de la Nièvre la cession d'un terrain inoccupé propriété de l'État en bordure de la route nationale n° 77 bis. Il lui explique qu'il passe ses vacances de député dans la Nièvre pour faire des études géologiques sur des ressources minéralogiques encore ignorées, et qu'il voudrait faire du terrain un point de reconnaissance.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin rappelle au préfet qu'il lui avait écrit le 16 avril précédent au sujet de l'acquisition d'un terrain appartenant à l'État sur la route n° 77 bis près de Cervon, et que le prix proposé avait été accepté par l'administration. Il lui demande de presser la solution de l'affaire.

Le préfet de l'Aisne a indiqué à Godin lors de la dernière session du conseil général qu'il n'était pour rien dans la transformation des écoles mixtes du Familistère en écoles séparées de garçons et de filles. Godin demande au préfet de constituer les écoles du Familistère en école libre sous la direction d'Alexandre Onésime Poëtte assisté d'adjoints ou d'adjointes pour chaque division de l'enfance, et que les écoles sont ainsi une seule institution. Godin explique qu'en raison de la division des âges dans les écoles, la mixité permet de placer les enfants du même âge sous la direction d'une même personne « souvent prise parmi les mères de famille les plus recommandables de la population », et qu'ainsi la surveillance ne fait pas défaut et les leçons sont les mêmes pour chaque classe. Godin ajoute qu'il a d'autant plus besoin de trouver une solution à la situation que madame Paquerot, qui avait fait la déclaration pour l'école des filles, est partie.

Godin fait remarquer au préfet que la décision du conseil départemental de l'instruction publique ne change rien à la situation des écoles du Familistère, bien que le préfet lui ait laissé espérer, lors de la dernière session du conseil général de l'Aisne, qu'il était disposé à le laisser librement organiser ses écoles. Il rappelle au préfet que ce dernier avait rédigé une note pour lui servir de modèle à sa demande au Conseil départemental de l'instruction publique ; Godin reproduit le texte de la note du préfet sur l'autorisation d'ouverture d'une école mixte dirigée par monsieur Poëtte comprenant des classes mixtes en dérogation à la loi. Godin constate que la décision du Conseil départemental ne donne pas satisfaction à cette demande. Godin prévient le préfet qu'il renouvelle sa demande et qu'il vient de faire remplir les formalités exigées par la loi pour l'entrée d'un nouveau chef d'institution des écoles du Familistère. Il signale enfin que la décision du conseil départemental l'obligerait à construire une 7e salle pour les classes supérieures qui accueilleraient seulement 20 à 25 enfants.

Godin explique au préfet qu'après le départ de madame Paquerot et de la réorganisation des classes qui a suivi, il souhaiterait, à l'approche de la nouvelle année scolaire, connaître quelle suite doit être donnée à la demande qu'il lui a adressée le 30 août 1875. Il voudrait savoir s'il peut rétablir ses classes mixtes sous la direction d'Alexandre Onésime Poëtte.

Godin explique à son correspondant que le 30 août 1875, il a envoyé au préfet de l'Aisne une demande concernant les écoles du Familistère qui a été portée récemment devant le Conseil départemental de l'instruction publique. Il informe son correspondant qu'il renouvelle sa demande qui n'a pu être complètement appréciée par le Conseil, dont il lui adresse le duplicata.

Sur l'acquisition d'une propriété dans le centre de la France. Godin demande à son correspondant s'il connaît une propriété à vendre près de Moussy, le long de la route nationale 77bis ou au chemin de moyenne communication n° 45 entre Sancy et Moussy.

Godin explique à son « cher collègue » que la décision du Conseil départemental de l'instruction publique ne le satisfait pas car elle lui interdit la mixité des classes de 10 à 12 ans et l'obligerait à construire une 7e classe pour séparer filles et garçon dans les classes supérieures, qui n'accueilleraient dès lors que 20 à 25 élèves. Il prévient son correspondant qu'il renouvelle sa demande et qu'il en adresse le duplicata à chacun des membres du Conseil départemental. Il adresse en outre à son correspondant toutes les pièces principales de l'affaire depuis le mois d'août précédent et il lui signale que depuis 3 mois la première classe des écoles du Familistère est privée de maître faute de solution définitive. Il lui demande de hâter cette solution.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin informe le ministre des Travaux publics qu'il a l'intention de faire des études géologiques dans l'Yonne et la Nièvre et de commencer des travaux de sondage à la recherche de charbon de terre et de minerai de fer. Il lui demande l'état des concessions prises dans ces départements.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin explique au ministre qu'il a écrit le 26 avril 1875 au préfet de la Nièvre pour acquérir un terrain de l'État. Il demande au ministre s'il est utile, pour conclure la vente, qu'il obtienne la renonciation des intéressés au droit de préemption.

Sur l'affaire des affiches de théâtre placardées à Guise. Godin estime être victime d'une persécution politique. Il expose l'affaire au ministre : des représentations légalement déclarées ont lieu au théâtre du Familistère depuis plusieurs années au bénéfice du bureau de bienfaisance de la ville qui en retire 700 à 1 000 F chaque année ; le 9 avril dernier la municipalité fait interdire sans s'appuyer sur aucun arrêté l'affichage dans la ville du prochain spectacle et Godin se résout à n'afficher que dans sa propriété et dans les hôtels de la ville ; la représentation eut lieu le dimanche suivant après l'accord entre le maire de Guise et le directeur de la troupe d'acteurs ; mais Godin découvre en rentrant d'un voyage de trois semaines que son fils et trois de ses employés sont cités à comparaître en police correctionnelle pour délit d'affichage suivant la loi du 10 décembre 1830 qui, d'après Godin, ne concerne que les écrits politiques ; le procureur de la République n'a pas voulu accorder la remise demandée. Godin signale au ministre qu'il est l'objet de multiples tracasseries depuis que le « Ministère du 24 mai » a révoqué les maires républicains. Godin informe le ministre que le tribunal a innocenté les quatre prévenus et a condamné le ministère public aux frais et dépenses. Dans le post-scriptum, Godin indique que les arrêtés pris par le maire de Guise depuis le procès figurent au dossier.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin explique à son correspondant qu'il veut poursuivre une étude sur l'industrie houillère réalisée par une commission de l'Assemblée nationale ; il lui demande des renseignements sur les sondages effectués près de sa commune.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin informe le maire de Lurcy-le-Bourg qu'il n'aura pas le temps d'aller le voir à Lurcy-le-Bourg et le remercie d'expédier les deux hectolitres de minerai en gare de Bohain.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin remercie le maire pour sa proposition d'envoi d'un échantillon de minerai. Il lui demande des informations complémentaires sur le gisement.

Godin remet au maire la somme de 28 F en paiement de la note contenue dans sa lettre du 6 mai 1875. Il le remercie pour son envoi.

Godin invite Tito Pagliardini à venir le voir avant de quitter la France. Il lui envoie La politique du travail qu'il lui avait envoyé à Londres il y a quelques jours. Il l'assure que « la France ne restera pas en arrière sous la puissance des jésuites » et que « l'esprit nouveau vaincra l'esprit du passé ». Il lui indique qu'il n'a pas le temps de livrer un article demandé par Pagliardini pour la revue Iron. Il lui signale qu'il a reçu la reproduction des gravures du Familistère servant de prospectus à Kate Stanton en Amérique mais il suppose qu'elle est trop entraînée par ses succès pour prendre le temps de lui écrire.

Godin répond à la lettre de Pagliardini du 2 janvier 1875. Il explique que son fils Émile devait se rendre en Angleterre il y a un mois mais que son voyage a été retardé. Sur les Eddas : Godin remercie Pagliardini pour ses recherches mais les Eddas n'ont que 300 ou 400 ans ; il doute qu'ils puissent lui être utiles pour ses études sur la morale des livres sacrés des anciens, mais si Pagliardini en jugeait autrement, il lui demande de donner le livre à son Émile à l'occasion de son prochain voyage. Godin félicite Pagliardini pour ses « Pensées sur la vie, les passions et le bonheur », que Marie Moret lui a traduites en français. Il espère que les sœurs de Pagliardini se portent bien et que mademoiselle Cynthia est rétablie de sa maladie. Il lui transmet les remerciements de Marie Moret pour les 5 journaux pleins de très belles gravures que lui a envoyés mademoiselle Charlotte. Il lui annonce que son quatrième volume ne tardera pas à paraître.

Godin accuse réception du numéro du Daily Telegraph dans lequel il est question d'une trouvaille de George Smith en Assyrie contenant un exposé de la Divinité à l'homme nouvellement créé : Godin exprime son intérêt pour cette trouvaille qui concerne les études « que nous suivons ». Il le remercie de bien vouloir lui indiquer le moyen de se procurer la traduction des documents quand elle sera publiée. Il souhaite que la santé de Tito Pagliardini et celle de ses sœurs soient bonnes et lui transmet les compliments de Marie Moret.

Godin informe Théodore Faure qu'il ne peut donner suite à sa proposition du 10 février précédent.

Godin répond à la lettre de Rosalie Morel du 15 mars. Il l'informe que la fin des vacances dans les écoles du Familistère aura lieu le 1er ou le 2 avril et qu'elle pourra les visiter en détail. Il la prie de venir le voir dès son arrivée au Familistère. Il lui communique les horaires de train de la gare du Nord à Paris à Saint-Quentin et de Saint-Quentin à Longchamps, d'où elle prendra une voiture pour Guise. Il lui signale qu'il existe plusieurs hôtels à Guise. Il la remercie pour l'envoi de son excellent ouvrage Un million comptant, mis à la disposition des lecteurs du Familistère. Il précise qu'il la connaît grâce à leur ami commun Édouard de Pompéry et que c'est la raison pour laquelle il lui a envoyé La richesse au service du peuple.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin demande à ses correspondants s'ils se chargent de sondages pour la recherche de minerai de fer dans tous les départements et de lui communiquer un devis pour le matériel nécessaire à un forage de 0,35 m à 250 m, voire 400 m, s'ils vendent le matériel de sondage.

Sur trois candidats à l'emploi de chef de la comptabilité des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire envoyés par Schwaeblé : Sert, Émile Lefèvre, Clouet. Godin évalue chacun des candidats et estime qu'ils ne peuvent remplir immédiatement la fonction. Sur deux cartes demandées par Schwaeblé.

Leguéreau propose de prendre en dépôt seulement des exemplaires de la brochure Au suffrage universel. : Godin regrette de ne pouvoir dans ces conditions faire un tirage spécial et de faire composer une couverture spéciale, mais accepte la proposition.

Sur l'acquisition d'une propriété dans le centre de la France. Godin donne à Rolland des compléments d'information sur la propriété qu'il cherche à acquérir : approvisionnement en minerai de fer et en houille ; 50 hectares pour les habitations d'une colonie industrielle, des jardins, des potagers et des vergers ; des prairies pour nourrir les chevaux et les vaches. Il l'informe qu'il ne pourra acheter que sous condition résolutoire afin d'étudier les lieux. Il indique que sa préférence va à une propriété à l'est de Clamecy et qu'il aimerait qu'elle se situe à au moins deux kilomètres de toute population.

Sur l'acquisition d'une propriété dans le centre de la France. Godin demande à Rolland s'il connaît une grande propriété d'au moins 400 hectares à vendre, près de chemins de fer et de canaux, pour y établir un grand établissement d'industrie ayant la fonderie pour base.

Sur l'acquisition d'une propriété dans le centre de la France. Rolland a écrit à Godin le 1er mars qu'une propriété de 220 hectares lui semblait intéressante : Godin craint que son prix d'achat soit onéreux car la propriété n'est pas à vendre. Godin explique à Rolland qu'il s'informe dores et déjà sur les propriétés pour saisir une occasion favorable mais qu'il est prêt pour commencer à se contenter de 200 hectares et à défricher des bois. Sur la condition résolutoire d'achat.

Godin demande à Rivière de lui faire suivre son courrier à Guise. Dans le post-scriptum, il lui signale qu'il n'a pas reçu « l'Officiel » depuis son retour à Guise.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Sur la construction d'abris couverts en paille pour le manège du sondage le long de la voie de chemin de fer de Clamecy à Cercy-la-Tour. Raison a indiqué à Godin qu'il y avait un risque d'incendie par les foyers des locomotives circulant sur la voie. Godin explique à Raison qu'il prend toute la responsabilité d'un éventuel accident, que le maire de Sardy a donné son accord à ces constructions en raison de leur éloignement de toute habitation, que ses travaux dureront moins de deux ans et qu'ils seront achevés avant l'exploitation de la ligne. Godin demande à Raison si dans ces conditions il accorde que les abris soient couverts en paille plutôt qu'en tuiles.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin explique à Raison qu'il souhaite construire des abris provisoires couverts de chaume pour un manège à chevaux tout près du tracé du chemin de fer de Clamecy à Cercy-la-Tour sur la commune de Sardy et que ses abris auront cessé d'exister lorsque la ligne sera en exploitation. Il demande à Raison si la compagnie de chemin de fer y voit un inconvénient.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin rappelle à Piat que son fils Émile lui avait commandé le 21 juin 1875 deux poulies et deux arbres qui devaient être envoyés dans la Nièvre. Il l'informe que son personnel attend toujours les pièces à Clamecy. Il lui rappelle également sa commande complémentaire d'une nouvelle poulie et d'un nouvel arbre qui n'ont pas davantage été expédiés. Il informe Piat qu'il est passé hier dans ses ateliers, où on lui a promis de faire l'envoi le soir même. Il lui demande de lui adresser les récépissés du chemin de fer.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin rappelle à Piat que son fils Émile lui a commandé le 21 juin 1875 deux poulies et deux arbres en fer qui devaient être envoyés le vendredi suivant. Il lui demande une autre poulie à expédier rapidement à Maloigne, messager à Clamecy, pour Chamolle à Sardy dans la Nièvre.

Godin répond à la lettre de Petit du 19 mai 1875 sur ses ouvrages édités dans la Bibliothèque démocratique. Il lui annonce qu'il va faire réparer les négligences commises à son égard [une confusion dans l'envoi de La souveraineté et les droits du peuple]. Il indique à Petit que ses livres ont été accusés dans les journaux bonapartistes de servir à la « propagande du poison », qu'ils ont causé des embarras à la Librairie démocratique de la part du gouvernement, et qu'un grave procès a pu être étouffé. Dans le post-scriptum, Godin demande à Petit de renvoyer les volumes de Salneuve [qu'il avait reçus à la place de ceux de Godin].

Godin accuse réception de la lettre de démission de Paquerot du 9 juillet 1875. Godin explique à Paquerot que son caractère ombrageux lui fait parler d'insinuations et de mensonges à son égard. Il lui reproche de ne pas souffrir le contrôle exercé sur son service, et n'a pas supporté qu'on lui fasse observer qu'il ne faut pas boire du vin avec des clients sur le comptoir de l'épicerie. Paquerot s'est plaint du montant de ses appointements : Godin lui fait remarquer qu'il touchait 1 500 F à ses débuts et aujourd'hui 3 000 F avec sa femme, et qu'il aurait fallu qu'il montre plus d'affabilité pour prétendre à davantage. Il demande à Paquerot la date de son départ pour pourvoir à son remplacement et à celui de sa femme aux écoles du Familistère.

Godin avertit son correspondant qu'il lui envoie La politique du travail et la politique des privilèges. Il l'informe qu'il prépare l'édition d'une brochure de 96 pages composée de la première partie de cet ouvrage à laquelle quelques retranchements ont été faits, et il lui demande s'il lui conviendrait d'en prendre des exemplaires, qu'il lui cèderait à 0,10 F par exemplaire. Il lui annonce que la brochure sera intitulée Au suffrage universel. Extrait de « La politique du travail et la politique des privilèges ».

Godin informe Marquadier qu'il a rappelé sa demande à l'attention du ministre qui lui a répondu que le traitement de ce genre d'affaire était assez long. Il l'avertit qu'il va lui envoyer un ouvrage qu'il publie prochainement et il lui demande des adresses de personnes de la classe laborieuse de sa région à qui il pourrait l'envoyer avec profit.

Godin renvoie à Liabaud des échantillons et l'informe qu'il préfère un pantalon en fil de belle qualité et dans la couleur la plus foncée qu'il trouvera.

Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin demande à son correspondant des informations sur les gisements de minerai de fer dans le département de la Nièvre. Il lui demande également à qui il pourrait s'adresser pour recevoir à Guise un hectolitre de chaque minerai.

Sur l'emploi de chef de la comptabilité des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin informe Kauffmann qu'il peut lui accorder un emploi dans la comptabilité de son établissement mais non lui confier la direction de la comptabilité. Il souhaiterait qu'il fasse d'abord ses preuves et qu'il lui communique des références plus complètes.