FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 20 janvier 1888
Marie Moret indique à Ganault qu'elle vient d'écrire à monsieur Flamant pour lui annoncer que lui-même va lui écrire. Elle le remercie pour son aide : « Vous m'êtes comme un rayon de mon bien aimé André, depuis surtout que dans vos adieux sur sa tombe, vous avez exprimé, touchant l'avenir de l'Association, des pensées qui étaient siennes ».

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 20 janvier 1888
Marie Moret annonce à Fabre le décès de Jean-Baptiste André Godin et lui signale que Le Devoir publie un compte-rendu des funérailles. Elle, Émilie et Marie-Jeanne Dallet compatissent avec Fabre qui a perdu son fils. « PS. Les grandes difficultés successorales redoutées de la part d'Émile ne sont plus à craindre ; mais on me presse d'accepter la gérance et j'aurais tant voulu me conserver exclusivement aux publications de mon mari et garder ma liberté de séjour et d'action !! Je suis harcelée par les plus diverses préoccupations. »

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 21 janvier 1888
Marie Moret confirme la lettre d'Émilie envoyée la veille ainsi que son télégramme expédié ce jour. Elle explique à Tisserant qu'elle espérait ne pas avoir à assumer la charge de la gérance de l'Association et qu'elle avait accepté que Godin écrive dans son testament qu'elle aurait à publier ses manuscrits et éditer Le Devoir ; elle ajoute qu'elle doit achever le dernier ouvrage de Godin mais qu'on la presse de prendre la gérance pour éviter « l'inquiétude, l'insécurité, un trouble profond ». Elle exprime son inquiétude et sollicite les conseils de Tisserant. Elle explique qu'elle aurait voulu partir en Suisse ou à Jersey avec Émilie et Jeanne « pendant le retour de la période de 89 à 93 » : « J'ai une épouvante puérile, maladive du retour de ces terribles années. Guerres civiles ; guerres étrangères, bouleversements sociaux surtout, je redoute tout, et nous avons déjà eu les anarchistes ici ! » Elle imagine que Dequenne aurait été nommé administrateur-gérant et Pernin gérant désigné (car monsieur André est simple participant). Elle demande pourquoi il est besoin d'avoir une gérante fictive alors qu'elle voudrait se vouer à la publication des manuscrits inédits de Godin et à la rédaction d'une biographie de celui-ci. Elle affirme qu'à côté de la gérante fictive, André et Dequenne seront les gérants réels, déchargés de la responsabilité illimitée qu'elle devrait assumer. Elle précise que l'assemblée générale qui doit l'élire aura lieu le dimanche 29 janvier. Elle demande à Tisserant de l'éclairer sur sa responsabilité en tant que gérante, en particulier si l'Association devait subir des pertes financières, et exprime sa crainte de devoir être un jour à la charge d'autrui. Dans le post-scriptum, elle transcrit le télégramme qu'elle lui a adressé et l'informe qu'à la demande de Gaston Ganault, Aimé Flamant va organiser la réunion d'inventaire de la succession de Godin le mercredi suivant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 22 janvier 1888
Marie Moret informe Tisserant que la réunion d'inventaire de la succession de Godin sera probablement reportée au mercredi 1er février 1888 car le conseil de famille des enfants d'Émile n'est pas encore constitué et que la Société du Familistère ne pourra être représentée légalement par son administrateur-gérant qui sera élu le 29 janvier. Elle lui demande si elle ne doit pas être assistée par un ou deux conseillers de gérance et par un avocat si les enfants mineurs d'Émile Godin en désignent un pour les représenter. Sur le notaire chargé de la succession : Marie Moret évoque d'éventuelles difficultés entre Aimé Flamant, qui a marié Godin et Moret en qualité de maire de la ville, chargé de la succession d'Émile et chargé du testament de Godin par la Société du Familistère, et Oury, que Godin avait choisi pour notaire.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Offroy et Cie, 22 janvier 1888
Marie Moret demande à Offroy et Cie l'état du compte de Jean-Baptiste André Godin en vue du règlement de la succession, et leur demande de lui retourner son contrat de mariage.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Charles Lemonnier, 23 janvier 1888
À propos d'une signature de Godin sur une pétition et de l'avis de Gustave Rouanet à ce sujet. « Au milieu de la cruelle épreuve que je traverse et des questions de toutes natures qui m'assiègent, j'ai besoin, Monsieur, que mes amis pensent pour moi et veuillent bien m'indiquer explicitement ce que j'ai à faire. »

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 23 janvier 1888
Sur la volonté de Godin que soit publié le contenu de son testament dans les colonnes du journal Le Devoir. La veuve d'Émile Godin « s'émeut, selon Marie Moret, des blâmes pourtant contenus et je dirais presque indirects qui atteignent son mari et elle-même sans doute. Elle a trois petits enfants qui pourront lire cela ». Marie Moret réfléchit à sa demande de « laisser sous quelques points de suspension certains passages ? ou certains mots ? ». Elle transmet à Tisserant les passages qui pourraient être blessants pour la veuve d'Émile, bien que celle-ci n'ait pas directement donné d'indications à Marie Moret. Il est enfin question de l'inventaire de succession à réaliser. Dans le post-scriptum, elle accuse réception d'un télégramme de Tisserant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à monsieur Tétart, 23 janvier 1888
Renvoi de deux tableaux qui n'ont pu être signés par Jean-Baptiste André Godin.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Louis Gabriel Delaissement, 24 janvier 1888
Marie Moret demande au docteur Delaissement sa note d'honoraires des soins prodigués à Jean-Baptiste André Godin.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Charles Dollez, 24 janvier 1888
Marie Moret demande à Dollez la note de ses honoraires des soins prodigués à Jean-Baptiste André Godin. Elle le remercie pour son dévouement : « De cela, Monsieur, je vous suis reconnaissante du fond du cœur et n'oublierai jamais ce que vous avez été pour nous au moment où l'âme de cet homme, qui sera un des personnages marquants de ce siècle, se dégageait du corps dans une agonie sereine et s'en retournait, confiante, vers Celui qui voit le fond des cœurs. »

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à madame Poujol, 24 janvier 1888
Marie Moret remercie madame Poujol de lui avoir prêté la croix de la Légion d'honneur de son défunt mari pour remplacer celle de Godin mise par erreur sous scellés. Elle lui annonce que madame Pernin lui restituera la croix en même temps qu'elle lui remettra la lettre.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Louis Bertrand, 24 janvier 1888
Marie Moret informe Bertrand qu'elle n'a pas de corrections à faire aux deux derniers numéros de sa Visite au Familistère. Elle lui indique qu'elle doit répondre à Edward Anseele et lui annonce que Doyen va lui envoyer 12 numéros du Devoir avec le Supplément. Elle le remercie pour tout ce qu'il fait en l'honneur de Godin.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 26 janvier 1888
Elle annonce à Ganault qu'elle s'est entendue avec le juge de paix pour que la réunion d'inventaire de la succession de Godin ait lieu le mercredi 1er février. Elle demande à Ganault de prévenir Ringuier de la date de la réunion. Elle lui signale que la Société du Familistère a préparé le compte spécial de Godin au 15 janvier 1888. Sur les difficultés qui pourraient être soulevées au nom des enfants d'Émile sur la donation réciproque faite entre elle et Godin ou sur sa fortune personnelle : elle envoie à Ganault une copie de son contrat de mariage pour qu'il examine si les exécuteurs testamentaires ont la qualité pour faire respecter le testament ou bien si les services d'un avoué comme Falaize à Vervins ou d'un avocat comme Reitsch à Saint-Quentin sont nécessaires. Elle lui communique une copie du codicille du testament.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 26 janvier 1888
Marie Moret informe Tisserant que les opérations d'inventaire vont commencer le mercredi 1er février 1888 et elle lui fait part de ses craintes sur des réclamations qui pourraient être formulées sur la donation réciproque des époux Godin-Moret et sur sa fortune personnelle. Sur la créance hypothécaire : « Cette dette me répugne. » Elle aimerait que Tisserant puisse vivre ici un temps comme autrefois ; elle lui explique que les préoccupations d'affaires liées à la succession lui sont odieuses. Sur l'emprunt hypothécaire. Elle envoie ses compliments et ceux de sa sœur et de sa nièce à la famille Tisserant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Aimé Flamand, 29 janvier 1888
Sur le lancement des opérations d'inventaire des biens de Godin.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Offroy et Cie, 5 février 1888
Marie Moret confirme que Ganault est l'un des exécuteurs testamentaires de son mari. Elle écrit au sujet du titre des 3 000 titres alloués dans l'emprunt fédéral suisse en janvier dernier. Elle avait demandé que ces titres soient déposés à la Banque cantonale de Berne au nom de sa sœur Émilie Moret veuve Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Angéline Bernardot, 5 février 1888
Marie Moret remercie madame Bernardot pour le prêt de la croix de la Légion d'honneur de son mari et pour être allée à Saint-Quentin à sa place.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Léon Vanier, 6 février 1888
Au sujet d'une biographie de Jean-Baptiste André Godin, qui doit paraître dans la Galerie des hommes d'aujourd'hui de Léon Vanier : Marie Moret lui demande s'il est possible de compléter la biographie du défunt.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à monsieur Vésiez, 6 février 1888
Envoi d'un tableau imprimé demandé à Godin avant sa mort.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à monsieur P. Patin, 6 février 1888
Marie Moret informe Patin qu'elle cherche à obtenir une photographie d'un portait de son mari pour le mettre à sa disposition. Elle lui annonce qu'elle lui enverra avec le numéro du Devoir qui comprend des renseignements biographiques [sur Godin]. Elle demande à Patin quelles sont ses conditions pour faire une publication et si il envisage de vendre des exemplaires de son journal au Familistère.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Paul Pierrotot, 7 février 1888
Marie Moret envoie à son correspondant le numéro du Devoir du 22 janvier 1888, contenant la biographie de Godin, ainsi que l'étude sociale intitulée Le Familistère de Guise. Elle lui indique que la couverture de la brochure présente la liste des ouvrages de Godin qui, parce qu'ils traitent d'économie sociale, concernent les études de sa vénérable loge.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Goupil et Cie, 7 février 1888
Marie Moret signale à Goupil et Cie la mort du fondateur de l'Association du Familistère et leur envoie une épreuve photographique d'un portrait de Godin. Elle leur rappelle qu'ils ont réalisé en 1883 la photogravure d'un portrait de Godin pour son ouvrage Le gouvernement... et leur explique qu'elle voudrait obtenir, pour un ouvrage posthume de son mari, la photogravure d'un autre portait photographique de Godin exécutée il y a une douzaine d'années ; elle précise que l'épreuve photographique qu'elle leur adresse est l'unique épreuve en sa possession. Elle demande à Goupil et Cie s'il est possible de réaliser un cliché de cette épreuve pour obtenir plusieurs tirages, de réaliser une photogravure d'après elle et s'il est possible de retoucher l'image en ajoutant une croix de la Légion d'honneur et les palmes d'officier d'académie.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alfred Falaize, 8 février 1888
À la demande de Ganault, l'un des exécuteurs testamentaires de Godin, Marie Moret informe Falaize qu'il recevra le lundi suivant une lettre de sa part.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Goupil et Cie (Boussod, Valadon et Cie), 10 février 1888
Marie Moret autorise Goupil et Cie à retoucher la photographie représentant Godin et souhaite obtenir une épreuve du cliché dès que possible.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à monsieur P. Patin, 10 février 1888
Marie Moret informe Patin que l'épreuve photographique du portrait de Godin est en voie d'exécution. Elle l'avertit qu'il ne lui paraît pas certain qu'il puisse vendre plusieurs centaines d'exemplaires de son journal au Familistère car presque toutes les familles possèdent le portrait de Godin et sa biographie publiée dans . Elle lui demande à quelles conditions il céderait une centaine d'exemplaires de son journal.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à monsieur Trouilloud, 10 février 1888
Marie Moret adresse un exemplaire du numéro du journal Le Devoir contenant une biographie de Godin, trop longue pour servir de notice biographique. Elle demande à Trouilloud de quelle longueur doit être la notice qu'il sollicite.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 15 février 1888
Marie Moret explique à Ganault qu'elle a la main fatiguée. Elle lui raconte qu'elle a reçu la veille un télégramme signé Cellier lui annonçant la mort de Ringuier, qui mangeait avec elle le jour précédent, qu'elle lui a envoyé un télégramme lui demandant le jour des obsèques de Ringuier pour que l'Association du Familistère s'y fasse représenter et qu'elle a envoyé un télégramme de condoléances à monsieur Cellier au 33, rue de Varenne. Sur la mort de Ringuier et la vie ultra-terrestre. Sur l'acceptation du legs de Godin par l'assemblée générale de l'Association du Familistère du 23 février 1888. Sur la désignation de représentants de l'Association du Familistère dans la succession de Godin. La lettre est suivie (folio 405r) d'un projet de résolution de l'assemblée générale sur l'acceptation du legs de Godin et la désignation d'un représentant de l'Association du Familistère distinct de son administratrice-gérante dans la succession de Godin.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Edward Anseele, 16 février 1888
Marie Moret accuse réception de la brochure de la traduction en flamand des Pionniers de Rochdale, qui a été reçue le matin suivant la mort de Godin. Elle évoque la rencontre de Godin et d'Anseele. Sur un projet de visite du Familistère par Anseele pendant les deux jours de Pâques : à la différence du Vooruit, qu'il est préférable de visiter le dimanche et les jours fériés, il vaut mieux visiter le Familistère en pleine activité un jour de la semaine. Elle propose à Anseele de lui offrir l'hospitalité au Familistère. Elle remercie le Vooruit d'avoir inscrit le nom de Godin sur un des cartels de sa grande salle « parmi ceux des grands hommes que le peuple vénère ». Elle attire l'attention d'Anseele sur Auguste Fabre, inspirateur du mouvement coopératif de Nîmes qui a pour organe le journal L'Émancipation rédigé par de Boyve.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Louis Bertrand, 16 février 1888
Marie Moret remercie Bertrand pour l'envoi de deux exemplaires de son ouvrage Une visite au Familistère de Guise ; elle juge imparfait mais ressemblant le portrait de Godin paru dans l'ouvrage. Elle explique à Bertrand qu'elle a retrouvé un portrait photographique de Godin exécuté il y a douze ans environ, dont elle cherche à obtenir de nouvelles épreuves, et qu'elle pourra lui en adresser une. Elle l'informe que Rouanet va annoncer la parution de la brochure dans Le Devoir. Elle le remercie pour sa carte du 1er courant la félicitant pour son élection à la fonction d'administratrice-gérante de la Société du Familistère.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à monsieur Cellier, 16 février 1888
Marie Moret annonce à Cellier que François Dequenne représentera la Société du Familistère aux obsèques d'Antoine Ernest Ringuier. Elle lui signale qu'elle a répondu par un télégramme envoyé au 33, rue de Varenne à Paris au télégramme de son correspondant annonçant le décès de Ringuier. Sur Ringuier et Godin, leur amitié terrestre et ultra-terrestre. Elle présente ses condoléances à Cellier.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Vital Romby, 16 février 1888
Sur l'achat d'un deuxième cheval par Jean-Baptiste André Godin : Marie Moret demande à Romby de lui fournir un cheval que Godin aurait accepté.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 17 février 1888
Marie Moret explique à Fabre qu'elle n'a pas répondu à trois lettres d'Édouard de Boyve : celle du 10 janvier 1888 annonçant à Godin qu'il avait rompu ses relations avec Fougerousse ; celle du 16 janvier 1888 présentant ses condoléances à Godin à la suite du décès d'Émile Godin ; celle du 22 janvier 1888 à Marie Moret dans laquelle il évoque son désir de voir le Familistère et rencontrer son fondateur. Marie Moret demande à Fabre d'accompagner de Boyve au Familistère. Elle l'informe qu'elle a écrit à Anseele à son propos et à celui d'Édouard de Boyve et de L'Émancipation. Sur son rôle de gérante de la Société du Familistère : elle lui signale qu'il lira dans Le Devoir qu'elle a délégué une partie de ses pouvoirs de gérante à messieurs André, Dequenne et Pernin ; Fabre et Neale ont les mêmes idées sur son rôle ; sa gérance ne peut être que transitoire ; elle est une gérante fictive ; elle pense que le pacte social et les prescriptions testamentaires constituent un lien suffisamment fort pour maintenir l'œuvre. Elle fait référence à une lettre de Fabre à Émilie Dallet évoquant les photographies de la famille Godin-Moret-Dallet : elle lui explique qu'elle cherche à faire tirer de nouvelles épreuves d'un portrait photographique de Godin exécuté il y a une douzaine d'années, meilleur que le portrait paru dans Le gouvernement... « qui ne m'a jamais plu » ; elle lui enverra ce portrait avec les portraits d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Edward Vansittart Neale, 17 février 1888
Marie Moret répond aux lettres de Neale des 21 janvier et 16 février 1888. Elle le remercie pour la résolution du comité exécutif du Central Board [de l'union coopérative britannique] relative à Godin. Sur son rôle de gérante de la Société du Familistère : il ne peut être que transitoire ; il faut un gérant actif doué de capacités industrielles ; elle ne peut être qu'une gérante fictive ; elle lui signale qu'il lira dans Le Devoir qu'elle a délégué une partie de ses pouvoirs de gérante à messieurs André, Dequenne et Pernin ; elle pense que le pacte social et les prescriptions testamentaires constituent un lien suffisamment fort pour maintenir l'œuvre. Elle remercie Neale pour ses articles sur Godin parus dans les Cooperative News et lui transmet les remerciements de Bernardot, dont Neale a reproduit une partie du discours [aux funérailles de Godin]. Elle lui demande de transmettre ses amitiés à Johnston qui lui a écrit le 20 janvier et à qui elle ne peut répondre en anglais au milieu des préoccupations qui l'accablent. Elle transmet à Neale le souvenir d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Georges Coulon, 18 février 1888
Marie Moret accuse réception de la lettre de Coulon du 17 janvier 1888 et du télégramme de madame Coulon. Elle lui explique qu'elle est accaparée par la gérance de la Société du Familistère alors qu'elle voudrait se consacrer aux manuscrits de Godin et à l'achèvement de l'ouvrage que son mari évoquait dans sa lettre à Coulon du 3 décembre 1887. Elle fait référence au Devoir pour évoquer son élection à la gérance et la délégation de certains de ses pouvoirs à des conseillers de gérance. Elle lui demande d'intervenir dans la question soulevée par Godin dans sa lettre du 29 novembre 1887, relative à des poursuites en contrefaçon contre Faure père et fils à Revin, et Deville, Paillette et Cie à Charleville. Elle soutient que les deux affaires doivent être plaidées ensemble. Sur la succession de Godin : elle explique à Coulon que deux députés de l'Aisne, Ganault et Ringuier, ont été désignés exécuteurs testamentaires et que Ringuier est décédé. Elle transmet à madame Coulon les compliments d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 18 février 1888
Sur le choix de Dequenne en qualité de gérant désigné : Marie Moret demande à Ganault si le fait que Dequenne soit belge, qu'il n'ait obtenu que la petite naturalisation (le droit de séjour et les droits civils) et qu'il ait envoyé son fils de 20 ans en Belgique pour échapper au service militaire ne constitue pas un obstacle ; elle lui demande s'il ne faut pas désigner un autre conseiller de gérance pour accepter le legs de Godin. Elle lui explique que cette objection émane de la rumeur dans Guise et que la validité de son mariage a même été remise en question du fait que Dequenne était un témoin.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Ferdinand de Lesseps, 20 février 1888
Marie Moret renvoie en son nom et en celui de Godin un pouvoir et deux cartes d'admission à l'assemblée générale des actionnaires de la Compagnie de Panama.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à monsieur Delaissement, 22 février 1888
Marie Moret envoie un mandat postal de 200 F en règlement des honoraires du docteur Delaissement pour les soins donnés à Godin.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Edward Anseele, 22 février 1888
Sur une demande de prêt de 35 000 F de la part d'Anseele. Marie Moret regrette que cette demande n'ait pas été faite du vivant de Godin, qui avait des capitaux disponibles. Elle lui explique sa situation financière et celle de la Société du Familistère : Godin a légué la moitié de sa fortune à la Société du Familistère, plus 200 000 F destinés à ses héritiers, dont 300 000 F en titres dans la Société destinés à elle-même ; après règlement de la succession, la Société du Familistère disposera de 2 millions dont une partie en espèces mais qui lui est indispensable comme fonds de roulement. Elle regrette de ne pouvoir personnellement réunir des capitaux pour satisfaire la demande d'Anseele.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à madame Carré, 24 février 1888
Marie Moret explique à madame Carré que, vivant en recluse au Familistère, elle n'est pas au courant de la vie de Guise, en particulier des malheurs qui la frappent. Elle affirme qu'elle a trouvé monsieur et madame Carré bienveillants et modestes dans les quelques occasions où elle les a vus et que ses rapports et ceux de Godin avec monsieur Carré en qualité de notaire ont été bons.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Georges Coulon, 24 février 1888
Marie Moret demande à Coulon s'il lui est possible d'examiner les statuts de la Société du Familistère et le testament de Godin pour savoir si l'on peut introduire des modifications dans les statuts, devenues nécessaires. Elle lui communique l'adresse de monsieur Barberon, avoué chargé de ses intérêts dans une affaire dont il a été question entre eux. Elle le remercie pour sa lettre et lui indique qu'elle avait lu dans Le Temps comment il était intervenu à la Chambre sur la question du budget des Postes.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Edmond Turquet, 24 février 1888
Marie Moret informe Edmond Turquet qu'elle a répondu à monsieur Lefèvre qu'elle ne peut augmenter le personnel de l'Association.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 25 février 1888
Marie Moret avertit Ganault qu'il leur faut songer au mausolée de Godin. Elle l'informe que Ringuier avait évoqué le nom de Bernard Steüer, sculpteur recommandé par monsieur Mesureur. Elle demande à Ganault s'il peut transmettre une lettre à Steüer, dont elle n'a pas l'adresse.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Bernard Steüer, 25 février 1888
Sur le mausolée de Godin. D'après Ringuier, Steüer a proposé de soumettre un projet pour le mausolée de Godin. Marie Moret lui précise que ceux qui veulent présenter un projet au conseil de gérance de la Société du Familistère, à elle-même et à l'exécuteur testamentaire de Godin le font à leurs risques et périls. Elle l'informe qu'en raison de la neige, le plan de la partie du jardin où s'érigera le mausolée ne sera achevé que la semaine suivante. Suivant le désir de Ringuier, Marie Moret donne à Steüer des indications sur la pensée de Godin : « Il était en outre profondément spiritualiste et savait bien que son tombeau ne recèlerait que la partie grossière de son enveloppe matérielle. Il serait donc bon que son mausolée indiquât ces traits généraux. » Elle propose de lui envoyer quelques brochures de Godin et lui précise qu'elle possède un buste en bronze de Godin réalisé par Tony-Noël et qu'elle correspond avec ce dernier à propos du mausolée.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Benoît Malon, 24 février 1888
Marie Moret remercie Malon pour sa lettre du 18 janvier 1888 ; elle exprime à Malon le sentiment que provoque en elle la perte de Godin. Elle le remercie également pour l'article que la Revue socialiste de février 1888 a consacré à Godin ; elle lui demande toutefois de rectifier une inexactitude dans une note relative aux croyances mystiques et spirites que Godin aurait professées « dans les dernières années de sa vie » : il était déjà spiritualiste en 1856. Elle lui fait part de l'estime et de l'affection que Godin avait pour lui, qu'il aurait voulu accueillir au Familistère ; elle souhaite que la santé de Malon, désormais dans le Midi, se rétablisse.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Paul Tony-Noël, 25 février 1888
Sur le mausolée de Godin. Marie Moret précise à Tony-Noël que ceux qui veulent présenter un projet au conseil de gérance de la Société du Familistère, à elle-même et à l'exécuteur testamentaire de Godin le font à leurs risques et périls. Elle l'informe qu'en raison de la neige, le plan de la partie du jardin où s'érigera le mausolée ne sera achevé que la semaine suivante, et qu'une décision n'interviendra pas avant la fin de mars ou le début d'avril. Marie Moret lui indique qu'elle n'a pas eu le temps de réfléchir à une allégorie possible de l'esprit général de Godin. Elle lui recommande de descendre à l'hôtel de la Couronne s'il vient à Guise avec un ami pour examiner l'endroit où sera élevé le monument. Elle revient ensuite à la question de l'allégorie de la pensée de Godin et lui donne des indications : « Il était en outre profondément spiritualiste et savait bien que son tombeau ne recèlerait que la partie grossière de son enveloppe matérielle. Il serait donc bon que son mausolée indiquât ces traits généraux. » Elle lui confie qu'il a l'avantage d'avoir connu Godin et d'avoir réalisé son buste. Elle lui demande à quel prix il pourrait réaliser un nouvel exemplaire en bronze de celui-ci s'il était décidé de placer un buste sur le mausolée ; elle l'interroge sur la tenue du bronze à l'extérieur et sur l'emploi de granit pour le mausolée.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 26 février 1888
Sur la gérance de l'Association du Familistère. Marie Moret explique à Ganault qu'elle veut faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la perpétuité de l'Association, que Godin et elle convenaient que le poste de gérante n'était pas fait pour elle, qu'elle a confiance comme Godin en Eugène André pour la direction industrielle et commerciale, et qu'un triumvirat à la gérance permettrait de contrebalancer les décisions d'André. Elle indique qu'André doit obtenir le titre d'associé, même dans le cas où la gérance n'était pas modifiée, car Dequenne ne veut pas de la gérance définitive et que Pernin ne peut ni ne doit l'occuper. Elle lui soumet une proposition de modification des statuts, entendue avec Tisserant, pour accorder à André le titre d'associé sans qu'il soit obligé d'habiter au Familistère, ce que lui interdit l'état de santé de sa femme. La modification (devenir associé après 25 ans de travail consécutif en faveur de l'Association) profiterait également à quelques vieux travailleurs comme le père Damien. Elle s'interroge sur la réaction possible à cette modification des « dissidents » Donneaud, Sekutowicz et Bernardot, raccommodés avec le nouveau régime, mais qui « n'en cherchent pas moins à me tirer aux jambes après m'avoir poussé à accepter la gérance ». Elle informe Ganault que Donneaud est entré à l'économat du Familistère, où ses débuts sont prometteurs, et que Sekutowicz et Bernardot ont conservé leurs fonctions précédentes, mais que les ouvriers trouvent qu'ils sont trop payés ; elle espère que les esprits se calmeront à leur sujet. Dans le post-scriptum, elle transmet le souvenir d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Jenny Fumet, 28 février 1888
Marie Moret remercie Jenny Fumet pour sa lettre du 14 février 1888. Elle lui explique qu'elle ne peut contribuer financièrement et intellectuellement au journal La Rénovation et à la Ligue du progrès social, car elle doit se consacrer à l'édition du journal Le Devoir et à la publication des manuscrits de Godin.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Hippolyte Destrem, 28 février 1888
Marie Moret communique à Hippolyte Destrem sa lettre à Jenny Fumet du 28 février 1888 et le prie de la lui remettre. Elle lui explique qu'elle doit se consacrer entièrement à ses travaux personnels, à commencer par la publication du livre posthume de Godin, tâche qu'elle n'a pas encore commencé en raison de la succession de Godin et de la gérance de l'Association du Familistère. Ainsi, poursuit-elle, elle doit renoncer à toute proposition pouvant la distraire de cette mission. Elle lui signale que ce n'est pas elle mais Gustave Rouanet qui a reproduit dans Le Devoir son article paru dans L'Arbitre. Si elle repousse à plus tard le projet de Destrem de s'entretenir avec elle, elle l'assure que pour autant le Familistère reste ouvert à la visite.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 28 février 1888
Sur la gérance de l'Association du Familistère. Marie Moret remercie Tisserant pour sa lettre du 28 février 1888. Elle est résolue à réorganiser la gérance mais ne veut pas réaliser son projet en « casse-cou ». Elle lui explique que Ganault pense que le changement ne peut advenir qu'après le règlement complet de la succession de Godin. Elle veut, en attendant, conférer à Eugène André la qualité d'associé, projet auquel pourraient s'opposer les trois « dissidents » ; elle expose le projet de modification des statuts pour conférer le titre d'associé à ceux qui ont travaillé 25 ans consécutivement au service de l'Association ; elle demande à Tisserant s'il confirme son accord pour un tel changement ; elle l'informe qu'elle est résolue à accomplir cette modification car Dequenne ne veut pas être gérant définitif et que Pernin ne doit pas devenir gérant, et que l'idée d'un triumvirat pourrait faciliter l'acceptation de ce changement ; elle fait valoir que Godin était favorable à une gérance partagée, plus efficace qu'une gérance individuelle.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Adolphe Demeur, 28 février 1888
Marie Moret explique à Demeur qu'elle a été élue administratrice-gérante par les associés de l'Association par 85 voix sur 89 votants, que la réorganisation de la gérance est en cours et que la succession de Godin est en voie de règlement. Elle s'adresse à Demeur au sujet de la transcription au bureau des hypothèques de Bruxelles des biens de Godin apportés à l'Association du Familistère ; elle cite à ce propos une lettre d'un employé de l'usine de Laeken et une lettre du notaire de Guise Aimé Flamant ; elle signale à Demeur le nom et l'adresse d'un notaire, Gustave Éliat au 59 rue Neuve à Bruxelles. Elle informe Demeur que le couple Brullé vit à Saint-Mandé, qu'Alexandre Brullé est atteint de paralysie grave depuis plusieurs années et qu'il est soigné par sa femme, elle-même de santé fragile.
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