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FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Collection : Godin_Registre de copies de lettres envoyées_CNAM FG 15 (1) (Correspondance active de Jean-Baptiste André Godin)

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Adolphe Sabran, 2 avril 1848
Godin demande à Adolphe Sabran de faire savoir aux ouvriers de Bernot qu'il viendra leur présenter le programme arrêté par la commission des travailleurs de Guise en vue des élections législatives, et d'avertir également les habitants des communes voisines où il prévoit de se rendre également.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Chaseray, 17 décembre 1849
Godin répond à une lettre de Chaseray, dans laquelle celui-ci exprime avec franchise ses désaccords avec l'École sociétaire, en l'assurant qu'il n'est pas offusqué et qu'il souhaite poursuivre ses relations avec lui. Godin constate que Chaseray a une appréciation du problème social différente de celle de l'École sociétaire, mais exprime le voeu que les socialistes puissent se réunir autour de principes de justice communs. Godin lui fait part de sa satisfaction de pouvoir débattre avec lui de la question du crédit gratuit exposé par Proudhon, ne serait-ce que pour sortir « de l'isolement complet auquel je suis condamné à cause de mes opinions ». Godin affirme que la querelle entre Proudhon et Considerant n'est pas susceptible d'influencer son jugement dans l'examen de la théorie du crédit gratuit de Proudhon qu'il développe dans sa lettre. Godin fait valoir par un exemple que le droit de propriété est conforme au vœu de la nature et que la gratuité du crédit « n'est donc qu'un cri de guerre lancé contre les capitalistes » et ne peut être érigée en principe. Les disciples de Fourier reconnaissent que des abus monstrueux ont été commis par le capital, mais que dans la société qu'ils projettent, le capital sera le serviteur du travail. Godin exhorte Chaseray d'étudier la théorie fouriériste et promet de lire complètement Proudhon si ses idées reposent sur un principe vrai. Godin précise enfin qu'il est abonné au Paysan et qu'il est ainsi au courant de « votre polémique ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Chaseray, après le 8 novembre 1849
Godin exprime le souhait qu'il avait d'entrer en relation avec Alexandre Chaseray après avoir lu les articles qu'il avait publiés dans La Démocratie pacifique et La Phalange. Il lui confie qu'il doutait de pouvoir le compter parmi les partisans de l'association intégrale de Fourier, qu'il a reconnu en lui au moment de la Révolution de Février un ami du prolétaire et un partisan des réformes sociales mais que sa ligne politique ne lui permettait pas alors de le considérer comme un phalanstérien. Godin explique à Chaseray qu'il a vu son nom dans le tableau général des actionnaires, donateurs et abonnés de la Démocratie pacifique en qualité d'actionnaire ayant souscrit 1 000 F sans pour autant y figurer en tant que donateur ou abonné du journal. Godin pense que si Chaseray a contribué ainsi à la propagation des idées fouriéristes tout en se tenant à l'écart des fouriéristes, c'est en raison d'un malentendu qu'il voudrait dissiper. Godin fait part à Chaseray de la volonté de l'École sociétaire et de Victor Considerant, qui vient de lui écrire depuis son exil, de rallier les amis de la cause phalanstérienne pour réaliser « l'expérience décisive ». Godin lui propose de lui écrire à nouveau ou de lui rendre visite.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Chaseray, entre le 21 décembre 1849 et le 21 janvier 1850
Godin déclare en préambule qu'il est heureux au milieu des désordres du monde, « d'avoir acquis la certitude des moyens par lesquels l'humanité doit arriver collectivement au bonheur ». Il explique à Chaseray qu'il avait compris que celui-ci ne croyait pas à la découverte d'une science sociale, sans doute détourné de la partie scientifique et applicable de la théorie sociétaire par les « aperçus hardis et plus ou moins hasardés » de Charles Fourier. Godin signale à Chaseray qu'il commet une erreur d'appréciation en pensant que « c'est pour soutenir l'infaillibilité du maître que nous défendons la légitimité des droits du capital » : les disciples de Fourier et Victor Considerant défendent les droits du capital en vertu de la loi sériaire découverte par Fourier, découverte reconnue par Proudhon lui-même dans son ouvrage Création de l'ordre dans l'humanité. Godin affirme que des erreurs possibles de Fourier dans la question de la répartition des richesses pourront être rectifiées dans les applications de la loi sériaire. Godin suggère à Chaseray que la gratuité du crédit n'est pas aussi opposée qu'il le pense à la théorie de Fourier. Godin s'engage à lire les ouvrages de Proudhon et engage Chaseray à lire ceux de l'École sociétaire, afin qu'ils en fassent ensemble la comparaison.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, 8 juin 1852
Godin adresse à Bureau une note de renseignements sur une maison de Lyon [non copiée dans le registre] et demande à Bureau de lui communiquer des informations sur les points indiqués sur la note. Il demande à Bureau de dire à Godin que ses lettres sont trop rares.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, 11 juillet 1848
Sur la persécution des phalanstériens de l'Aisne : Godin explique à Bureau qu'au cours de l'interrogatoire qu'il a subi le 4 juillet 1848 pendant la perquisition de sa maison, le procureur de la République lui a demandé s'il avait vendu des livres à un prix différent de celui qui y était porté, qu'il a répondu qu'il n'avait placé que des ouvrages de la Librairie phalanstérienne et qu'il a écrit une lettre aux journaux de Saint-Quentin qu'ils ne pourront publier que le dimanche suivant [16 juillet 1848]. Sur l'expertise d'un procès en contrefaçon : Godin rappelle à Bureau qu'il avait confié à Barral en février 1848 un rapport de contre-expertise et des documents à examiner et qu'il a compris en lisant La Démocratie pacifique les raisons pour lesquelles Barral ne lui a pas répondu ; il demande à Bureau de lui retourner les documents confiés à Barral pour lui éviter d'aller à Paris les chercher lui-même. Sur la faillite d'un monsieur Budy qui devait 413,12 F à Godin : sans nouvelles de l'huissier Lépine à qui il avait confié l'affaire, Godin propose à Bureau de charger quelqu'un de recouvrer sa créance au bénéfice de La Démocratie pacifique.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, 22 décembre 1852
Godin envoie 99 F à Allyre Bureau, montant de cotisation à la rente de l'École sociétaire. Il lui indique qu'il pensait recevoir une lettre de lui au sujet de l'affaire de Condé[sur-Vesgre] dont ils ont parlé. À propos d'Émile Godin : Godin n'a pas à se plaindre de la maison de monsieur Reynier [Régnier], mais l'enseignement qui y est dispensé ne répond pas à ses attentes ; Godin voudrait que son fils apprenne l'anglais et même l'allemand, et les sciences exactes appliquées aux arts chimiques et mécaniques ; Godin demande à Bureau s'il se trouve parmi les écoles et collèges de Paris un établissement où l'on puisse soustraire un enfant aux conditions du programme des études ; il remercie madame Bureau des soins prodigués à son fils.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, 22 juin 1848
Godin explique à Allyre Bureau qu'à l'occasion de son dernier voyage à Paris en février 1848, il avait confié à Jean-Augustin Barral le rapport d'une contre-expertise à examiner avec monsieur Minich, caminologue, dans le cadre d'un procès en contrefaçon intenté deux ans plus tôt, qu'il a écrit à Barral le 3 juin 1848, que sa lettre est restée sans réponse, et qu'il doit récupérer les pièces confiées à Barral car il est maintenant pressé par les experts de payer les frais d'expertise. Godin demande à Bureau de demander à Barral de lui renvoyer rapidement ces pièces. Godin demande à Bureau de renouveler ses abonnements à La Démocratie pacifique et à La Phalange qu'il payera « à la prochaine réunion du congrès ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, 29 juin 1854
Godin demande à Allyre Bureau de lui procurer une méthode complète de l'apprentissage de la langue anglaise par Robertson, qu'on trouve à la librairie A. Derache au 7, rue du Bouloi à Paris, et lui envoie 15 F : « Vous le voyez, je vais essayer mes forces dans l'étude de la langue Anglaise en attendant les leçons que vous me donnerez au Texas. »

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, entre le 22 juin et le 22 octobre 1851
Godin informe Allyre Bureau qu'il se rendra à Paris dans quelques jours et qu'il prévoit d'y mener son fils pour le laisser dans le pensionnat dont Bureau lui avait parlé. Godin s'en remet à Bureau et ne crois pas utile de voir auparavant le pensionnat.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Amédée Guillon, 26 juin 1854
À propos d'un colis de livres d'un montant de 12 F envoyé à Godin.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Amédée Guillon ou Ferdinand Guillon, 4 mai 1853
Réponse à une lettre de Guillon du 25 avril 1853 demandant des renseignements sur des travaux d'irrigation et de drainage dans l'Aisne. Godin communique à Guillon les informations obtenues auprès de la préfecture de l'Aisne : le conseil général s'est peu occupé de la question ; les ingénieurs à Laon et à Vervins n'ont fait que commencer des études hydrauliques ; rien n'a été entrepris par aucune compagnie ; quelques propriétaires privés sont disposés à s'occuper de l'amélioration de leurs terres par leur assèchement ; certains s'occupent d'assèchement de marais près de Laon, dans la Somme ou à Saint-Quentin. Godin est prêt à fournir d'autres renseignements à Guillon : « J'ai désiré et désire encore que les phalanstériens soient un peu moins civilisés dans leurs échanges de services. »

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Calixte Souplet, 5 mai 1848
« fête de la garde nationale à Guise lettres remises [?] à MM. Souplet et Léon Magnier »

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Brunier, 22 août 1853
Godin fait le récit de son initiation au spiritisme à Paris et décrit sa tentative d'élaboration d'un appareil susceptible d'enregistrer les communications spirituelles, qu'il appelle « Évocateur ». La lettre est enrichie d'un croquis de l'Évocateur. Godin annonce à Brunier qu'il se rend à Bruxelles au cours de la semaine.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Constant Cavenne, 7 septembre 1846
À propos d'une séance de magnétisme administrée à madame Avet le 6 septembre : observations sur la méthode pour réduire les souffrances de la patiente.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Constant Cavenne et à monsieur Lhermitte, 11 mai 1849
Godin envoie une liste de candidats aux prochaines élections : « Les candidats pour lesquels je me propose de voter n'ont pas tous des chances certaines, mais les candidats démocratiques manquant dans notre département, je préfère donner mon vote à des noms honorables et dévoués au progrès que d'en doter des Caméléons politiques. » Godin précise qu'il ne connaît le candidat Vivet que par sa profession de foi, qu'il part à Laon dans l'après-midi et qu'il changera peut-être un ou deux noms sur la liste.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 2 février 1848
Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin rappelle à Cantagrel qu'il avait saisi l'année précédente La Démocratie pacifique de la question d'un procès en contrefaçon. Il explique à Cantagrel qu'un expert a rédigé pour son adversaire un rapport qui est le fruit de l'ignorance et de la mauvaise foi, qu'il a demandé à leur ami commun monsieur Curé de Fargniers de rédiger un rapport démontrant les erreurs de cette expertise, et qu'il compte se rendre à Paris pour soumettre le travail de Curé à une personnalité pouvant faire autorité en la matière auprès du tribunal. Il demande si Cantagrel peut lui présenter quelqu'un, mentionne le nom de Boquillon, bibliothécaire du conservatoire [des arts et métiers], et précise que les appareils qu'il fabrique sont visibles dans son dépôt à Paris. Godin évoque son étude sur la suppression des cheminées d'un phalanstère et son roman, promis l'année précédente mais retardés par le procès.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 2 mai 1850
Godin informe Cantagrel qu'il écrit aussi à Victor Considerant pour connaître le jour où ils pourront se réunir. Il communique à Cantagrel ses réflexions sur son projet de catéchisme, qui peut bien avoir ses mystères et se permettre d'imposer des croyances : « Le catéchisme est fait pour les masses, c'est dans ces conditions, je crois, qu'un catéchisme socialiste serait une œuvre d'actualité. » Il annonce à Cantagrel que le journal Le Démocrate socialiste va bientôt paraître grâce aux efforts de leur ami Lécarlier.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 3 février 1852
Godin informe Cantagrel que monsieur Curé se rend à Bruxelles pour s'occuper du brevet déposé par Godin et Cantagrel. Godin espère pouvoir voir Cantagrel prochainement à Bruxelles « ou dans un lieu plus désiré ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 juin 1852
Godin informe Cantagrel qu'il a reçu un tonneau de vin alors qu'il lui en avait commandé deux et que le tonneau était de mauvaise qualité. Il envoie à Cantagrel 200 F pour recevoir une autre tonneau de vin, désire en avoir la facture aussitôt et précise qu'il trouve le vin bon.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 septembre 1845
Godin a oublié de renouveler ses abonnements à La Démocratie pacifique et à La Phalange pendant son séjour à Paris ; il adresse 35 F à son correspondant pour ce renouvellement. Il rend compte de ses visites à des sympathisants fouriéristes à Rouen et à Amiens : monsieur Lemaître était absent : monsieur Spineux craint d'être compromis par le nom de phalanstérien, mais Godin pense l'avoir convaincu d'étudier la théorie de Charles Fourier. Il annonce qu'il doit se rendre à Landrecies, au Quesnoy, à Valenciennes, à Mons, à Charleroi, à Maubeuge, à Avesnes, à Marle, à Laon, à La Fère, à Reims, à Montcornet et à Vervins, et demande à Cantagrel s'il connaît des personnes à visiter dans ces villes.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 8 août 1852
Godin exprime à Cantagrel ses craintes qu'il ne puisse obtenir un fourneau de sa fabrication chez Van Elewyck et Brain au 17, rue de l'Intendant [à Bruxelles] en raison de la négligence de ces derniers. Il communique à Cantagrel des dessins de fourneaux, dont celui du fourneau n° 15 fabriqué pendant le séjour de Godin à Bruxelles. Godin explique à Cantagrel qu'il pense pouvoir bientôt démarrer une fabrication industrielle en Belgique et qu'il est en pourparlers avec quelqu'un pour la diriger. Il demande à Cantagrel d'aller demander au cabinet de monsieur Dujeux si monsieur Van Elewyck a versé les 500 F nécessaires à payer les taxes du brevet que Godin et Cantagrel ont déposé ensemble en 1850. Godin indique qu'il est heureux du succès de l'entreprise de Cantagrel et espère que ses correspondants pourront lui apporter de l'aide. Il joint à sa lettre une autorisation [non copiée dans le registre].

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 16 mars 1853
Godin indique à Cantagrel qu'il a oublié son adresse et qu'il lui fait remettre sa lettre par son associé qui lui livrera une cuisinière. Il lui annonce qu'il revient de Paris où il a pris connaissance de sa lettre sur les essais phalanstériens d'Amérique, confrontés aux difficultés de réalisation du travail attrayant. Godin juge que les premiers disciples de Fourier ont négligé l'étude des questions pratiques ; leur bonne opinion des hommes pour entrer dans la voie du travail attrayant n'est pas plus fondée que leur croyance en la vertu du suffrage universel en 1848. Godin explique que la grande industrie tend à un résultat opposé à celui du travail attrayant car elle procède par la division des tâches à l'infini pour assujettir l'individu. Il confie à Cantagrel que la constitution d'un ménage sociétaire présente de l'intérêt, qu'il ne croit pas à une réalisation phalanstérienne en France et qu'il pourrait concentrer ses efforts à la réalisation « à côté de mon établissement [d']une cité ouvrière dans laquelle un véritable confortable serait accordé à mes ouvriers eu égard à l'état dans lequel ils vivent ». Godin demande à Cantagrel s'il peut lui expédier deux tonneaux de vin ordinaire.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 16 septembre 1853
Godin informe Cantagrel qu'au moment où il a terminé la lettre jointe à son courrier [à Victor Considerant du 16 septembre 1853], on lui communique le journal L'Indépendance belge qui publie des lettres signées Hennequin dans lesquelles est exposée « une morale aussi sévère qu'inattendue ». Il explique à Cantagrel qu'en conséquence, il n'a pas le temps d'ajouter à sa lettre la copie promise des « révélations », joint seulement la fin de son « entretien » avant son départ à Bruxelles, « et je vous ajoute que tout ce que la révélation m'a dit lorsqu'elle a voulu me faire l'interprète de dieu sur la terre a pour but de me faire enseigner la poligamie (sic) et la liberté des passions ». Godin met cette révélation en relation avec les lettres imputées à Hennequin et exprime sa crainte qu'elle ne soit qu'une étrange mystification.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 23 avril 1854
Godin évoque deux cahiers que lui avait adressés Cantagrel. Ses vues sont éloignées de celles de Cantagrel et il préférerait s'entretenir avec lui des moyens plus positifs de rénovation sociale. Godin n'est pas convaincu par l'analogie faite par Cantagrel entre le développement de l'embryon humain et le développement des sociétés. Godin considère qu'il y a loin de la conception d'un monde nouveau à son enfantement. Il ne pense pas que de la conjonction d'éléments mauvais sortira un être social de raison. Godin affirme que s'il n'y a pas de Texas possible pour les phalanstériens en Europe, il préfère suivre Considerant en Amérique ; il attend d'avoir lu la brochure de Considerant avant de se rendre à Bruxelles. Godin annonce qu'il est prêt à souscrire au capital de la société de colonisation pour un centième ou un cinquantième, pas moins de 5 000 F quelque soit le nombre des adhésions. Godin juge qu'il est plus utile en ce moment d'aborder le côté pratique des idées sociétaires que d'écrire des livres et il regrette le retard de l'envoi du projet de Considerant promis pour le mois de mars 1854, et dont Allyre Bureau ne lui a rien dit.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 31 mars 1853
Godin répond à une lettre de Cantagrel du 21 mars 1853 en lui demandant de lui expédier un tonneau de vin millésimé 1846 et un autre de 1848. Godin entretient Cantagrel de la cuisinière achetée par ce dernier à un prix réduit. Il évoque une visite de Cantagrel à la porte du Rivage où sont présentées des cuisinières, et l'installation en cours d'un site de fabrication industrielle à « Forez » sous la direction de monsieur Cador, qui réside provisoirement à l'hôtel de Bordeaux, rue du Midi. Godin suggère à Cantagrel qu'il serait préférable, plutôt que songer à la réalisation d'un phalanstère, de mettre en œuvre les idées de garantisme et d'association : « C'est diviser une grande force inerte pour la rendre partiellement active. »

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Lejeune, 2 avril 1848
Godin indique à son correspondant qu'il est recommandé par La Démocratie pacifique pour être candidat aux prochaines élections. Godin l'informe qu'il compte obtenir à Guise deux à trois mille voix, l'invite à le rejoindre et prône l'union des phalanstériens. Godin envoie à Lejeune la profession de foi de Véran Sabran et la sienne et lui demande combien il en souhaite d'exemplaires.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-François Glatigny, 4 juillet 1848
Godin informe Glatigny qu'il a écrit à Godon pour lui demander un service et qu'il écrit à nouveau à l'un et à l'autre pour leur demander de faire insérer dans les journaux une lettre rédigée à la suite de l'invasion de sa maison par la police ce jour du 4 juillet 1848.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-François Glatigny, 14 juillet 1850
Godin rembourse un prêt de 100 F que lui avait fait Glatigny.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-François Glatigny, 28 mai 1850
Godin demande à Glatigny pourquoi le nouveau journal [Le Démocrate socialiste] n'a pas encore paru

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-Nicolas Moret, 4 novembre 1843
Sur la réalisation de la doctrine phalanstérienne et sa propagande.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-Nicolas Moret, 8 juillet 1848
Godin répond à la lettre de Jacques-Nicolas Moret du 2 juillet 1848 et lui exprime sa satisfaction d'apprendre qu'il a commencé à étudier la doctrine de Charles Fourier : « Vous aurez chaque jour à vous féliciter de vous être approché du fanal vers lequel le vaisseau de la civilisation vogue au milieu de la tempête pour entrer au port d'harmonie. » Il assure à son cousin, qui est allé à Paris, que les phalanstériens n'ont pas pris part aux tristes événements de juin 1848 : « Nous sommes loin d'espérer rien de bon des commotions sociales. » Godin affirme que les réformes politiques sont accessibles par le suffrage universel, que les réformes sociales ne peuvent s'opérer que pacifiquement, que les idées nouvelles peuvent subir des persécutions, et que les socialistes sont rendus responsables du mal qu'ils n'ont pas fait. Il l'informe qu'un congrès de phalanstériens, prévu le 9 juillet à Paris, a été ajourné en raison des événements. Il l'engage à répandre les idées de rénovation sociale mais avec prudence car les phalanstériens « ne sont pas en odeur de sainteté en ce moment », et lui suggère de souscrire à la rente de l'École sociétaire destinée à soutenir ses publications.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-Nicolas Moret, 8 mars 1848
Godin répond à une lettre de Jacques-Nicolas Moret. Il évoque les événements de février 1848, auxquels il a participé à Paris, qui « vont peut-être entraîner la transformation sociale et réaliser le bonheur pour tous sur la terre ». Godin exprime le regret que son cousin n'ait pas étudié la doctrine phalanstérienne et il lui recommande la lecture de L'organisation du travail de Mathieu Briancourt et du Nouveau monde industriel et sociétaire de Charles Fourier. Il l'assure qu'il est capable de comprendre les œuvres du Maître qu'on peut se procurer à la Librairie phalanstérienne au 25, quai Voltaire à Paris. Godin annonce à Moret qu'il souscrit pour lui un abonnement à La Démocratie pacifique : « Courage, peut-être serez-vous un des travailleurs qui vont être appelés à édifier le palais de l'avenir. » Il transmet le souvenir de son épouse [Esther Lemaire].

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-Nicolas Moret, 13 octobre 1843
Sur la doctrine phalanstérienne : Godin encourage son cousin à étudier l'œuvre de Charles Fourier et évoque la transformation de La Phalange en journal quotidien, La Démocratie pacifique.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jean-Augustin Barral, 4 juillet 1848
Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin demande à Jean-Augustin Barral qu'il réponde à la lettre qu'il lui a écrite le 3 juin 1848 et qu'Allyre Bureau a dû lui rappeler. Godin lui précise qu'il ne peut se passer des pièces qu'il lui a confiées.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Godon, 2 avril 1848
Godin demande à Godon sa profession de foi pour les élections afin qu'il puisse lui faire ses observations. Il affirme à Godon que le mouvement de l'opinion lui semble favorable et qu'il espère obtenir deux à trois mille voix à Guise. Il envoie à Godon sa profession de foi et celle de Véran Sabran et lui demande combien il en souhaite d'exemplaires. Godin encourage Godon à se montrer actif à Laon, lui envoie le programme des travailleurs de Guise et espère qu'il fera insérer sa profession de foi et celle de Véran Sabran dans les journaux de Laon.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à l'École sociétaire, 11 août 1845
Réponse de Godin à une lettre de l'École sociétaire qui lui fait « triste impression ». Historique de la participation de Godin au financement de l'École sociétaire. Godin constate que l'École peine à réunir des fonds ; il promet une nouvelle contribution de 500 F : « comptez-y d'autant mieux que je n'ai guère l'espoir de voir l'École échapper au naufrage qui la menace ». Dans le post-scriptum, il annonce une contribution de 150 F de la part de Lhermitte.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à l'École sociétaire, entre le 4 mai 1853 et le 21 août 1853
Godin effectue le versement de contributions à la rente de l'École sociétaire pour un montant de 219 F.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à La Démocratie pacifique, 26 janvier 1844
À la suite de la publication dans La Démocratie pacifique du 12 janvier 1844 d'un article reprenant, mais de manière incomplète, les informations communiquées par Godin sur les conditions d'existence des ouvriers tisserands, celui-ci complète sa description pour donner la matière d'un nouvel article dans le journal et ainsi donner aux lecteurs une idée plus exacte de la réalité. Le post-scriptum de la lettre est relatif à l'adresse d'expédition de La Démocratie pacifique à Godin et au réabonnement au journal de Lhermitte à Esquéhéries.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à La Démocratie pacifique, 27 février 1845
Godin informe ses correspondants qu'à la suite de l'appel de La Démocratie pacifique, il a ouvert une souscription pour la médaille d'Eugène Sue. Il envoie 9 F et commande plusieurs ouvrages qu'un représentant de Godin retirera à Paris dans les bureaux du journal.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 12 janvier 1844
A propos de l'abonnement à La Démocratie pacifique. Sur les conditions d'existence des tisserands et des ouvriers du bois de la région du Nouvion-en-Thiérache (Aisne).

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 10 juin 1845
Godin adresse à ses correspondants trois souscriptions au capital d'une société. Godin demande à consulter les plans, devis et études du phalanstère à édifier pour y contribuer dans les domaines de la caminologie et des appareils de cuisine. Il annonce qu'il déposera à Paris une souscription pour la médaille d'Eugène Sue et pourra retirer à cette occasion les coupons d'actions souscrites.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à La Démocratie pacifique et à l'École sociétaire, 20 septembre 1849
Godin accuse réception du numéro 11 du Bulletin phalanstérien contenant un appel de Victor Considerant ; il promet de verser 1 000 F au bénéfice des sociétés créées en 1840 et 1843 [pour la propagation et la réalisation de la théorie de Fourier et la publication de la Démocratie pacifique], comprenant les 500 F prêtés en 1848 à La Démocratie pacifique ; il envoie 100 F à titre d'avance. Godin explique qu'il croit à un découragement général parmi les phalanstériens. Il constate que les circulaires et les appels du Bulletin sont devenus une habitude et n'éveillent plus l'attention des destinataires. Il livre un conseil aux dirigeants de l'École pour exciter l'intérêt des phalanstériens et les presser à la générosité envers l'École : « Élevez les cœurs au diapason de l'unitéisme. Pour cela, faites lithographier immédiatement une nouvelle circulaire dans laquelle vous ferez ressortir les chances probables de l'appel européen, les avantages qui en résulteront, l'espoir d'une réalisation prochaine dont dépendent notre salut et le salut de l'humanité. Demandez formellement l'accusé de réception de l'appel de Considérant (sic) et la détermination de chacun. » Godin joint à sa lettre une note relative à son compte de librairie et aux abonnements, par laquelle il renouvelle son abonnement à La Démocratie pacifique et à La Phalange et celui de Poupart de Lesquielles-Saint-Germain à La Démocratie pacifique.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Léon Magnier, 5 mai 1848
« fête de la garde nationale à Guise lettres remises [?] à MM. Souplet et Léon Magnier »

Mots-clés :

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Léon Magnier, 20 juin 1849
Au sujet d'un article sur Victor Considerant et La Démocratie pacifique paru dans le numéro de la veille du Courrier de Saint-Quentin. Godin reproche à Magnier de jeter le discrédit sur l'École sociétaire : « Le moment est très mal choisi pour faire de la critique et il est pénible au moment du martyre de se voir jeter la pierre par ceux que l'on croyait ses amis. » L'article du journal lui fait penser à la fable de l'enfant et du maître d'école de Jean de La Fontaine.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Léon Magnier, vers le 4 juillet 1848
Godin demande à Léon Magnier de faire insérer une lettre dans les journaux de la ville, Le Courrier et Le Guetteur : « Au train où marche la réaction, les phalanstériens de notre contrée manqueront bientôt de sûreté. Je forme des vœux pour vous voir échapper à cette réprobation générale des socialistes. » Godin remercie Magnier pour ses judicieuses observations contenues dans sa dernière lettre. Une mention finale précise que la lettre destinée aux journaux, non copiée dans le registre, a été insérée « au courrier » [ Le Courrier de Saint-Quentin].

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur L. Bernus, 3 décembre 1848
Godin répond à une lettre de Bernus le questionnant sur le socialisme. Il commence par lui indiquer qu'il faudrait un livre pour y répondre et le renvoie à la lecture d'ouvrages des disciples de Fourier. Godin évoque en préambule son engagement phalanstérien et son admission au Congrès phalanstérien. Godin explique ensuite que les réformes politiques – le changement des lois à la suite de révolution – n'empêchent pas la misère, aussi les fouriéristes ont-ils conclu que le forme des gouvernements comptait moins que les réformes sociales qui touchent aux intérêts réels des membres de la société. Il expose que certains socialistes, affligés des abus de la propriété individuelle, ont choisi la voie du communisme, qui n'est cependant pas fondé sur des règles scientifiques. Godin affirme que les fouriéristes sont éloignés du communisme mais n'en sont pas moins socialistes et qu'à la différence des communistes, ils sont tous d'accord entre eux quant à l'organisation future des sociétés. Il indique que Fourier a jeté les bases de la science sociale dans l'ouvrage Unité universelle. « Les socialistes phalanstériens sont les hommes qui ayant étudié la théorie de Fourrier (sic) se dévouent à la réalisation de cette Théorie. Leur nom leur vient de ce que pour traduire en fait la théorie de Fourier, il faut élever un phalanstère : nom qu'ils donnent à l'édifice et aux constructions destinées à servir d'habitations à la population d'environ 2 000 âmes qui composerait ce village nouveau. Le domaine de chaque Phalanstère ne devrait pas avoir moins d'une lieue carrée. » [texte avec corrections] Il explique que les membres du phalanstère sont associés en capital, en travail et en talent, et décrit les avantages du système d'association, l'abolition de la misère et la prospérité générale. Godin joint à sa lettre une liste d'ouvrages phalanstériens [qui n'est pas copiée].

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à messieurs Curé, Sabran, Lhermitte, Lhermitte, Cavenne et Degon, 2 mai 1850
La lettre circulaire de Godin annonce la parution prochaine d'un nouveau journal, Le Démocrate socialiste, dont la fondation a été décidée par un groupe de socialistes réunis à Laon il y a quelques jours. Godin fait appel aux sympathisants pour aider à la diffusion du journal et pour contribuer à son capital ; il demande les adresses de personnes à qui envoyer les premiers numéros du journal.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à messieurs Glatigny, Godon et Curé, 14 mars 1848
Godin écrit à Glatigny, Godon et Curé en qualité de membre actif de la Révolution de février 1848 et de représentant du centre de l'École sociétaire pour les inciter à se présenter aux prochaines élections et leur proposer un plan d'action pour faire campagne auprès des travailleurs : se servir du journal Le Courrier de Saint-Quentin, actuellement disponible, pour faire valoir leurs idées et les diffuser gratuitement dans toutes les auberges et lieux publics du département de l'Aisne. Godin les informe qu'il se rend le lendemain à Saint-Quentin pour réaliser ce projet avec Véran Sabran et qu'il les y attendra jusqu'au 16 mars. Il indique que son adresse sera au Café français.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Allard, 14 janvier 1844
À propos d'une critique par La Démocratie pacifique de lettres de Gustave de Beaumont parues dans Le Siècle, journal lu par Allard. Sur l'École sociétaire, qui s'est vouée au triomphe de la science sociale en vue de « l'extinction de toutes les souffrances de la société » et de la « conciliation de tous les intérêts ».
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