Godin envoie à Fales l'instruction aux visiteurs du Familistère et l'étude sociale Le Familistère. Il lui offre l'hospitalité au Familistère et la prévient qu'on ne parle pas anglais chez lui mais qu'un membre du personnel sachant l'anglais pourra lui donner les explications utiles.

Godin annonce à Boussuat que le journal Le Devoir a commencé le 30 mai 1886 la publication du roman de son frère, Charles Saville.

Godin accuse réception de la lettre de madame Vincent du 18 août 1886 et du mandat postal pour son réabonnement au journal Le Devoir. Il lui indique qu'il ne peut la renseigner sur les opérations de l'assurance financière car il s'est toujours tenu à l'écart de ce genre de spéculations.

Godin remercie Haret pour l'envoi de son catalogue des produits ignifugeants. Il lui explique qu'il veut revêtir d'un tel produit les boiseries et les décors d'un théâtre pouvant contenir 1 000 personnes. Il lui envoie un mandat postal de 10 F pour recevoir cinq litres de l'enduit ininflammable n° 4 afin de faire un essai.

Godin avertit Frederik qu'il ne peut pas l'aider à entrer en relation avec un journal important de Paris. Il le remercie pour l'invitation qu'il lui a transmise au nom de Slade, mais il ne pense pas qu'il l'honorera « car je dois vous dire que je suis tellement fixé sur la réalité des phénomènes que M. Slade a produit devant moi que je n'éprouve pas le besoin d'une nouvelle séance. » Il l'informe qu'il envoie une brochure sur le Familistère à Chenard.

Godin est satisfait d'apprendre que le Moniteur des syndicats n'avait pas cessé de paraître, comme Davaux le craignait dans sa lettre du 15 février, et que ce dernier a pu y publier un second article sur le scrutin national. Sur la pétition en faveur d'un minimum salarial : il envoie à Davaud un exemplaire de la pétition en cours de signature dans l'Aisne et dans les Ardennes.

Godin s'excuse du délai de sa réponse à la lettre de Davaud du 23 juin 1887 et du retard de la parution de son article dans le journal Le Devoir. Il lui explique que son article sur la nouvelle frontière allemande a une nuance belliqueuse et surtout qu'il a été embarrassé sur la question de l'exposition d'économie sociale car il a été nommé comme Benoît Malon membre du 11e groupe [du jury de l'Exposition universelle de 1889] présidé par Léon Say, et qu'il n'attend rien de l'exposition. Il lui demande de lui donner des éclaircissements sur son article à ce propos.

Godin accuse réception de la lettre du 28 juillet 1886. Il le félicite pour ses articles sur le Familistère parus dans Le Moniteur des syndicats ouvriers. Il lui signale qu'il publie dans le journal Le Devoir une série d'articles sur le suffrage universel qui font suite à son étude sociale La réforme électorale.

Sur le contrat de mariage de Godin et de Moret. Godin préférerait ne pas indiquer la valeur des biens de Marie Moret qui s'élèvent à 800 000 F dans la mesure où ils se marient sous le régime de la séparation des biens, pour lui épargner d'avoir à justifier l'origine de ses biens et pour éviter de susciter des convoitises. Il se range toutefois à l'opinion de Tisserant, favorable à une déclaration détaillée des biens de Marie Moret. Sur les honoraires du notaire. Il attend Tisserant le lundi suivant et lui confirme la lettre de Marie Moret du 3 juillet 1886.

Sur l'avenir de l'association du Familistère : Godin et Moret informent Tisserant que des essais d'administration par le conseil de gérance et par une commission exécutive ont lieu. Sur le mariage de Godin et de Moret : Godin et Moret souhaitent que le mariage soit fait sous le régime de la séparation de biens ; il s'agit d'affirmer « que Marie, par les services qu'elle me rend et m'a rendu, s'est identifiée à moi ». Godin et Moret souhaitent que le mariage se célèbre avec le moins de formalités possible, demandent à Tisserant quelle doit être la nature du contrat, et espèrent qu'il sera présent pour le mariage qu'ils veulent faire sans cérémonie. Godin et Moret, Émilie et Marie-Jeanne Dallet présentent leurs compliments à Tisserant, à madame Tisserant et à sa fille Marguerite.

Sur le testament de Godin. Sur les bruits de guerre qui aggravent la crise économique. Il consulte Tisserant pour connaître quels changements il devrait faire à son testament à la suite de son mariage avec Marie Moret. Il lui envoie le contrat de mariage paru dans le journal Le Devoir et une copie de son testament, et il lui soumet une série de questions.

Godin informe Tisserant qu'Émilie Dallet, Marie Moret et lui ont été émus à la lecture de sa lettre du 22 juin 1886. Il lui envoie le projet de contrat de mariage entre lui et Marie Moret. Sur les valeurs financières détenues par Marie. Il lui demande si leurs actes de naissance suffisent pour le mariage et il espère sa présence à cette occasion.

Godin confirme à Tisserant la lettre que lui a écrite Marie Moret une quinzaine de jours auparavant. Il lui fait part de son inquiétude en raison de son silence. Il lui demande comment il pourrait, en raison de la crise industrielle, faire remise de tout ou partie des intérêts que celle-ci lui doit, sans que ceci puisse lui être reproché par ses héritiers. Il lui transmet les sentiments affectueux de Marie Moret, d'Émilie Dallet et de Marie-Jeanne Dallet.

Godin informe Chérié qu'il n'y a pas de Godin-Lemaire à Guise et que ce qui lui est adressé doit l'être à Godin, fondateur du Familistère.

Godin a lu la lettre de Chevrot du 25 mai 1887 et le projet de compte rendu de l'association du Familistère qu'il lui retourne avec ses corrections. Il l'autorise à emprunter ce qu'il souhaite au journal Le Devoir. Il adresse ses compliments à Chevrot et au docteur Villeneuve.

Godin informe Cridge qu'il envoie sa carte postale du 16 septembre 1886 à Gauthier-Villars au 55, quai des Augustins à Paris, éditeur de la Revue d'astronomie de Camille Flammarion pour qu'il lui donne satisfaction.

Godin a appris que Desmasures avait refusé de publier des articles contre la Société du Familistère, articles qui paraissent aujourd'hui dans le Petit Nouvelliste, journal réactionnaire publié à Saint-Quentin. Godin y voit une manœuvre contre le parti républicain et il demande à Desmasures de lui désigner la personne qui lui a proposé ces articles.

Godin demande à Falaize d'accorder toute son attention à l'affaire que veut lui soumettre Champenois, membre de l'association du Familistère.

Godin accuse réception de la lettre de Rétout de la veille. Il l'informe qu'il a déjà choisi un rédacteur pour le journal Le Devoir. Godin et Moret remercient Rétout pour les sentiments qu'il a exprimés à leur égard.

Sur une pétition en faveur d'un minimum salarial. Godin informe Bovier-Lapierre qu'il lui a envoyé un numéro du journal Le Devoir contenant un projet de pétition destinée à remédier aux abus de la concurrence entre chefs d'industrie, qui s'accorde avec la proposition de loi qu'il a déposée à la Chambre des députés. Il lui demande comment promouvoir la pétition à la Chambre.

Godin accuse réception de la carte de Sauret de la veille. Il informe Sauret qu'il n'a pas demandé de renseignements au Crédit foncier et que sa carte est destinée à un autre Godin ; il transmet la carte à son fils Émile Godin, qui s'occupe d'agriculture. Il précise qu'il est le seul chef d'industrie à Guise nommé Godin et qu'il est le seul à avoir été député.

Godin répond à la lettre de Boyer du 9 février 1887. Il lui adresse le numéro du journal Le Devoir du 16 janvier 1887, consacré au désarmement, et celui du 23 janvier 1887 qui contient la pétition [sur le minimum salarial]. Il pense que Boyer a reçu le numéro du Devoir du 13 février qui contient sa proposition. Il lui promet l'envoi d'un exemplaire de la pétition. Il espère que les amis du parti ouvrier et des réformes sociales vont soutenir la pétition.

Lettre de licenciement adressé par Godin à Antoine Barbary, conformément à l'article 52 des statuts de la Société du Familistère de Guise.

Godin répond à la lettre de Pardoux du 21 mai 1886. Il lui annonce que les sociétés musicale et gymnastique du Familistère ne peuvent faire la dépense d'un voyage à Clermont-Ferrand. Il l'informe qu'un concours de musique et de gymnastique aura lieu à Guise le 13 juin 1886.

Godin informe Claris qu'il a besoin d'un rédacteur pour Le Devoir, comme en octobre 1883, quand Claris devait faire quatre numéros du journal. Il lui demande s'il est d'accord pour venir et il lui envoie une série d'études sociales dans lesquelles est présenté le programme politique et social dont doivent s'inspirer les articles du Devoir.

Sur une pétition en faveur d'un minimum salarial. Godin informe Roy qu’il lui a envoyé le numéro du journal Le Devoir du 23 janvier contenant un projet de pétition à la Chambre des députés. Godin souhaite qu’un grand nombre d’ouvriers de sa contrée et des Ardennes signent la pétition. Il lui demande s’il veut recevoir des modèles de pétition imprimés au nom des ouvriers des usines d’Hirson et de Saint-Michel. Il se demande si Hourlier, Anceaux, Desquilbet et Cie ne se chargeraient pas eux-mêmes de faire signer la pétition.

Sur la pétition en faveur d'un minimum salarial. Godin envoie à Roy le formulaire de la pétition. Il lui recommande de mentionner les qualités des signataires.

Neale a écrit à Godin qu'il transmettait à Acland un essai de traduction de Mutualité nationale contre la misère. Godin souhaite qu'Acland lui donne rapidement son avis sur la qualité de la traduction afin de savoir s'il peut confier [à Gronlund] la traduction de son livre Le gouvernement. Il lui demande s'il peut aller voir les directeurs de la librairie Sampson Low et Cie et de la librairie Swan Sonnenschein, Le Bas et Lowry pour savoir s'ils veulent éditer Le gouvernement traduit en anglais. Il lui signale que Sampson Low et Cie a en dépôt certains de ses ouvrages en français et que Swan Sonnenschein a édité The cooperative commonwealth de Gronlund. Il lui transmet les meilleurs sentiments de Marie Moret.

Godin remercie Acland pour sa lettre du 20 juin 1887. Il se réjouit que madame Acland ait recouvré la santé. Il l'informe que Trübner et Cie a déjà mis en vente la traduction anglaise de Solutions sociales éditée à New York par John Lovell et Cie, ouvrage publié avec la traduction de l'étude sociale Le Familistère, et qu'en conséquence, il faut ajourner le projet de Swan Sonnenschein de publier la traduction de cette étude sociale.

Godin répond à la lettre d'Acland du 9 novembre 1886. Il lui adresse un exemplaire de son livre Le gouvernement, que la librairie Sampson Low et Cie ont en dépôt. Il le remercie pour son appréciation de la traduction de Gronlund que Neale doit lui retourner. Il lui transmet les compliments de Marie Moret.

Godin accuse réception de la lettre d'Acland relative à l'édition anglaise de son livre Le gouvernement. Il l'informe que John Lovell et Cie de New York lui ont écrit qu'ils allaient envoyer des exemplaires de l'édition anglaise de Solutions sociales à leur correspondant de Londres, Trübner et Cie au 57 Ludgate Hill. Il lui suggère d'aller démarcher Trübner et Cie si Swan Sonnenschein, Le Bas et Lowry ne veulent rien faire. Godin et Moret transmettent à Acland leur meilleur souvenir.

Godin accuse réception de la lettre de Morisseau du 31 mars et du presse-papier fabriqué par un procédé qui est pour ce dernier une source d'applications industrielles.

Godin répond à la lettre de Bell Brothers du 3 mai 1886. Sur l'approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures du Familistère, à la suite du voyage de Bernardot et de Sekutowicz.

Sur l'approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures du Familistère de Guise.

Godin informe Malon que Deynaud vient de lui donner sa démission. Il lui demande s'il connaît quelqu'un pour le remplacer. Il lui précise que Deynaud percevait 400 F par mois, mais que ses prédécesseurs touchaient 250 F par mois. Il lui adresse huit exemplaires de l'étude sociale n° 8, qui comprend le programme politique de référence pour les articles du journal.

Godin indique à Malon qu'il ne souhaite pas employer Edmond Potonié-Pierre ou Eugénie Potonié-Pierre pour rédiger le journal Le Devoir. Sur le Devoir, journal de propagande du Familistère soumis à sa censure : « C'est donc plutôt un secrétaire de rédaction qu'il me faut qu'un rédacteur proprement dit. » Il lui envoie douze exemplaires de l'étude sociale n° 8.

Godin reproche à Malon de ne pas lui avoir envoyé les épreuves de son article pour La Revue socialiste. Il relève des erreurs qui rendent la page 373 incompréhensible et lui demande d'insérer un correctif dans un prochain numéro de la revue.

Godin explique à Malon que Rouanet « est un homme intelligent, mais il est venu à Guise avec des préventions contre l'œuvre du Familistère, contre ma personne et contre les idées générales que je défends ». Il lui demande la permission de rectifier des erreurs commises par un article de la Revue socialiste sur son projet d'organisation du suffrage universel, et lui envoie la réponse à cet article.

Godin indique à Caron qu'il a écrit à son oncle Leclere pour savoir si elle pouvait accepter un emploi d'institutrice au Familistère. Il lui explique qu'il s'agit de tenir la classe mixte des enfants de 7 à 8 ans, que les classes fonctionnent tous les jours sauf l'après-midi de jeudi et le dimanche, qu'il n'y a pas de vacances, que les employés de l'association du Familistère payent le loyer de leur appartement et se chargent de leurs repas et que les appointements correspondant à l'emploi sont de 100 F par mois au minimum. Il lui demande de lui communiquer les moyens de se renseigner sur elle.

Godin accuse réception de la lettre de Limanowski du 12 janvier 1887 avec l'exemplaire de la revue sociale Przegląd Społeczny contenant l'étude qu'un Polonais du Familistère a pu traduire et que le journal Le Devoir publiera. Sur le suffrage universel et le scrutin national au bulletin de liste. Il sollicite un abonnement à la revue Przegląd Społeczny, si possible par échange avec Le Devoir, et l'envoi des numéros de 1886 de la revue. Il l'informe qu'il lui a adressé le 18 janvier 1887 la série des études sociales dont la dernière porte sur le suffrage universel, et qu'il lui envoie Les socialistes et les droits du travail, qui lui sera peut-être utile pour son étude sur Fourier et sa doctrine.

Godin accuse réception de la lettre de Wysłouch du 21 février 1887 et la collection de 1886 de la revue Przegląd Społeczny, échangée avec le journal Le Devoir. Il lui envoie les numéros du Devoir parus en 1887 et la série de dix études sociales.

Godin commande à titre d'échantillon 12 bouteilles de vin blanc de Grave et envoie à Burdel et Cie un mandat postal de 36 F.

Godin rappelle à Camille Raspail qu'il l'a consulté le 19 août 1886 et l'informe qu'il a suivi le traitement recommandé. Il lui décrit les problèmes de santé qu'il a connus depuis. Il lui pose une série de questions sur les remèdes à appliquer.

Godin accuse réception de la lettre de Raspail du 9 septembre 1886. Godin donne à Raspail des nouvelles de son état de santé ; il lui demande de lui prescrire un dépuratif.

Godin répond à la lettre de Tref du 11 février 1887. Godin consent à ce que Tref représente la Société du Familistère pour les articles de bonneterie, et il lui accorde une rémunération de 3 % sur ses placements.

Godin répond à la lettre de Prétat du 12 août 1886. Il lui indique qu'il aura plaisir à recevoir sa visite à Guise.

Godin accuse réception de la lettre de Prétat du 2 décembre avec les circulaires sur les machines à écrire. Il accuse également réception des exemplaires de la traduction française de la constitution des Chevaliers du travail. Sur la traduction de Solutions sociales : Godin a reçu les onze premières brochures mais attend la douzième, qui doit contenir l'étude sociale n° 1. Godin et Moret expriment leur satisfaction de savoir Prétat de retour en bonne santé chez lui et espèrent que sa tranquillité ne sera pas dérangée par l'agitation du pays.

Baggio a envoyé à Godin des feuilles de ses Entretiens socialistes. Godin estime que ce sera un excellent ouvrage de propagande populaire, bien que Godin ne partage pas son « sentiment égalitaire qui, selon moi, n'est pas dans la nature humaine ».

Le conseil municipal de Bruxelles doit examiner la demande d'alignement de la Société du Familistère pour l'édification d'habitations ouvrières près de l'usine de Laeken : Godin recommande le projet à l'attention du bourgmestre de Bruxelles.

Godin répond à la lettre de Chuwab du 16 avril 1887 : il l'informe que le système de cubilot dont il l'entretient a été déjà expérimenté par la Société du Familistère et qu'elle ne lui a pas trouvé d'avantages par rapport aux cubilots ordinaires.