FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


Votre recherche dans le corpus : 511 résultats dans 19531 notices du site.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Lucy R. Latter, 5 avril 1895
La famille Moret-Dallet adresse ses condoléances à Lucy Latter et aux dames Pagliardini pour le décès de Tito Pagliardini. Marie Moret remercie Lucy pour les notes qu'elle lui enverra et la prie de lui adresser les journaux donnant des renseignements biographiques sur « notre bien cher ami ». Tito Pagliardini a retrouvé Godin et « bien d'autres amis qui étaient partis avant lui », ainsi que sa femme dans le monde spirituel.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Juliette Cros, 18 avril 1895
Sur l'impatience de Fabre à recevoir des nouvelles de Juliette Cros et sa joie lorsque ses lettres sont arrivées. Prudhommeaux remercie Juliette de ses compliments destinés à ses soeurs et à sa mère. Sur les nouvelles concernant l'enfant de Juliette et son attitude au temple qui ont ravi la compagnie de Nîmes. En post-scriptum, Marie Moret rapporte que Fabre l'a traitée d'« affreux capitaine » en raison du récit qu'elle fait à Juliette Cros ; il prie Juliette de ne pas en croire un mot. Émilie Dallet regrette d'être arrivée trop tard à la gare pour saluer Juliette Cros.

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Élise Pré, 27 avril 1895
Au sujet de la date de retour de la famille Moret-Dallet à Guise et du bonheur de revoir Élise Pré et son mari dans les appartements du Familistère. Envoie un billet de 100 F et la feuille de dépenses d'Élise : fait le compte des recettes et des dépenses. Sur le paquet de Demolon qu'Élise a envoyé à Émilie Dallet. Compliments de la compagnie de Nîmes.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Piponnier, 28 avril 1895
Marie Moret ravie de la lettre de Piponnier. Transmet les remerciements d'Émilie Dallet pour les bons conseils de placements de Piponnier ; le félicite pour la bonne marche des affaires de l'usine dont Dequenne doit être content ; le remercie pour les nouvelles concernant la mort d'une madame Lefèvre. Sur l'appréciation et les réflexions de Piponnier sur la brochure de Gide ; sur l'avenir du fils de Piponnier à Armentières. Marie Moret espère revenir au Familistère dans le courant du mois.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 26 août 1879
Marie Moret souhaite à Antoine Massoulard d'être heureux auprès des siens suite à sa décision de quitter Angoulême pour rejoindre sa famille à Saint-Léonard-de-Noblat. Massoulard ayant proposé son aide, Marie Moret l'informe qu'il serait utile de traduire pour Le Devoir des articles anglophones sur les conditions sociales. Elle lui dresse un bilan de son passage à la direction de l'administration de l'usine du Familistère . Elle lui dresse une liste les visiteurs attendus au Familistère, dont Neale « si difficile à comprendre en français » avec qui Massoulard aurait pu parler en anglais. Elle évoque un procédé inventé par Massoulard apparu également en Amérique [le sablage des pièces métalliques], leurs pensées communes à propos de sa nièce Lilie, et le fils de Massoulard. Elle lui transmet les salutations de plusieurs personnes du Familistère. Le post-scriptum évoque la figure de Victor Hugo mentionnée dans Le Devoir.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 11 septembre 1879
Marie Moret remercie Massoulard pour l'article envoyé et s'excuse du délai de sa réponse, dû à la fête de l'Enfance et aux nombreux visiteurs ayant séjourné au Familistère. Réflexion sur la beauté de l'âme des personnes ayant consacré leur vie à l'espèce humaine. Neale a proposé d'intéressantes modifications aux statuts. Marie Moret décrit les améliorations apportées aux bâtiments du Familistère. Elle évoque : des exclusions du Familistère pour « ne garder que les éléments propres à entrer dans l'association » ; l'échec de Léon Godin dans ses études ; Jules Pascaly et le rôle qu'il pourrait jouer au Familistère ; une lettre de Marie Howland qui leur pardonne ce qu'ils ont fait à son texte ; l'abandon du mariage complexe par la communauté Oneida. Elle demande à Massoulard de traduire le très long discours inaugural de James Stuart au Congrès coopératif de Gloucester de 1879, et elle le remercie pour l'article de l'American Socialist qui paraîtra dans Le Devoir de la semaine prochaine.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Adèle Brullé, 26 septembre 1885
Marie Moret expose ses convictions swedenborgiennes de manière détaillée à la demande de sa correspondante. Elle explique qu'à l'âge de 9 ans elle s'est souvenue d'avoir vécu avant d'être incarnée dans son présent corps, et qu'elle a depuis expérimenté la réalité du phénomène de double vue et elle explique qu'elle a côtoyé les esprits de sa mère et de son beau-frère Dallet. Elle est satisfaite qu'Adèle Brullé ait reçu le volume de William Crookes. Elle l'informe du voyage de sa sœur et de sa nièce à Langrune-sur-Mer dans le Calvados, accompagnées de madame Roger du Familistère.

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Lucy Latter, 2 décembre 1885
Marie Moret remercie Lucy Latter pour l'envoi des tableaux à destination des écoles. Elle répond à ses questions concernant l'organisation des écoles du Familistère. Lui demande de faire passer un message à Tito Pagliardini concernant la vente du livre Le gouvernement par la librairie Sampson Low.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Lucy Latter, 26 décembre 1885
Marie Moret remercie pour les images de Noël envoyées et présente ses vœux à Lucy Latter, ainsi qu'à la famille Pagliardini.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Victor Dallet, 9 janvier 1886
Marie Moret écrit pour Émilie Dallet qui lui adresse cinq Études sociales. Le Devoir lui sera aussi envoyé chaque semaine. Dans le post-scriptum, Marie Moret, qui passe sa vie à écrire, compatit à l'empêchement dont souffre son correspondant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Lucy Latter, 17 avril 1886
Marie Moret accuse réception de la lettre de Lucy Latter du 28 février 1886 et de celle de Tito Pagliardini du 4 avril 1886. Elle lui demande de transmettre ses amitiés à Tito Pagliardini et à ses sœurs. Elle déplore les difficultés qu'elle rencontre pour le développement des écoles publiques en Angleterre.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Harold Cox, 17 avril 1886
Marie Moret est ravie des deux courriers qu'Harold Cox lui a écrits d'Inde. Lui adresse ainsi qu'à John Ruskin, dont il lui a donné l'adresse, la dernière Étude sociale de Godin ; elle est ravie que Cox ait gardé un bon souvenir du Familistère ; elle le remercie de l'envoi de son rapport sur deux exploitations rurales anglaises paru dans La Réforme sociale. Elle découvre sa présence en Inde, où il enseigne les mathématiques et l'économie politique, alors qu'elle le croyait engagé dans la London Productive Society et la Labour Association avec Neale et Greening ; elle lui souhaite le succès. Elle espère avoir son jugement sur les phénomènes extraordinaires dus aux facultés des fakirs et autres ascètes qu'on observerait en Inde, d'après Jacolliot notamment. Marie Moret l'informe que sa sœur et sa nièce, chez qui il avait séjourné en leur absence, sont auprès d'elle.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 27 décembre 1886
Marie Moret compatit à la douleur de madame Ast, la fille de Tisserant qui a perdu son mari. Elle lui demande s'il a suivi les travaux de Godin sur le suffrage universel et lui envoie l'Étude sociale numéro 10. Elle le remercie pour ses vœux et décrit le bonheur de sa vie en famille.

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 10 mars 1887
Réception de la copie d'un testament et des modifications proposées par Tisserant. Marie Moret remercie Tisserant en son nom et au nom de Godin. Elle signale à Tisserant qu'elle a rêvé de lui la nuit précédente. Elle fait référence à la dernière lettre de Tisserant qui évoque la brave attitude des populations de l'Est. Elle transmet à Tisserant les meilleurs sentiments de la famille Godin-Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Tito Pagliardini, 27 juillet 1887
Marie Moret remercie Pagliardini pour sa lettre du 21 juillet 1887. Elle souhaite que sa réponse lui parvienne avant son départ pour la campagne. Elle lui signale que la famille Godin-Dallet se trouve en villégiature à Lesquielles dans la petite villa que Pagliardini et Lucy Latter ont vue en construction et qui est désormais achevée et meublée. Elle remercie Pagliardini pour la lettre du 11 avril 1887 écrite par lui et Lucy Latter, qui contenait un portrait de Verdi ressemblant à Godin. À la suite de sa lettre du 11 mars 1887 à Pagliardini, elle l'informe de l'édition et de la diffusion des œuvres de Godin en Angleterre : John Lovell et Cie a édité à New York la traduction en anglais par Marie Howland de Solutions sociales et en a envoyé des exemplaires chez Trübner et Cie, 57 Ludgate Hill à Londres ; la maison Sonnenschein ne veut pas éditer la traduction anglaise du volume Le gouvernement... mais une simple étude sur le Familistère à sa place ; Godin a refusé l'offre de Sonnenschein, pensant que Trübner et Cie pourrait peut-être éditer Le gouvernement... en anglais. Sur la lettre de Pagliardini du 21 juillet 1887 : elle le remercie pour les détails qu'il donne sur le mouvement des idées ; elle lui signale que Le Devoir a annoncé le livre de Remo. Elle transmet ses compliments à Lucy Latter et aux sœurs de Pagliardini et souhaite un prompt rétablissement à mademoiselle Charlotte de la part de la famille Godin-Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à madame Menelet, 4 août 1887
Marie Moret accuse réception de la lettre de sa marraine du 26 juin 1887. Elle l'informe qu'elle se trouve en famille en villégiature dans une maison de campagne près de Guise : « Mais l'air qu'on respire ici est si bon et si pur que le médecin a jugé qu'Émilie y serait aussi bien qu'au Mont-Dore, ce qui nous fait un grand plaisir, car les longs voyages nous fatiguent tous horriblement. Notre petite maison est sur une hauteur d'où l'on domine trois à quatre lieues de pays dans tous les sens. Guise, au contraire, est dans un bas ; c'est ce qui explique la différence de la pureté de l'air. » Elle transmet ses compliments à une madame Verneau et ceux de la famille Godin-Dallet à elle-même.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 9 décembre 1887
Marie Moret demande des nouvelles de son correspondant et s'il est délivré de l'affaire de Brouvelieures. Elle lui raconte que les affaires et les visites les ont obligées à quitter Lesquielles depuis longtemps et que le mauvais temps les emprisonne désormais. Elle évoque sa bonne réponse à une question d'intérêts soulevée par Godin. Elle lui indique que le numéro du 2 octobre du Devoir publie le compte-rendu de l'exercice 1886-1887 de l'Association et traite des « petits embarras que des anarchistes cherchaient à créer à l'Association ». Elle lui explique que des « attaques d'une certaine presse », qui durent depuis juin 1887, cherchent à exciter les rivalités, que monsieur Barbary a été évincé de l'Association, mais qu'il réside toujours à Guise, où les bruits courent qu'il serait devenu « le séide d'Émile ». Elle lui annonce que Godin prépare la rédaction de son volume La République du Travail, dont des extraits ont été publiés dans le Devoir depuis le 20 novembre 1887. Elle lui demande des nouvelles de sa famille et ce qu'il pense de l'avenir du pays. Elle lui transmet les amitiés de Godin (« André ») et d'Émilie Dallet ainsi que le souvenir de Marie-Jeanne Dallet, et elle présente ses respects à madame Tisserant et à Marguerite Tisserant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Lucy R. Latter, 24 décembre 1887
Marie Moret accuse réception de 5 images, qualifiées de « poétiques, délicates et tendres » destinées aux membres de la famille Godin-Dallet. Elle regrette de ne pouvoir lui envoyer des images comparables, faute d'habiter une grande ville, mais lui adresse les vœux de bonheur de la part de la famille. Elle lui signale qu'elle va écrire aux Pagliardini.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Tito, Cynthia et Charlotte Pagliardini, 24 décembre 1887
Marie Moret remercie les Pagliardini pour les images reçues, notamment celles de « l'adorable petit Nelson et sa touchante grand'mère » et « la délicieuse fillette aux petits chats ». Elle regrette de ne pouvoir lui adresser ses vœux autrement que par une simple lettre. Elle leur signale qu'elle va écrire à Lucy Latter. Elle les assure que tout suit un cours normal au Familistère et que la santé de la famille est bonne. Elle leur transmet les compliments de la famille Godin-Dallet.

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Édouard Champury, 24 décembre 1887
Sur le décès de la mère de Champury : Marie Moret présente ses condoléances et celles d'Émilie Dallet à Champury, à sa femme et à sa sœur. Elle lui transmet tout de même les vœux de nouvel an de la famille Godin-Dallet.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 3 janvier 1888
Marie Moret remercie Tisserant et sa fille pour leurs lettres. Elle adresse à la famille Tisserant les vœux de bonheur de la famille Godin-Dallet. Elle l'informe du décès d'Émile Godin, mort la veille à 10h00 d'une congestion pulmonaire, et qui laisse 3 enfants de 9, 7 et 5 ans. Elle lui explique que Godin supporte l'événement « avec la profondeur de sentiment et de résignation d'un homme qui a depuis longtemps pesé et jugé ce que nous appelons vie et mort par ici ».

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 20 janvier 1888
Marie Moret annonce à Fabre le décès de Jean-Baptiste André Godin et lui signale que Le Devoir publie un compte-rendu des funérailles. Elle, Émilie et Marie-Jeanne Dallet compatissent avec Fabre qui a perdu son fils. « PS. Les grandes difficultés successorales redoutées de la part d'Émile ne sont plus à craindre ; mais on me presse d'accepter la gérance et j'aurais tant voulu me conserver exclusivement aux publications de mon mari et garder ma liberté de séjour et d'action !! Je suis harcelée par les plus diverses préoccupations. »

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 21 janvier 1888
Marie Moret confirme la lettre d'Émilie envoyée la veille ainsi que son télégramme expédié ce jour. Elle explique à Tisserant qu'elle espérait ne pas avoir à assumer la charge de la gérance de l'Association et qu'elle avait accepté que Godin écrive dans son testament qu'elle aurait à publier ses manuscrits et éditer Le Devoir ; elle ajoute qu'elle doit achever le dernier ouvrage de Godin mais qu'on la presse de prendre la gérance pour éviter « l'inquiétude, l'insécurité, un trouble profond ». Elle exprime son inquiétude et sollicite les conseils de Tisserant. Elle explique qu'elle aurait voulu partir en Suisse ou à Jersey avec Émilie et Jeanne « pendant le retour de la période de 89 à 93 » : « J'ai une épouvante puérile, maladive du retour de ces terribles années. Guerres civiles ; guerres étrangères, bouleversements sociaux surtout, je redoute tout, et nous avons déjà eu les anarchistes ici ! » Elle imagine que Dequenne aurait été nommé administrateur-gérant et Pernin gérant désigné (car monsieur André est simple participant). Elle demande pourquoi il est besoin d'avoir une gérante fictive alors qu'elle voudrait se vouer à la publication des manuscrits inédits de Godin et à la rédaction d'une biographie de celui-ci. Elle affirme qu'à côté de la gérante fictive, André et Dequenne seront les gérants réels, déchargés de la responsabilité illimitée qu'elle devrait assumer. Elle précise que l'assemblée générale qui doit l'élire aura lieu le dimanche 29 janvier. Elle demande à Tisserant de l'éclairer sur sa responsabilité en tant que gérante, en particulier si l'Association devait subir des pertes financières, et exprime sa crainte de devoir être un jour à la charge d'autrui. Dans le post-scriptum, elle transcrit le télégramme qu'elle lui a adressé et l'informe qu'à la demande de Gaston Ganault, Aimé Flamant va organiser la réunion d'inventaire de la succession de Godin le mercredi suivant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 26 janvier 1888
Marie Moret informe Tisserant que les opérations d'inventaire vont commencer le mercredi 1er février 1888 et elle lui fait part de ses craintes sur des réclamations qui pourraient être formulées sur la donation réciproque des époux Godin-Moret et sur sa fortune personnelle. Sur la créance hypothécaire : « Cette dette me répugne. » Elle aimerait que Tisserant puisse vivre ici un temps comme autrefois ; elle lui explique que les préoccupations d'affaires liées à la succession lui sont odieuses. Sur l'emprunt hypothécaire. Elle envoie ses compliments et ceux de sa sœur et de sa nièce à la famille Tisserant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 28 janvier 1888
Marie Moret, occupée par la prochaine assemblée générale de l'Association du Familistère, remercie brièvement Tisserant pour sa lettre du 25 janvier 1888. Elle lui demande s'il pourra venir à Guise quelques jours à partir du 3 février et que sa visite est attendue par messieurs Ganault et André, et par elle-même, Émilie et Marie-Jeanne Dallet. Elle l'informe que les opérations d'inventaire commenceront le 2 février et qu'elle pourrait retenir Ringuier et Ganault s'il arrivait dès le 3 février pour qu'ils discutent ensemble au cas où des incidents se produisaient au cours de l'inventaire. Elle lui annonce : que le conseil de famille des enfants d'Émile a été constitué et que Patoux, avoué à Saint-Quentin et ancien homme d'affaires d'Émile, a été nommé subrogé tuteur et assistera à l'inventaire ; que Ganault et Ringuier séjourneront à Guise trois jours et qu'ils ne feront venir Falaize qu'en cas d'incident ; que Dequenne, probable futur gérant désigné de la Société du Familistère, représentera celle-ci accompagné de monsieur André, le plus au courant des affaires de l'usine. Sur la modification de la raison sociale de la Société du Familistère : Veuve Godin et Cie au lieu de Godin et Cie.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 17 février 1888
Marie Moret explique à Fabre qu'elle n'a pas répondu à trois lettres d'Édouard de Boyve : celle du 10 janvier 1888 annonçant à Godin qu'il avait rompu ses relations avec Fougerousse ; celle du 16 janvier 1888 présentant ses condoléances à Godin à la suite du décès d'Émile Godin ; celle du 22 janvier 1888 à Marie Moret dans laquelle il évoque son désir de voir le Familistère et rencontrer son fondateur. Marie Moret demande à Fabre d'accompagner de Boyve au Familistère. Elle l'informe qu'elle a écrit à Anseele à son propos et à celui d'Édouard de Boyve et de L'Émancipation. Sur son rôle de gérante de la Société du Familistère : elle lui signale qu'il lira dans Le Devoir qu'elle a délégué une partie de ses pouvoirs de gérante à messieurs André, Dequenne et Pernin ; Fabre et Neale ont les mêmes idées sur son rôle ; sa gérance ne peut être que transitoire ; elle est une gérante fictive ; elle pense que le pacte social et les prescriptions testamentaires constituent un lien suffisamment fort pour maintenir l'œuvre. Elle fait référence à une lettre de Fabre à Émilie Dallet évoquant les photographies de la famille Godin-Moret-Dallet : elle lui explique qu'elle cherche à faire tirer de nouvelles épreuves d'un portrait photographique de Godin exécuté il y a une douzaine d'années, meilleur que le portrait paru dans Le gouvernement... « qui ne m'a jamais plu » ; elle lui enverra ce portrait avec les portraits d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Georges Coulon, 18 février 1888
Marie Moret accuse réception de la lettre de Coulon du 17 janvier 1888 et du télégramme de madame Coulon. Elle lui explique qu'elle est accaparée par la gérance de la Société du Familistère alors qu'elle voudrait se consacrer aux manuscrits de Godin et à l'achèvement de l'ouvrage que son mari évoquait dans sa lettre à Coulon du 3 décembre 1887. Elle fait référence au Devoir pour évoquer son élection à la gérance et la délégation de certains de ses pouvoirs à des conseillers de gérance. Elle lui demande d'intervenir dans la question soulevée par Godin dans sa lettre du 29 novembre 1887, relative à des poursuites en contrefaçon contre Faure père et fils à Revin, et Deville, Paillette et Cie à Charleville. Elle soutient que les deux affaires doivent être plaidées ensemble. Sur la succession de Godin : elle explique à Coulon que deux députés de l'Aisne, Ganault et Ringuier, ont été désignés exécuteurs testamentaires et que Ringuier est décédé. Elle transmet à madame Coulon les compliments d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 28 février 1888
Sur la gérance de l'Association du Familistère. Marie Moret remercie Tisserant pour sa lettre du 28 février 1888. Elle est résolue à réorganiser la gérance mais ne veut pas réaliser son projet en « casse-cou ». Elle lui explique que Ganault pense que le changement ne peut advenir qu'après le règlement complet de la succession de Godin. Elle veut, en attendant, conférer à Eugène André la qualité d'associé, projet auquel pourraient s'opposer les trois « dissidents » ; elle expose le projet de modification des statuts pour conférer le titre d'associé à ceux qui ont travaillé 25 ans consécutivement au service de l'Association ; elle demande à Tisserant s'il confirme son accord pour un tel changement ; elle l'informe qu'elle est résolue à accomplir cette modification car Dequenne ne veut pas être gérant définitif et que Pernin ne doit pas devenir gérant, et que l'idée d'un triumvirat pourrait faciliter l'acceptation de ce changement ; elle fait valoir que Godin était favorable à une gérance partagée, plus efficace qu'une gérance individuelle.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 29 février 1888
Marie Moret annonce à Ganault qu'elle envoie à Offroy et Cie des coupons de titres de rente pour en encaisser le montant et en créditer le compte de Godin. Sur la modification des statuts de l'Association du Familistère : Tisserant doit lui confirmer la légitimité de la modification de l'article relatif au titre d'associé ; elle le prévient qu'elle lui soumettra ainsi qu'à Tisserant le projet de lettre qu'elle va écrire à Vavasseur sur ce sujet. Elle l'informe que Bernardot est allé à Vervins et a vu Falaize à propos de la succession de Godin : elle a écrit à Falaize que seul Ganault, en qualité d'exécuteur testamentaire, a le pouvoir de lui donner des instructions sur la succession de Godin. Elle demande à Ganault s'il a reçu sa lettre du 25 février 1888 relative au mausolée de Godin. Sur le chantage exercé par Marcel Laporte : Marie Moret raconte à Ganault que Marcel Laporte, fils naturel prétendu d'Émile Godin, a demandé si une part lui avait été réservée dans le testament de Godin, qu'il est venu à Guise lui apporter une lettre de menaces en vue d'obtenir quelque chose ainsi qu'un article de lui contre Godin refusé par le Nouvelliste et qu'il a écrit une nouvelle lettre de menaces à son retour à Alger ; elle demande à Ganault comment empêcher le chantage exercé par Laporte ; elle rapporte que la veuve d'Émile Godin aurait proposé 1 000 ou 2 000 F à Laporte pour récupérer des lettres par lesquelles Émile lui aurait promis 10 000 F ; elle précise que Laporte est employé à la compagnie du chemin de fer Paris, Lyon, Méditerranée et se demande s'il faut saisir le procureur de la République ou avertir son employeur. Elle transmet à Ganault le souvenir d'Émilie et de Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Adolphe Demeur, 1er mars 1888
Marie Moret remercie Demeur pour sa lettre. Elle l'informe que madame Brullé a été heureuse d'avoir de ses nouvelles et qu'elle compatit à la perte de son enfant de 6 ans, elle qui craint la perte imminente de son mari. Elle explique à Demeur qu'elle est « mère par ma sœur » qui a eu trois petites filles, dont 2 ont disparu à l'âge de 2 et 4 ans, et qu'elle éprouve « le sentiment de l'isolement et du vide, quand on perd le compagnon de toute l'existence ». Elle évoque le souvenir de leur fréquentation à Laeken il y a 25 ans. Elle demande à Demeur s'il est devenu spiritualiste comme le fut Godin. Elle lui annonce qu'elle lui écrit une deuxième lettre.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Ernest Dubois, 1er mars 1888
Marie Moret remercie Dubois pour son affectueuse lettre du 19 janvier. Elle lui explique que ses multiples préoccupations l'ont empêché de lui répondre plus tôt. Elle l'assure que son cœur est uni à celui de Dubois et elle l'informe que Marie-Jeanne Dallet est maintenant plus grande que sa mère.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Armand Grebel, 1er mars 1888
Marie Moret remercie Grebel pour son télégramme du 18 janvier 1888, en son nom, en celui d'Émilie Dallet et en celui de Marie-Jeanne Dallet, qui est désormais plus grande que sa mère. Elle lui explique qu'elle n'a pu répondre plus tôt en raison des occupations qui l'accablent. Elle l'assure qu'elle est proche de lui par la pensée : « "La pensée fait la présence" dit Swedenborg, "et l'amour fait la conjonction" ». Elle lui demande de ses nouvelles et elle imagine qu'un jour elle pourrait aller en voyage près de chez lui qui habite dans le pays de la famille Dallet. Elle ajoute que Marie-Jeanne Dallet est grande, qu'elle va toujours à l'école et qu'elle a quinze ans.

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 17 janvier 1892
Adresse ses remerciements et transmet son affection pour Mlle Marguerite. Difficultés pour obtenir les clichés photographiques du mausolée et de la statue de Godin que Tisserant réclamait. Critique et commentaires des deux photographies qu'elle a pu trouver et envoyer. Citation de Swedenborg. Marie Moret s'inquiète des voyages de Tisserant à Guise et à Paris.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 27 février 1892
Au sujet de l'envoi du journal Le Devoir à Jules Prudhommeaux. S'excuse d'avoir mis plusieurs jours à écrire la lettre. Au sujet du concert annuel de l'Harmonie du Familistère auquel elle s'est rendue avec Marie-Jeanne et sa sœur le 28 février : elles sont rentrées après minuit, alors que la famille se couche habituellement à neuf heures du soir. Le 1er mars [lendemain] étant Mardi Gras, elle espère plus de tranquillité.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Dossogne, 11 mai 1892
Revient de son voyage à Bruxelles et envoi de 50 F pour aider Mme Dossogne en mauvaise santé. Lui souhaite un bon rétablissement.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Antoniadès, 14 mai 1892
Au sujet du voyage de Marie Moret au Familistère de Laeken (Belgique) et de sa visite de différents lieux à Bruxelles. Demande des nouvelles d'Antoniadès et dit avoir reçu une lettre de Gaston Piou de Saint-Gilles. Le fils d'un membre du conseil de gérance du Familistère, Ladislas Sekutowicz, souhaite rentrer à Centrale. Demande de conseils concernant le logement et la nourriture à Paris.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 19 mai 1892
Informe que Paulhan n'est pas venu au Familistère de Guise. Au sujet de son voyage au Familistère de Laeken avec Pascaly et de son prochain emménagement à Lesquielles-Saint-Germain. Invite Fabre à l'y rejoindre bien que les distractions y soient peu nombreuses.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908) ; Dallet, Marie-Jeanne (1872-1941)
Marie Moret à Émilie Dallet, 25 mai 1892
Au sujet des évènements suivant le départ d'Émilie Dallet et Flore Moret à Paris : Marie Moret et Marie-Jeanne Dallet doivent traverser un troupeau pour rentrer à la maison de Lesquielles. En deuxième partie de lettre, Marie-Jeanne s'adresse à sa mère, lui demande de faire attention et de faire part de ses sentiments à « Tante Victoire, à Cousine Adèle et à Eugénie ».

Mots-clés : , , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Antoniadès, 25 mai 1892
Venant d'arriver à Lesquielles-Saint-Germain, elle n'a pas eu le temps de prendre des nouvelles de sa maladie. Remerciements de M. Sekutowicz et d'elle-même en ce qui concerne les informations demandées pour Ladislas Sekutowicz. Au sujet du voyage d'Émilie Dallet à Paris à cause du décès d'un membre de leur famille. Marie-Jeanne et Marie Moret s'occupent par le travail, notamment avec l'édition du journal Le Devoir.

Mots-clés : , , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Émilie Dallet, 25 mai 1892
Amitié et tendresses à sa sœur.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 1er juin 1892
Se désole de l'annulation de la visite de Fabre. Approuve la recommandation de l'ouvrage de Bernardot et l'informe du retard de sa prochaine édition. Sur un ami de Fabre, membre du conseil municipal de Nîmes. Pascaly souffrant de la chaleur. L'informe du voyage effectué début mai au Familistère de Laeken dont elle est pleinement satisfaite. Sur le dernier numéro du journal Le Devoir et l'importance de Pascaly. Sur une réponse de Fabre à des industriels au sujet de L’Émancipation. Ressent réciproquement un lien de parenté, « Famille mentale », avec Fabre.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Antoniadès, 8 juin 1892
Marie Moret est ravie du prochain déménagement d'Antoniadès avec un ami. Émilie Dallet revenue en bonne santé de Paris. Remerciements pour les informations pour Ladislas Sekutowicz. Demande des nouvelles de Gaston et de Paul Piou de Saint-Gilles. Souhaite être au courant des résultats de leurs examens qu'elle souhaite favorables.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Lucy R. Latter, 2 juillet 1892
Répond à la lettre du 29 juin : elle sera encore à Guise fin juillet, résidant à Lesquielles ou au Familistère. Lui demande de préciser le jour de son arrivée à Guise. Envoi du numéro de juin du journal Le Devoir pour répondre à la question de ses « amis de Toynbee Hall » qui souhaitent venir au Familistère ; leur recommande de s'adresser à Dequenne. Comprend les difficultés de l'écriture d'une lettre mais se réjouit de pouvoir échanger bientôt de vive voix, notamment sur les écoles. Demande de présenter ses voeux à la famille Pagliardini.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à monsieur E. Albouy, 18 octobre 1892
Informe de son arrivée prochaine à l'hôtel du correspondant le 26 octobre. Demande deux chambres au troisième étage et fait part du repas souhaité à l'arrivée, à servir en chambre.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Aimé Flamant, 19 octobre 1892
Transmet un chèque de 100 F à faire porter au budget du Bureau de Bienfaisance de la part de « Madame veuve Moret, de la famille Dallet et en mon nom personnel ».

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Piou de Saint-Gilles, vers le 20 octobre 1892
Informe que Marie-Jeanne Dallet, Émilie Dallet et elle descendent à l'hôtel Favart ce vendredi et qu'elle serait heureuse de voir Gaston Piou de Saint-Gilles samedi matin, car le dimanche, les messieurs Sekutowicz souhaiteraient le remercier. Pense voir Antoniadès et monsieur Moschos et souhaiterait voir Paul Piou.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Léopold Bareau, 29 octobre 1892
Lettre écrite lors du voyage de Marie Moret, Marie-Jeanne et Émilie Dallet à Paris, du 21 au 30 octobre 1892. Informe qu'elle se rendra à l'hôtel du Commerce demain, 30 octobre, et demande donc deux bonnes chambres à coucher pour Marie-Jeanne, Émilie et elle-même.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Pierre-Alphonse Doyen, 2 novembre 1892
Lettre écrite lors du voyage de Marie Moret, Marie-Jeanne et Émilie Dallet sur la côte Atlantique, du 30 octobre au 5 novembre 1892. Informe que l'expédition des 340 exemplaires du journal Le Devoir ne devrait pas tarder ; le prie d'en donner 5 à Bernardot. A reçu la demande de réabonnement de madame Villeneuve pour son mari à Villecomte par Is-sur-Tilles. Sur la répartition des exemplaires aux abonnés de Guise et de Laeken.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Jules Hetzel et Cie, 7 novembre 1892
Demande de changement d'adresse de l'abonnement de Marie-Jeanne Dallet au Magasin d'éducation.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 6 décembre 1892
Emménagement à Nîmes qui a retardé l'écriture de cette lettre. Sur la mort de Lucien, fils de Tisserant, et celle de « votre petite Lilie ». Partage la tristesse de Tisserant en attendant leur « réunion nouvelle ». Philosophie sur la mort. Fabre, qui a lui aussi perdu un fils, Émilie, Marie-Jeanne et elle offrent leurs condoléances. Explique être venues dans le sud pour la température, le temps plus clément mais aussi pour « la vraie, la vivante chaleur de l'affection » d'amis chers.
Formats de sortie

atom, dcmes-xml, json, omeka-xml, rss2