FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 28 octobre 1851
Godin annonce à Émile qu'il a lu sa lettre à son retour d'Esquéhéries, le dimanche précédent, et que la famille se porte bien. Godin félicite Émile d'être dans de bonnes dispositions pour ses études. Il donne des nouvelles de la santé du chiot d'Émile. Godin recommande à son fils de ne pas seulement s'occuper de dessin linéaire, mais de se consacrer aussi à l'étude du français et de l'arithmétique. Il lui demande d'écrire ses lettres sans se faire aider et sans craindre de reproches sur son orthographe, de manière à pouvoir apprécier ses progrès en français. Godin espère que la vie à Bellevue avec ses camarades sera bénéfique pour Émile. Dans le post-scriptum, il demande à Émile d'informer Régnier que ses souliers ont été commandés et de voir avec Moreau, bottier au 23 ou 27 rue Laffitte à Paris, si ce qu'il a commandé convient ou non.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 25 novembre 1851
Godin reproche à Émile de ne pas avoir écrit depuis longtemps et lui demande de le faire tous les quinze jours. Il lui transmet les compliments de la grand-mère Lemaire, de l'oncle d'Émile et d'Élise. Il lui donne des nouvelles de son chien et des deux chats de la maison. Il l'informe que le nombre d'ouvriers occupés à Guise n'a pas changé depuis qu'il est parti. Il lui demande d'écrire sa prochaine lettre avec une seule conjonction de coordination à l'exemple de la lettre que lui écrit Godin. Dans le post-scriptum, il transmet ses compliments à Régnier et enjoint Émile à rappeler à celui-ci qu'il doit lui procurer tout ce qui lui est nécessaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 23 janvier [185]2
Godin informe Émile qu'il est allé récupérer lui-même à Bellevue à Meudon le parapluie qu'il avait oublié après l'avoir vu ; il fait remarquer à Émile qu'il aurait renvoyé le parapluie à la mauvaise adresse, rue Saint-Honoré au lieu de rue d'Orléans-Saint-Honoré. Il attire l'attention d'Émile sur l'orthographie de Régnier avec un « i ». Godin propose à Émile, qui ne sait pas quoi écrire à ses parents, de lui donner désormais un sujet pour sa réponse. Il l'interroge cette fois sur les pronoms. Il lui annonce que son grand-père est à Guise, que ce dernier est content de recevoir des lettres d'Émile, et que sa mère ira dimanche à Esquéhéries voir la grand-mère Lemaire qui est malade.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 6 février 1852
Godin annonce à Émile que Régnier lui a indiqué qu'il faisait des progrès en orthographe, ce dont il le félicite. Il demande à Émile de répondre plus complètement aux questions qu'il lui a posées sur les pronoms. Il l'informe que la grand-mère Lemaire est toujours malade et que sa mère est allée la voir à Esquéhéries le dimanche précédent. Il transmet ses compliments à monsieur et madame Régnier, dit à Émile qu'il trouve bien qu'il étudie la géographie et lui exprime les sentiments de sa mère, de son oncle et d'Élise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 23 février 1852
Godin rappelle à Émile qu'il a promis d'envoyer ses lettres sans les faire corriger ; il lui demande aussi de ne pas se les faire dicter. Il lui fait des remarques sur son usage des pronoms personnels de la 3e personne : Émile emploie lui ou leurs à la place de leur dans ses lettres. Godin prie Émile de demander à Régnier s'il pourra visiter à son prochain voyage la manufacture royale de porcelaine de Sèvres, qu'il désire vivement voir. Il informe Émile que sa grand-mère Lemaire est toujours malade.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 26 juillet 1852
Godin félicite Émile pour ses progrès en orthographe, déclare qu'il est satisfait de constater ses aptitudes pour le calcul et le dessin, et souhaiterait qu'il apprenne l'anglais et l'allemand. Régnier juge qu'Émile manque de logique ; aussi Godin lui fait-il une petite leçon de logique sur le sens de la formule qu'il emploie dans ses lettres « Votre très cher fils bien aimé » au lieu de « votre fils qui vous chérit et qui vous aime ». Godin conclut [avec malice, mais aussi avec une faute d'orthographe] : « Ton père qui te chéris et qui t'aimes (sic) ». Il transmet les compliments de ma mère d'Émile, d'Élise et de son oncle et adresse les siens à monsieur et madame Régnier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 18 octobre 1852
Godin demande des nouvelles de la santé d'Émile et transmet ses compliments à madame Bureau. Il donne des nouvelles de monsieur Bouleau et d'Élise. Il adresse à Émile, à la demande de ce dernier, le relevé des fautes d'orthographe commises dans sa dernière lettre, et le félicite pour ses progrès. Il lui demande de lire attentivement ses lettres pour répondre à chacune des questions qu'il lui pose.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 3 novembre 1852
Godin annonce à Émile que faute de pouvoir se rendre à Bellevue, il va lui envoyer par le chemin de fer un paquet contenant compas, plumes et autres objets demandés par lui. Il le félicite pour l'orthographe de sa dernière lettre, presque sans faute, et aussi parce qu'il donne satisfaction à Régnier. Il lui recommande davantage de régularité dans le tracé de son écriture. Dans le post-scriptum, Godin adresse ses compliments à madame Bureau.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 15 novembre 1852
Godin annonce à Émile que le paquet qui lui est destiné est enfin parti et qu'il contient des provisions de bouche préparées par Esther Lemaire et divers objets, dont des compas et tire-ligne, et un casse-noisette offert par Bouleau. Godin encourage Émile à soigner son orthographe, mais aussi à étudier la géométrie en commençant par le dessin linéaire. Il lui communique un problème d'arithmétique [non joint à la copie] à résoudre et lui signale, sans la mentionner, une grave faute d'orthographe dans son avant-dernière lettre. Dans le post-scriptum, il demande à Émile de lui dire si le gaufrier a bien fonctionné sur le fourneau de madame Régnier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 27 novembre 1852
Godin écrit à Émile à la demande d'Esther Lemaire et lui demande d'écrire prochainement. Il demande à Émile s'il a tenu sa promesse d'envoyer ses lettres sans en faire corriger les fautes par son professeur ou l'un de ses camarades. Il lui donne des nouvelles de son petit chien Argus, et lui annonce que la chienne Débertrude va donner naissance à de nouveaux chiots, autant que ceux de la dame de Bellevue, et qu'ils vont également avoir une nichée de cochons d'Inde : Émile trouvera ainsi à Guise une petite ménagerie. Godin corrige la réponse d'Émile à l'exercice d'arithmétique qu'il lui a soumis [dans sa dernière lettre] et lui propose le même exercice avec une modification dans l'énoncé. L'énoncé du problème est copié à la suite du texte de la lettre : deux jeunes gens entrent dans une maison de commerce et perçoivent des rémunérations évoluant différemment dans le temps ; il s'agit de calculer la durée de leur engagement pour obtenir la même rémunération. Deux questions de géométries sont ajoutées au problème d'arithmétique. Dans le post-scriptum, Godin annonce qu'il enverra un modèle d'écriture fait par Bouleau et il adresse ses compliments à monsieur et madame Bureau ainsi qu'à monsieur et madame Régnier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 21 décembre 1852
Godin indique à Émile qu'il a été si occupé qu'il n'a pu lui écrire plus tôt. Il a été heureux d'apprendre que sa supposition [qu'Émile faisait corriger ses lettres] n'était pas fondée ; il le félicite pour ses progrès en orthographe, mais constate que la dernière lettre d'Émile contenait davantage de fautes. Il annonce à Émile qu'un chiot est né à Guise. Godin revient sur le problème d'arithmétique soumis à Émile et lui demande de le réexaminer car sa réponse n'est pas satisfaisante. Il formule enfin un problème de géométrie.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 14 avril 1853
Godin écrit à son fils qu'il a sous les yeux ses lettres des 3 et 11 avril, qui lui annoncent qu'il a commencé à apprendre l'anglais et qu'il aimerait bien l'apprendre avec madame Bureau. Godin envoie à Émile la liste des fautes d'orthographe contenues dans ces lettres, et commente l'usage que fait Émile du futur au lieu du conditionnel dans « J'aimerai bien d'apprendre l'anglais avec Mme Bureau. » : « Cela peut te faire voir l'utilité qu'il y a de t'attacher davantage à ton orthographe afin de ne pas dire autre chose que ce que tu veux dire. » Godin indique à Émile que les leçons d'anglais chez monsieur Régnier n'empêchent pas celles de madame Bureau, et que monsieur Bureau envisage de lui en faire donner à la belle saison. Godin recommande enfin à son fils d'être raisonnable avec ses professeurs.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 26 avril 1853
Émile a annoncé dans sa dernière lettre qu'il ferait une narration. Godin trouve que c'est un bon moyen pour qu'il soit plus disert dans sa correspondance et il propose de lui fournir des sujets. Il lui propose une narration sur l'étude des langues et leur orthographe : « Pose-toi des questions et fais-y des réponses écrites que tu mettras au net ensuite. Tu examineras d'abord s'il est nécessaire, étant Français, de bien connaître la langue française. Après avoir exposé ton opinion de la manière la plus étendue sur ce point, tu examineras quelle nécessité il peut y avoir pour un Français d'apprendre l'anglais, et pour un Anglais d'apprendre le français, etc. » Il lui annonce qu'il lui donnera ensuite un sujet sur les mathématiques. Godin évoque enfin l'envoi de graines par Émile, « et nous les soignerons d'autant mieux qu'elles nous rappellerons chaque jour que c'est à l'amitié que tu as pour nous qu'elles doivent d'avoir vu le jour à Guise ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 7 juillet 1853
Godin encourage Émile à étudier et à avoir une conduite raisonnable. Il l'informe que la fête d'Esquéhéries aura lieu le dimanche suivant, qu'il va y passer deux jours et que la famille serait heureuse de recevoir une lettre de lui. Émile a exprimé le souhait d'aller en Angleterre dans sa dernière lettre : Godin lui répond qu'il désire surtout qu'il sache bien le français et qu'il pourra voyager quand son éducation sera assez avancée.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 4 novembre 1853
Godin remercie Émile pour sa lettre du 28 octobre 1853 et la description qu'elle contenait de sa promenade à la Butte Montmartre, où ses parents voudront aller sous sa conduite. Godin répond à Émile, qui estime que son goût pour la solitude vient de la manière qu'il a été élevé en bas âge, qu'il était à la pension Tayon dès l'âge de 6 ans, qu'il était entouré de tous les ouvriers de la maison et de sa famille, et que son goût pour la solitude est un trait de son caractère. ll lui fait observer également que tous ses camarades n'ont pas connu une société nombreuse dans leur enfance et que lui-même n'a fréquenté que son père et sa mère jusqu'à l'âge de 6 ans. Il lui indique qu'il ne doit pas pour autant négliger de faire ses devoirs et que monsieur Goubaux signale dans son dernier bulletin qu'il doit avoir plus de volonté et de courage. Godin fait des observations à Émile sur l'orthographe de la narration de sa dernière lettre, que ce dernier croit avoir soignée, en particulier sur la terminaison des verbes. Il lui demande s'il a besoin de quelque chose qu'il pourrait lui adresser, selon l'indication d'Émile, par le moyen de Véran Sabran. Dans le post-scriptum, Godin indique qu'il consigne sur une note séparée les fautes d'orthographe commises par Émile dans sa dernière lettre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 11 novembre 1853
Godin félicite Émile pour sa compréhension des problèmes mathématiques que ce dernier a exposés dans sa lettre du 4 novembre 1853. Il souhaite qu'Émile comprenne aussi bien les règles de la langue française. Il s'inquiète de savoir si Émile n'a pas froid aux pieds dans ses chaussures. Il lui demande des explications sur son dernier bulletin scolaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 24 novembre 1853
Godin constate les progrès d'Émile au vu de son dernier bulletin scolaire. Il donne la formule de calcul de surfaces de triangles pour répondre au problème de géométrie qu'Émile propose et résout dans sa dernière lettre. Il lui fait remarquer que sa dernière lettre est mal écrite, mais que son orthographe est satisfaisante. Il l'informe qu'il lui a envoyé l'un de ses livres, un abrégé d'un voyage de Levaillant qu'il a trouvé intéressant. Godin commente sur un mode fouriériste la narration d'Émile sur l'amitié, contenue dans sa lettre du 10 novembre 1853 : « Ce n'est pas la ressemblance des caractères qui détermine l'amitié mais la convenance des caractères l'un pour l'autre qui la produit. ». Godin prend l'exemple de deux camarades voulant réaliser un ouvrage de maçonnerie : s'ils voulaient l'un et l'autre battre le mortier ou maçonner les briques, ils ne seraient pas complémentaires ; « la diversité dans les caractères est plus nécessaire pour le soutien de l'amitié que la ressemblance absolue ». « Deux véritable amis sont, enfin, deux personnes réunies : 1° par convenance de caractère } en différence et en ressemblance 2° par tendance de goûts et de penchants dans leurs occupations } en assistance mutuelle et en préocupations différentes. » Il l'encourage enfin aux études au collège Chaptal.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 14 décembre 1843
Godin fait observer à Émile qu'il n'a pas reçu la page d'écriture qu'il avait annoncée. Il lui demande de soigner davantage son écriture : « Si tu mettais plus de soins dans l'arrangement des lettres qui composent les mots que tu écris, tu pourrais dire beaucoup plus de choses sur une page que tu n'en écris sur deux et tes lettres nous coûteraient 25 centimes au lieu de 50 que nous payons. » Godin demande à Émile de lui envoyer moins de problèmes mathématiques dans ses lettres qui devront d'abord répondre complètement aux questions qu'il lui posera sur la langue française. Il l'informe que Goubaux a promis de prendre soin de ses engelures ; il prescrit à Émile de mettre des chaussures en bois ou des chaussons fourrés très larges et de laver ses pieds 3 ou 4 fois par jour avec de l'alcool ou de l'eau-de-vie camphrée ; il l'avertit qu'il est important que les chaussures soient larges pour ne pas serrer les parties sensibles, qu'il ne faut pas soumettre aux frottements ; il le dissuade de prendre des médicaments mais l'enjoint à se soigner en se lavant les pieds et les mains avec de l'alcool camphré ; il l'invite à voir Goubaux pour ces soins. Dans le post-scriptum, Godin pose à Émile une question sur la conjugaison des verbes au présent et à l'imparfait de l'indicatif, et il lui donne les formules de vérification des problèmes mathématiques présentés par Émile dans ses lettres.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 24 janvier 1854
Godin déplore qu'Émile néglige à la fois de donner de ses nouvelles et de se consacrer aux études. Il suppose qu'Émile n'envoie pas ses bulletins car ceux-ci ne lui sont pas favorables : « Si j'aime à te voir un jour capable, mon enfant, et à voir ton esprit cultivé par la science, je préfère encore te voir un homme de bonne foi et vrai dans toutes ses actions. » Il affirme qu'il va s'abstenir de soumettre à Émile des problèmes afin que celui-ci se consacre à la résolution de ceux que ses professeurs lui soumettent, et qu'il préfère qu'Émile obtienne des succès au collège plutôt qu'auprès de ses parents. Il répond à une question d'Émile sur le pluriel en lui indiquant que tout est convention dans les règles d'une langue. Il regrette qu'Émile souffre encore d'engelures au visage et aux mains. Il l'encourage à ne pas tenir compte des moqueries de ses camarades, et il lui demande d'envoyer ses bulletins scolaires

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 30 mars 1854
Godin est très satisfait par la lettre d'Émile du 25 mars 1854, dans laquelle ce dernier fait part de ses progrès scolaires et de son intention de se consacrer aux études. Godin lui signale que cette lettre contient moins de français que les précédentes. Il lui conseille d'écrire le long de lignes tracées au crayon pour améliorer la régularité de l'écriture.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 9 mai 1854
Godin remercie Émile de lui avoir donné franchement dans sa lettre du 30 avril [l'explication de la dépense des 15 exemplaires de géographie au collège Chaptal]. Godin félicite Émile de se rapprocher du premier de la classe ; il lui rappelle qu'ils ont passé ensemble une convention : Godin mettra 10 F dans la tirelire d'Émile lorsqu'il sera premier de la classe pour la première fois, mais pas avant. Godin complimente Émile pour sa narration de la promenade au bois de Boulogne, « et quand tu auras l'habitude d'écrire et le sentiment de la poésie, tu feras une ode pour célébrer les Marchands de Gâteaux » ; il lui fait remarquer que ce n'est pas le Palais de justice qui se trouve en face de l'église de la Madeleine, mais le palais Bourbon qui est la Chambre des députés, le Palais de justice s'élevant près de la maison Allez au bout du Pont-au-Change.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 11 janvier 1856
Godin reproche à Émile de ne plus écrire à ses parents, un éloignement qu'il percevait dans ses dernières lettres écrites au crayon. S'il n'avait pas été malade, Godin aurait déjà écrit à Émile pour lui rendre compte des expériences qu'il a faites sur les bétons, pour « pouvoir construire des maisons à peu de frais ». Trois matériaux sont propres à faire du mortier : la craie convertie en chaux, l'argile et le plâtre. La chaux donne de bons résultats si elle est bien fondue. Godin termine sa lettre en adressant ses vœux de bonne année à Émile, espérant qu'il soit le premier de sa classe et qu'il ne fasse plus de fautes de français.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 4 mai 1862
Godin répond à la lettre d'Émile Godin du 3 mai 1862. Il lui recommande de suivre le conseil de Le Play de faire une seule affiche pour l'exposition : les mots « Usine et manufacture » seraient en anglais et « de Godin-Lemaire à Guise (Aisne) en français ; la liste « cuisinières, cheminées, calorifères, appareils et ustensiles, chauffage en tout genre - marbres factices et émaux sur fonte en toute couleur applicable à l'ameublement et à la décoration » figurerait en français en regard de sa traduction en anglais. Godin attire l'attention d'Émile sur la traduction de cuisinière « qui en anglais doit signifier fourneau de cuisine ». Il lui recommande enfin d'observer si les autres exposants indiquent le prix des marchandises qu'ils présentent.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, avant le 10 juillet 1869
Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin recommande à Émile de ne faire l'achat que de la fonte de qualité n° 1 s'il ne peut acheter de la fonte de Barrow sous condition : il ne faut pas faire de grande provision de fonte que l'on ne connaît pas, et ce qui fait la qualité de la fonte malléable ne convient pas nécessairement à la fonte de moulage. Godin demande à Émile des renseignements sur les habitations : croquis, nombre de pièces, dimensions et plan approximatif. Il le prie de demander à Tito Pagliardini s'il peut trouver une personne en Angleterre qui voudrait venir apprendre le français au Familistère et qui pourrait donner des leçons d'anglais quelque temps à Godin et à Marie Moret « en vivant ».

Auteur : Godin, Émile (1840-1888)
Émile Godin à messieurs Berghmans et François Van Leedal, 16 mai 1863
Godin informe ses correspondants que plusieurs bandes de maçons, environ 40 ouvriers, travaillent aux constructions depuis un mois et qu'il les paient : pour les façades à 0,20 F l'heure, soit 2,40 F les 12 heures, plus 2,25 F par mètre cube de maçonnerie ; pour les murs intérieurs à 2,75 le mètre cube. Il leur demande de venir à 7 ou 8 bons maçons parlant français.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 14 juillet 1866
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin explique à Pagliardini qu'il est avec sa femme dans la position de Socrate dont la femme ne partageait pas les idées ou de Bernard Palissy dont la femme cassait les vases. Il regrette que les développements du Familistère soient compromis par la liquidation. Il informe Pagliardini que sa brochure sur le Familistère a été traduite en français dans un ouvrage publié par le rédacteur en chef d'un journal de Saint-Quentin sur le salaire et les associations ouvrières, alors que pas un mot n'est dit de la brochure d'Oyon. Il lui indique qu'en cas de nouvelle édition de la brochure, il aurait à ajouter la description des salles aux berceaux du pouponnat. Godin se réjouit de savoir que la santé de madame Pagliardini, qu'il ne savait pas gravement malade, soit rétablie et qu'elle puisse à visiter à nouveau le Familistère avec son mari. Il envoie à Tito Pagliardini son portrait photographique réalisé à Guise et lui demande le sien ainsi que celui de sa femme.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Ernest Leroux, 23 janvier 1874
Godin informe Leroux que deux volumes du Dictionnaire de Littré qu'il avait commandés ont eu la couverture abîmée dans le transport ; il l'avertit qu'il doit lui renvoyer le premier volume auquel il manque des pages et lui en demande le remplacement. Il lui communique une liste d'ouvrage (non copiée dans le registre) et lui demande s'il est possible de les obtenir en français.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à George B. Drury, 22 avril 1874
Godin accuse réception de la lettre de Drury du 10 mars 1874 et de celle qu'il a écrite à son fils le 28 mars 1874. Il informe Drury que Kate Stanton devrait visiter le Familistère cet été. Godin avoue à Drury qu'il a confondu Kate Stanton et une dame anglaise qui, selon ce dernier, doit également visiter le Familistère et ne connaît pas le français : il a écrit il y a deux jours à Marie Howland que Kate Stanton ne connaissait pas le français. Il l'assure que la dame anglaise sera la bienvenue même si elle ne connaît pas la langue. Il l'informe qu'en qualité de député et d'industriel, il n'a pas le temps de s'occuper de « l'Exposition universelle d'Amérique de 1877 (sic) ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Ernest Leroux, 23 juin 1874
Godin demande à Leroux si l'ouvrage grec Pimander [Pimandre] d'Hermès Trismégiste a été traduit en français. Il lui demande également des renseignements sur les autres livres hermétiques, en particulier l'Asclépius.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à John Humphrey Noyes, 22 août 1874
Godin veut obtenir des renseignements complémentaires sur la communauté d'Oneida. Il explique à Joseph Noyes qu'en raison du manque de liberté en Europe, il a commencé au Familistère par des améliorations matérielles pour perfectionner les mœurs alors qu'Oneida a « pris le côté moral de la question pour arriver à l'amélioration matérielle ». Il lui envoie un livre sur le Familistère et lui adresse un questionnaire en anglais sur Oneida. Il assure Noyes qu'il est persuadé qu'il est indispensable de réformer les mœurs de l'amour et de la famille pour arriver aux autres réformes sociales nécessaires ». Il lui signale qu'une Américaine, Kate Stanton, est au Familistère et qu'elle compte visiter Oneida à son retour en Amérique. Un questionnaire en français est copié à la suite de la lettre (folios 272r-275v) ; il comprend 28 questions réparties en 7 thèmes : « Administration de la communauté d'Oneida », « Production et travail », « Usage des produits et règles intérieures », « Relations affectives », « Éducation et famille », « Commerce extérieur », « État général de la population ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à John Humphrey Noyes, 22 août 1874
La lettre est la traduction en anglais de la lettre en français de Godin à Joseph Noyes du 21 août 1874. Le questionnaire suivant la lettre (folios 279r-182r) est, de même, la traduction en anglais du questionnaire accompagnant cette dernière.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 18 septembre 1874
Godin remercie Pagliardini pour sa lettre du 19 septembre sur les livres hermétiques scandinaves. Il indique à Pagliardini qu'il existe une traduction française des livres hermétiques, et que les Eddas, dont il n'existe pas de traduction française, sont trop récents pour l'étude qu'il mène. Il ajoute que le livre sur la mythologie australienne dont parle Pagliardini peut l'intéresser en français et en anglais. Godin signale à Pagliardini que Marie Moret recevra avec plaisir les journaux pour enfants qu'il a annoncés. Il lui apprend que la fête de l'Enfance s'est bien déroulée et que l'administration a consenti à la réouverture de toutes les classes des écoles. Il lui annonce que son fils Émile lui fera le récit du concours de Vitry avec les musiciens du Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 23 février 1875
Godin répond à la lettre de Pagliardini du 2 janvier 1875. Il explique que son fils Émile devait se rendre en Angleterre il y a un mois mais que son voyage a été retardé. Sur les Eddas : Godin remercie Pagliardini pour ses recherches mais les Eddas n'ont que 300 ou 400 ans ; il doute qu'ils puissent lui être utiles pour ses études sur la morale des livres sacrés des anciens, mais si Pagliardini en jugeait autrement, il lui demande de donner le livre à son Émile à l'occasion de son prochain voyage. Godin félicite Pagliardini pour ses « Pensées sur la vie, les passions et le bonheur », que Marie Moret lui a traduites en français. Il espère que les sœurs de Pagliardini se portent bien et que mademoiselle Cynthia est rétablie de sa maladie. Il lui transmet les remerciements de Marie Moret pour les 5 journaux pleins de très belles gravures que lui a envoyés mademoiselle Charlotte. Il lui annonce que son quatrième volume ne tardera pas à paraître.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Ernest Leroux, 18 janvier 1876
Godin demande à Ernest Leroux si François Victor Hugo a traduit les œuvres de Shakespeare, si cette traduction est estimée, s'il existe plusieurs éditions de la traduction complète et à quel prix.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Ernest Leroux, 7 février 1876
Godin remercie Leroux des renseignements sur la traduction des œuvres complètes de Shakespeare par François Victor Hugo éditée par Pagnerre. Il lui demande de lui envoyer l'édition dont les volumes se sont vendus 3,50 F.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Ernest Leroux, 21 février 1876
Godin accuse réception des 18 volumes de Shakespeare et veut s'assurer qu'Amédée Moret en a soldé la facture. Il voudrait savoir quelle est la meilleure traduction des œuvres de Channing, le nombre de volumes de cette traduction et son prix, s'il en existe une édition populaire. Il signale qu'il possède le livre de Ch. de Rémusat sur le sujet et qu'il existe une traduction par Laboulaye en 5 volumes et une autre toute récente.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin adresse à Hacokes son livre Solutions sociales pour lui faire connaître le Familistère. Hacokes a exprimé le désir de se joindre à l'œuvre de Godin : Godin lui répond que la distance et l'absence de maîtrise de la langue française rendent la chose impossible. Il ajoute que la distance entraîne à voir le Familistère sous des couleurs plus favorables que celles de la réalité.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin envoie à Maistre un chèque de 124,75 F sur la London and Westminster Bank en paiement de quinze articles publiés dans Le Devoir dont il dresse la liste [folio 192v]. Il lui demande s'il veut se charger de la traduction en français du roman Ginx's Baby, paru à Londres en 1871 chez Strahan et Cie publishers au 56 Ludgate Hill, pour qu'il soit publié en feuilleton dans Le Devoir ; il indique que l'ouvrage en était en 1871 à sa 13e édition et qu'il en possède un seul exemplaire qui lui a été offert ; il demande à Maistre quel serait le coût de la traduction tout en précisant qu'il doit limiter les frais du journal.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin annonce à Maistre qu'il a obtenu l'autorisation de publier la traduction de Ginx's Baby dans le journal Le Devoir. Il lui demande de commencer le travail de traduction et de lui envoyer le premier chapitre. Il lui signale qu'on lui a offert la traduction de l'ouvrage pour 5 livres anglaises. Il l'informe que les numéros du Devoir contenant le « Journal d'une jeune anglaise » ont été envoyés à miss Taylor.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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En réponse à la lettre d'Augusta Cooper-Bristol du 23 juillet 1880, Godin lui confirme qu'il y a à Guise un interprète parlant anglais et français. Il regrette de ne pouvoir parler directement avec elle si elle ne connaît pas le français. Il l'attend le lundi suivant.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin avertit Augusta Cooper-Bristol que l'interprète dont il lui a parlé sera absent du Familistère, et il l'engage à venir avec quelqu'un parlant le français et l'anglais.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin remercie Amélia Hope Whipple pour sa lettre « réconfortante » du 13 novembre 1881. Il la complimente pour être une des rares à comprendre la doctrine de la vie et le sens de l'association du Familistère. Sur l'absence regrettable des « Notions préliminaires » dans la traduction américaine de Mutualité sociale par madame Bristol. Sur le projet d'Amélia Hope Whipple de rééditer Papa's Own Girl sous un titre différent et Mutualité sociale en anglais et la proposition de Godin de lui communiquer la traduction du livre par Edward Vansittart Neale, son premier biographe. Sur le couple Howland : Godin apprécie Marie et Edward Howland, mais aurait eu du mal à communiquer avec elle en anglais si elle était venue visiter le Familistère avec madame Bristol. Il lui demande si elle sait lire le français et si elle a lu Solutions sociales. Sur la communication spirituelle.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt à la lettre que Marie Howland a écrite en français et l'assure qu'elle n'a pas à craindre, comme elle l'a exprimé auprès de Marie Moret, que ses lettres le dérangent. Sur la régénération du monde, le dévouement, le sacrifice de soi. Sur la prétendue sévérité des statuts de l'association du Familistère. Il informe Marie Howland qu'Amelia Hope Whipple a l'intention d'éditer prochainement Solutions sociales et Mutualité sociale et qu'il a le désir de mettre à jour l'ouvrage. Il demande à Marie Howland si des objections se sont présentées à son esprit à la lecture des premières sections du chapitre XII du livre. Sur Charles-Mathieu Limousin et son article dans le Journal des économistes.
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