FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret informe E. Burdel et Cie qu'elle envoie sa facture de 236,20 F établie au nom d'Émilie Dallet à la banque Offroy et Cie, afin que le correspondant de celle-ci à Bordeaux en fasse le règlement.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret informe Offroy et Cie qu'elle envoie un chèque de 53,95 F à Henry Herth à Paris. Elle demande à la banque de faire régler par son correspondant [à Bordeaux] la facture de 236,20 F établie par E. Burdel et Cie au nom d'Émilie Dallet. Dans le post-scriptum, Marie Moret reconnaît l'exactitude de son compte à la banque en date du 30 septembre 1900.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Armand Grebel pour l'envoi de deux brochures, Boucherie des familles et Boulangerie des familles, qu'elle donnera à lire à Auguste Fabre quand elle sera à Nîmes. Elle lui demande d'envoyer à Fabre le négatif de la photographie [de la Boucherie des familles] dont il est question dans sa lettre du 21 septembre 1900, que celui-ci pourrait utiliser dans ses conférences avec projections lumineuses qu'il compte donner sur le mouvement coopératif en France et à l'étranger. Elle lui précise que l'adresse de Fabre est la même que la sienne à Nîmes : dans la maison dont il est propriétaire habitent également 9 ou 10 familles, dont la famille Moret-Dallet. Sur Fabre et la coopération : « La coopération est, aux yeux de M. Fabre, une véritable École sociologique primaire où l'ouvrier peut apprendre à reconnaître : d'une part, l'importance et la difficulté d'une bonne administration des choses ; d'autre part, les lacunes de son propre entendement et, conséquemment, la nécessité pour lui de se perfectionner beaucoup, s'il veut arriver à améliorer sa condition sociale. » Elle demande à laquelle des deux coopératives, de boulangerie ou de boucherie, a été attribuée une médaille d'argent, et espère que la Boucherie des familles n'a pas été obligée de liquider ses opérations, malgré ses difficultés. Elle lui indique qu'il pourra lire dans Le Devoir de novembre 1900 le compte rendu de l'assemblée générale de l'Association du Familistère, dont les affaires prospèrent et qui a été récompensée à l'Exposition universelle par un Grand prix, des mentions hors concours, et des médailles d'or, d'argent et de bronze. Elle ajoute qu'il pourra lire dans le même numéro du journal des renseignements sur les établissements de van Marken à Delft aux Pays-Bas.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret accuse réception des objets commandés le 15 octobre 1900 et livrés la veille à son intention et à celle d'Émilie Dallet. Elle adresse à G. Renaut et Cie un mandat postal de 4,75 F et commande une paire de nouvelles jarretelles brevetées, ainsi qu'un chauffe-lit Le Phénix, dont elle pourrait commander d'autres exemplaires.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret informe Antoine Médéric Cros qu'elle achève le premier volume des Documents pour une biographie complète de J.-B. A. Godin, qui devrait paraître en décembre 1901, qu'elle en a rédigé l'introduction, qu'elle a entamé le deuxième volume pour lequel elle s'intéresse au « fond scientifique des vues doctrinales de Godin », et qu'elle peut maintenant répondre aux lettres d'Antoine Médéric Cros, à qui elle n'a pas écrit depuis le 5 septembre 1900. À propos de la publication des volumes du Congrès international de physique : la publication se fait attendre et ni Guillaumin et Cie ni La Revue générale des sciences pures et appliquées n'ont pu la renseigner sur la question. Elle demande à Antoine Médéric Cros si la Revue rose a publié un compte rendu du congrès. Elle l'informe qu'elle a écrit à quinze académies des sciences, dont la liste a paru dans la Revue générale des sciences pures et appliquées pour leur proposer de collectionner Le Devoir ; quelques unes ont répondu favorablement. Elle lui indique que la famille Moret-Dallet prépare son retour à Nîmes, mais que le voyage pourrait être retardé à cause de la fièvre typhoïde qui, d'après les journaux, règne dans le Midi, fièvre qu'elle a contractée quand elle était jeune et à laquelle elle ne veut pas exposer Marie-Jeanne Dallet. À propos du congrès spirite : Juliette Cros a écrit à Émilie Dallet qu'il n'était pas utile de lui envoyer un compte rendu ; Marie Moret n'a en tout état de cause rien à lui envoyer car les journaux se contentent de publier le compte rendu de La Fronde. Marie Moret signale à Antoine Médéric Cros que le compte rendu de la fête de l'Enfance a paru dans le numéro d'octobre du Devoir, qu'il a dû recevoir.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie la somme de 150 F en billets de banque pour le Bureau de bienfaisance en son nom et aux noms de Flore Moret et d'Émilie Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Sophie Quet pour sa lettre du 4 novembre 1900 lui indiquant qu'elle s'est abstenue de cirer les sols de l'appartement de Nîmes. Elle informe Sophie Quet que ses malles et caisses sont expédiées le jour même à Nîmes, au cas où Auguste Fabre ne serait pas de retour d'Uzès à temps pour les réceptionner. Elle précise que 6 bagages sont expédiés en port dû ; elle envoie 100 F à Sophie Quet pour payer le port le cas échéant et pour les provisions de ménage. Elle demande à Sophie Quet de demander à Fabre de vérifier l'état des malles et caisses à leur réception, ou de le faire elle-même, et de refuser de payer le port si elles sont en mauvais état. Elle l'informe qu'elle compte partir de Guise vendredi prochain et arriver à Nîmes le samedi dans la matinée, et lui précise qu'un septième colis contenant imprimés et papiers est expédié port compris en valeur déclarée de 100 F. Elle lui demande enfin de préparer de l'eau chaude pour la toilette à leur arrivée, et joint une lettre d'Émilie Dallet concernant la nourriture et la boisson.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Jacob Cornelis van Marken pour sa lettre du 11 septembre 1900 et sa bonne appréciation de la brochure Le Familistère illustré. Elle lui précise qu'Émilie et Marie-Jeanne Dallet ont été heureuses de prendre connaissance de la lettre et qu'Auguste Fabre, qu'elle rejoint dans quelques jours à Nîmes, le sera également. Elle envoie à Marken deux exemplaires du numéro de novembre 1900 du journal Le Devoir, dans lequel est publié l'article sur ses établissements et sur sa brochure, numéro qui sera étudié par davantage de lecteurs qu'à l'ordinaire puisqu'il contient également le compte rendu de l'assemblée générale de la Société du Familistère. Elle joint à son envoi un nouvel exemplaire de la brochure Le Familistère illustré.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Antoine Médéric Cros pour sa lettre du 12 novembre 1900. Elle l'informe que l'épidémie [de fièvre typhoïde] qui a affecté une caserne de Nîmes ne s'est pas étendue à la ville et qu'Auguste Fabre lui a conseillé de venir à Nîmes, où elle arrivera samedi matin 17 novembre 1900 vers 9 h 00. Elle lui indique qu'elle n'a « pas dormi de la nuit, ce qui me paralyse pour tout. » Elle remercie Antoine Médéric Cros pour son aide précieuse, transmet à lui et Juliette Cros ses sentiments affectueux, est heureuse de les savoir en bonne santé et lui exprime la satisfaction de la famille Moret-Dallet relative au mot qu'il a écrit à propos de Marie-Jeanne Dallet.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret informe Eugénie Louis que la famille Moret-Dallet est bien arrivée à Nîmes, ainsi que les malles et caisses, qu'Émilie Dallet a envoyé un télégramme à Flore Moret en arrivant à la gare de Nîmes, que l'emménagement est en cours avec l'aide d'Auguste Fabre au moment où elle lui écrit. Elle demande à Eugénie Louis de lire sa lettre à madame Roger pour la distraire. Elle décrit le voyage à Nîmes : le temps était mauvais quand elles sont arrivées à Paris ; elles ont vu Jules Pascaly à la gare du Nord avant de partir pour le Midi à 8 h 00 du soir ; elles ont été réveillées plus d'une fois lors des entrées en gare ; à 5 h 30 du matin, elle a pensé à Eugénie Louis déjà active et aux ouvriers du Familistère allant se rendre à l'usine ; elle décrit le paysage à l'aube ; ne pouvant dormir, elle a ouvert le sac à provisions, dont elle a tiré le chocolat préparé par Eugénie Louis et mangé une poire donnée par Césaire Louis ; Émilie Dallet à son tour a pris une provision et à Valence, Marie-Jeanne a bu du chocolat chaud, mais pas fameux selon elle ; Auguste Fabre les attendait à la gare de Nîmes et Sophie Quet à la maison. Elle indique à Eugénie Louis que le temps est mi ensoleillé, mi brumeux, qu'il fait trop doux pour allumer le feu, que sa main est fatiguée par le voyage et le déballage des affaires, et que la famille ira porter la lettre à la poste pour marcher un peu. Dans le post-scriptum, elle demande à Eugénie Louis de transmettre son souvenir à Henri et Victoire Buridant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret demande à mesdemoiselles Vandeski de venir chez elle dans la matinée pour prendre de l'ouvrage qu'elle-même, Émilie et Marie-Jeanne Dallet veulent leur confier.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret explique à Eugénie Louis qu'en plein travail, elle n'a pas répondu plus tôt à son mot du 19 novembre 1900, mais savait qu'Émilie Dallet lui avait écrit. Elle lui demande de rappeler « au magasin » la commande d'une guimpe en lainage fourré qu'elle avait passée avant son départ. Elle lui indique qu'elle écrit à Henri Buridant. Dans le post-scriptum, elle lui demande de saluer madame Roger.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Louis-Victor Colin pour sa lettre du 17 décembre 1900. Elle lui indique que le pot à eau d'un litre décrit page 15 de l'album-tarif, s'il était nickelé à l'intérieur comme à l'extérieur, répondrait mieux à ses attentes que la bouilloire électrique. Elle lui précise que le voltage est à 105 à Nîmes et commande : un pot à eau n° 6 et divers accessoires de branchement électrique. Elle lui demande quel diamètre de fil électrique employer et le prévient qu'elle commandera peut-être un second appareil pour Émilie Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret demande à Buridant de remettre au facteur à titre d'étrennes la somme de 5 F de la part d'elle-même et d'Émilie Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Eugénie Louis pour ses vœux de nouvelle année et lui adresse ceux de la famille Moret-Dallet et d'Auguste Fabre. Elle la remercie pour l'envoi de guimpe et lui demande si le prix a été inscrit sur son carnet ou son compte à l'économat du Familistère. Elle lui annonce qu'Émilie Dallet joint un mot à sa lettre et qu'elle a obtenu les volumes du Congrès international de physique. Elle lui donne des nouvelles météorologiques : il ne fait pas froid, les platanes ont encore leurs feuilles qui tomberont avec le mistral, mais les jeunes pousses apparaissent déjà sur certains arbustes. Dans le post-scriptum Marie Moret indique à Eugénie Louis qu'elle pensera à elle lorsque les jours vont rallonger.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret annonce à Juliette Cros que Marie-Jeanne Dallet a été touchée par le mot que celle-ci lui a adressé, elle remercie Juliette et Antoine Médéric Cros pour leurs vœux de nouvelle année, et leur adresse ceux de la famille Moret-Dallet. Elle lui indique qu'Auguste Fabre a l'intention de lui écrire mais qu'il en est empêché à l'instant car il est en conversation d'affaires avec un locataire. Elle lui indique également qu'elle a reçu de Jules Pascaly une lettre qui l'informait que Juliette lui avait envoyé une superbe dinde. Marie Moret demande à Juliette Cros de dire à Antoine Médéric Cros qu'elle a bien reçu la brochure Procès-verbaux sommaires du Congrès international de physique qu'il lui a envoyée, ainsi que sa lettre du 21 décembre à laquelle elle va répondre. Elle espère qu'il est maintenant en possession du 3e volume des rapports du Congrès international de physique. Elle l'informe que Guillaumin et Cie lui a annoncé la parution prochaine du 4e volume.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Antoine Médéric Cros pour sa lettre du 21 décembre 1900 et les renseignements qu'elle contient sur le principe de la moindre action. Elle commente ce principe et celui de la dégradation de l'énergie en faisant référence au rapport de E. Carvallo dans le 2e volume des Rapports du Congrès international de physique et à la discussion faisant suite au rapport de monsieur Lippmann dans les Procès-verbaux sommaires du même congrès : « C'est précisément le côté philosophique qui m'attache tout particulièrement à bien connaître les diverses dénominations de ce second principe. » Elle fait référence à la lettre d'Antoine Médéric Cros du 25 novembre 1900 dans laquelle celui-ci citait les extraits de la Thermodynamique d'Henri Poincaré et mentionnait les dénominations diverses du principe de la dégradation de l'énergie. Elle cite le rapport d'Henri Poincaré dans les Rapports du Congrès international de physique concluant à une unité prochaine de la physique expérimentale et de la physique mathématique, la 15e édition de 1896 du Dictionnaire des sciences de Bouillet sur le principe de moindre action, fait référence au livre de Jouffret sur la théorie de l'énergie ; elle cite le rapport de Lucien Poincaré au congrès de physique sur les théories de la pile voltaïque, celui de C. Y. Boys sur la constante de gravitation, et le Traité de physique de Daguin. « En résumé, si tout ce qui se manifeste révèle un antécédent, l'Univers dans son ensemble ne peut être sa cause à soi même. Il est donc perpétuellement alimenté par ce qui ne peut être que l'Inconditionné, l'Absolu, sans confusion possible avec ce qui existe. C'est l'idéal inaccessible dont parlent Kant et Berthelot ; le principe des lois éternelles, immuables ; la Vie source de toutes les formes de matières indiquée par W. Crookes ; et c'est aussi le principe qu'a voulu indiquer Godin. » Elle achève sa lettre à propos d'Auguste Fabre, qui s'occupe de réunir une collection de vues sur le mouvement coopératif français et demande à Antoine Médéric Cros si monsieur Ruyssen lui a restitué les « vues ». Elle transmet les sentiments affectueux de la famille Moret-Dallet à Juliette et Antoine Médéric Cros.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret répond à la lettre de Juliette Cros du 18 janvier 1901. Elle évoque le déménagement de la famille Cros et la famille Ronzier, dont sa correspondante lui a donné des nouvelles, ainsi que la lettre de Juliette Cros à Émilie Dallet du 8 mars 1901 qui annonce sa venue à Nîmes ; Auguste Fabre demande à être prévenu de son arrivée pour pouvoir tenir prête la chambre. Marie Moret indique à Juliette Cros qu'elle n'a pas dormi la nuit précédente, qu'elle rédige le courrier urgent, et qu'elle transmettra son bon souvenir à Flore Moret. Elle transmet à Juliette et à Antoine Médéric Cros les pensées et compliments d'Auguste Fabre, de Jules Prudhommeaux, d'Émilie et de Marie-Jeanne Dallet.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret répond à la proposition de la banque d'échanger ses obligations Jura-Simplon contre des obligations de l'emprunt 3,5 % des chemins de fer de la Confédération suisse. Elle fait référence à un article d'Alfred Neymarck paru dans le numéro du 7 avril 1901 du journal Le Rentier, « Les dépôts de fonds et de titres à l'étranger », qui soulève la question des droits de succession à payer sur ces valeurs. Elle demande à la banque de lui confirmer que ses héritières, Émilie et Marie-Jeanne Dallet, n'auront aucun droit de succession à payer sur ses obligations suisses si elle venait à décéder.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie 100 F à Buridant à verser sur son compte auprès de lui. Elle lui demande de servir gratuitement Le Devoir à monsieur Pagel, abonné au journal depuis sa création. Elle lui demande de vérifier dans son appartement combien il reste d'exemplaires du numéro d'avril 1898 du journal et s'il en reste un défraîchi qui pourrait être envoyé à Louis Bertrand à Bruxelles, qui n'a pas conservé l'exemplaire qu'il avait ; dans le cas où Bertrand renouvelait sa demande, elle prie Buridant de lui répondre qu'il transmet sa demande à Marie Moret et que le numéro qu'il demande est très rare. Nouvelles météorologiques : si le temps est affreux à Guise, le soleil brille à Nîmes, bien qu'il n'y fasse pas chaud à cause du vent du Nord, et les marronniers commencent à fleurir. Dans le post-scriptum, elle signale qu'elle a écrit la veille à Eugénie Louis.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Joséphine Tramaux pour sa lettre du 20 avril 1901 qui l'a touchée. Elle lui retourne la page sur laquelle Virginie Griess-Traut avait écrit quelques mots au sujet de l'abonnement de Joséphine Tramaux au Devoir. Elle envoie plusieurs ouvrages à sa correspondante, dont deux exemplaires de la brochure Le Familistère illustré, l'un pour elle et l'autre pour la doctoresse Aisman-Volper à Saint-Blin dont Joséphine Tramaux parle dans sa lettre du 20 avril 1901. Elle lui explique que sa nièce Marie-Jeanne Dallet est la photographe des vues qui illustrent la brochure, et qu'elle et sa mère Émilie Dallet ont été également touchées par sa lettre et se réjouissent de lui donner à voir l'intérieur du palais qu'elle n'a pu voir lors de sa visite du Familistère. Elle lui signale que Le Familistère illustré comprend une liste des bibliothèques publiques de France et de l'étranger où elle dépose depuis trois ans des collections du journal Le Devoir. Avant de servir les bibliothèques, Marie Moret ne faisait que des services gratuits individuels et c'est sur une indication de Virginie Griess-Traut que le journal a été envoyé à Joséphine Tramaux. Elle explique à celle-ci que c'est dans le souci de savoir l'état de sa collection du journal que Marie Moret lui a écrit, et elle propose de continuer à lui adresser gracieusement les numéros du Devoir dont Joséphine Tramaux fait la propagande des idées.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret annonce à Eugénie Louis qu'elle écrit à Henri Buridant à propos du chocolat, dont il a été question dans une lettre d'Eugénie du 24 avril 1901 ; elle demande à Eugénie Louis de prier Buridant de s'approvisionner en chocolat de la Compagnie coloniale. Elle lui demande de lui faire savoir ce qu'elle lui doit, à elle ou à son aide si elle y a eu recours, pour les travaux qu'elle a faits. Elle lui communique les remerciements d'Émilie Dallet pour les informations la concernant. Elle transmet son souvenir à madame Roger.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Henri Buridant pour sa lettre du 8 mai 1901. Elle lui demande qu'il prie monsieur Houdin de lui remettre le « Mouvement des assurances » et l'« État civil » du mois de mars 1901. Elle l'informe qu'elle a écrit à Louis-Victor Colin pour lui demander la liste des récompenses distribuées à la fête du Travail, et le remercie pour les renseignements qu'il lui a donnés sur la fête. Elle lui indique qu'elle est satisfaite du règlement par Per Lamm [de l'abonnement de monsieur Cammermeyer], et lui communique une demande d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret annonce à Flore Moret que la famille Moret-Dallet quittera Nîmes le jeudi 30 mai 1901 pour arriver à Guise le vendredi 31 mai à 4 h 15 de l'après-midi. Elle l'informe qu'elle écrira à monsieur Marchand pour le transport en omnibus et en camion. Elle invite Flore Moret à dîner le soir de son arrivée à Guise. Elle transmet ses pensées à madame Roger et les hommages d'Auguste Fabre.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret rappelle à Philippe Schwartz qu'Émilie Dallet lui a parlé de travaux à exécuter pendant l'absence de Nîmes de la famille Moret-Dallet. Marie Moret souhaite s'entendre avec Philippe Schwartz avant son départ.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Antoine Médéric et Juliette Cros pour leur lettre du 20 juin 1901. Elle explique que le retard de sa réponse est dû aux envois qu'elle a faits aux bibliothèques étrangères, à la reprise de son « vrai travail » et aux corrections des épreuves du Devoir. Elle les remercie pour la description de la scène de la réception [par le public de la conférence donnée par Cros] de la photographie de Marie-Jeanne Dallet. Leur mot sur Saint-Gaudens l'a poussé à ouvrir le livret d'ouvrier de son père. Elle nomme les étapes du parcours de son père : Paris, Meaux, Libourne, Bordeaux (où il est rejoint par Godin), Toulouse chez Daussonne jeune pendant deux mois à partir du 23 avril 1836, Montrejeau (toujours avec Godin) chez le serrurier Pierre Pic pendant trois mois à partir du 24 juillet 1836, Montpellier, Nîmes, Marseille (où Moret et Godin se séparent), Lyon, etc. Elle demande qu'Antoine Médéric Cros conserve les articles de journaux qui évoqueraient sa conférence [sur le Familistère] pour les communiquer à Auguste Fabre et à elle-même. Elle lui annonce que Marie-Jeanne Dallet lui écrira à propos des vues photographiques pour les conférences ; elle lui indique que Mutualité sociale se trouve chez Guillaumin et Cie et qu'elle peut lui fournir des exemplaires du Familistère illustré. Elle informe Juliette Cros que leur voyage [de retour à Guise] a été pénible à cause de la chaleur. Elle lui indique qu'Auguste Fabre devait s'occuper des travaux de maçonnerie ; le 16 juin dernier, il a écrit qu'il ne disposait pas encore du maçon. Elle lui fait part de sa satisfaction d'avoir retrouvé son grand cabinet de travail en comparaison de celui de Nîmes, tellement chauffé par la toiture qu'on ne peut plus s'y tenir à partir de 11 h 00. Elle transmet à Juliette et Antoine Médéric Cros les pensées d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet et le souvenir de Flore Moret.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie un billet de 50 F à Sophie Quet pour ses appointements du mois de juillet 1901 et la remercie pour les bons soins donnés à la maison de Nîmes ; elle lui demande des nouvelles des hirondelles et lui donne des nouvelles météorologiques (de la pluie après les grandes chaleurs) ; elle l'informe qu'Émilie et Marie-Jeanne Dallet sont au bord de la mer et qu'elle a écrit deux lettres hier à Auguste Fabre.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Antoine Médéric et Juliette Cros pour l'envoi d'une boîte de pêches. Elle demande des nouvelles de la famille Cros-Fabre et signale qu'Émilie et Marie-Jeanne Dallet sont depuis quinze jours au bord de la mer à Granville, d'où Flore Moret vient de rentrer, et qu'elles comptent y rester encore une douzaine de jours. Elle écrit que son travail à partir de Kant, Berthelot et Claude Bernard mûrit peu à peu.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Lettre sur les relations entre Marie-Jeanne Dallet et Jules Prudhommeaux.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Adèle Herbron pour sa lettre du 4 août et suppose qu'elle a reçu la lettre de Flore Moret lui annonçant son retour à Guise. Elle évoque le séjour à Granville d'Émilie et Marie Jeanne Dallet avec lesquelles elle échange des nouvelles chaque jour, et lui indique qu'elle travaille et ne s'ennuie pas. Elle l'assure qu'elle transmettra à Flore Moret le souvenir d'Adèle Herbron et de ses enfants. Elle remercie Adèle Herbron de lui avoir communiqué l'adresse de Muller et Cie et l'informe qu'elle leur écrit pour obtenir un document sur le coton minéral qu'elle pourra communiquer à Auguste Fabre. Elle transmet ses pensées à monsieur Bourbon.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Marie Dossogne pour la fête de Marie et lui retourne les siens. Elle exprime sa satisfaction de voir que Marie Dossogne comprend l'œuvre de Godin. Elle l'informe qu'Émilie et Marie-Jeanne Dallet rentrent samedi prochain à Guise et souhaite bonne convalescence « à la jeune mère ». Elle joint 50 F à sa lettre.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret annonce à Louis-Victor Colin qu'elle a reçu un exemplaire de Le droit au bonheur et suppose que Colin a reçu le sien. Elle demande que Colin lui remettre l'exemplaire qu'elle lui avait prêté et qu'elle veut communiquer à quelqu'un, l'exemplaire en sa possession étant dédicacé. Elle lui demande s'il a transmis ses remerciements à madame Gagneur. Elle l'informe qu'Émilie Dallet rentre à Guise le lendemain. Sur la collection du Devoir du Familistère de Schaerbeek : elle regrette que beaucoup de numéros manquent à l'année 1893 et en demande l'explication à Colin ; elle ne souhaite pas dépareiller les collections du journal qu'elle conserve et demande si la collection de Schaerbeek pouvait être complétée à l'aide des personnes qui contribuent à la reconstitution de l'année 1888 de la collection du Familistère de Guise. Elle l'enjoint à faire relier la collection du Devoir conservée à l'usine de Guise.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret indique à monsieur Bernard qu'il y a un mois, sa sœur lui a acheté à Granville, pour 2,45 F, un siège pliant en bois avec sangle à dossier pesant 1,9 kg. Elle lui demande s'il lui est possible de lui fournir plusieurs exemplaires du même siège à expédier dans le Midi.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret annonce à la banque qu'elle lui envoie trois certificats de dépôt d'obligations Suez 5 % d'une valeur globale de 2 000 F pour en percevoir les arrérages et le remboursement d'une d'entre elles. Elle demande à la banque de percevoir les arrérages échus de ses titres de rente italienne 3 %, et de transférer 500 F de son compte sur celui de sa sœur Émilie Dallet. Sur le renouvellement de ses titres de rente italienne 3 % : elle demande que les nouveaux titres soient revêtus du timbre prescrit par la loi française.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret demande à la banque de transférer 5 000 F de son compte sur celui de sa sœur Émilie Dallet.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie à l'économe son certificat d'épargne et son livre de comptabilité et ceux d'Émilie Dallet et lui demande d'y inscrire les intérêts des titres.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie un billet de 50 F pour régler les appointements de Sophie Quet du mois d'août 1899. Elle espère que le séjour de Sophie dans sa famille s'est bien passé. Sur la sécheresse exceptionnelle à Guise et les soins à accorder aux lainages. La famille Moret-Dallet se prépare à célébrer la fête de l'Enfance avec Auguste Fabre et la famille Cros.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Juliette Cros pour sa lettre datée du 14 septembre 1899 et l'envoi de pêches. Elle l'informe de l'envoi prochain d'un gros pli pour Castelsarrasin à l'adresse d'Auguste Fabre et remercie sa correspondante pour le numéro de La Revue parisienne envoyé par de Rochas dans lequel se trouve un article écrit par ce dernier. Émilie et Marie-Jeanne Dallet s'apprêtent à partir pour Corbeil[-Essonnes]. Marie Moret joindra à l'envoi pour Castelsarrasin un rasoir oublié par Fabre et souhaite bon retour à la famille Cros-Fabre.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Lucy Latter pour sa lettre du 9 août 1899 à laquelle elle répond avec retard, tout son temps et sa santé étant consacrés à l'écriture des « Documents pour une biographie complète de J.-B. A. Godin ». Elle donne des nouvelles d'Émilie et de Marie-Jeanne Dallet en villégiature [à Corbeil-Essonnes] pendant les vacances des écoles. Sur le décès du « dernier membre du cher trio des Pagliardini ». Marie Moret est heureuse que sa correspondante vive parmi de bons amis et de son dévouement pour le bien d'autrui. Elle lui souhaite de trouver un poste dans l'enseignement en rapport avec ses forces et ses capacités. Lucy R. Latter maitrisant bien le français, Marie Moret lui envoie le numéro d'août 1899 du Devoir et attire son attention sur les « Documents biographiques », dont les enseignements sociaux de première valeur justifient le placement du journal dans des bibliothèques publiques en France et à l'étranger « pour les lecteurs de l'avenir. » Elle demande à sa correspondante si celle-ci connait des bibliothèques à Londres qui pourraient garder avec soin, relier et collectionner pour l'avenir les collections du Devoir, et auxquelles elle offrirait de servir le journal gratuitement.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret félicite Lucy R. Latter pour son article publié dans Uses : « Godin doit vous applaudir dans le monde spirituel. » Émilie et Marie-Jeanne Dallet, de retour [au Familistère] le lendemain, liront également l'article avec intérêt.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Juliette Cros pour sa lettre du 18 septembre 1899 et lui envoie La sagesse angélique sur le divin amour d'Emanuel Swedenborg. Marie Moret annonce l'envoi pour signature du double de l'ancien titre d'épargne d'Auguste Fabre destiné aux archives sociales, son ancien titre annulé servant de démonstration pour les conférences. Elle donne des nouvelles : Émilie et Marie-Jeanne Dallet sont en région parisienne dans la famille et un télégramme annonce leur retour le soir-même ; Marie Moret s'occupe de tâches laissées de côté lors de la rédaction d'une étude appelée « Matière, mode de mouvement » et passe du temps avec Flore Moret à qui elle a fait lire la lettre de Juliette Cros et dont elle transmet les vifs sentiments de sympathie. Sur le portrait au pastel d'Henri Médéric Cros et le voyage de retour [du Familistère] de la famille Cros.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Lucy Latter pour sa lettre du 15 octobre 1899 dans laquelle elle demande son aide pour une conférence sur le Familistère. Comme elle se trouve dans l'impossibilité matérielle de répondre à sa demande, Marie Moret lui fait parvenir Solutions sociales et La fille de son père. Elle ajoute que Marie-Jeanne et Émilie Dallet s'occupent depuis deux ans de la préparation de conférences avec projection, textes et vues, et que leurs travaux ont été envoyés en Angleterre, chez James Johnston, 14 Fennel Street à Manchester, qui donne aussi des conférences sur le Familistère. Marie Moret se propose de mettre en relation sa correspondante avec James Johnston à qui elle doit écrire prochainement. Elle demande des précisions sur trois adresses en Angleterre données par Lucy Latter pour y servir Le Devoir et elle rappelle qu'elle ne souhaite distribuer le journal à des institutions et non à des individus ; elle répond favorablement à la demande de Lucy Latter de lui servir Le Devoir pour qu'elle le remette ensuite à la Library of the Kensington Branch of the New Church à Londres. Les collections du Devoir antérieures à 1898 étant restreintes et irrégulières, Marie Moret envoie à sa correspondante les numéros des années 1898 et 1899. Elle attire son attention sur les « Documents biographiques » des numéros de septembre et octobre 1898 qui traitent des liens entre Swedenborg et les réformes sociales, justifiant le dépôt de ces collections du journal dans une des bibliothèques publiques de Londres. Sur une mention de Zürich dans la lettre de Lucy Latter, Marie Moret informe sa correspondante qu'elle fait servir Le Devoir en France, en Belgique, en Hollande, en Suisse et aux États-Unis, à la Stadtbibliothek de Zürich ainsi qu'aux bibliothèques universitaires de Bâle et de Lausanne. Elle transmet le bon souvenir de Marie-Jeanne et Émilie Dallet et remercie sa correspondante.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie au Bureau de bienfaisance de Guise la somme de 100 F en son nom et aux noms de Flore Moret et d'Émilie Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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À propos de l'étude de Marie Moret sur « Matière, mode de mouvement ». Marie Moret revient sur la lettre d'Antoine Cros du 21 octobre 1899. Elle évoque Robert Mayer et Rudolf Clausius dont l'étude sur la thermodynamique, Théorie mécanique de la chaleur, est citée par Esprit Jouffret et précède de vingt ans les études de Lucien Poincaré. Marie Moret s'appuie sur l'ouvrage de Gustave-Adolphe Hirn, Théorie mécanique de la chaleur, pour répondre aux points soulevés par son correspondant concernant l'équivalence des forces ; elle cite dans cette lettre plusieurs passages dans lesquels Hirn reprend les travaux et théories de James Joule, Julius Mayer et Ludwig Colding. Elle constate la démarche mathématique de ces physiciens qui font reposer les démonstrations des phénomènes physiques sur les deux principes fondamentaux de la thermodynamique, l'« équivalent mécanique de la chaleur ou équivalent calorifique du travail » et la « tendance de la chaleur à se dissiper ; nécessité pour la reconcentrer d'une dépense soit de travail soit de chute de température. » Selon Marie Moret, la tendance à expliquer tout phénomène physique par ces deux principes thermodynamiques correspond à la théorie des « modes de mouvement » de Marcellin Berthelot. Pour Berthelot, la constante de ces principes est « la matière fondamentale - fonction », que Marie Moret rapproche de l'idée d'« usage » développée par Emanuel Swedenborg. Sur la constitution moléculaire des corps, Marie Moret trouve logique les diverses et indéfinies expressions de « la matière fondamentale - fonction » en certains états, visibles aux « degrés cellulaires, sociaux, célestes », et leur retour à leur source selon un « mode spécial » mis en lumière par les expériences de William Crookes. Elle s'interroge ensuite sur la nature et l'origine de la force : Colding et Albert de Rochas désignent l'« Intelligence » et Swedenborg la « Sagesse ». Marie Moret espère que la science arrivera un jour à comprendre le principe, l'essence de cette sagesse, et à démontrer la proposition de Swedenborg : « L'amour est la substance même. » S'excusant pour la longueur de sa lettre, elle sollicite l'avis et l'appréciation de son correspondant sur le sujet. Elle envoie à Antoine Cros ses notes sur les études de Jules Jamin qu'il avait lues à Guise en le priant de bien vouloir les lui retourner. Elle demande à son correspondant la définition du terme « entropie » qu'il emploie dans son explication du deuxième principe de la thermodynamique. L'arrivée d'une lettre de Juliette Cros sur le rétablissement de sa santé a réjoui Auguste Fabre, revenu « lassé des courses et des soins inextricables que lui causent mille complications [...] dans la maison rue du Grand Couvent. » Elle transmet au couple Cros les remerciements et la tendresse d'Auguste Fabre et lui fait part de la vive amitié de la famille Moret-Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret déplore les irrégularités postales entre la Turquie et la France : Antoniadès n'a pas reçu sa lettre du 28 février 1899 répondant à l'annonce du décès de son père. Elle fera donc partir celle-ci en recommandé. Elle lui demande de la prévenir s'il souhaite venir en France pour l'Exposition universelle, afin qu'ils puissent s'y rencontrer. À Nîmes jusqu'en mai 1900, Marie Moret rappelle à son correspondant les adresses de la famille Moret-Dallet à Nîmes et à Guise pour garantir la régularité de leur correspondance. Elle est heureuse de la réaction d'Alexandre Antoniadès face au décès de son père et le félicite de ses sentiments touchant l'utilité de ses travaux. Donne des nouvelles de la famille Moret-Dallet : Marie Moret, Marie-Jeanne et Émilie Dallet passent depuis sept ans l'hiver à Nîmes, l'été au Familistère ; Marie-Jeanne et Émilie Dallet s'occupent davantage des écoles et d'autres « choses » au Familistère ; Marie-Jeanne a appris la photographie à Nîmes « et de retour au Familistère, elle a réalisé un superbe album, donnant toutes les vues les plus instructives » ; Marie Moret continue la publication du Devoir et des « Documents pour une biographie complète de J. Bte André Godin » et espère entretenir son correspondant de vive voix au sujet de ces travaux l'année suivante.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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À propos de l'étude de Marie Moret sur « Matière, mode de mouvement ». Marie Moret remercie Antoine Cros pour sa lettre du 25 novembre 1899 et s'excuse par avance de la longueur de celle qu'elle s'apprête à écrire. L'aide et le contrôle de son correspondant, qui possède des connaissances qui lui font défaut, lui est précieuse pour poursuivre son étude. Elle revient sur la correction d'Antoine Cros apportée à sa lettre précédente au sujet de la différence entre « force » et « mouvement » et reproduit ici la conclusion du chapitre « Matière, mode de mouvement » qu'elle a fait lire à son correspondant lors de sa venue à Guise. Les réflexions développées par Antoine Cros dans sa lettre rapprochent Marie Moret du cœur de son étude : les liens entre la matérialité et la spiritualité et son souhait d'« exprimer clairement une pensée où je vois s'unir et Swedenborg et Godin et de grands savants d'aujourd'hui. » Après la citation d'un passage de La théorie atomique de Wurtz, elle rapporte la démonstration des degrés de Swedenborg sur la particule, identifiée par de nombreux scientifiques comme le centre de la force. Elle rapproche ensuite la différence d'échelles entre les particules et le corps, développée par Esprit Jouffret, du « degré distinct » de Swedenborg. Les citations de théories scientifiques sur l'atome et l'énergie de William Crookes et Adolphe Wurtz viennent appuyer, selon Marie Moret, la démonstration des degrés de Swedenborg : « principe cause effet (en séries indéfinies) comment le transitoire vient de l'Éternel sans être l'Éternel, conséquemment sans participer à son Infinité. » Reprenant sa lettre le lendemain, Marie Moret revient aux autres points de la lettre d'Antoine Cros. Elle joint à sa lettre un mot de Marie-Jeanne Dallet au sujet du prêt d'un ouvrage et indique qu'Émilie Dallet a bien reçu la lettre de Juliette Cros, qu'elle y répondra prochainement et qu'elle envoie son affectueux souvenir au couple Cros. Au sujet de la recherche de Juliette Cros de portraits de ses fils : Auguste Fabre n'a trouvé qu'un portrait d'Henri Cros assis sur une chaise ; Marie Moret pense avoir le portrait demandé par Juliette Cros à Guise, qu'elle promet d'envoyer à son retour au Familistère.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret se plaint auprès du directeur de la compagnie internationale d'électricité que le courant électrique ne lui a pas encore été donné, malgré les installations en place [dans son domicile de Nîmes]. Elle indique que sa sœur, Émilie Dallet, a déjà fait une réclamation la veille et presse la vérification des installations et le service de la lumière.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie sa correspondante pour ses vœux de bonheur à l'occasion de la nouvelle année et lui adresse, ainsi qu'à madame Roger, ceux de la famille Moret-Dallet et d'Auguste Fabre. Donne des nouvelles : il fait aussi froid à Nîmes, la santé est bonne et elle est « toute à mon "vrai travail" ». Les jours qui se rallongent rappellent à Marie Moret les matins ensoleillés au Familistère et les venues d'Eugénie Louis « vive et gracieuse » dans sa chambre. Elle embrasse la fille de madame Louis et transmet ses compliments à sa mère et à son mari.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret prie Henri Buridant de remettre 5 F d'étrennes au facteur, en son nom et ceux d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret transmet les remerciements de la famille Moret-Dallet et d'Auguste Fabre au couple Cros pour leurs vœux de bonheur à l'occasion de la nouvelle année et leur adresse les leurs en retour. Juliette Cros est malade et Auguste Fabre conseille à sa fille de se soigner avec une levure ; il transmet sa tendresse en attendant de lui écrire un mot. Marie Moret remercie sa correspondante pour le développement des questions psychiques et son mari Antoine Cros pour la lettre reçue le 19 décembre 1899 à laquelle elle compte répondre prochainement.

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