FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Dolot
Monsieur Dolot à Jean-Baptiste André Godin, 30 avril 1860
Dolot annonce à Godin qu'il a crédité de 322,60 F le compte de l'usine de Belgique, somme à verser aux ayants droit des ouvriers belges Jean-Joseph Moulard (à sa femme à Céroux), Jean-Joseph Villain (à sa femme, rue Vigneron à Ransart), Édouard Frapez (à remettre à Louis Piette).

Auteur : Dolot
Monsieur Dolot à Jean-Baptiste André Godin, 4 mai 1860
Dolot communique à Godin une lettre de Trystram et Crujeot qui fait une offre de vente de fonte. Dolot signale à Godin que Bolkow et Vaughan de Middlesbrough ont fait une offre de 535 shillings la tonne de fonte Cleveland n° 1. Il avertit Godin que l'usine de Guise manquera de produits cette année si les commandes continuent à affluer et si le nombre d'ouvriers n'augmente pas. Il indique enfin qu'il n'a pas de nouvelles des lithographies.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 4 juin 1860
Godin répond à une lettre de Brullé du 31 mai 1860. Il lui indique qu'il a reçu 20 F de Vanhaesendonck et en crédite l'usine de Belgique pour verser la somme à ses ayants droit. Il lui annonce qu'il va lui envoyer différents modèles : cheminée n° 20, cuisinière n° 42 (réduction du n° 38), grils à côtelettes, pelle. Godin reproche à Brullé de ne pas l'avoir averti plus tôt de son besoin en fonte : il l'incite à aller chez Duloi à Charleroi, qui possédait un important stock de fonte, mais, se rendant compte qu'il reste encore 15 000 kg de fonte à Laeken, lui indique qu'il s'y rendra lui-même en allant à Laeken. Godin juge que la fonte de de Dordolot frères n'est pas de bonne qualité. Il demande à Brullé de veiller à faire des économies sur les frais généraux de l'usine.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 3 novembre 1860
Godin indique à Brullé qu'il refuse de s'occuper des dettes et engagements des ouvriers, aussi ne fera-t-il pas la retenue demandée par Brullé sur le compte de Dorosse [pour rembourser un ouvrier de Laeken]. Godin propose à Brullé de lui expédier deux meules en grès. Il l'avertit que les fournisseurs de la fonte de Cleveland sont à la recherche d'un bateau à destination d'Anvers.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 23 janvier 1861
Godin renvoie à Brullé le compte de monsieur Camatte, qui prend à sa charge son voyage en Belgique. Il lui annonce qu'à son prochain voyage à Laeken, ils s'entretiendront de l'affaire des postes, et qu'il écrit au chef de la gare du Midi suivant les instructions de Brullé. « J'ai besoin d'ouvriers mais j'en ai assez ici de mauvais ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 6 mai 1861
Godin demande à Alexandre Brullé de verser 100 F à Marie-Françoise Moulard-Bodainghem, épouse du maçon Moulard, à Céroux-Mousty.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 26 juin 1861
Godin demande à Alexandre Brullé de verser 100 F à Marie-Françoise Moulard-Bodainghem, épouse du maçon Moulard, à Céroux-Mousty.

Auteur : Blanchard, O.
Monsieur O. Blanchard à Alexandre Brullé, 7 juillet 1861
O. Blanchard demande à Alexandre Brullé de verser 100 F à la famille du maçon Jean-Baptiste Strens, à Céroux-Mousty.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 13 août 1861
Godin demande à Alexandre Brullé de verser 50 F à la femme du maçon Jean-Baptiste Strens, à Céroux-Mousty.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 11 septembre 1861
Godin demande à Alexandre Brullé de verser 100 F à la famille du maçon Jean-Baptiste Strens, à Céroux-Mousty.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, 9 juin 1863
Godin crédite le compte de l'usine de Laeken de la somme de 212,40 F à verser aux femmes de maçons belges [travaillant à Guise] : Marie-Françoise Moulard-Bodainghem à Céroux-Mousty et Marie-Thérèse Frappez-Lechien à Gosselies. Le post-scriptum porte sur des déclarations en douane.

Auteurs : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888) ; Vigerie, A.
Jean-Baptiste André Godin aux Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, 2 juillet 1863
Informations relatives à l'usine de Laeken : sur la caisse de secours des travailleurs et travailleuses de l'usine de Laeken ; sur les retraits d'argent à la banque ; sur le compte de l'avocat Demeure et celui de monsieur Dansaert ; sur le compte de Van Gennip ; demande de renseignements sur Van Elewyck, qui a déjà acheté 2 000 F de marchandises ; achat de manches de pelles ; régularisation des comptes de clients belges débiteurs des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire ; bonification de clients ; ne poursuivre les clients insolvables Theunissen (Theunissens ?) et Gilson qu'avec la certitude de résultats satisfaisants ; sur le compte de Van Laer ; demande de remplacer le jardinier Alderson par un autre locataire ; opérations comptables.

Auteurs : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888) ; Vigerie, A.
Jean-Baptiste André Godin aux Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, 11 août 1863
Godin presse l'usine de Laeken de lui adresser les documents et deux petits albums utiles au voyageur de commerce qui s'apprête à partir pour Laeken. Godin précise que le voyageur ne montrera que les dessins des produits fabriqués par les ouvriers de Laeken pour leur venir en aide.

Auteurs : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888) ; Vigerie, A.
Jean-Baptiste André Godin aux Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, 15 septembre 1863
Informations diverses relatives à l'usine de Laeken : erreur de facturation ; recommande d'acheter un pèse-lettre pour éviter les défauts d'affranchissement récurrents ; envoi de lithographies ; demande l'envoi d'un livret des chemins de fer belges avec l'indication des distances entre Bruxelles et les différentes localités ; sur la technique de bronzage des objets et son coût ; préparation d'un envoi pour exposer à Laeken tous les modèles marbrés ; recommande de ne pas augmenter les heures de travail des ouvriers pour éviter d'éclairer les ateliers, et d'attendre octobre pour envisager de le faire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin au procureur impérial près du tribunal de Vervins, 11 janvier 1861
Sur la mort d'un ouvrier. Godin écrit au procureur après que le commissaire de police de Guise lui a donné communication d'une lettre qu'il lui a écrite, relative à des révélations de délits qu'il commettrait. Godin proteste que son passé témoigne de son attachement au respect des lois. Il explique que son établissement emploie actuellement 600 ouvriers et qu'aucune mort accidentelle n'a été à déplorer depuis 20 ans. De même, poursuit-il, il a employé plus de 500 ouvriers manœuvres, maçons et charpentiers à des constructions importantes sans que personne ne soit sérieusement blessé. « Cela n'établit-il pas d'une manière évidente les soins qui sont pris chez moi dans l'intérêt de la conservation des personnes ? ». Godin relate qu'un maçon était en train de construire un fourneau en briques dans une cuisine quand deux manœuvres le virent s'effondrer et constatèrent qu'il était mort, et qu'un médecin conclua à une mort par attaque d'apoplexie foudroyante ; comme ni lui-même ni le médecin ni les personnes présentes pensèrent à une mort accidentelle, le corps fut remis à la famille du défunt sans intervention de la police. Godin admet avoir ignoré devoir faire une déclaration immédiate des faits, mais il affirme ne pas avoir eu l'intention de soustraire à la loi. Selon Godin la révélation faite au procureur a pour origine un sentiment de mesquine rivalité.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur E. G Gavet, 28 mai 1861
Godin annonce à Gavet qu'il accepte sans discuter les prétentions de ce dernier à 2 400 F d'émoluments pour entrer dans les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, et qu'il attend son arrivée. Godin lui propose de venir passer quelques jours à Guise avant son installation avec sa famille pour confirmer leur entente. Il demande à Gavet s'il y a en Champagne des ouvriers mouleurs qui seraient prêts à venir à Guise ; il lui indique qu'il a besoin de 100 nouveaux mouleurs dans ses ateliers.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur A. Mercier, 2 octobre 1861
Godin informe A. Mercier que l'emploi bientôt vacant dans la direction du travail des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, aux appointements de 200 F, comprend la direction de la fusion et du mélange des fontes et le soin de la bonne exécution de toutes les pièces, ainsi que la distribution du travail pour mettre en rapport la fabrication avec le mouvement de la vente selon les indications des bureaux et du magasin, et enfin la direction du personnel de la fonderie. Il précise que la fonction requiert une présence à l'atelier en même temps que les ouvriers et les contremaîtres. Godin demande à Mercier ses références.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur H. Vannaisse, 29 octobre 1861
Godin annonce à Vannaisse qu'il répond tardivement à sa lettre du 27 septembre 1861, car son offre s'écartait des besoins spéciaux de son annonce, mais que son entretien avec Cantagrel lui a confirmé qu'il devait prêter de l'attention à sa proposition. Il lui explique qu'à côté de son établissement industriel, il a entrepris de réaliser les moyens pratiques d'amélioration de la condition ouvrière, qu'il a élevé un édifice considérable où vivent 500 personnes et qu'un économe a en charge sa gestion sous le contrôle de l'administrateur comptable de son établissement. Il indique que l'économe actuel de la cité baptisée Familistère n'est pas à la hauteur de sa tâche : « il ne suffit pas en effet de savoir intervenir utilement dans les approvisionnements des caves, du magasin d'épicerie, du magasin d'étoffes, des combustibles, des comestibles, il faut encore maintenir ou mettre en bonne voie les services de ces magasins, d'un restaurant pour plus de cent personnes, d'un estaminet, d'un casino ou cercle des employés de l'usine, les services de propreté générale de toutes ces choses d'un usage commun, des chambres garnies et des dortoirs à l'usage des ouvriers, ce qui comporte encore la lingerie et la buanderie. Enfin avec des notions générales sur toutes choses, il faut une nature sympathique et dévouée, incapable de se rebuter devant l'ignorance et la méchanceté même des hommes. » Godin demande à Vannaisse s'il se juge capable de remplir ces fonctions. Dans le post-scriptum, Godin précise que sa lettre est confidentielle.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à un inconnu, novembre 1861
Godin répond à une candidature à l'emploi de cuisinier dont l'annonce a été faite. Il précise ce qu'il attend de la cuisine qui ne doit pas valoir pour la délicatesse des mets, mais par le talent de préparer à peu de frais une nourriture saine et variée pour l'ouvrier. Celui-ci vit avec 1,25 F par jour et prend 3 repas : de 9 à 10 heures le matin, de 2 à 3 heures, et de 7 à 8 heures. Godin indique que le cuisinier doit se préoccuper de ses approvisionnements, qu'il doit être d'un caractère facile. Il demande au candidat de lui communiquer des renseignements sur son expérience professionnelle, sur son âge et sa situation familiale, sur les appointements auxquels il prétend, une chambre garnie, sa nourriture et le blanchissage du linge de cuisine étant à la charge de l'établissement.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Emmanuel Duvergier de Hauranne, 21 novembre 1864
Jean-Baptiste André Godin répond à Duvergier de Hauranne en répondant au questionnaire sur les habitations ouvrières qui lui avait été soumis par Calixte Souplet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 28 novembre 1864
Auguste Oyon est entré en contact avec Jean-Baptiste André Godin grâce à l'offre d'emploi qu'il a publiée dans Le Journal de l'Aisne. Sur le Familistère et le projet de publication d'Oyon sur le sujet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Barthélemy Godin, 18 janvier 1865
Jean-Baptiste André Godin répond à une lettre recommandée de son frère lui reprochant que ses ouvriers partent travailler à Guise. Godin lui fait observer que depuis longtemps des ouvriers de Guise sont partis chez lui à Étreux, mais que des salaires plus élevés à Guise les attirent et que la solution est d'élever les salaires à Étreux. Il lui signale qu'une difficulté plus grande va surgir, c'est la baisse des prix des marchandises en raison de la concurrence. « Le passé rend l'avenir difficile » : Godin lui rappelle qu'il a cherché à l'associer à son entreprise mais que son frère a « préféré l'indépendance d'une triste concurrence ». Il ajoute que la menace d'une liquidation de sa fonderie par son frère ne le regarde pas. « Je ne professe le dédain pour personne, mais j'ai un certain mépris pour certains actes qui sans doute ont toujours été parfaitement justes à tes yeux. » Godin se refuse à lui donner des conseils ou à lui faire des propositions.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Louise Heutte, 5 avril 1888
Au sujet d'une personne recommandée par Louise Heutte pour un emploi au Familistère. Réponse négative de Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Dantec, 6 juin 1865
Sur l'emploi de chef comptable des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin annonce à Dantec qu'il ne s'est pas encore entretenu avec tous les candidats et qu'il n'a donc pas encore pris de résolution. Il ne souhaite pas accepter la proposition de Dantec de venir faire un essai à Guise mais la prend en considération. Godin explique à Dantec qu'il a moins de soucis dans son emploi actuel qu'il n'en aurait à Guise où une quinzaine d'employés de bureau seraient placés sous sa direction et où il serait amené à être en relation avec de nombreuses personnes pour le contrôle et la vérification des opérations des services du Familistère. Il lui explique qu'il faut avoir une sympathie naturelle pour les ouvriers, qu'on éprouve en ayant vécu avec eux.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à messieurs Dupuis, Naquet, Luterc (?), A. Maury, Dourmel, Bonnin et Beauchéry, 7 juin 1865
Sur l'emploi de chef comptable des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin explique aux candidats sa procédure de sélection des candidats : Pernet-Vallier doit lui transmettre ses observations après l'entretien qu'il a eu avec eux, observations qu'il veut comparer avec ses propres impressions sur les candidats qu'il a reçus à Guise. En attendant, Godin souhaite exposer aux candidats certaines conditions de la fonction à remplir : le chef de la comptabilité contrôle les écritures de deux usines et d'une cité ouvrière ; il est doué de l'autorité nécessaire à la direction tout en conservant des relations faciles avec les gens ; il est en relation avec 12 à 15 employés de bureaux et 4 ou 5 chefs de fabrication ; il a de l'aisance dans la fréquentation des ouvriers ; il a sa part de responsabilité dans l'organisation des services du Familistère. Godin demande aux candidats de lui dire comment ils imaginent leur rôle au service d'une population de 600 à 800 personnes.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Sauvestre, 7 octobre 1865
Godin explique à Sauvestre qu'il avait égaré la lettre qu'il lui avait laissée au Familistère, c'est pourquoi il y répond tardivement. Il lui envoie un exemplaire du numéro du 4 octobre 1865 du Journal de Saint-Quentin contenant un compte rendu de la fête de l'Enfance. Il l'informe que la population du Familistère croît sans cesse et qu'il ne peut lui en fournir le chiffre exact ; il lui communique l'effectif des écoles (42 garçons et 47 filles), du bambinat (48 garçons et 42 filles) et du pouponnat (12 garçons et 9 filles) ; il lui communique l'effectif de la population active (197 hommes, 42 femmes occupées dans les services du Familistère et 20 femmes occupées à l'usine) ; il indique que la population totale est de 600 personnes environ. Godin signale à Sauvestre que la presse anglaise fait de la publicité au Familistère, que The Builder a publié deux articles et que The Social Science Review a publié un article dont un tiré à part est publié en brochure. Il lui annonce l'envoi d'une nouvelle photographie, qu'on fait actuellement graver à Londres. Il ajoute que le prix d'un logement au Familistère de deux pièces et d'une surface de 40 m² est de : 10,80 F par mois au rez-de-chaussée, 11,60 F au 1er étage, 10,80 F au 2e étage, 10,00 F au 3e étage.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 17 octobre 1865
Sur le berceau de la nourricerie du Familistère et l'usage du son pour matelas. Godin décrit l'expérience du berceau du Familistère. Il revient sur la dénomination des classes de l'enfance. Sur Alphonse Latron : Godin confirme à Savardan qu'il serait spécialement engagé à l'égard de Latron, qui, pour venir au Familistère, devrait faire un voyage onéreux et ne disposerait de ressources que celles qu'il pourrait lui offrir ; le Familistère n'est pas un lieu de refuge.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à madame E. Johnstone, 4 avril 1866
Godin répond à la lettre du 8 mars 1866 d'E. Johnstone. Il lui fait observer qu'elle n'a pas indiqué le motif particulier de son désir d'étudier le Familistère. Il explique qu'elle ne doit pas exagérer les mérites du Familistère, que rien n'y est préparé pour l'accueil des étrangers et qu'elle serait sans doute plus à l'aise dans un hôtel du voisinage, où l'on peut prendre pension pour 90 F par mois.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Sauvestre, 27 mai 1867
Godin informe Sauvestre que la première fête du Travail du Familistère aura lieu le dimanche 2 juin à l'occasion de laquelle les lauréats des récompenses seront choisis par les travailleurs eux-mêmes. Il l'invite à assister à la fête.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Odilon Barrot, 2 mars 1867
Sur l'élection législative de 1867. Godin tient Odilon Barrot informé de la propagande électorale. Le canton de Wassigny attendait la candidature d'Alexandre Chaseray, qui s'est présenté à toutes les élections depuis 1848 et rassemblait une petite minorité de 2 000 voix environ. Il communique à Barrot la copie de la lettre que Chaseray lui a écrite et l'encourage à lui écrire. Il lui indique que le canton de Wassigny se mobilisera sur son nom, qu'il emploie 900 ouvriers à Guise et que Chenest, qui en emploie un certain nombre, se croit des devoirs envers lui malgré ses relations avec Besson. Il l'informe que le comité va le lendemain visiter Sains et La Capelle et lui demande des noms de personnes dans les cantons d'Aubenton, de Rozoy et de Marle. Il remet à Barrot une note extraite du Journal de l'Aisne relative à la candidature de Piette.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Piette, 7 janvier 1868
Sur les effets de la crise industrielle et commerciale de 1867. Godin explique à Piette que son industrie repose sur la prévision et le calcul car il fait fabriquer pour des besoins éventuels. Il raconte qu'au début de 1867, l'apaisement de la guerre d'Allemagne avait créé un climat propice aux affaires et qu'il avait donné une grande activité à la fabrication de ses produits, mais que tout d'un coup l'affaire du Luxembourg a créé de l'incertitude et qu'ensuite les affaires de Rome ont effacé la confiance, si bien qu'un tiers de la production de l'usine est restée en magasin. Il poursuit en expliquant qu'avec la rigueur de l'hiver et la cherté des subsistances, il a résolu de maintenir l'activité de la fabrication pour permettre aux ouvriers de traverser la saison la plus dure. Il indique qu'il devra ensuite réduire le nombre des ouvriers et réduire les heures de travail : « Mais je ne baisserai jamais les salaires, cela est à mes yeux un grave abus dont malheureusement trop de chefs d'industrie profitent et qui dans tous les cas établit une concurrence dépréciative qui prolonge les crises et les souffrances de la classe ouvrière car les produits faits au rabais augmentent l'encombrement, ils peuvent plus tard être vendus à prix réduit, par conséquent, ils sont cause de la prolongation de l'avilissement des salaires. Ou s'il n'en est pas ainsi, ils tournent au profit du fabricant et ne sont cette fois qu'une spéculation sur la misère du travailleur [...] » Il mentionne un avis paru dans Le Journal de l'Aisne conseillant à l'administration et au préfet de créer des chemins de fer vicinaux, quitte à recourir à l'emprunt ; Godin déclare qu'il serait souscripteur.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Eugène André, 16 mars 1872
Godin a appris que le personnel de l'usine de Laeken s'amoindrit considérablement. Il demande à Eugène André de remédier à la situation en augmentant le prix de vente des produits pour valoriser le travail des ouvriers. Il l'avertit qu'il envoie son fils Émile à Laeken pour convenir avec lui d'une augmentation des salaires des ouvriers de 5 % au moins. Il lui indique qu'il serait fâcheux de recevoir des commandes sans pouvoir les honorer.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Albert Pétilleau, 3 mai 1872
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin demande à Pétilleau d'achever les devis estimatifs des constructions faites depuis 1863 à l'usine et au Familistère. Il le prie de presser Émile d'établir les devis pour l'outillage et les aménagements faits dans l'usine depuis 1863. Sur les expériences sociales du Familistère. Godin demande à Pétilleau d'obtenir de Denisart la liste des ouvriers inscrits pour les améliorations faites dans le travail et il souhaite avoir la liste des sommes qui viennent d'être réparties aux employés. Il lui demande enfin de retrouver parmi les papiers rapportés par Marie Moret de Versailles la liste des membres de la commission vicinale du canton de Guise et de la lui envoyer.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 26 mai 1872
Godin demande à son fils Émile de réunir la commission des délégués aux réclamations à propos d'un abus d'autorité commis par Mathieux sur Druard. Il indique que Druard doit être maintenu et qu'Émile peut informer Denisart de la décision. Sur l'affaire de Rémoulu blessé par Carlier père et les amendes infligées aux ouvriers par les employés et décidées par la commission administrative ou la caisse de secours. Sur des augmentations de salaire à attribuer aux ouvriers Point, Notret, Mismaque fils, Dirson, Duval, Jas[??], Conte-Cronier, Cronier, Serrat ; Godin préconise d'organiser des élections et un concours pour évaluer les augmentations de salaires à accorder aux employés inférieurs. Dans le post-scriptum, il signale à son fils qu'il joint à sa lettre une adresse à la commission administrative à remettre au président de celle-ci pour qu'il en fasse lecture à l'occasion de la prochaine réunion.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Édouard Larue, 12 février 1873
Sur l'affaire Moine. Godin demande à Larue d'attirer l'attention du président du tribunal de Vervins sur la question du congé que se donnent les patrons et les ouvriers qui n'est pas réglée par le droit : si l'ouvrier ou l'employé peut donner son congé du jour au lendemain, le patron peut-il donner de même son congé à l'ouvrier ou à l'employé ? Godin précise un point soulevé à l'audience : les 900 fourneaux en retard mentionnés dans le rapport de Rochut, successeur de Moine, sont des fourneaux dont Moine avait négligé l'expédition depuis 6 à 7 mois, tandis qu'il y avait alors 12 000 fourneaux commandés à expédier, qu'il y en avait 7 400 en magasin et qu'on en produisait alors 1 100 par semaine.

Auteurs : Conseil général de l'Aisne ; Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
La commission des chemins de fer du conseil général de l'Aisne au ministre des Travaux publics, 20 décembre 1873
Sur la concession par le conseil général de l'Aisne de la ligne de chemin de fer du Cateau à Saint-Erme, qui relie la ligne de Paris à Erquelinnes et la ligne de Laon à Reims, avec deux embranchements de Guise vers Hirson et de Guise vers Avesnes. La commission informe le ministre que les études ont été faites en 1872 et 1873, qu'elle a été nommée par le conseil général de l'Aisne en août 1873 pour presser la déclaration d'utilité publique auprès du gouvernement, et qu'elle s'est entretenue avec le prédécesseur du ministre, Deseilligny. Elle lui explique que la commission prévoit de le solliciter et qu'un de ses membres, monsieur Godin, est allé voir hier M. de Franqueville qui lui a appris que le décret d'utilité publique était retardé car le ministre de la Guerre étudie un chemin de fer dans le département du Nord qui aboutit à la concession faite par le département de l'Aisne. La commission fait observer au ministre que la concession du département de l'Aisne est indépendante de celle du département du Nord et qu'elle désire obtenir le décret d'utilité publique pour la partie comprise entre Le Cateau et Saint-Erme. La commission ajoute que ce décret serait d'autant le bienvenu que des milliers d'ouvriers du pays sont sur le point d'être sans travail.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin au rédacteur du journal Le Siècle, 18 février 1874
Sur les chemins de fer. Godin souhaite rectifier des erreurs économiques contenues dans l'article du journal Le Siècle du 10 février 1874, qui considère que le développement en France des chemins de fer d'intérêt local est nuisible aux intérêts publics. Godin explique que les grandes compagnies cherchent à constituer un monopole au détriment de la prospérité nationale, que les lois des 12 juillet 1865 et du 10 août 1871 avaient donné aux conseils généraux la faculté de concéder des chemins de fer départementaux, mais leurs initiatives sont combattues par les grandes compagnies avec la complicité du gouvernement qui refuse de délivrer les décrets nécessaires à l'exécution des projets. Godin estime que la création de lignes de chemins de fer serait un remède à la crise industrielle actuelle et au chômage qu'elle entraîne. Il juge qu'il faut laisser se développer librement l'industrie des transports qui pâtit de la tutelle de l'État et que si l'on empêche les capitaux français de faire prospérer les chemins de fer en France, ceux-ci iront enrichir les pays voisins, « à peu près comme quand nous payons cinq milliards de rançon de guerre ». Godin propose d'offrir au Siècle de nouveaux développements sur cette question à son retour à Versailles.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 14 décembre 1874
Godin envoie à son fils trois tableaux à faire remplir par monsieur Liénard, dans la perspective de faire une étude sur l'industrie en France sous le rapport des transports en général. Il l'informe qu'il a hâte qu'arrivent les prochaines vacances pour lui faire part d'une invention « qui me trotte par la tête » sur un moyen de fusion permettant d'obtenir toujours de la fonte grise, même à partir de fonte blanche, afin de mener des expériences en toute discrétion. Il indique qu'il faut se préoccuper de congédier des ouvriers et de se préoccuper également des ouvriers qui ont quitté autrefois l'usine pour aller travailler ailleurs. Il signale à son fils qu'il ne veut engager aucune polémique avec le Journal de l'Aisne au sujet des articles écrits à son sujet. Il lui demande de mettre à sa disposition à son arrivée la carte des hauts-fourneaux français ainsi que la grande carte géologique de la France. Dans le post-scriptum, Godin demande à son fils le prix des foyers économiques qui lui ont été envoyés à Versailles.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 décembre 1874
Godin avertit son fils Émile qu'il va recevoir de Hachette et Cie deux cartes de France destinées à des études spéciales. Il lui demande d'établir sur papier blanc une carte qui contiendrait seulement les fleuves et les rivières ayant leur source en France, d'indiquer dessus des altitudes d'après les cartes qu'il va recevoir. Il joint un croquis pour décrire ce qu'il désire et donne des indications pour l'établissement de la carte. Sur le renvoi des ouvriers : il lui demande d'éviter de renvoyer les ouvriers qu'il mentionne en premiers, de renvoyer d'abord ceux qui ont quitté l'usine à différentes époques et de faire le choix des mauvais ouvriers. Il ne veut pas que les congés donnés aux ouvriers aient une apparence de concurrence commerciale. Il explique que s'il faut mettre à nouveau la journée de travail à 8 ou à 10 heures pour tous les habitants du Familistère, il faudra renvoyer davantage d'ouvriers que ce qu'Émile indique. Il explique aussi qu'il n'a pas envoyé Nugues à Guise car les renseignements qu'il a obtenus sur lui ne l'ont pas satisfait. Il invite son fils à faire son possible pour trouver des solutions aux observations faites par le Comité du Familistère. Il ajoute que la carte qu'il lui demande d'établir pourrait être faite par Clovis Lecaille et lui demande de s'entendre avec Alphonse Grebel à ce propos. Dans le post-scriptum, Godin annonce à son fils qu'il lui transmet une lettre destinée à Alphonse Grebel.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 13 mars 1875
Sur le tarif des marchandises de la manufacture. Sur le transport de marchandises par chemin de fer : Godin rappelle qu'il faut s'efforcer de faire arriver et expédier par Marle et de s'entendre avec la Compagnie du chemin de fer du Nord à ce sujet, et éviter de se servir de la gare de Bohain à cause des taxes appliquées aux transports sur la route déclassée de Guise à Bohain. Sur la journée de travail à l'usine de Guise : Godin estime qu'il serait possible d'ajouter une heure à la journée si le volume des marchandises diminuait dans les magasins, mais il pense qu'il n'est pas possible de maintenir tous les emplois dans une période aussi difficile ; il lui demande d'aviser sur ce qu'il convient de faire avec Eugène André et François Dequenne. Godin retourne à son fils Émile une lettre qui lui a été renvoyée par Bazin ; il demande à ce que le télégraphe soit réservé aux cas d'urgence et recommande de prendre des habitudes d'économie.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Dequenne, 13 mars 1875
Godin demande à François Dequenne d'examiner la situation de la famille Duchemin et de prendre des mesures pour la soulager s'il y a lieu. Il annonce à Dequenne qu'il souhaiterait que les habitants du Familistère puissent travailler davantage pour améliorer leur position, quitte à renvoyer encore un certain nombre d'ouvriers ; il lui demande de s'entendre avec Émile Godin et avec Eugène André sur cette question.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Marquadier, 30 juillet 1875
Godin informe Marquadier qu'il a rappelé sa demande à l'attention du ministre qui lui a répondu que le traitement de ce genre d'affaire était assez long. Il l'avertit qu'il va lui envoyer un ouvrage qu'il publie prochainement et il lui demande des adresses de personnes de la classe laborieuse de sa région à qui il pourrait l'envoyer avec profit.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Chamolle, 1er août 1875
Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Sur l'achat de chevaux pour le manège de l'installation de sondage : Godin estime que Chamolle s'apprête à acheter les chevaux à un prix trop élevé ; il lui indique qu'il ne faut pas des chevaux de luxe ou des chevaux trop ardents pour ce travail que pourraient aussi bien accomplir des chevaux aveugles. Sur la rémunération des ouvriers employés sur place : Godin recommande de payer aux pièces, par mètre d'enfoncement, les travaux de sondage. Sur l'organisation du travail de nuit. Il fait des observations sur les moyens de perforation et sollicite l'envoi d'échantillons de pierre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Chamolle, 29 septembre 1875
Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin communique ses observations sur les travaux de sondage en cours à Sardy et ceux projetés à Cervon et à Corbigny avant de quitter Lormes. Il lui demande d'accuser réception de 3 200 F qu'il lui a remis. Il constate que le sondage de Sardy est conduit de manière satisfaisante mais n'a atteint que la profondeur de 15 mètres. Il fait des constatations sur les couches géologiques traversées et fait des remarques sur le matériel de sondage et sur la manière de conduire les travaux. Il demande à Chamolle et à Boussard de prendre des précautions pour ne pas laisser courir dans le public le bruit d'une découverte de charbon lorsqu'ils traverseront des bancs de schiste. Il accorde aux ouvriers une augmentation de 4 F par mètre d'approfondissement, une gratification de 1 F par mètre à Boussard et de 2 F à Chamolle, et une augmentation de 2 F par mètre aux ouvriers des puits de Cervon et de Corbigny. Il fait des remarques sur les puits de Cervon et de Corbigny à aménager avec plus d'économie que celui de Sardy. Il demande à Chamolle de réaliser des croquis du matériel nécessaire à un nouveau sondage à faire fabriquer à Guise et il l'avertit qu'un nouveau trépan lui a été expédié de Guise et qu'un autre est en cours de fabrication. Il l'informe enfin qu'il peut écrire au messager Courot à Lormes pour avoir à l'essai une jument un peu blessée.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin annonce à Pagliardini qu'il se rendra le lendemain au conseil général de l'Aisne. Il l'informe que son mandat de conseiller général est la seule fonction politique qu'il a conservée : « J'ai réellement quitté la vie politique, dégoûté des compétitions du monde officiel et de la stérilité de son action. » Il lui explique qu'il a installé le moulage mécanique à Guise, une révolution dans l'art de la fonderie, qu'il faut encore perfectionner. Sur l'état de l'Europe et de la France : « il ne faut pas s'y tromper, les républicains d'aujourd'hui seront bientôt les conservateurs d'hier ; le monde de la richesse gouverne et ne gouverne que pour son intérêt. Voilà la plaie de notre temps ; il est difficile de prévoir comment la société s'en guérira. » Il félicite Pagliardini pour son engagement en faveur de l'amélioration du sort des classes laborieuses en Angleterre et de celui des femmes ouvrières en particulier. Il estime que l'œuvre du Familistère est trop avancée pour l'époque. Il indique que l'Angleterre ne semble plus avoir l'attrait d'autrefois pour son fils Émile et qu'il n'a pas reçu de lettre de Kate Stanton. Il accuse réception de l'article de Pagliardini paru dans Le Télégraphe sur la guerre : « J'ai donc vu avec plaisir votre conclusion et je dis avec vous "Guerre à la guerre ! Honneur à la paix !" Car sans la Paix, il n'est pas de salut pour l'humanité. » Godin transmet aux sœurs de Tito Pagliardini ses compliments et ceux de Marie Moret et d'Émile Godin.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Marie Moret a communiqué à Godin une lettre de madame Brullé sollicitant un emploi au Familistère. Godin explique à madame Brullé qu'il a commencé à construire la dernière aile du Familistère il y a deux ans, que l'administration du Familistère est complètement organisée sans nécessiter de nouvelles fonctions, que l'association a commencé à être fondée depuis 1877 et que l'habitation au Familistère est réservée aux associés et aux sociétaires. Il ajoute que la population du Familistère est majoritairement ouvrière et qu'elle ne correspond pas à l'idéal qu'elle a conçu. Il transmet ses compliments à Alexandre Brullé.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond au sous-préfet de Vervins au sujet de l'application de la loi sur l'apprentissage à Guise : il indique qu'elle est sans application à Guise dans les grands établissements d'industrie ; il explique que dans l'usine du Familistère, aucun contrat d'apprentissage n'a été conclu et que les apprentis de tous âges y sont rétribués dès leur entrée et sont libres de partir quand ils le souhaitent ; il précise qu'une retenue de 1/10e sur leur salaire ne leur est remboursé qu'après deux ans de présence. Il ajoute que dans la filature et le tissage mécanique les apprentis sont également rémunérés sans engagement, mais que dans les ateliers des artisans l'apprentissage se conforme à la loi.
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