FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 23 octobre 1853
Godin remarque que la dernière lettre envoyée par Émile le 22 octobre est la cinquième qu'il a écrite depuis son entrée au collège Chaptal. Il lui demande de lui envoyer chaque semaine son bulletin scolaire et relève que le dernier bulletin indiquait qu'il avait besoin de beaucoup travailler. Godin confirme à Émile que son grand-père et la grand-mère Lemaire seront heureux de recevoir des lettres de lui mais que sa correspondance avec ses parents ne devra pas en pâtir. Il lui demande s'il a reçu la visite de Véran Sabran. Il lui demande d'obtenir de l'économat du collège les peignes et les brosses dont il a besoin et il lui envoie un bon pour retirer de l'argent auprès de l'économat. Il lui demande d'écrire de longues lettres pleines de remarques comme celles qu'il a faites à propos du Palais de l'industrie. Il lui communique la demande d'Esther Lemaire qui veut savoir s'il est chaussée suffisamment chaudement.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 mars 1854
Godin espère qu'Émile va cette fois tenir sa promesse de se consacrer aux études, qu'il va rattraper le temps perdu pour éviter de redoubler la classe de seconde. Godin évoque l'entrée d'Émile dans les ateliers et sa capacité à diriger des ouvriers. Godin estime que l'acquisition des connaissances nécessaires repose sur la seule volonté d'Émile. Dans le post-scriptum, Godin demande à Émile de lui envoyer ses bulletins scolaires chaque semaine.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 23 mars 1854
Émile a écrit dans sa dernière lettre qu'il a envie d'être parmi les meilleurs élèves de sa classe : Godin lui répond qu'il jugera des progrès réels d'Émile d'après les bulletins scolaires dans lesquels Goubaux le félicitera pour son assiduité au travail. « L'avenir te réserve de participer à de grandes entreprises. Tu pourrais être appelé à faire le tour du monde si tu y trouvais ton plaisir pourvu que tu puisses emporter avec toi des connaissances en géométrie et en mécanique, en physique et en chimie, suffisantes pour te rendre un homme utile car l'homme ignorant n'est bon à rien. À quoi lui servirait-il de promener son corps d'Europe en Amérique à moins qu'il ne soit le valet d'un autre. L'homme instruit au contraire trouve partout à se rendre utile aux autres et à soi-même en fesant [sic] des choses qui ont pour but d'augmenter le bien-être du genre humain. C'est là le rôle que j'espère te voir remplir. »

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 9 avril 1854
La lettre d'Émile du 31 mars 1854 donne satisfaction à Godin car elle montre sa détermination à étudier : « Quelle glorieuse satisfaction en effet pour moi si un jour je te vois capable de me seconder dans les diverses entreprises que j'aurai faites, et si je te vois doué de connaissances supérieures à celles que je possède, et par cela imprimer à toutes choses une direction sage, intelligente et supérieure. » Il se félicite que la résolution d'Émile resserre les liens avec ses parents. Il l'informe qu'il ne peut aller à Paris et lui demande de venir à Guise ; il lui indique qu'il écrit à Allyre Bureau pour que ce dernier l'accompagne au chemin de fer jeudi matin ; il lui recommande de mettre son uniforme et de prendre une veste, et lui donne des conseils pour le voyage : manger quelque chose avant de partir et au buffet de la gare de Creil ; prendre une voiture de seconde classe ; prendre une voiture pour Guise à partir de Saint-Quentin ; réserver à la gare de Paris une place dans la diligence allant à Guise, si c'est possible ; retirer 20 F à l'économat du collège Chaptal.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 5 mars 1855
Sur les résultats scolaires d'Émile : « Faute d'un point, Martin n'a pas perdu son âne, mais un point de plus, il en gagnait quatre. » Godin félicite Émile pour son bulletin scolaire, qui montre une grande amélioration, mais il voudrait qu'en disparaisse la mention « conduite un peu légère ». Il lui rappelle que l'argent qui était dans la tirelire en 1854 a été mis sur son bulletin au Texas, mais que depuis le 1er janvier 1855 s'y trouve tout l'argent qu'il a gagné, soit 140 F. Il lui demande de penser avant les vacances de Pâques à la question de la température du fer en fusion. Dans le post-scriptum, il annonce que la grand-mère Lemaire va mieux, que des petits cochons d'Inde sont nés et que peut-être naîtront des chiots.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 12 juin 1855
Godin accuse réception du dernier bulletin d'Émile ; ce dernier n'a pas envoyé le précédent bulletin qui, probablement, ne le classait pas parmi les vingt premiers de la classe. Il regrette qu'Émile soit irrité à l'égard de ses maîtres et lui recommande l'indulgence et un comportement plus raisonnable. Il le prévient qu'il n'a pas envie de jouer le rôle du pion si Émile étudiait à Guise. Il l'informe qu'une nichée de cochons d'Inde est née et lui demande d'écrire chaque semaine pour que sa mère ne s'inquiète pas.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 20 juin 1855
Émile se plaint d'être injustement puni au collège et c'est l'occasion pour Godin d'un exposé de la question du respect des règles au collège. La règle du collège est de faire la prière avec recueillement. Si un camarade a chatouillé Émile pendant l'Ave Maria et que ce dernier rit et faire rire l'assistance, ne faut-il pas qu'il soit puni alors qu'il n'est pas responsable du dérangement ? Émile doit comprendre qu'il est difficile dans les sociétés de punir la cause première d'un mal. Godin envisage la question comme une question sociale, « de celles qui servent au gouvernement des hommes et des sociétés humaines ». Godin compare le cas d'Émile à celui du jugement d'un voleur en cour d'assise : faut-il punir le voleur ou les causes qui l'ont poussé à voler - ses parents qui lui ont donné une mauvaise éducation, ses fréquentations qui l'ont influencé ou la faim qui l'a tiraillé ? « Pour moi, mon enfant, je crois que tout homme est responsable de ses propres actions dans les limites et la portée de ces actions elles-mêmes. » Godin demande à Émile d'être moins irritable, de se mettre à la place d'autrui pour raisonner sur le juste et l'injuste, et de prendre garde à ne pas devenir injuste à cause de l'injustice des autres.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 1er juillet 1855
Godin confirme à Émile que ce dernier ne lui a pas demandé cette année une permission pour aller au bain. Il lui envoie la permission sans comprendre à quoi elle sert.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 27 juin 1855
Godin félicite Émile pour ses progrès scolaires : son classement à la 9e place de la classe lui vaut une récompense de 40 F. Il l'encourage à poursuivre. Il constate qu'Émile est en bonne santé car il fait de la contrebande de pain, l'appétit étant un signe de bonne santé.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 11 juillet 1855
Émile se plaint d'être privé de l'amitié de ses camarades : Godin lui fait observer que pour être aimé des autres, il faut les aimer soi-même. Godin espère qu'Émile se console en obligeant son père à lui verser 20 F par semaine [pour le récompenser de son bon classement scolaire]. Il l'informe qu'il a été à la fête d'Esquéhéries le dimanche précédent et il lui demande d'écrire à la grand-mère Lemaire qui est encore indisposée.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 19 juillet 1855
Godin demande à Émile de lui dire quand seront les vacances du collège, de manière à organiser un voyage à Paris pour qu'il puisse aller visiter l'Exposition universelle avec Esther Lemaire en sa compagnie.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 28 février 1856
Godin remercie Émile pour sa lettre qui lui donne grande satisfaction. Il se réjouit qu'Émile fasse revivre sa tirelire. « Que Dieu t'entende et te vienne en aide car je serais bien heureux de te voir faire des rapides progrès. » Il l'informe qu'Esther Lemaire est arrivée à Guise avec lui samedi « avec tous ses doigts bien portants ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 30 juillet 1856
Godin informe Émile que sa jaquette est à Guise et qu'il doit rapporter pour les vacances tout ce qui ne fait pas partie de son trousseau et le linge donné aux élèves par le collège pour les vacances. Il lui confie qu'Esther Lemaire pense qu'il aura besoin de 12 chemises. La copie de la lettre est suivie de la copie d'une note signée de Godin et datée du 30 juillet 1856 demandant la remise de 30 F à Émile Godin pour les frais de son voyage.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 3 avril 1860
Sur l'alimentation en eau du premier pavillon d'habitation du Familistère : Godin expose son projet à Émile qui se trouve à Paris et lui demande de trouver une petite machine à vapeur propre à actionner une pompe pour élever l'eau dans des réservoirs placés dans le comble. Un dessin en coupe légendé du système imaginé par Godin occupe toute la hauteur du folio 116v.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 26 juin 1855
Sur la direction de l'usine Godin-Lemaire de Bruxelles. Godin annonce à Brullé qu'il ne peut pas se rendre à Bruxelles. Il résulte de la lettre que Brullé a écrite à Godin que Cador n'a pas déménagé : Godin désire avoir un logement à Forest pour lui et sa femme et presse Brullé de s'entendre avec Cador pour qu'il achève la clôture des écritures et effectue son déménagement. Godin demande à Brullé d'acheter du mobilier et du linge pour son appartement : un lit, un sommier élastique, une table de nuit, une commode, une table, une paire de draps, deux oreillers, un traversin, des rideaux. « Quant à la manière dont nous y vivrons, ne vous en préoccupez pas trop [...] Ma femme sait faire le pot-au-feu et nous avons une cuisinière. » Sur des questions financières, d'inventaire et de modèles d'appareils relatives à l'établissement de Forest. Dans le post-scriptum, Godin indique à Brullé qu'il faut envoyer sans tarder un huissier faire sommation à un monsieur Straus (?)

Auteur·e : Fonderies et manufactures Godin-Lemaire
Les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire à Alexandre Brullé, 31 octobre 1855
Les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire informent Brullé que Godin se trouve à Paris pour quelques jours et qu'elles lui envoient immédiatement la lettre que Brullé lui a écrite, et lui communiquent l'acte de société qu'il réclame. Elles l'informent que madame Godin fera le nécessaire auprès de son mari et transmettent les compliments de celle-ci à monsieur et madame Brullé.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 17 janvier 1856
Godin signale à Brullé que sa santé commence à s'améliorer. Sur la comptabilité de l'usine de Forest. Godin souhaite que Brullé remette de l'ordre dans les écritures des opérations de l'usine de Forest. Godin reconnaît qu'il a donné de mauvaises indications à monsieur et madame Brullé quand il est venu avec sa femme, et recommande de suivre le modèle d'écritures employé par Cador mais en créant des comptes spéciaux pour les matières premières (fonte, fer, tôle, coke, charbon, cuivre, étain), pour les salaires et pour l'émaillage. Il annonce à Brullé qu'il s'entretiendra avec lui de sa participation et de celle de Van Elewyck aux bénéfices de l'usine de Forest. Godin souhaite prendre en compte les pertes et demande à Brullé d'inscrire au compte des frais généraux 6 % du capital engagé et 10 % pour les détériorations du matériel. Godin propose à Brullé de lui envoyer Poirier, qui représente la maison Godin-Lemaire à Paris, pour l'aider quelque temps à la comptabilité de l'usine de Forest. Le post-scriptum de la lettre concerne une affiche soumise à Godin par Brullé.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888) ; Dolot
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 6 janvier 1857
Godin fait part à Alexandre Brullé des remerciements d'Esther Lemaire pour l'attention de madame Brullé et de son souhait que le séjour à Bruxelles soit pour elle une satisfaction. « Je fais cette réserve pourtant. Le développement des affaires pourra bien vous causer cette année quelques ennuis. » Godin annonce à Brullé l'envoi prochain des petits modèles et de la cuisinière n° 1. Il lui demande l'explication du compte des jours de voyage de Bocquet. Godin communique à Brullé l'état des écritures relatives aux voyages de Bocquet, état rédigé par Dolot, signataire de cette partie de la lettre.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Adèle Augustine Brullé, 20 avril 1858
Godin accuse réception des lettres de madame Brullé des 15 et 19 avril 1858 et des papiers qu'elle lui a envoyés. Il la remercie de bien vouloir s'occuper de l'atlas dont Godin avait parlé à Alexandre Brullé, au sujet duquel elle peut obtenir des renseignements auprès de son père. Il la prie de demander à ce dernier s'il ne vaut pas mieux acheter une mappemonde et des cartes des divisions du monde et des États plutôt qu'un atlas. Dans le cas où son père se prononcerait en faveur d'un atlas, il lui demande d'acheter pour lui l'atlas que son père lui indiquerait. Il lui transmet les civilités d'Esther Lemaire.

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Auteur·e : Dolot ; Godin, Émile (1840-1888)
Monsieur Dolot à Jean-Baptiste André Godin, 18 septembre 1858
Dolot avertit Godin que les deux caisses contenant outils et poulies destinées à monsieur Farineau ont été remises au chemin de fer le 15 septembre 1858. Sur la recherche auprès de l'administration postale d'une lettre adressée à Boinet et Guébin. Dolot signale à Godin que son fils Émile lui a adressé hier la copie d'une lettre de Pigé demandant une réponse à propos de générateurs. Dolot signale à Godin que la gare de Bohain a du mal à s'organiser pour le transport d'une quantité importante de marchandises ; il lui conseille d'y aller à son retour de Bruxelles. Il indique que les transports de coke sont suspendus et qu'il écrit à Frameries pour en connaître la cause. Il transmet ses salutations à madame Godin et à monsieur et madame Brullé. Dans le post-scriptum, Dolot donne des informations sur l'approvisionnement en fonte de l'usine de Guise : les bateaux Pinart se succèdent, il ne reste presque plus de fonte Cleveland et il a demandé un échantillon à Bolkow et Vaughan. Dans la marge de la feuille, Émile Godin indique à son père qu'il n'a rien à ajouter à la lettre de Dolot et il transmet ses compliments à monsieur et madame Brullé.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 30 octobre 1858
Godin fait à Brullé des recommandations pour la construction de la machine à broyer les sables. Il fait, à l'attention de madame Brullé, le récit d'un incident survenu pendant son voyage de retour à Guise – le bris dans sa valise d'une fiole contenant un remède d'une teinte « vert d'urane » contre les maux de dents ; il prie madame Brullé de lui communiquer la recette de ce remède. Godin informe Brullé qu'il part le soir même à Paris avec madame Godin, qui lui transmet ses compliments.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 19 décembre 1858
Godin remet à Brullé une feuille du carnet à souches de ses voyageurs et lui en explique l'usage. Il lui envoie également le tableau des prix de revient des petits objets [des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire] demandé par madame Brullé. Godin fait des recommandations à Brullé en vue d'une expertise sur une construction dans une affaire Vasselaer : les voûtes d'un bâtiment [de l'usine de Forest], de construction fragile, se sont écroulées sans autre raison que les vibrations causées par une tempête ayant eu lieu à Bruxelles la veille ou l'avant-veille, et finalement le poids de quatre ou cinq hommes balayant le grenier ; l'accident est survenu après l'écroulement des voûtes d'un autre bâtiment sur des marchandises de l'usine d'une valeur de 3 000 F en septembre 1856 ; en raison de ce précédent, rien ne fut stocké sur les voûtes et un bâtiment en planches fut construit pour les marchandises ; Vasselaer ne voulant pas consolider les bâtiments, décision fut prise de quitter le site ; Brullé doit faire une élévation du bâtiment pour faire ressortir les vices de construction des voûtes. Godin transmet à Brullé les compliments de sa femme qui se remet d'une sévère fluxion. Il ajoute en marge du folio 128r une note relative à la fabrication de creusets.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé, 28 octobre 1859
Godin indique à Brullé qu'ils prendront le temps de copier leurs conventions pendant son séjour à Laeken. Godin avertit Brullé qu'il arrivera à la gare du Midi le dimanche prochain à 5 heures avec sa femme, son fils et Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à A. Vigerie, 3 mars 1862
Godin autorise Vigerie à consacrer le temps nécessaire à étudier, avec l'aide d'Alexandre Brullé, les causes des pertes subies par l'usine de Laeken. Sur le compte particulier de Godin à l'usine de Laeken : les quelques meubles ont peu de valeur, et seule la calèche n'appartient pas à l'usine ; les achats ont été faits par madame Godin. Il informe Vigerie qu'il a terminé les tarifs et que les voyageurs sont partis, aussi Vigerie peut-il rester à Laeken le temps nécessaire. Il transmet ses salutations à madame et monsieur Brullé. Dans le post-scriptum, il demande à Vigerie de rappeler à Brullé qu'il doit lui communiquer son besoin en fonte pour passer commande à Cambier.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Arthur de Bonnard, 6 mars 1856
Sur un traitement homéopathique administré à Godin par Arthur de Bonnard. Godin décrit à Arthur de Bonnard les effets du médicament que celui-ci lui a envoyé et qu'il a ingéré le samedi 1er mars 1856 : depuis le 2 mars, Godin ressent de fortes douleurs dans les jambes puis à la tête, ainsi qu'au dos et aux reins. Il précise que dans la nuit du 4 mars, il n'a trouvé le sommeil que grâce au magnétisme exercé par sa femme sur lui.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Arthur de Bonnard, 10 mars 1856
Sur un traitement homéopathique administré à Godin par Arthur de Bonnard. Godin répond à Arthur de Bonnard, qui lui a adressé le 9 mars un nouveau médicament en remplacement du précédent, qu'il y a méprise, car il a déjà pris les 8 doses du premier médicament. Godin explique à de Bonnard qu'il souffre moins depuis le jour même et pense que ses douleurs proviennent d'une affection du système nerveux « qui me constitue presque tout le corps à l'état de crampe permanente ». Il demande à Bonnard de lui préciser la nature physique et chimique des remèdes homéopathiques dont les faibles doses ont produit de si grands effets ; et de lui faire part des effets qu'il attend du nouveau médicament. Godin ajoute que la santé de sa femme est bonne et demande enfin s'il n'y a pas d'inconvénient à suivre le traitement par correspondance.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Delbruck, 5 juillet 1862
Godin demande à Delbruck de le représenter à l'assemblée générale des actionnaires de la Société de colonisation européo-américaine du Texas du 12 juillet 1862 pour le montant de ses actions et de celles de son fils et de sa femme.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Delbruck, 11 juillet 1863
Godin donne pouvoir à Delbruck de le représenter à l'assemblée générale de la Société européo-américaine du Texas pour les actions qu'il détient et celles de sa femme et de son fils.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 23 novembre 1863
Godin fait à Cantagrel le récit du scandale qui s'est produit à Guise à son retour de Paris : « Je ne me doutais guère pendant mon séjour de Paris qu'une machination infernale à la façon des scènes du Juif errant d'Eugène Sue s'organisait contre moi de façon à me frapper à mon arrivée. Rodin [le jésuite du Juif errant et sa séquelle commencent leur attaque et ma femme leur sert d'instrument. » Godin raconte l'attitude étrange de sa femme le soir et le lendemain de son arrivée, qu'une chanson diffamatoire sur le « Falanstère » et lui-même fut diffusée et reproduite dans la filature de Guise et placardée dans la ville et comment sa femme fit du vacarme le lendemain matin en l'accusant de violence pour obtenir la séparation. Godin suggère que la femme du chef de la filature, proche des autorités ecclésiastiques a quelque chose à voir avec le scandale. Godin pense qu'il s'agit d'une machination pour empêcher la construction du second Familistère. Il demande à Cantagrel quel avocat à Paris pourrait défendre le Familistère, pour un procès en diffamation et un procès en séparation. Il lui indique finalement que les « esquisses » [des cheminées] sont prêtes.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 22 novembre 1863
Godin demande conseil à Oudin-Leclère sur ce qu'il doit faire à l'égard de la chanson diffamatoire qui semble liée au scandale fait par sa femme pour introduire une demande en séparation : « On a chanté cette chanson dans des cafés et on l'a fait copier publiquement sous la dictée des chanteurs. » Dans un long post-scriptum, il informe Oudin-Leclère : que sa femme avait fait appeler le brigadier de gendarmerie par son frère Lemaire dans la soirée du mercredi, jour de son scandale, pour dresser procès-verbal d'une tentative d'étranglement ; que le brigadier a mené au Familistère une enquête de sa propre initiative semble-t-il ; que le procureur impérial lui a dit qu'il ne pouvait être saisi de ces faits qu'à l'audience.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 24 novembre 1863
Godin demande à Cantagrel de chercher un avocat capable de défendre le Familistère, non un avocat phalanstérien, mais une notabilité du barreau. Godin avance le nom de Darimon, avocat député chargé de la question du travail dans le journal Le Presse. Il indique à Cantagrel qu'il ne connaît pas Versigny et que Morellet n'a pas l'autorité désirée. Godin explique à Cantagrel que l'insinuation d'adultère est une invention de sa femme et tire son semblant de vérité de la collaboration de Marie Moret à ses travaux scientifiques et à l'éducation de l'enfance au Familistère. Il communique à Cantagrel une copie de « l'ignoble et sale chanson ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Marie Lemaire, 27 novembre 1863
Godin informe sa belle-mère que sa lettre à Esther n'a servi à rien selon Charles, aussi il ne lui a pas demandé de venir à Guise pour la raisonner : « Esther n'écoute plus que la voix de la haine et elle est sourde à tout sentiment venant de la cour ».

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 27 novembre 1863
Godin demande à Cantagrel de ne pas venir à Guise, car le procès en séparation de corps est devenu inévitable : « ma femme est devenue l'esprit du mal. » Il lui annonce qu'il a été prévenu par le président du tribunal qu'une plainte d'adultère a été déposée par celle-ci au parquet, et qu'un placard diffamatoire en forme de décret est arrivé hier par la poste. Il revient sur la question du choix d'un avocat et espère que son procès soit l'occasion de relever le Familistère et de faire sortir d'un grand mal un plus grand bien.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 27 novembre 1863
Godin remet à Cantagrel une copie de la demande formée en séparation de corps par sa femme contre lui, ainsi que le « sale libelle » que le maître de l'hôtel Pierre a reçu par la poste de même que Bilaudel, directeur de la filature, et qui a été reproduit et diffusé dans la ville. Il l'informe qu'il a relevé le nom des personnes qui ont fait copie de l'original de la chanson qu'un habitant du Familistère lui a remise. Il lui explique qu'il a renoncé à envoyer une copie du libelle au procureur impérial pour laisser la décision à son avocat. Il l'avertit qu'il rédige un mémoire pour son avocat et qu'aussitôt après il partira pour Paris afin de se concerter avec lui.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 28 novembre 1863
Godin remet à Oudin-Leclère les deux assignations que sa femme lui a fait délivrer et lui demande conseil. Il informe Oudin-Leclère que sa femme a déposé plainte pour adultère, mais qu'il n'en connaît pas les motifs. Il lui demande des renseignements sur ce point et de lui faire savoir quand l'affaire sera appelée au tribunal.

Auteur·e : Godin, Émile (1840-1888)
Émile Godin à Jean-Baptiste André Godin, 3 décembre 1863
Émile Godin donne à son père des informations sur les nouveaux événements survenus à Guise. Madame Vigerie a appris la veille au soir qu'une nouvelle chanson avait été affichée dans la nuit précédente. Fayon a montré à madame Vigerie un exemplaire qui avait été collé sur sa boutique. Madame Vigerie, qui n'a pu en prendre copie, dit qu'il n'est pas question de Godin, mais de toute la famille Moret. Madame Ville a dit à Fayon que 20 personnes chantaient la chanson chez Pierre. Émile Godin estime que la chanson doit avoir 7 couplets. A. Villot a reçu un placard par la poste, qu'il n'a pas voulu confier à Émile par peur d'envenimer les choses. Émile explique qu'il n'a pas voulu laisser emporter par madame Lemaire une glace se trouvant dans l'appartement de sa mère. Il l'informe qu'un vent très fort a causé des dégâts dans l'usine. Il regrette que la population guisarde mette tant d'acharnement à diffuser des insultes. Il ajoute des informations relatives à Laloux, Charles, Esther Lemaire, son grand-père. Dans le post-scriptum, il annonce à son père que madame Vigerie vient de lui donner un exemplaire de la chanson chantée la veille chez Pierre et qu'on dit que c'est madame Carlier qui a reçu la chanson par la poste et l'a diffusée.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 10 décembre 1863
Godin remet à Versigny une « note des dates » et la copie de fragments de manuscrits laissés par madame Godin avant de quitter la maison. Il l'informe qu'il verra son avoué le jour même, que sa femme est venue hier enlever ses effets et qu'il est question d'un inventaire de tout l'avoir mobilier.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 11 décembre 1863
Godin informe Versigny que son avoué ne lui a rien appris de nouveau, que sa femme demande une provision de 12 000 F et que lui-même propose 5 000 F. Godin explique à Versigny que son avoué lui a recommandé de différer les poursuites en diffamation contre celui qui en est l'origine, afin d'obtenir une preuve contre lui. Godin, qui ne pense pas obtenir de preuves valables, demande son avis à Versigny sur l'opportunité des poursuites. Il cite une note que Cantagrel lui a écrite de chez Versigny à propos d'une enquête.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 11 décembre 1863
Godin demande à Cantagrel de lui retourner les originaux de la diffamation et la correspondance avec laquelle ils les ont comparés. Godin assure Cantagrel qu'il ne fait pas de doute que l'auteur de la diffamation est complice de sa femme, car elle s'attache à faire disparaître ce qui a rapport à lui. Il demande à Cantagrel d'aller voir monsieur et madame Brullé, car il n'a pas reçu de lettre de celui-ci.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 12 décembre 1863
Godin communique à Versigny la copie d'une lettre de son ancien directeur [de l'usine de Laeken]. Il l'informe qu'un mouvement de réaction se produit à Guise contre les diffamations dont il est l'objet depuis le 15 novembre, dont il pense que les instigateurs sont sa femme et un complice, ancien employé de sa maison « qui lui a fait toucher le piano pendant un an ». Il explique que ses soupçons sont fondés sur une menace qu'il lui a écrite quand il est parti de chez lui il y a deux ans, que sa femme a fait disparaître. Il ajoute qu'en venant enlever ses effets, sa femme a pris soin d'enlever un discours prononcé par Camatte à la louange de Godin à l'occasion de la Sainte-Cécile il y a deux ans, que la rumeur fait de Camatte l'auteur des libelles et chansons, que ce dernier est peut-être caché à Guise et qu'il a quitté la maison qui l'employait. Godin précise que Camatte était avant 1848 propriétaire d'un pensionnat important de Versailles et qu'il aurait été soupçonné d'assassinat d'un élève et qu'il aurait été acquitté par la cour d'assises de Versailles. Godin suggère à Versigny qu'il pourrait enquêter sur cet homme qui pourrait être appelé par sa femme comme témoin de réputation, qui joue de l'orgue dans l'église et passe pour un pianiste distingué à Guise. Il signale enfin à Versigny que Cantagrel détient de la correspondance de Camatte et la chanson qu'il a écrite contre lui-même.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 13 décembre 1863
Godin communique à Oudin-Leclère copie d'un extrait d'une lettre que Versigny lui a écrite sur la conduite à tenir lors de la première audience de l'affaire de séparation avec Esther Lemaire. Godin demande à Oudin-Leclère de fournir à Versigny les renseignements qu'il demande sur la procédure. Il lui annonce qu'il lui enverra prochainement l'examen sommaire fait par Versigny des faits présentés par Esther Lemaire. Godin rappelle à Oudin-Leclère ses bons services pour le sauver d'un mauvais procès à Vervins et croit qu'il agira avec le même soin dans cette affaire.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 17 décembre 1863
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin joint à son courrier la version des faits d'Esther Lemaire sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Il invite son correspondant à faire part de ses appréciations à Victor Versigny. Godin lui fait part des rumeurs de connivence entre sa femme et son diffamateur.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 22 décembre 1863
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin fait à Versigny le récit de l'opération d'apposition de scellés sur les halles et magasins de l'usine. Il lui explique que les représentants d'Esther-Lemaire doivent faire une évaluation de tout ce qui se trouve à l'usine. Godin juge que cette évaluation sera nécessairement inexacte et demande conseil à Versigny sur la conduite à tenir. Il lui fait le récit de la visite que lui a rendue une « dame X » pour lui faire des révélations : elle habite dans la même maison que la dame Camatte dont le mari a disparu et a entendu des conversations qui laissent croire qu'une connivence existe entre Esther Lemaire et les époux Camatte ; la séparation serait une machination remontant à un an dans le but qu'Esther Lemaire récupère la moitié de la fortune de Godin et que Camatte en soit le régisseur ; sur un projet d'enlèvement de Marie Moret par Camatte ; sur la résolution de Camatte à écrire des chansons diffamatoires et de travailler à la ruine de Godin.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 30 décembre 1863
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin annonce à Oudin-Leclère qu'une prétention vexatoire formulée par l'avoué de madame Lemaire a donné lieu à un référé devant le tribunal de Vervins. Godin raconte qu'à l'occasion de l'inventaire des meubles de Godin dans son appartement du Familistère, Delabarre, mandataire de madame Lemaire, aurait souhaité accéder à l'appartement de Marie Moret pour procéder à l'inventaire de ses meubles, et qu'il s'y est opposé. Godin explique que Marie Moret exerce une surveillance active sur la santé et l'éducation de cent enfants et qu'elle l'aide dans ses travaux philosophiques et littéraires, qu'elle perçoit pour cela une rémunération de 1 500 F par an et pourvoit ainsi à ses besoins en livres et en mobilier qui sont sa propriété. Godin indique que les livres et ouvrages de la maison de l'usine s'y trouvent toujours, sauf ceux qu'a emportés Esther Lemaire. Dans le post-scriptum, Godin ajoute que Marie Moret paie un loyer comme toutes les personnes habitant au Familistère.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 6 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Favre que le jugement en référé a considéré qu'il n'y avait pas lieu de faire l'inventaire des meubles de Marie Moret, qui paie ses loyers au Familistère depuis 1861 et assure son mobilier. Godin pense que ses adversaires espéraient mettre la main sur des papiers compromettants ou bien établir la liste des ouvrages de sa bibliothèque et faire savoir que si Marie Moret se trouvait au milieu des livres de Voltaire, il n'était pas étonnant qu'elle fût sa maîtresse. Godin fait part à Favre que le procureur impérial de Vervins lui avait dit qu'il ne comptait pas poursuivre Godin de l'accusation d'adultère. Godin explique à Favre que le procès en séparation de corps n'est pas le principal motif pour lequel il l'a sollicité : le but que poursuit Favre n'est pas différent de celui que poursuit Godin en faveur du travail ; Favre pourrait dans ce procès obtenir l'estime des ouvriers ; Godin se demande si le moment n'est pas venu pour imprimer ses manuscrits pour éclairer l'opinion et il demande son avis à Favre.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 19 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin avertit Favre qu'Oudin-Leclère l'a informé que l'audience de l'affaire n'aura pas lieu le 5 février parce qu'Esther Lemaire a également choisi d'être défendue par un avocat étranger au barreau de Vervins et que celui-ci ne sera pas disponible. Godin lui demande ses disponibilités après le 20 février, lui donne les indications pour son voyage jusqu'à Vervins et lui signale que Versigny ne compte pas se rendre à l'audience.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 11 février 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Après en avoir conféré avec Jules Favre, Godin demande à Oudin-Leclère d'obliger Esther Lemaire à exposer les preuves de ses allégations, d'autant plus rapidement qu'il est soumis à des tentatives d'intimidation de la part de gens prétendant que ces preuves sont irréfutables. Le post-scriptum est relatif à la volonté du procureur général de prendre connaissance des pièces diffamatoires à l'encontre de Godin.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 22 février 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Versigny qu'Esther Lemaire a encore pris du retard dans le choix de son avocat et que le président du tribunal a fixé les plaidoiries au 18 mars 1864. Godin explique qu'à son arrivée à Paris il y a dix jours, quelqu'un a tenté de faire pression sur lui pour qu'il accepte la séparation sans débat sous le prétexte que sa femme détiendrait des preuves accablantes contre lui. Godin confie à Versigny que cette personne est Telliez, l'un de ses voyageurs de commerce, qu'il pense être complice de Camatte dans la diffamation organisée à son encontre. Godin informe Versigny qu'il a pris la décision de renvoyer Telliez. Il raconte à Versigny qu'il a pu reconstituer, à la demande de Favre, grâce à la mémoire de son fils et de celle de Marie Moret, ce qui a eu lieu à l'issue de la réunion de Marie Moret avec son fils Émile en avril 1861 et la scène de juillet 1863 : en 1861, Esther Lemaire traita Marie Moret d'aventurière ; la belle-sœur d'Esther Lemaire et madame Telliez assistaient à la scène de 1863.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 1er mars 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin demande à Oudin-Leclère des nouvelles de son procès en séparation et rapporte qu'Esther Lemaire aurait choisi son avocat. Godin explique que la personne qui a tenté de faire pression sur lui pour qu'il accepte la séparation sans débat, sous le prétexte que sa femme détiendrait des preuves accablantes contre lui, est Telliez, l'un de ses voyageurs de commerce, qu'il pense être complice de Camatte dans la diffamation organisée à son encontre, et qui a disparu. Il informe Oudin-Leclère que sa femme est à la recherche de témoins parmi ses anciens employés mécontents.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 1er mars 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin rapporte à Favre qu'Esther Lemaire aurait choisi son avocat, mais que son avoué est sans nouvelles du procès. Godin explique qu'à son arrivée à Paris il y a dix jours, Telliez, l'un de ses voyageurs de commerce qu'il pense être complice de Camatte dans la diffamation organisée à son encontre, a tenté de faire pression sur lui pour qu'il accepte la séparation sans débat sous le prétexte que sa femme détiendrait des preuves accablantes contre lui. Il ajoute que, depuis, Telliez a disparu. Godin raconte à Favre que pendant les 15 à 18 premières années de son mariage, Esther Lemaire lui a toujours demandé d'écrire le brouillon de ses lettres ou d'en corriger le texte, et que Telliez a évoqué auprès de lui les brouillons au crayon de Godin détenus par sa femme, en particulier la lettre d'introduction écrite à madame Brullé par Esther Lemaire lorsque Godin a emmené Marie Moret à Bruxelles. Il propose à Favre de lui parler de scènes de prétendues violences de Godin à l'égard d'Esther Lemaire, qu'il a pu reconstituer grâce à la mémoire de son fils.
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