FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


Votre recherche dans le corpus : 6331 résultats dans 19531 notices du site.
Collection : Correspondance active de Marie Moret

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0179.T.176r.jpg
Informe Amédée et Flore Moret de son voyage à Paris, le programme de ce qui y sera fait. Demande à quel moment ils sont disponibles pour se retrouver.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée et Flore Moret, 16 août 1889
Marie Moret adresse sa lettre à ses « chers frère et sœur », son frère Amédée et sa belle sœur Flore Moret-Froment. Réponse à la lettre d'Amédée et Flore Moret en date du 14 août 1889. Marie Moret et Émilie Dallet sont au Familistère pour assister à l'assemblée générale des associé·es de l'Association du Familistère du 16 août 1889 au soir ; elles prévoient de partir pour Paris le 27 ou 28 août suivant.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0192.T.189r.jpg
Heureuse de bientôt retrouver son frère. Précise qu'ils pourront se retrouver à 14h à l'Hôtel Continental, après s'être occupé du Devoir. Le temps s'annonce mauvais, ce sera finalement Marie Moret, Émilie et Marie-Jeanne Dallet qui se déplaceront.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0302.T.299r.jpg
Marie-Jeanne Dallet est sortie d'affaire. Monsieur André est à Paris et monsieur Collin aussi pour les procès en contrefaçon.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0103.T.100r.jpg
Envoi de deux journaux financiers. Émilie et Marie-Jeanne Dallet se portent bien et sont retournées au Familistère. Se remémore les moments passés en famille et souhaite que tous puissent être réunis. Continue à travailler sur les manuscrits. Jeanne profite de la venue de camarades.

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0212.T.209r.jpg
Marie Moret est heureuse d'être rentrée de son voyage à Paris et informe qu'elle s'installe au Familistère pour la mauvaise saison.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée et Flore Moret, 30 octobre 1889
Marie Moret adresse sa lettre à ses « chers frère et sœur », son frère Amédée et sa belle-sœur Flore Moret. Sur l'acquisition d'un poêle pour le logement de Gaston Piou de Saint-Gilles au 72, rue de Seine. Projet de visite de François Dequenne à la clientèle de Paris en compagnie d'Amédée Moret. Nouvelles du Familistère : manœuvres de Pernin, gérant désigné, et André repoussées par le conseil de gérance ; André et Colin en concurrence à la direction des modèles ; incidents en assemblée générale des associés. Départ samedi prochain de Joseph, Isanie et Maria Ducruet, remplacés au Familistère par monsieur et madame Roger, eux-mêmes remplacés à Lesquielles par le garde-champêtre et sa femme ; vente des chevaux. Sur la rente italienne 3 %. Démission de Donneaud devenu veuf, qui part rejoindre ses enfants dans le midi de la France. Copie des lettres.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée Moret, 4 décembre 1889
Nouvelles de la famille Moret-Dallet : fête de Jacques-Nicolas et d'Amédée Moret ; promenade de Marie Moret et Marie-Jeanne Dallet sans Émilie, qui « ne peut marcher plus loin que le jardin du haut » ; visite attendue de Jules Pascaly et de Gaston Piou de Saint-Gilles ; rente italienne de Marie Moret ; numéro de décembre 1889 du journal Le Devoir ; documents biographiques de Godin.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée Moret, 5 août 1878
Moret envoie à son frère des récépissés à déposer auprès de la Banque de France

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0395.T.392r.jpg
Souhaite une bonne fête à son frère, Amédée Moret. Marie-Jeanne et Émilie Dallet ne sont pas encore complètement guéries. Avancement du mausolée et de la statue. Préoccupée par la faillite de la Compagnie du canal de Panama. Veut mettre Le Devoir en revue mensuelle et supprimer le service de Doyen pour faire face à sa perte de revenus. Rogne ses dépenses pour vivre modestement et continuer à publier les manuscrits de son mari. Rapporte les renseignements obtenus sur la faillite de la Compagnie de Panama. Regrette ses obligations dans la Compagnie de Panama.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0483.T.480r.jpg
Remercie pour ses conseils et met de côté la Compagnie du canal de Panama. Inquiète pour l'année 1889 et d'une potentielle guerre. Envisage donc de s'installer dans le sud-ouest et épargne pour cela. Craint un cas semblable à la guerre de 1870. Souhait qu'Amédée trouve de nouveaux placements. Envoie le dernier numéro du journal Le Rentier. La famille Moret est également atteinte par la faillite de la Compagnie du canal de Panama.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0012.T.9r.jpg
Marie Moret est revenue au Familistère avec Marie-Jeanne Dallet alors qu'Émilie Dallet est restée à Lesquielles. S'occupe des épreuves du Devoir. Confirme la bonne réception du camée que son frère lui a offert, de ses dernières lettres et du dossier Jouanin. Donne des nouvelles de l'état du doigt d'Émilie et espère qu'il va s'arranger. Remercie son frère pour les renseignements qu'il lui a communiqués sur des placements. Discussion au sujet d'un prospectus envoyé par Le Rentier et Offroy et Cie.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée Moret, 8 août 1889
Réponse à la lettre d'Amédée Moret du 7 août 1889. Marie Moret évoque une tante Lucile décédée. La lettre traite de placements financiers personnels en bons du Trésor français et en rente italienne.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0024.T.21r.jpg
Réception d'un manuscrit de méthode demandé par Émilie Dallet. Envoi du journal Le Rentier à son frère pour compléter les placements de ce dernier.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0487.T.484r.jpg
La famille de Marie Moret lui demande son avis sur la faillite de la Compagnie du canal de Panama et ce qu'il pourrait se passer ensuite.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0341.T.338r.jpg
Annonce la réception du camée et l'envoi prochain du médaillon plâtre. Souhaite faire arranger deux médaillons d'Émilie par un ouvrier spécialisé pour ensuite les offrir à son frère et Flore Moret. Attend de savoir comment a marché la souscription conditionnelle du Panama.

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée Moret, 12 novembre 1889
Sur l'achat d'une cheminée pour Gaston Piou de Saint-Gilles. Sur la vente des titres de rente italienne 3 % de Marie Moret. Travail sur les « Documents pour une biographie complète de Jean-Baptiste André Godin ». Nouvelles d'Émilie Dallet, « presque toujours souffrante » et de Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0421.T.418r.jpg
Rapporte ce que Pascaly lui dit sur la faillite de la Compagnie du canal de Panama.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0348.T.345r.jpg
Annonce la réception du camée en parfait état mais veut le faire arranger. Souhaite offrir les médaillons à son frère et Flore Moret. Possède déjà les revues présentées à la bibliothèque. Marcel Laporte les menace depuis plusieurs jours. Piponnier a un troisième enfant. Baptême des enfants d'Émile Godin à venir. Pascaly est souffrant depuis plusieurs jours.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée Moret, 16 septembre 1889
Réponse à la lettre d'Amédée Moret en date du 14 septembre 1889. Invitation à déjeuner le 18 septembre 1889.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée Moret, 17 janvier 1890
Sur l'envoi à Amédée Moret et à Jules Pascaly d'une caisse de vin. Nouvelles de la famille Moret-Dallet : Marie-Jeanne malade de l'influenza ; Émilie souffrante ; visite de Jules Pascaly pendant deux jours ; Gaston et Paul Piou de Saint-Gilles repartis à Paris ; sur le dentiste recommandé à Gaston Piou de Saint-Gilles.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0368.T.365r.jpg
Marcel Laporte continue de les menacer. Marie Moret voudrait consulter monsieur Clément, commissaire aux délégations judiciaires. A donné les lettres de menaces au Parquet mais attend de porter plainte. Trouve sa conduite insensée, elle ne lui donnera pas un sou et n'a pas hérité de la fortune de son mari. Elle a veillé sur lui comme les autres orphelins et lui a adressé quelques lettres quand il a fait son service militaire en Algérie jusqu'à ce qu'il demande 10 000 francs à Godin. Il a aussi supplié Godin de lui donner des fonds pour ouvrir un commerce. Donne tous ces détails pour en faire part à monsieur Clément.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée Moret, 24 août 1889
À propos de la procuration sollicitée par Amédée Moret à la suite du décès de la tante Lucile. Marie Moret informe son frère et sa belle sœur de l'organisation de leur voyage à Paris.

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0436.T.433r.jpg
Flore Moret, Émilie et Marie-Jeanne Dallet vont mieux. Écrit pour envoyer son souvenir et être avec eux pour Noël. Remercie pour ses impressions sur la faillite de la Compagnie du canal de Panama. Diffusion d'une feuille par le comité Panamiste. Avant de la signer Marie Moret demande des renseignements à son frère.

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée Moret, 26 août 1889
Envoi de la procuration sollicitée par Amédée Moret à la suite du décès de la tante Lucie. Marie Moret prévient son frère de son arrivée à Paris le jeudi 29 août 1889.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0381.T.378r.jpg
Remercie son frère pour son aide contre les menaces de Marcel Laporte. Portera plainte que quand elle ne pourra plus faire autrement. Rapporte ce que Ganault a conseillé. Se rappelle de la dernière fois où a été souhaité la fête à Godin. Pascaly est venu au Familistère.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Amédée Moret, 30 septembre 1889
Nouvelles de la famille ; à propos de valeurs financières à acquérir suite à une nouvelle perte due à la chute de la rente italienne ; craintes de Marie Moret de subir d'importantes pertes de revenu en cas d'une guerre qu'elle sent imminente.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à André Daly et Cie, 26 février 1888
Marie Moret informe son correspondant qu'elle ne souhaite pas s'abonner au journal Matériaux et documents d'architecture et qu'il est donc inutile de lui en envoyer des numéros.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à André Vervoort, directeur du journal Le Jour, 23 septembre 1897
Réponse à la lettre d'André Vervoort du 22 septembre 1897, proposant un échange entre le journal Le Jour et Le Devoir : Marie Moret ne veut pas donner suite à cette demande car Le Devoir n'est pas un journal politique mais un journal d'études sociales pratiques.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Angéline Bernardot, 5 février 1888
Marie Moret remercie madame Bernardot pour le prêt de la croix de la Légion d'honneur de son mari et pour être allée à Saint-Quentin à sa place.

Mots-clés :

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-122_0247v_H.jpg
À propos de l'étude de Marie Moret sur « Matière, mode de mouvement ». Marie Moret souhaite revenir sur la page 9 de sa lettre envoyée le 27 novembre 1899 à Antoine Cros et approfondir ses « laborieuses lignes chimico-swedenborgiennes ». Marie Moret développe dans cette lettre la conception de la « particule » comme une Trinité apparente, différenciant le conditionné (l'homme, l'univers) et l'inconditionné (Éternel, Infini), dont l'existence de l'un repose sur celle de l'autre. La force et l'effort sont les garants du mouvement et doivent être solidifiés par « l'Intime ». En ce sens, Marie Moret cite Godin qui, dans Solutions sociales, suggère de « régénérer la matière par le travail... d'élever la matière à la pensée... », rapprochant alors la force de l'Intelligence : c'est ce point qu'elle souhaiterait que la science démontre, s'accordant ainsi avec la religion.

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-122_0252v_H.jpg
À propos de l'étude de Marie Moret sur « Matière, mode de mouvement ». Marie Moret prie Antoine Cros de lui dire par quelle image la théorie des degrés distincts de Swedenborg sera comprise de lui. Avant de proposer à son correspondant une étude sur l'énergie, Marie Moret souhaite affirmer sa position sur l'aperçu de la matière. Elle cite L'univers invisible de Stewart et Tait et explique que matière et énergie ne sont perceptibles que l'une par l'autre. À l'instar de l'œil qui perçoit la matière, la pensée saisit l'énergie : « La cause voit la cause, comme l'effet voit l'effet. » La deuxième partie de la lettre de Marie Moret s'attache à l'énergie. En s'appuyant sur Wurtz et Mendeleïev, elle développe l'idée de Wurtz qui fait de « l'affinité » l'énergie chimique, mesurable par les effets thermiques de réactions, et cite Edmond Frémy sur la théorie de l'atomicité. Selon une citation de Crookes, l'essence des formes matérielles, la source de toute force et donc des efforts qui en résultent, c'est la Vie elle-même, sur laquelle Marie Moret rappelle à son correspondant que « Godin aussi a fait la base d'une doctrine. » Puisque vivre c'est aimer et comprendre, sagesse et amour sont pour Marie Moret les forces nécessaires au mouvement de la matière. Cette hypothèse s'accorde selon elle avec les théories de Berthelot, Wurtz, Crookes et Swedenborg : « nous concevons comment la matière proprement dite avec ces propriétés de rudesse et d'obscurité peut revêtir des propriétés tout autres et cesse en un mot d'être sous sa forme générale actuelle, co-éternelle à Celui qui est la vie en soi, Dieu. »

Mots-clés : , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-122_0204_H.jpg
À propos de l'étude de Marie Moret sur « Matière, mode de mouvement ». Marie Moret revient sur la lettre d'Antoine Cros du 21 octobre 1899. Elle évoque Robert Mayer et Rudolf Clausius dont l'étude sur la thermodynamique, Théorie mécanique de la chaleur, est citée par Esprit Jouffret et précède de vingt ans les études de Lucien Poincaré. Marie Moret s'appuie sur l'ouvrage de Gustave-Adolphe Hirn, Théorie mécanique de la chaleur, pour répondre aux points soulevés par son correspondant concernant l'équivalence des forces ; elle cite dans cette lettre plusieurs passages dans lesquels Hirn reprend les travaux et théories de James Joule, Julius Mayer et Ludwig Colding. Elle constate la démarche mathématique de ces physiciens qui font reposer les démonstrations des phénomènes physiques sur les deux principes fondamentaux de la thermodynamique, l'« équivalent mécanique de la chaleur ou équivalent calorifique du travail » et la « tendance de la chaleur à se dissiper ; nécessité pour la reconcentrer d'une dépense soit de travail soit de chute de température. » Selon Marie Moret, la tendance à expliquer tout phénomène physique par ces deux principes thermodynamiques correspond à la théorie des « modes de mouvement » de Marcellin Berthelot. Pour Berthelot, la constante de ces principes est « la matière fondamentale - fonction », que Marie Moret rapproche de l'idée d'« usage » développée par Emanuel Swedenborg. Sur la constitution moléculaire des corps, Marie Moret trouve logique les diverses et indéfinies expressions de « la matière fondamentale - fonction » en certains états, visibles aux « degrés cellulaires, sociaux, célestes », et leur retour à leur source selon un « mode spécial » mis en lumière par les expériences de William Crookes. Elle s'interroge ensuite sur la nature et l'origine de la force : Colding et Albert de Rochas désignent l'« Intelligence » et Swedenborg la « Sagesse ». Marie Moret espère que la science arrivera un jour à comprendre le principe, l'essence de cette sagesse, et à démontrer la proposition de Swedenborg : « L'amour est la substance même. » S'excusant pour la longueur de sa lettre, elle sollicite l'avis et l'appréciation de son correspondant sur le sujet. Elle envoie à Antoine Cros ses notes sur les études de Jules Jamin qu'il avait lues à Guise en le priant de bien vouloir les lui retourner. Elle demande à son correspondant la définition du terme « entropie » qu'il emploie dans son explication du deuxième principe de la thermodynamique. L'arrivée d'une lettre de Juliette Cros sur le rétablissement de sa santé a réjoui Auguste Fabre, revenu « lassé des courses et des soins inextricables que lui causent mille complications [...] dans la maison rue du Grand Couvent. » Elle transmet au couple Cros les remerciements et la tendresse d'Auguste Fabre et lui fait part de la vive amitié de la famille Moret-Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-122_0155_H.jpg
À propos de l'étude de Marie Moret sur « Matière, mode de mouvement ». Marie Moret remercie Antoine Cros pour sa lettre du 21 octobre 1899. Elle aimerait se remettre à son « vrai travail » en étudiant la communication de son correspondant mais des soins urgents et des difficultés intestines à la Société du Familistère l'en ont empêchée, et elle souffre désormais d'insomnies liées aux préparatifs du départ [pour Nîmes]. Au sujet de l'échange qu'Antoine Cros et Marie Moret ont eu à Guise autour de considérations sur les molécules et les atomes : c'est à Esprit Jouffret et non à Jules Jamin que Marie Moret a fait référence. Elle ajoute avoir également évoqué les thèses de Marcellin Berthelot, Charles Wurtz et William Crookes pour la démonstration expérimentale de la constitution moléculaire des corps et aimerait voir Lucien Poincaré raisonner sur les expériences de Crookes touchant la décomposition de la molécule de mercure. Marie Moret aimerait reprendre cette discussion avec son correspondant une fois arrivée à Nîmes.

Mots-clés : , , ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-122_0232v_H.jpg
À propos de l'étude de Marie Moret sur « Matière, mode de mouvement ». Marie Moret remercie Antoine Cros pour sa lettre du 25 novembre 1899 et s'excuse par avance de la longueur de celle qu'elle s'apprête à écrire. L'aide et le contrôle de son correspondant, qui possède des connaissances qui lui font défaut, lui est précieuse pour poursuivre son étude. Elle revient sur la correction d'Antoine Cros apportée à sa lettre précédente au sujet de la différence entre « force » et « mouvement » et reproduit ici la conclusion du chapitre « Matière, mode de mouvement » qu'elle a fait lire à son correspondant lors de sa venue à Guise. Les réflexions développées par Antoine Cros dans sa lettre rapprochent Marie Moret du cœur de son étude : les liens entre la matérialité et la spiritualité et son souhait d'« exprimer clairement une pensée où je vois s'unir et Swedenborg et Godin et de grands savants d'aujourd'hui. » Après la citation d'un passage de La théorie atomique de Wurtz, elle rapporte la démonstration des degrés de Swedenborg sur la particule, identifiée par de nombreux scientifiques comme le centre de la force. Elle rapproche ensuite la différence d'échelles entre les particules et le corps, développée par Esprit Jouffret, du « degré distinct » de Swedenborg. Les citations de théories scientifiques sur l'atome et l'énergie de William Crookes et Adolphe Wurtz viennent appuyer, selon Marie Moret, la démonstration des degrés de Swedenborg : « principe cause effet (en séries indéfinies) comment le transitoire vient de l'Éternel sans être l'Éternel, conséquemment sans participer à son Infinité. » Reprenant sa lettre le lendemain, Marie Moret revient aux autres points de la lettre d'Antoine Cros. Elle joint à sa lettre un mot de Marie-Jeanne Dallet au sujet du prêt d'un ouvrage et indique qu'Émilie Dallet a bien reçu la lettre de Juliette Cros, qu'elle y répondra prochainement et qu'elle envoie son affectueux souvenir au couple Cros. Au sujet de la recherche de Juliette Cros de portraits de ses fils : Auguste Fabre n'a trouvé qu'un portrait d'Henri Cros assis sur une chaise ; Marie Moret pense avoir le portrait demandé par Juliette Cros à Guise, qu'elle promet d'envoyer à son retour au Familistère.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 3 octobre 1879
Marie Moret rassure Massoulard sur le fait que Godin accepte son concours à l'œuvre de l'Association coopérative du Familistère, lorsqu'il sera disponible. Godin lui trouvera une position à condition qu'elle puisse être durable.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 11 septembre 1879
Marie Moret remercie Massoulard pour l'article envoyé et s'excuse du délai de sa réponse, dû à la fête de l'Enfance et aux nombreux visiteurs ayant séjourné au Familistère. Réflexion sur la beauté de l'âme des personnes ayant consacré leur vie à l'espèce humaine. Neale a proposé d'intéressantes modifications aux statuts. Marie Moret décrit les améliorations apportées aux bâtiments du Familistère. Elle évoque : des exclusions du Familistère pour « ne garder que les éléments propres à entrer dans l'association » ; l'échec de Léon Godin dans ses études ; Jules Pascaly et le rôle qu'il pourrait jouer au Familistère ; une lettre de Marie Howland qui leur pardonne ce qu'ils ont fait à son texte ; l'abandon du mariage complexe par la communauté Oneida. Elle demande à Massoulard de traduire le très long discours inaugural de James Stuart au Congrès coopératif de Gloucester de 1879, et elle le remercie pour l'article de l'American Socialist qui paraîtra dans Le Devoir de la semaine prochaine.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 12 juillet 1879
Marie Moret remercie Massoulard pour les statuts de la société coopérative d'Angoulême et lui donne des nouvelles du Familistère : inventaire, adoption des carnets, économat, emploi pour Jules Pascaly, rédaction des statuts. Son appartement a été vidé et une nouvelle famille s'y est installée. Elle lui demande de ses nouvelles et évoque l'enterrement de sa nièce Lilie.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 17 septembre 1879
Marie Moret informe Massoulard qu'elle a fait retenir ses meubles chez Picot en attendant que sa situation soit éclaircie. Devant les difficultés rencontrées par Massoulard, Marie Moret voulait lui dire de venir mais Godin voit les choses différemment. Massoulard n'a pas le caractère qu'il faut pour l'Association du Familistère et Marie Moret l'encourage à rester [chez Laroche-Joubert] à Angoulême.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 24 octobre 1879
Marie Moret envoie une Histoire extraordinaire de Miss Fancher.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 25 août 1879
Marie Moret répond à la lettre de Massoulard du 8 juillet 1879. Elle l'interroge sur les pratiques de rémunération en cas de maladie pour le personnel de la maison où il travaille. Les statuts de l'Association coopérative du capital et du travail sont achevés.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 26 août 1879
Marie Moret souhaite à Antoine Massoulard d'être heureux auprès des siens suite à sa décision de quitter Angoulême pour rejoindre sa famille à Saint-Léonard-de-Noblat. Massoulard ayant proposé son aide, Marie Moret l'informe qu'il serait utile de traduire pour Le Devoir des articles anglophones sur les conditions sociales. Elle lui dresse un bilan de son passage à la direction de l'administration de l'usine du Familistère . Elle lui dresse une liste les visiteurs attendus au Familistère, dont Neale « si difficile à comprendre en français » avec qui Massoulard aurait pu parler en anglais. Elle évoque un procédé inventé par Massoulard apparu également en Amérique [le sablage des pièces métalliques], leurs pensées communes à propos de sa nièce Lilie, et le fils de Massoulard. Elle lui transmet les salutations de plusieurs personnes du Familistère. Le post-scriptum évoque la figure de Victor Hugo mentionnée dans Le Devoir.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, vers le 22 octobre 1879
Marie Moret accuse réception d'un télégramme de Massoulard annonçant son retour prochain au Familistère. Marie Moret revient sur les critiques faites à Massoulard, et les relations difficiles qu'il a entretenues avec la comptabilité lorsqu'il travaillait au Familistère. Elle lui fait part qu'Auguste Fabre, qui va venir au Familistère, avait prophétisé le retour de « l'hirondelle » [Massoulard]. Elle recommande Pascaly à sa sympathie.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-123_0119_H.jpg
Marie Moret remercie son correspondant pour sa lettre du 9 juin 1900, qu'elle a lue mais pas encore étudiée. Elle lui explique l'objet de son travail actuel : la refonte du chapitre qui clôt l'histoire du Texas et qui va terminer le premier volume des Documents pour une biographie complète de J.-B. A. Godin ; l'ouverture du deuxième volume avec l'exposé des principes doctrinaux et des conditions pratiques de son œuvre. Elle annonce la rédaction du chapitre suivant, « "ce que dit la science touchant le principe de continuité et les valeurs de fonction" , c'est-à-dire montrant comment sont appuyées les conclusions de Godin sur la vie et le travail. » À propos d'une photographie d'Auguste Cros promise à Juliette Cros : elle a trouvé deux photographies d'Auguste, qu'elle envoie à Juliette Cros. Nouvelles météorologiques : on se croirait en automne à Guise. Nouvelles de la famille Dallet : Émilie et Marie-Jeanne sont revenues épuisées de l'Exposition universelle ; Émilie souffre d'un gros rhume. Auguste Fabre viendra sans doute à Paris au mois de juillet pour les congrès : si Antoine Médéric Cros vient au congrès du mois d'août, peut-être lui et Juliette Cros pourront se retrouver à Guise avec Auguste Fabre à cette occasion ?

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-123_0377v_H.jpg
Marie Moret informe Antoine Médéric Cros qu'elle achève le premier volume des Documents pour une biographie complète de J.-B. A. Godin, qui devrait paraître en décembre 1901, qu'elle en a rédigé l'introduction, qu'elle a entamé le deuxième volume pour lequel elle s'intéresse au « fond scientifique des vues doctrinales de Godin », et qu'elle peut maintenant répondre aux lettres d'Antoine Médéric Cros, à qui elle n'a pas écrit depuis le 5 septembre 1900. À propos de la publication des volumes du Congrès international de physique : la publication se fait attendre et ni Guillaumin et Cie ni La Revue générale des sciences pures et appliquées n'ont pu la renseigner sur la question. Elle demande à Antoine Médéric Cros si la Revue rose a publié un compte rendu du congrès. Elle l'informe qu'elle a écrit à quinze académies des sciences, dont la liste a paru dans la Revue générale des sciences pures et appliquées pour leur proposer de collectionner Le Devoir ; quelques unes ont répondu favorablement. Elle lui indique que la famille Moret-Dallet prépare son retour à Nîmes, mais que le voyage pourrait être retardé à cause de la fièvre typhoïde qui, d'après les journaux, règne dans le Midi, fièvre qu'elle a contractée quand elle était jeune et à laquelle elle ne veut pas exposer Marie-Jeanne Dallet. À propos du congrès spirite : Juliette Cros a écrit à Émilie Dallet qu'il n'était pas utile de lui envoyer un compte rendu ; Marie Moret n'a en tout état de cause rien à lui envoyer car les journaux se contentent de publier le compte rendu de La Fronde. Marie Moret signale à Antoine Médéric Cros que le compte rendu de la fête de l'Enfance a paru dans le numéro d'octobre du Devoir, qu'il a dû recevoir.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-124_0399v_H.jpg
Marie Moret remercie Antoine Médéric et Juliette Cros pour l'envoi d'une boîte de pêches. Elle demande des nouvelles de la famille Cros-Fabre et signale qu'Émilie et Marie-Jeanne Dallet sont depuis quinze jours au bord de la mer à Granville, d'où Flore Moret vient de rentrer, et qu'elles comptent y rester encore une douzaine de jours. Elle écrit que son travail à partir de Kant, Berthelot et Claude Bernard mûrit peu à peu.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-123_0443v_H.jpg
Marie Moret annonce à Antoine Médéric Cros qu'elle a lu les articles de la Revue scientifique qu'il lui a signalés, ainsi que le rapport présenté par Henri Poincaré dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, et qu'elle va recevoir prochainement le premier volume des rapports du Congrès international de physique. Elle résume, cite et commente les articles qu'elle a lus et ceux auxquels Cros a fait référence dans ses précédentes lettres, le rapport d'Henri Poincaré et l'article de Gustave Le Bon dans la Revue scientifique du 14 avril 1900 notamment. Elle relève que Poincaré prédit que les théories scientifiques démontreront de mieux en mieux l'unité ou la continuité de la constitution de l'univers physique, à partir de particules infiniment petites selon Gustave Le Bon, que c'est l'avènement de la physico-chimie et que le concept d'énergie est devenu fondamental. Elle mentionne les deux principes généraux énoncés par Poincaré : la conservation de l'énergie et celui de la moindre action. Marie Moret interroge Antoine Médéric Cros sur la signification de ce dernier principe de la moindre action. Elle souhaite recueillir sur le sujet de quoi conforter la pensée de Godin, qu'elle doit exposer dans les « Documents biographiques » : « Je n'ai, bien entendu, à exposer aucune théorie ; il me faut seulement quelques brèves et substantielles formules de savants notables, à l'appui de la doctrine de la Vie, telle que la comprenait Godin. » Elle indique que l'idée que la matière est une énergie lui semble expliquer la théorie de Berthelot sur la matière et celle de William Crookes sur la genèse des éléments, et qu'elle est aussi proche de la pensée de Godin. Elle exprime les affectueuses pensées de la famille Moret-Dallet et d'Auguste Fabre à Antoine Médéric et Juliette Cros.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-123_0080_H.jpg
Marie Moret remercie Antoine Médéric Cros pour les informations contenues dans sa lettre du 22 février 1900 [des notes de lecture sur des ouvrages de physique et de métaphysique]. Elle indique à son correspondant qu'elle étudie actuellement l'article de Richet, « La vibration nerveuse », un article de Marinesco [Marinescu] sur le même sujet, ainsi que le discours sur le neurone et la mémoire cellulaire prononcé le 3 novembre 1898 par Joseph Renaut à la séance de rentrée des facultés de l'Université de Lyon. Elle fait part à Cros de la réflexion de son beau-père Auguste Fabre à l'égard des ces travaux : « C'est elle (la science) qui ouvrira à l'homme toutes grandes les portes du monde spirituel ». Elle lui indique également qu'elle ne peut lui répondre au sujet de l'analyse spectrale. Elle l'informe de la bonne santé du groupe de Nîmes malgré le retour du froid.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-123_0453_H.jpg
Marie Moret écrit à Antoine Médéric Cros à propos de sa lettre du 21 octobre 1899, où il cite la préface d'Henri Poincaré de son livre sur la thermodynamique, qu'elle rapproche du discours du même auteur au Congrès international de physique, « Physique expérimentale et physique mathématique. » Elle relève l'affirmation de Poincaré que l'effet est une fonction continue de la cause ; elle pense qu'il faut aller « plus profondément » que la particule pour expliquer le fond des choses, car la particule est un effet ; elle comprend avec Berthelot que les corps simples sont des valeurs multiples indéfiniment transformables. Elle imagine que les modes divers de l'énergie « ont jusqu'à l'intelligence et la conscience dans la vibration nerveuse », en se référant à Charles Richet et Colding. Elle cite William Crookes, « dans la vie, je vois la promesse et la source de toutes les formes possibles de la matière », qui se rapproche du fond des choses selon elle. Elle conclut : « Alors le principe même de la Vie, celui qui est en soi et non par quelque autre, la source des lois immuables dans l'Univers, l'Inconditionné, celui par qui existe le relatif, tel est le problème à envisager. En face de lui, homme ou particule, tout système est régi par de mêmes lois ; c'est l'Unité universelle. "Les manifestations vitales sont des complexes des propriétés physico-chimiques" a dit Claude Bernard. » Elle envoie les affectueuses pensées de la famille Moret-Dallet à Antoine Médéric Cros et à Juliette Cros, et signale à celui-ci qu'Auguste Fabre vient de recevoir une lettre de celle-ci.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_2005-00-123_0217v_H.jpg
Marie Moret remercie Antoine Médéric Cros pour sa lettre du 28 août 1900 à la suite de laquelle elle a obtenu de Guillaumin et Cie qu'il lui procure les volumes du Congrès international de physique. Elle cite, en l'approuvant, le passage de la lettre d'Antoine Médéric Cros relatif au mot d'Henri Poincaré sur l'impossibilité de reproduire à l'identique une expérience scientifique, argument en faveur de « l'évolution incessante ». Elle indique à Antoine Médéric Cros qu'elle se mettra à l'étude de la question quand elle aura achevé le premier volume des « Documents biographiques », gros de 40 feuilles, qui s'achèvera avec l'épisode du Texas et la contribution de Godin au mouvement des chefs de l'École sociétaire. Marie Moret évoque la lettre de Juliette Cros jointe à celle de son mari du 28 août 1900 : elle précise qu'Auguste Fabre n'a pas rencontré à Paris des Américains d'Oneida, mais des personnes susceptibles de lui donner des renseignements sur Oneida. Elle achève sa lettre en indiquant à Antoine Médéric Cros qu'elle doit ajouter un post-scriptum à sa lettre à Juliette Cros du même jour.
Formats de sortie

atom, dcmes-xml, json, omeka-xml, rss2