FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 18 avril 1878
Moret retrace longuement l'histoire de sa relation avec Godin et le Familistère. Elle mentionne le changement de nom de son grand-père, Louis-Éloy Godin en Nicolas Moret, sous le Premier empire sans préciser le motif. Louis-Éloy Godin aurait changé de nom pour échapper à la conscription des guerres napoléoniennes. Moret joint son portrait photographié à sa lettre. Elle aborde ensuite la traduction de l'ouvrage de Howland et dresse le portrait du premier traducteur, Massoulard.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, février 1879
Envoi de quelques feuillets traduits de l'ouvrage de Howland. Remerciements pour l'envoi d'articles de périodiques et nouvelles du Familistère.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 1er avril 1879
Marie Moret est en train de finaliser les statuts de l'Association avec Godin. Elle envoie des feuillets pour la traduction de l'ouvrage de Howland. Elle présente les diverses modifications apportées pour l'adaptation du livre pour sa publication, notamment dans Le Devoir.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 29 avril 1880
Envoi de quelques volumes à Marie Howland. Demande de conseil pour une idée de roman à publier en feuilleton dans Le Devoir. Marie Moret a également demandé à un ami de Londres. Elle recherche une publication périodique sur le mouvement socialiste et coopératif à publier en feuilleton. Elle aborde enfin la question de l'éducation aux États-Unis.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 3 juillet 1880
Sur la future visite d'Augusta Bristol au Familistère et invitation faite à Marie Howland de venir également afin d'échanger plus longuement que par lettre. Marie Moret indique avoir lu l'article sur Godin paru dans le Phrenological Journal.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 18 juillet 1878
Moret s'excuse pour le retard de sa réponse, alors occupée par l'organisation de l'Association. Elle affirme avoir reçu Broom's paper de Vineland. Un article dans Broom's papers fait craindre à Moret des dissentiments entre le Familistère et madame Bristol, proche des Howland. A travers cette personne, Moret transmet des exemplaires des Solutions sociales et de la Mutualité sociale. Projet de traduction de Mutualité sociale par Edward Howland ; la traduction du même livre par Edward Vansittart Neale est en cours. Antoine Massoulard a quitté définitivement le Familistère ; il transmet son meilleur souvenir à Marie Howland.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 5 septembre 1880
Marie Moret affirme qu'elle a bien reçu Broom's paper ainsi que le Daily Journal de Vineland. Elle espère que « cette méchante attaque contre Mad. Bristol est maintenant chose morte et enterrée ». Moret évoque la possibilité pour Albert Kimsey Owen, ami de Bristol, de venir voir le Familistère, où il sera accueilli. Elle remercie sa correspondante de lui avoir envoyé de la documentation sur le droit des femmes dans le Mississipi, dont une partie a été éditée dans Le Devoir. Moret explique qu'elle a suivi le conseil de madame Bristol en proposant, de temps en temps, un concours dans les « Nouvelles du Familistère ». Marie Moret précise qu'il s'agit bien de Jean Macé qui est venu au Familistère et que madame Bristol a vu à cette occasion. Elle évoque ensuite le problèmes d'yeux dont est victime Marie Howland en lui proposant un remède que « notre maître », Godin, utilise lui-même pour ses problèmes de vue. Ce dernier et Marie Moret ont lu avec attention Nemesis of Fraud, la nouvelle de Marie Howland. Elle évoque de nouveau Massoulard, qui est présenté comme le traducteur de Marie Howland. Marie Moret décrit le rôle de Massoulard puis de Fabre dans leur idéal, à la fois pour le Familistère mais aussi pour sa conception des idées féministes. Marie Moret interroge Marie Howland sur la place des femmes américaines dans les études de médecine. Il s'agit d'une question lui provenant de monsieur Fabre.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 20 janvier 1881
Marie Moret fait parvenir à Marie Howland des spécimens de travaux réalisés par les enfants du Familistère, ainsi que la liste complète de ces derniers classés dans différentes divisions. Moret décrit ensuite avec précision le Bambinat, passant en revue les classes une à une. Il est aussi question de la construction de deux nouvelles salles de classe. Moret transmet les meilleurs sentiments de Fabre à sa correspondante, idem pour ceux Godin.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 12 février 1885
Marie Moret est satisfaite d'apprendre que Marie Howland est en bonne santé. Celle-ci lui avait fait part de sa volonté de venir vivre au Familistère et de vendre sa propriété d'Hammonton (New Jersey, États-Unis). Godin et Moret veulent la dissuader : « Il semble que le Familistère se présente à vous sous beaucoup d'illusions phalanstériennes ». La lettre donne une description du fonctionnement du Familistère, comprenant avantages et inconvénients du système mis en place. Les habitants du Familistère sont des travailleurs et travailleuses utiles à son industrie. La musique, que Marie Howland propose d'enseigner, n'est qu'accessoire. Les écoles comme les services du Familistère sont entièrement pourvus en personnel. La crise industrielle réduit le travail. Sur le Devoir.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 17 avril 1885
Marie Moret a bien reçu l'exemplaire de la nouvelle édition de Papa's Own Girl et adresse à John Lovell un exemplaire des Solutions sociales. Godin et Moret espèrent que ce dernier ouvrage pourra paraître in extenso aux États-Unis. Marie Howland avait demandé de transmettre les clichés « des huttes et cavernes » ; Godin a fait tirer de nouvelles épreuves des gravures que Marie Moret envoie à Marie Howland ; Godin se chargera de faire parvenir l'ensemble des clichés des gravures de Solutions sociales, à la condition qu'une édition de son livre aux États-Unis soit certaine. Godin pourra rédiger une préface pour l'édition américaine, mais souhaiterait aussi apporter des corrections au volume. Marie Moret espère aussi que Lovell entreprendra la publication du volume Le Gouvernement. Moret espère que Howland a bien reçu les numéros exceptionnels du Devoir et juge la comédie Les petites Godin « absolument vulgaire ». Malgré son titre, cette pièce n'a rien à voir avec le fondateur du Familistère.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 18 mai 1885
Marie Moret entend annoncer dans Le Devoir la deuxième édition de Papa's Own Girl aux États-Unis tout en communiquant la préface dans le journal. Elle ne peut donner à Marie Howland l'adresse d'Antoine Massoulard : « Il a disparu brusquement de la ville où il se trouvait dans la Haute-Vienne, et il nous a été impossible, depuis, d'obtenir de ses nouvelles. Je le regrette vivement, car je lui porte estime et affection ». Elle a par ailleurs bien reçu les publications sur le Crédit foncier de Sinaloa. À propos du projet de Sinaloa : « Rien n'est plus facile que de concevoir sur le papier les plans les plus séduisants » ; Godin et Moret tentent de dissuader Marie Howland de s'engager dans cette entreprise. Godin effectuera des modifications sur son ouvrage Solutions sociales et enverra un volume annoté. Les clichés des huttes et petites maisons seront envoyés à condition que Lovell les utilise et les retourne ensuite. Marie Moret joint également deux albums des produits de la Société du Familistère Godin et Cie. Elle ne dispose pas de photographies des nouveaux pavillons d'habitation, mais envoie un plan sur lequel ils ont été ajoutés.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 20 août 1885
Marie Moret transfère à sa correspondante la réponse de Godin à monsieur Lovell au sujet de la publication des Solution sociales. Il est ensuite question d'une gravure représentant le Familistère avec le nouveau pavillon et du Crédit foncier de Sinaloa.

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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 9 décembre 1893
Réponse à une lettre de Marie Howland en date du 9 décembre 1893. Changement d'adresse de Marie Howland pour l'expédition du Devoir. Décès d'Edward Howland. Échec de la colonie de Topolobampo. Nouvelles du Familistère : Dequenne administrateur-gérant ; stabilité du personnel. Godin et les questions sociales.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 27 mars 1894
Réponse à la lettre de Marie Howland en date du 18 février 1894, adressée à Augusta Cooper Bristol de Vineland. Envoi par le gérant du Devoir des numéros du journal à Ballston Spa. Cottage mis à disposition de Mary Howland à Vineland par Augusta Cooper Bristol. Marie Moret vit à Nîmes auprès d'Auguste Fabre qui comprend l'œuvre de Godin, s'intéresse à toutes les tentatives de progrès social et a suivi l'essai de Topolobampo. Fabre se demande si Albert Kimsey Owen, fondateur de Topolobampo, est un parent de Robert Owen ou de son fils Robert Dale Owen. Sur les dissentiments au sein de Topolobampo et la description de la région par Marie Howland.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 30 janvier 1895
Répond aux cinq questions posées par la lettre de Marie Howland sur le Familistère (dont elle n'est pas la gérante), le journal Le Devoir (qui lui appartient en propre et a peu de lecteurs) et le roman La fille de son père (qui ne se vend pas). Sur la possible visite de Marie Howland au Familistère mais Marie Moret prévient que l'hospitalité n'y est plus la même depuis la visite de madame Bristol, amie d'Howland, pour des raisons matérielles : les visiteurs doivent aller à l'hôtel. Informe qu'elle prévient le bureau du Devoir au Familistère pour le changement d'adresse d'Howland.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 7 avril 1886
Marie Moret accuse réception de la photographie de Marie Howland. Elle attend toujours la réponse de M. Lowell concernant les clichés à envoyer pour Solutions sociales dont la parution est annoncée dans le journal The Crédit Foncier of Sinaloa, qui informe aussi du décès de Peter Good, qui était venu au Familistère en même temps qu'Augusta Cooper Bristol. Demande à Marie Howland de n'envoyer qu'un seul exemplaire de The Crédit Foncier of Sinaloa car seule la famille Dallet-Moret lit l'anglais.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 7 avril 1886 à Guise
Marie Moret envoie le passage de la Bible demandé (un verset de la Première épître de saint Pierre) et accuse réception de la deuxième photographie de Mary Howland envoyée avec sa lettre du 7 avril 1886 ; elle attend celle de M. Howland à paraître dans le prochain numéro du The Crédit Foncier of Sinaloa .

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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 11 décembre 1886
Marie Moret remercie Marie Howland pour les vœux parus dans son journal à l'occasion de son mariage. Elle évoque ses amis en visite au Familistère et répond aux questions posées par Marie Howland dans sa lettre du 28 septembre : méthode d'arithmétique des écoles du Familistère, nomination des surveillances du travail de l'usine. Elle la renvoie aux statuts de l'Association du Familistère de Guise qui contient toutes les informations pratiques. A reçu onze brochures de Social solutions et attend la douzième qui doit contenir la traduction de l'Étude sociale n° 1.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Marie Howland, 5 novembre 1866
Godin répond à la lettre de Marie Howland du 10 octobre 1866. Il évoque son article pour l'Annuaire de la coopération qui n'a pas encore paru. Il la remercie pour l'envoi de la livraison du journal The Galaxy et lui signale que la brochure d'Auguste Oyon est plus complète que les articles parus à Londres sur le Familistère. Il reconnaît que Fourier a inspiré le Familistère, mais que celui-ci n'est pas un phalanstère. Il estime qu'il faudra du dévouement et du sacrifice avant de compter sur l'essor libre des passions. Il explique qu'il s'écarte des idées de Fourier sans se mettre en contradiction avec elles. Il fait une rapide description du Familistère. Dans le post-scriptum, il annonce à Marie Howland qu'il lui envoie une brochure composée d'articles sur le Familistère parus dans un journal ainsi qu'un exemplaire de la gravure qu'il a fait exécuter pour l'Annuaire de la coopération, ainsi que la brochure d'Auguste Oyon.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Marie Howland, 25 février 1872
Godin remercie Marie Howland pour sa lettre du 1er février et les photographies qu'elle contenait mais regrette que la photographie d'Edward Howland, sur métal, ait été abimée par le service de la poste. Il s'étonne qu'elle fasse usage de son « nom industriel » de préférence à son nom d'auteur : « Vous avez pu constater que mon livre porte seulement le nom de Godin ; comment se fait-il que vous y ayez ajouté celui de Lemaire ; ce dernier renferme pour moi de trop tristes souvenirs pour qu'il reste attaché à des œuvres qu'il cherche à détruire. » Sur la traduction du titre de Solutions sociales : « Ce que je crois devoir vous faire remarquer, c'est que je n'ai pas eu la prétention d'indiquer la solution des questions sociales tout entière, c'est pourquoi mon titre porte Solutions sociales au pluriel, pour indiquer qu'il renfermait un certain nombre de solutions. Solution of social questions me semble vouloir indiquer que je les ai résolues toutes. » Godin s'étonne que Marie Howland ait traduit la deuxième partie du livre sans avoir éprouvé de difficultés dans la compréhension de la doctrine des lois de la vie : « Cette deuxième partie semble à la plupart des lecteurs presque un hors d'œuvre dans mon livre, mais j'y attache une grande importance pour l'avenir. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Marie et Edward Howland, 5 septembre 1872
Godin est sans nouvelle des Howland depuis le 1er février 1872 : il se demande si la traduction de Solutions sociales est achevée et les informe qu'il n'a reçu que le numéro d'avril 1872 du Harper's Magazine. Il leur explique que l'article d'Edward Howland lui a valu déjà plusieurs lettres des États-Unis et la venue de madame Bernard Burton venue de Chicago pour étudier le Familistère et s'y trouve encore : Wood de Philadelphie veut fonder quelque chose d'analogue au Familistère, Elisabeth Blackwell est venue visiter le Familistère et a assisté à la fête de l'Enfance. Il leur envoie un nouveau portrait photographique de lui. Il joint un mot de madame Burton à leur intention.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Marie Howland, 20 avril 1874
Godin accuse réception des deux lettres écrites par Marie Howland depuis le 5 août 1873 ainsi que les deux écrites par Edward Howland auxquelles il n'a pu répondre en raison de ses travaux à la Chambre et des affaires de son usine. Marie Howland a demandé le 5 août 1873 des vues pour stéréoscope, mais Godin n'a pas le temps de s'en occuper. Edward Howland parlait dans sa lettre du 21 août 1873 d'un jeune homme à faire venir au Familistère pour le dresser au travail : Godin explique que ce n'est pas possible, car les familles du Familistère n'ont pas de quoi loger un pensionnaire et parce qu'un enfant ne peut y être accepté sans famille. Sur Kate Stanton, dont parle la lettre d'Edward Howland de mars 1874 : Godin a répondu à la lettre qu'elle a envoyée ; monsieur Drury de Philadelphie a aussi écrit à son sujet et lui a appris qu'elle ne parlait pas français. Sur la lettre de Marie Howland du 21 mars 1874 : Godin regrette d'avoir peiné Marie Howland par le retard de sa réponse ; il regrette de ne pas connaître complètement l'anglais pour apprécier en connaisseur le livre « qui contiendra sous la forme attrayante du roman une partie de Solutions sociales : il est heureux de savoir qu'Edward Howland se trouve à la tête d'un journal défendant le progrès et l'amélioration sociale ; il recevra avec plaisir les numéros de The Present Age qu'elle lui propose.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception du livre Papa's Own Girl de Marie Howland, qu'il n'a pu lire en anglais mais dont il s'est fait traduire des passages et qu'il estime du meilleur esprit. Il explique qu'il est incompris en France comme Marie Howland l'est en Amérique et que deux de ses éditeurs et son imprimeur ont été victimes de la réaction monarchique ; il regrette de ne pas avoir d'imitateur. Godin signale à Marie Howland qu'en mars 1877, débarrassé des ennuis de famille, il a entrepris la construction de la dernière aile du Familistère qui sera meublée l'année prochaine et qui portera la population du Familistère à 1 200 personnes. Il indique qu'il a depuis la même époque donné des conférences hebdomadaires et provoqué la formation de groupes et unions de travailleurs et travailleuses qui discuteront bientôt des statuts de l'association du capital et du travail. Il explique que l'association existe de fait et que ceux qui en acceptent les principes sont sociétaires participants aux bénéfices industriels et commerciaux dans les proportions des services rendus représentées par les appointements ou émoluments annuels. Il annonce qu'un journal va être fondé pour être l'organe non d'une doctrine mais des intérêts matériels de l'association. Il l'informe enfin qu'il ne peut lui promettre de rédiger l'article qu'elle demande. Le post-scriptum indique que la lettre est traduite en anglais par « mon secrétaire » [Antoine Massoulard ?].

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception du livre Papa's Own Girl de Marie Howland, qu'il n'a pu lire en anglais mais dont il s'est fait traduire des passages et qu'il estime du meilleur esprit. Il explique qu'il est incompris en France comme Marie Howland l'est en Amérique et que deux de ses éditeurs et son imprimeur ont été victimes de la réaction monarchique ; il regrette de ne pas avoir d'imitateur. Godin signale à Marie Howland qu'en mars 1877, débarrassé des ennuis de famille, il a entrepris la construction de la dernière aile du Familistère qui sera meublée l'année prochaine et qui portera la population du Familistère à 1 200 personnes. Il indique qu'il a depuis la même époque donné des conférences hebdomadaires et provoqué la formation de groupes et unions de travailleurs et travailleuses qui discuteront bientôt des statuts de l'association du capital et du travail. Il explique que l'association existe de fait et que ceux qui en acceptent les principes sont sociétaires participants aux bénéfices industriels et commerciaux dans les proportions des services rendus représentées par les appointements ou émoluments annuels. Il annonce qu'un journal va être fondé pour être l'organe non d'une doctrine mais des intérêts matériels de l'association. Il l'informe enfin qu'il ne peut lui promettre de rédiger l'article qu'elle demande. Le post-scriptum indique que la lettre est traduite en anglais par « mon secrétaire » [Antoine Massoulard ?].

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin propose à Marie Howland que son bel ouvrage Papa's Own Girl soit traduit en français par Marie Moret, qui connaît désormais suffisamment l'anglais, et publié en feuilleton dans le journal Le Devoir. Il l'avertit qu'il sera obligé de faire des modifications dans les chapitres décrivant le Familistère pour faire concorder parfaitement le texte avec la réalité. Il lui explique qu'il veut faire avec son livre ce qu'elle a fait en traduisant Solutions sociales, et il lui signale que la traduction de son roman a déjà commencé. Il lui envoie deux brochures, La richesse au service du peuple, qui comprend des extraits de Solutions sociales et La politique du travail et la politique des privilèges.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin propose à Marie Howland que son bel ouvrage Papa's Own Girl soit traduit en français par Marie Moret, qui connaît désormais suffisamment l'anglais, et publié en feuilleton dans le journal Le Devoir. Il l'avertit qu'il sera obligé de faire des modifications dans les chapitres décrivant le Familistère pour faire concorder parfaitement le texte avec la réalité. Il lui explique qu'il veut faire avec son livre ce qu'elle a fait en traduisant Solutions sociales, et il lui signale que la traduction de son roman a déjà commencé. Il lui envoie deux brochures, La richesse au service du peuple, qui comprend des extraits de Solutions sociales et La politique du travail et la politique des privilèges.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin tempère les éloges enthousiastes de Marie Howland à l'égard de sa personne. Sur les difficultés du perfectionnement de l'humanité. Sur le livre de Marie Howland et l'appréciation du Familistère par les fouriéristes : « Ne pouvant lire votre livre, peut-être ai-je été conduit par certains passages traduits isolément à subir l'effet de certaines impressions nées de la façon dont le Familistère est apprécié par les disciples de Fourier qui ont persisté à croire le maître infaillible et à considérer sa théorie comme étant la science sociale. Quoiqu'ils revendiquent le Familistère comme une suite des travaux du maître et de son école, ce que je ne veux en aucune façon contester, il n'est pas moins vrai qu'au demeurant, on me considère un peu comme un hérétique pour ne pas avoir admis la théorie des passions et n'avoir pas réalisé le travail attrayant par groupes et séries. » Godin explique que le dévouement et le sacrifice, et non l'attrait et le bonheur individuel, sont les principes de son action. Il fait la critique de la théorie fouriériste. Sur la vie d'outre-tombe : Godin affirme qu'il a dépassé Fourier dans la connaissance des rapports entre l'existence matérielle et la vie d'outre-tombe. Sur les résistances au Familistère et à l'Association : il annonce à Marie Howland que Marie Moret va lui envoyer la copie d'une transcription de sa dernière conférence, et qu'elle pourra ainsi comprendre qu'il peut être sujet à la mélancolie et au découragement. Sur la maladie d'Edward Howland : Godin recommande à Marie Howland d'imposer les mains sur son époux pour hâter sa guérison.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret annonce à Marie Howland que l'édition en volume de la traduction de Papa's Own Girl restituera le texte complet du roman sans les coupes qui ont été faites dans les chapitre VII à XIII du feuilleton du journal Le Devoir pour pouvoir offrir le roman en entier aux lecteurs au cours de la première année. Marie Moret indique qu'elle répond en partie aux lettres que Marie Howland a écrites à Godin le 7 avril et le 4 mai avant que ce dernier ne lui dicte une réponse. Marie Howland a lu avec émotion dans Le Devoir la conférence du 4 mai 1878 de Godin aux ouvriers de l'usine : Marie Moret explique que les difficultés qu'il affronte sont le lot des novateurs ; elle loue le génie et la force morale de Godin. Elle livre un portrait de Godin : « Quant aux moyens de distraction et de repos, imaginez-vous qu'il ne s'amuse de rien de ce qui plaît aux autres hommes. Il ne fume pas, n'aime ni les cartes, ni les échecs, ni le billard, ni mille choses dont, en conséquence, j'ignore les noms. Le théâtre le fatigue ; les conversations oiseuses lui pèsent ; la promenade ne lui est bonne qu'en voiture. L'unique distraction qu'il puisse prendre, c'est la conversation entre gens sympathiques et notre cercle est très restreint. » Elle ajoute qu'il joue avec ses deux nièces les plus âgées, de 3 et 6 ans, qui l'appellent oncle André. Sur Albert Brisbane : il n'est pas venu au Familistère ; à la différence de Godin, il ne versa pas un sou des 25 000 $ qu'il avait promis à la Société de colonisation du Texas ; Brisbane se sentirait humilié devant Godin et il ne faut pas compter qu'il vienne au Familistère. Sur le journal Le Devoir : Godin éprouve le besoin d'élargir le cercle de ses auditeurs devant l'insuffisance de son personnel ; il pense que ses articles sur les caisses nationales de prévoyance publiés dans les numéros 16, 17 et 19 du Devoir seraient plus intéressants à traduire en anglais que sa conférence, comme l'ont fait en partie déjà des journaux anglais et américains. Sur l'appréciation de Marie Moret par Marie Howland : Marie Moret compare Marie Howland à Clara Forest [le personnage de Papa's Own Girl], dont le cœur déborde d'amour. Sur la traduction de la lettre d'amour du comte de Frauenstein à Clara Forest : le plus grand soin sera apporté à la traduction. Sur Massoulard : il a appris l'existence du Familistère à New York dans un article réactionnaire de La revue des deux mondes. Marie Moret remercie Marie Howland pour l'envoi du Harper's magazine dont Le Devoir a reproduit l'article sur l'école normale de New York. Sur Kate Stanton : elle a obtenu la dignité de docteur-médecin ; elle est rieuse comme Émile Godin, a un esprit fin mais superficiel. Elle retourne à Marie Howland l'article de monsieur Fields, « Une visite à l'auteur de La Fille de son père » et elle espère que Marie Howland puisse venir en Europe et au Familistère. Elle le prévient que Godin ne supporte pas l'odeur du tabac, qu'elle ne pourrait pas fumer près de lui, et qu'il estime que le tabac affaiblit l'intelligence. Sur la traduction de Papa's Own Girl : Massoulard informe Marie Howland qu'il n'endosse aucune responsabilité dans la traduction en raison des remaniements effectués au texte des chapitres VII à XIII du roman dans le journal Le Devoir ; elle précise que ces chapitres ont été rétablis dans le texte de Massoulard pour l'édition en volume, et qu'elle fait maintenant la révision du texte aidée d'une autre personne ; elle l'assure que Massoulard est resté son ami et celui de Godin. Elle transmet ses compliments à Edward Howland.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret envoie à Marie Howland les quatre premières feuilles de La Fille de son père. Elle explique les changements faits au texte dans la traduction : Daniel au lieu de Dan, préjugés au lieu de religion dans le titre du chapitre XIII, une citation du Nouveau Testament. Elle assure Marie Howland que le roman est apprécié par les lecteurs du journal Le Devoir. Elle présente ses compliments à Edward Howland.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Marie Howland pour ses lettres des 2 et 19 août 1878. Elle et Godin se réjouissent du projet de visite du Familistère par Marie Howland. Elle et Godin félicitent Marie et Edward Howland d'avoir abandonné le tabac. Sur la méthode Chevé d'éducation musicale : elle a été enseignée sans résultat dans les écoles du Familistère pendant 4 ans ; les élèves doivent finalement apprendre la notation ordinaire ; Marie Moret lui envoie le traité élémentaire de la méthode ; Godin doute de la valeur de la méthode. Godin consent à échanger le journal Le Devoir avec la publication de monsieur Alden ; Marie Moret envoie à Alden le numéro 27 du journal [du 8 septembre 1878] qui contient la table analytique du premier volume. Sur la traduction de La Fille de son père : Marie Moret a tenu compte des observations de Marie Howland. Elle la remercie pour l'envoi du journal L'Évolution, qui contient l'article de son amie Augusta Cooper Bristol : « Je souhaiterais que M. Godin eût en France beaucoup d'aussi fervents amis. » Elle lui transmet les compliments de Massoulard.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin avertit Marie Howland qu'elle embellit en imagination le Familistère qu'elle n'a jamais vu : « Le Familistère avec ses onze cents fenêtres et bientôt ses douze cents habitants est certainement un édifice considérable mais ce n'est que le squelette du Familistère idéal créé par votre imagination. » Godin évoque le printemps à Guise mais avertit que rien ne s'obtient sur Terre que par un dur labeur et que le travail attrayant est d'un autre monde : c'est pourquoi, explique-t-il, la présentation du Familistère dans les derniers chapitres de son roman a été un peu modifiée. Godin explique à Marie Howland que les statuts de l'association sont rédigés mais doivent être mis en conformité avec la loi française avant d'être imprimés. Il lui annonce que Marie Moret va lui envoyer une collection de portraits photographiques datant de quatre ans. Il transmet ses compliments et ceux de Marie Moret à elle et à Edward Howland.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt à la lettre que Marie Howland a écrite en français et l'assure qu'elle n'a pas à craindre, comme elle l'a exprimé auprès de Marie Moret, que ses lettres le dérangent. Sur la régénération du monde, le dévouement, le sacrifice de soi. Sur la prétendue sévérité des statuts de l'association du Familistère. Il informe Marie Howland qu'Amelia Hope Whipple a l'intention d'éditer prochainement Solutions sociales et Mutualité sociale et qu'il a le désir de mettre à jour l'ouvrage. Il demande à Marie Howland si des objections se sont présentées à son esprit à la lecture des premières sections du chapitre XII du livre. Sur Charles-Mathieu Limousin et son article dans le Journal des économistes.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin explique aux Howland qu'il a fait envoyer à Whipple, qui voulait faire une nouvelle traduction de Solutions sociales, la traduction réalisée par Neale, celle de Bristol étant défectueuse. Il espère que Whipple a communiqué la traduction de Neale à Edward Howland pour l'aider dans sa traduction des « Notions préliminaires ». Il leur explique également qu'il n'a pas donné suite à un premier projet de Whipple de traduire Solutions sociales, mais qu'il veut se concerter avec eux au sujet d'un nouveau projet de Whipple et Hopkins de traduction en anglais de Solutions sociales en feuilleton dans un journal et en volume. Whipple lui ayant dit que le prix que les Howland attachent à leur traduction est un obstacle, Godin laisse entendre qu'il pourrait apporter sa contribution.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception de la lettre de Marie Howland du 2 juillet 1883. Il l'informe qu'il a reçu une lettre de Whipple qui lui demande une traduction de Solutions sociales pour le journal The American Sentry, mais qu'il n'a pas l'intention de soutenir une autre traduction en anglais que la sienne. Il lui propose de lui communiquer les modifications qu'il ferait dans une nouvelle édition de l'ouvrage, pour qu'elle les intègre éventuellement dans son manuscrit.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Marie Howland a écrit le 8 décembre à Marie Moret pour demander à Godin de rédiger une lettre sur le projet de colonisation de Sinaloa destinée à être publiée dans son journal. Il la prévient que sa lettre n'est pas faite pour être publiée. Il lui rappelle que dans sa réponse du 18 mai 1885, Marie Moret lui avait déjà fait part de son avis sur son projet de colonie, qu'il juge voué « à un avortement pire que celui dont Considerant nous a donné le spectacle au Texas ». Godin lui présente les difficultés de cette entreprise, qu'il compare à celle de la colonisation du Texas, et il la dissuade de la mettre en œuvre. À propos de Solutions sociales : il lui confirme qu'il a offert 1 000 F à Lovell pour l'édition américaine, que Lovell a accepté, mais qu'il ne lui a pas envoyé les corrections à faire au texte, la voyant absorbé dans son projet de colonisation. Dans le post-scriptum, il lui signale qu'il a envoyé un numéro du Devoir à monsieur Alden de New York.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond à la lettre de Marie Howland du 4 janvier 1886. Il l'informe qu'il va écrire à Lovell Company pour leur dire qu'il ne peut pas leur envoyer les électrotypes mais qu'il leur enverra les clichés [des estampes de Solutions sociales], et qu'il renonce à faire les modifications du texte. Il lui propose de faire vérifier les épreuves de la traduction par Prétat de Waterbury, qu'il a connu grâce à elle. Il propose également de placer en appendice l'étude sociale n° 1 plutôt que de modifier la traduction. Il lui suggère d'écrire une préface aux lecteurs indiquant que le livre a été rédigé et publié en 1871 et que l'appendice expose la situation actuelle de l'association du Familistère. Il transmet à elle et à Edward Howland ses compliments et ceux de Marie Moret.

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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Annonce l'envoi du numéro de novembre 1897 du Devoir contenant le compte-rendu de l'assemblée générale annuelle de la Société du Familistère, dont la raison sociale est désormais Colin et Cie. Si madame Howland souhaite plus de renseignements, elle peut s'adresser au Department of Labor de Washington, où le Devoir est régulièrement adressé. Marie Moret vieillit, elle doit réduire sa correspondance pour se concentrer sur son travail de rédaction de la biographie complète de Godin. « Je vis constamment dans la pensée de mon mari en raison de la nature de mon travail ; je suis donc avec lui autant qu'il m'est possible maintenant. »

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret accuse réception de la lettre de Marie Howland du 17 septembre 1900 et lui envoie la brochure Le Familistère illustré et une collection de numéro du Devoir depuis octobre 1899. Elle explique à Marie Howland que tout son temps est consacré à la publication dans Le Devoir des « Documents biographiques » de Godin, qu'elle n'est pas encore arrivée à l'époque à laquelle a été fondé le Familistère et qu'elle a déjà 60 ans. Elle lui signale des articles de différents numéros du Devoir qui donne des nouvelles du Familistère, dont la fête de l'Enfance, la fête du Travail ou l'assemblée générale des associés. Elle l'informe qu'elle écrit à Claude Ferdinand.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret remercie Marie Howland pour sa lettre du 8 novembre 1900 qui transmettait des renseignements et des brochures sur les établissements Patterson à Dayton en Ohio. Elle indique à Marie Howland que Jules Pascaly s'est procuré toutes les informations en français et en anglais sur ces établissements dans la section américaine de l'Exposition universelle de Paris, et qu'ainsi il n'est pas nécessaire de la solliciter à nouveau sur le sujet. Elle envoie des brochures d'Auguste Fabre et de Charles Gide pour la bibliothèque dont s'occupe Marie Howland, et précise qu'Auguste Fabre est sans doute le plus ancien ami du Familistère et qu'il comprend l'œuvre de Godin en profondeur : « Comme vous, il pense que la vie de Godin doit être minutieusement étudiée ; et il m'a aidée à découvrir la véritable voie à suivre pour l'exposé des enseignements sociaux ressortant de cette existence si bien remplie. »
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