FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur le conseiller d'État, secrétaire général de la commission impériale de l'exposition universelle, 6 mars 1862
Godin informe le secrétaire de la commission impériale de l'Exposition universelle que son fils se rend à Paris pour lui communiquer les renseignements sur l'exposition des produits demandés par une circulaire, et recevoir de lui les instructions nécessaires. Godin affirme qu'il ne pourra y avoir de retard dans son installation. Il l'informe qu'un agent français, Lacarole au 12 Adam Street, est chargé de veiller à l'installation, et que son fils se rendra à Londres dans le courant du mois. Godin souhaite savoir quand son emplacement sera prêt et il écrit que l'obligation d'expédier les produits avant le 10 mars l'embarrasse car il ne voudrait pas qu'ils attendent inutilement en gare si l'emplacement n'est pas prêt. Godin envoie un mémoire explicatif du mérite des produits exposés comme demandé par la circulaire n° 29. Dans le post-scriptum, Godin indique l'intitulé de son exposition destiné au catalogue, qu'il a communiqué en son temps au jury de Vervins dont il est membre : Cuisinières, fourneaux, appareils de chauffage ; marbres factices sur fonte revêtus de lustres métalliques, appliqués à l'ameublement et à la décoration.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Lacarole, 10 mars 1862
Godin demande à Lacarole de lui confirmer son concours. Il lui adresse le plan des espaces qui lui sont assignés au palais de l'exposition, lui demande des renseignements sur l'installation des produits et lui annonce que son fils le rejoindra à Londres.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Frédéric Le Play, 7 mai 1862
Sur l'exposition des produits des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire à l'Exposition universelle de Londres. À la suite de l'entretien à Londres d'Émile Godin avec Frédéric Le Play, Godin adresse à celui-ci une note explicative sur ses produits, à remettre au président de la commission chargée de décerner les récompenses.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur le conseiller d'État, commissaire général de l'Empire, 3 décembre 1862
Godin accuse réception d'un avis du 22 mars 1862. Il informe son correspondant qu'après que son agent de Londres ait quitté la ville, Émile Godin s'est rendu à Londres du 15 au 25 novembre pour procéder au remballage des produits, remettre les colis au bureau français de l'exposition et effectuer les formalités pour leur expédition à la gare de Saint-Quentin.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Trystram et Crujeot, 24 janvier 1863
Sur un approvisionnement en bois. À la suite de la visite faite à Trystram et Crujeot par Émile Godin, il apparaît que ceux-ci n'ont pas suffisamment de bois en stock pour un transport par bateau, mais qu'ils promettent de réunir suffisamment de bois en avril pour approvisionner Godin.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Augustin Fortuné Gauguin de Saint-Vigor, directeur-gérant des Forges et fonderies de Montataire, 29 janvier 1863
Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures "Godin". À la suite de la visite d'Émile Godin aux hauts-fourneaux des Forges et fonderies de Montataire à Outreau et à l'invitation faite par monsieur Accarain d'écrire à monsieur Gauguin de Saint-Vigor, Godin demande à ce dernier s'il produit de la fonte noire à grain de moulage n° 1 en quantité suffisante pour contracter un marché de quelque importance.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Henri Dupont, 6 mars 1863
Au sujet d'une commande de bois. Godin explique à Henri Dupont qu'il a tardé à répondre à sa lettre du 19 février 1863 en raison du prix élevé qu'il demande et parce qu'Émile Godin a pu conster que ses bois étaient secs alors qu'il préfère du bois neuf. Godin indique à Dupont le prix qu'il consentirait à payer pour des madriers en sapin rouge du nord de second choix et des bastings.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Herbin, 7 avril 1863
Godin annonce à Herbin qu'en raison du retard des constructions en cours, il n'aura pas besoin d'une grande quantité de carreaux au cours de l'année, mais qu'il est prêt, comme le lui a annoncé son fils, à prendre tous ses carreaux « durs droits » au fur et à mesure qu'il les fabriquerait avant de lui commander la quantité utile pour commencer à carreler avant l'hiver.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Dulait, directeur des hauts-fourneaux de Strépy-Braquegnies10 avril 1863
Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin informe Dulait que l'essai qui a été fait de l'échantillon de fonte ramené par son fils n'a pas été concluant. Il lui annonce l'envoi par chemin de fer d'une éprouvette d'essai en tôle de 2,5 mm, dont le croquis figure en marge, promis par son fils à l'occasion de la visite de ses usines et qui lui permettra de juger si la fonte qu'il produit a la qualité espérée par Godin.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Albert Gendebien, 10 avril 1863
Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin annonce à Gendebien l'envoi d'un modèle d'une éprouvette d'essai en tôle de 2,5 mm, dont le croquis figure en marge, promis par son fils à l'occasion de la visite de ses usines et qui lui permettra de juger si la fonte qu'il produit a la qualité espérée par Godin.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Guillaume Dallemagne, 10 avril 1863
Approvisionnement en fonte des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin annonce à Dallemagne l'envoi d'un modèle d'une éprouvette d'essai en tôle de 2,5 mm, dont le croquis figure en marge, promis par son fils à l'occasion de la visite de ses usines et qui lui permettra de juger si la fonte qu'il produit a la qualité espérée par Godin.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 22 février 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Versigny qu'Esther Lemaire a encore pris du retard dans le choix de son avocat et que le président du tribunal a fixé les plaidoiries au 18 mars 1864. Godin explique qu'à son arrivée à Paris il y a dix jours, quelqu'un a tenté de faire pression sur lui pour qu'il accepte la séparation sans débat sous le prétexte que sa femme détiendrait des preuves accablantes contre lui. Godin confie à Versigny que cette personne est Telliez, l'un de ses voyageurs de commerce, qu'il pense être complice de Camatte dans la diffamation organisée à son encontre. Godin informe Versigny qu'il a pris la décision de renvoyer Telliez. Il raconte à Versigny qu'il a pu reconstituer, à la demande de Favre, grâce à la mémoire de son fils et de celle de Marie Moret, ce qui a eu lieu à l'issue de la réunion de Marie Moret avec son fils Émile en avril 1861 et la scène de juillet 1863 : en 1861, Esther Lemaire traita Marie Moret d'aventurière ; la belle-sœur d'Esther Lemaire et madame Telliez assistaient à la scène de 1863.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 1er mars 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin rapporte à Favre qu'Esther Lemaire aurait choisi son avocat, mais que son avoué est sans nouvelles du procès. Godin explique qu'à son arrivée à Paris il y a dix jours, Telliez, l'un de ses voyageurs de commerce qu'il pense être complice de Camatte dans la diffamation organisée à son encontre, a tenté de faire pression sur lui pour qu'il accepte la séparation sans débat sous le prétexte que sa femme détiendrait des preuves accablantes contre lui. Il ajoute que, depuis, Telliez a disparu. Godin raconte à Favre que pendant les 15 à 18 premières années de son mariage, Esther Lemaire lui a toujours demandé d'écrire le brouillon de ses lettres ou d'en corriger le texte, et que Telliez a évoqué auprès de lui les brouillons au crayon de Godin détenus par sa femme, en particulier la lettre d'introduction écrite à madame Brullé par Esther Lemaire lorsque Godin a emmené Marie Moret à Bruxelles. Il propose à Favre de lui parler de scènes de prétendues violences de Godin à l'égard d'Esther Lemaire, qu'il a pu reconstituer grâce à la mémoire de son fils.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 19 mars 1864
Godin informe Cantagrel qu'une expédition a été faite à Léon Gaudermen. Il évoque sa fatigue, cause du retard de l'envoi de la description et des dessins [de la cheminée] à breveter. Il explique à Cantagrel qu'il avait décidé de ne plus demander de brevets, mais qu'il veut tout de même se protéger des contrefaçons. Il demande à Cantagrel de lui envoyer un dessinateur de Paris pour suppléer son fils Émile ou de venir lui-même faire le travail, et lui donne la liste des brevets qu'il veut prendre. Godin voudrait consulter un ouvrage de Blanc ou de Renouard sur la loi des brevets en relation avec le procès avec Corneau frères ; il craint que le tribunal demande une expertise avant de se prononcer sur la nullité du brevet. Il informe Cantagrel que l'audience de son procès en séparation est fixée au 15 avril et que l'avocat de sa femme n'est toujours pas connu.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 8 mai 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. À l'approche de l'audience du procès, Godin explique à Favre avoir reconstitué des faits supposés de violence de sa part envers sa femme grâce à la mémoire de son fils et celle de Marie Moret. Il commence par protester qu'il n'a jamais été brutal envers quiconque, que ce soit dans sa vie d'ouvrier ou dans celle de chef d'industrie depuis l'âge de 22 ans dans ses relations avec plus de 3 000 ouvriers. Le fait de décembre 1860 : Esther Lemaire aurait subi des violences après s'être introduite par le niveau supérieur dans l'appartement du Familistère dont elle avait la clé, où Godin passait la nuit de temps en temps, mais pourquoi à la suite de cela, se demande Godin, elle y aurait passé la nuit. La scène d'avril 1861, à l'occasion d'une visite de Marie Moret à Émile Godin, alitée depuis 8 jours : Esther Lemaire, en froid avec la famille Moret, apostropha Marie Moret en la traitant de grande aventurière et de coureuse d'aventures ; Godin dut s'interposer entre sa femme et Marie Moret. La scène de la lampe de juillet 1863, à l'occasion d'une visite de madame Telliez et de madame Lemaire, belle-sœur d'Esther : Émile empêche Esther Lemaire d'emporter une lampe hors de la salle à manger où il soupe et Godin prête main-forte à son fils ; Esther Lemaire se précipite sur Godin et crie en présence de madame Telliez et de sa belle-sœur. La scène du portrait d'août 1863, que Godin a déjà racontée : Esther Lemaire crie jusqu'à ce que Godin ouvre une porte pour que les domestiques l'entendent. Godin considère que dans ces occasions, c'est lui qui a été victime de violences de la part de sa femme. Godin communique à Favre le plan de l'appartement du Familistère dont il a depuis loué tout l'étage supérieur.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 25 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Favre que le tribunal a ordonné l'enquête et lui rend compte des audiences qui ont eu lieu après les plaidoiries et sa comparution. L'audience qui a suivi sa comparution a servi à entendre le procureur impérial, au grand désappointement de Godin : « S'armant des cahiers spirites, il a essayé de mettre en lumière que j'étais complètement tombé dans des égarements qui donnaient un certain caractère de vraisemblance aux faits qui me sont reprochés. » Godin proteste contre l'utilisation inéquitable de ses manuscrits par Barthelon à la manière d'Hébert et compte sur la compréhension de Favre qui s'est lui-même occupé de phénomènes de spiritisme. Il précise que le tribunal a été sévère avec sa femme, qu'il a affirmé que les prétendues copies de lettres étaient l'œuvre d'un misérable agent d'affaires de Guise et qu'elle avait oublié ses devoirs de mère à l'égard de son fils. Godin demande conseil à Favre au sujet de l'enquête.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Jaquet, 10 février 1865
Jean-Baptiste André Godin invite son correspondant à se rendre à Guise pour lui rendre visite, sans attendre la venue de son fils à Reims. Godin lui annonce qu'il a fait cuire dans sa rôtissoire en fonte et qu'on attend sa visite pour la mettre en fabrication.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 11 mars 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin informe Cantagrel que les plaidoiries des avocats sont terminées mais que le procureur impérial aura la parole le mardi prochain. Godin a bon espoir : « Mon procès serait dix fois gagné si l'on ne pouvait pas avoir à craindre les influences cléricales. » Il lui annonce qu'Auguste Oyon va venir le voir au sujet de la publication de sa brochure. Il transmet ses amitiés et celles d'Émile à madame Cantagrel.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 11 mars 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin informe Auguste Oyon que les plaidoiries des avocats ont duré trois jours et que le procureur impérial aura la parole le mardi prochain. Godin a bon espoir « et si les juges pouvaient voir le Familistère du même œil que vous, mon procès serait gagné et terminé en toute assurance ». Il lui indique que Cantagrel l'emmènera voir Barrier qui va éditer sa brochure. Godin n'a pas d'observations à faire à sa brochure. Il lui explique que Jules Favre a émis devant la cour l'opinion que contient sa lettre au sujet du rapport de Victor Duruy [sur l'enseignement primaire obligatoire et gratuit] : le Familistère a réalisé son programme et ses vœux. Godin veut presser la publication de la brochure et lui indique qu'il s'entendra avec Barrier pour le paiement des frais qu'elle entraîne. Dans le post-scriptum, Godin demande à Oyon s'il doit lui retourner à Paris les polices d'assurance.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 9 décembre 1887
Marie Moret demande des nouvelles de son correspondant et s'il est délivré de l'affaire de Brouvelieures. Elle lui raconte que les affaires et les visites les ont obligées à quitter Lesquielles depuis longtemps et que le mauvais temps les emprisonne désormais. Elle évoque sa bonne réponse à une question d'intérêts soulevée par Godin. Elle lui indique que le numéro du 2 octobre du Devoir publie le compte-rendu de l'exercice 1886-1887 de l'Association et traite des « petits embarras que des anarchistes cherchaient à créer à l'Association ». Elle lui explique que des « attaques d'une certaine presse », qui durent depuis juin 1887, cherchent à exciter les rivalités, que monsieur Barbary a été évincé de l'Association, mais qu'il réside toujours à Guise, où les bruits courent qu'il serait devenu « le séide d'Émile ». Elle lui annonce que Godin prépare la rédaction de son volume La République du Travail, dont des extraits ont été publiés dans le Devoir depuis le 20 novembre 1887. Elle lui demande des nouvelles de sa famille et ce qu'il pense de l'avenir du pays. Elle lui transmet les amitiés de Godin (« André ») et d'Émilie Dallet ainsi que le souvenir de Marie-Jeanne Dallet, et elle présente ses respects à madame Tisserant et à Marguerite Tisserant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 3 janvier 1888
Marie Moret remercie Tisserant et sa fille pour leurs lettres. Elle adresse à la famille Tisserant les vœux de bonheur de la famille Godin-Dallet. Elle l'informe du décès d'Émile Godin, mort la veille à 10h00 d'une congestion pulmonaire, et qui laisse 3 enfants de 9, 7 et 5 ans. Elle lui explique que Godin supporte l'événement « avec la profondeur de sentiment et de résignation d'un homme qui a depuis longtemps pesé et jugé ce que nous appelons vie et mort par ici ».

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 20 janvier 1888
Marie Moret annonce à Fabre le décès de Jean-Baptiste André Godin et lui signale que Le Devoir publie un compte-rendu des funérailles. Elle, Émilie et Marie-Jeanne Dallet compatissent avec Fabre qui a perdu son fils. « PS. Les grandes difficultés successorales redoutées de la part d'Émile ne sont plus à craindre ; mais on me presse d'accepter la gérance et j'aurais tant voulu me conserver exclusivement aux publications de mon mari et garder ma liberté de séjour et d'action !! Je suis harcelée par les plus diverses préoccupations. »

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 21 janvier 1888
Marie Moret confirme la lettre d'Émilie envoyée la veille ainsi que son télégramme expédié ce jour. Elle explique à Tisserant qu'elle espérait ne pas avoir à assumer la charge de la gérance de l'Association et qu'elle avait accepté que Godin écrive dans son testament qu'elle aurait à publier ses manuscrits et éditer Le Devoir ; elle ajoute qu'elle doit achever le dernier ouvrage de Godin mais qu'on la presse de prendre la gérance pour éviter « l'inquiétude, l'insécurité, un trouble profond ». Elle exprime son inquiétude et sollicite les conseils de Tisserant. Elle explique qu'elle aurait voulu partir en Suisse ou à Jersey avec Émilie et Jeanne « pendant le retour de la période de 89 à 93 » : « J'ai une épouvante puérile, maladive du retour de ces terribles années. Guerres civiles ; guerres étrangères, bouleversements sociaux surtout, je redoute tout, et nous avons déjà eu les anarchistes ici ! » Elle imagine que Dequenne aurait été nommé administrateur-gérant et Pernin gérant désigné (car monsieur André est simple participant). Elle demande pourquoi il est besoin d'avoir une gérante fictive alors qu'elle voudrait se vouer à la publication des manuscrits inédits de Godin et à la rédaction d'une biographie de celui-ci. Elle affirme qu'à côté de la gérante fictive, André et Dequenne seront les gérants réels, déchargés de la responsabilité illimitée qu'elle devrait assumer. Elle précise que l'assemblée générale qui doit l'élire aura lieu le dimanche 29 janvier. Elle demande à Tisserant de l'éclairer sur sa responsabilité en tant que gérante, en particulier si l'Association devait subir des pertes financières, et exprime sa crainte de devoir être un jour à la charge d'autrui. Dans le post-scriptum, elle transcrit le télégramme qu'elle lui a adressé et l'informe qu'à la demande de Gaston Ganault, Aimé Flamant va organiser la réunion d'inventaire de la succession de Godin le mercredi suivant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 22 janvier 1888
Marie Moret informe Ganault que la réunion d'inventaire de la succession de Godin sera probablement reportée au mercredi 1er février 1888 car le conseil de famille des enfants d'Émile n'est pas encore constitué et que la Société du Familistère ne pourra être représentée légalement par son administrateur-gérant qui sera élu le 29 janvier. Elle explique à Ganault que le juge de paix lui a conseillé de se faire assister par un ou deux conseillers de gérance, et elle lui demande si elle doit se faire assister par un avocat si les enfants mineurs d'Émile Godin en désignent un pour les représenter.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 22 janvier 1888
Marie Moret informe Tisserant que la réunion d'inventaire de la succession de Godin sera probablement reportée au mercredi 1er février 1888 car le conseil de famille des enfants d'Émile n'est pas encore constitué et que la Société du Familistère ne pourra être représentée légalement par son administrateur-gérant qui sera élu le 29 janvier. Elle lui demande si elle ne doit pas être assistée par un ou deux conseillers de gérance et par un avocat si les enfants mineurs d'Émile Godin en désignent un pour les représenter. Sur le notaire chargé de la succession : Marie Moret évoque d'éventuelles difficultés entre Aimé Flamant, qui a marié Godin et Moret en qualité de maire de la ville, chargé de la succession d'Émile et chargé du testament de Godin par la Société du Familistère, et Oury, que Godin avait choisi pour notaire.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 23 janvier 1888
Sur la volonté de Godin que soit publié le contenu de son testament dans les colonnes du journal Le Devoir. La veuve d'Émile Godin « s'émeut, selon Marie Moret, des blâmes pourtant contenus et je dirais presque indirects qui atteignent son mari et elle-même sans doute. Elle a trois petits enfants qui pourront lire cela ». Marie Moret réfléchit à sa demande de « laisser sous quelques points de suspension certains passages ? ou certains mots ? ». Elle transmet à Tisserant les passages qui pourraient être blessants pour la veuve d'Émile, bien que celle-ci n'ait pas directement donné d'indications à Marie Moret. Il est enfin question de l'inventaire de succession à réaliser. Dans le post-scriptum, elle accuse réception d'un télégramme de Tisserant.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Éléonore Joséphine Rouchy, 24 janvier 1888
Marie Moret retourne à la veuve d'Émile Godin une lettre de condoléances qui lui était destinée.

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Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 28 janvier 1888
Marie Moret informe Ganault que le conseil de famille des enfants d'Émile Godin a été constitué et que Patoux, avoué à Saint-Quentin, les représentera à la réunion d'inventaire. Elle lui explique que Tisserant ne sera libre que le 3 février et qu'elle lui demande de lui dire quel sera le jour de son arrivée. Elle précise que si elle est nommée administratrice-gérante, un gérant désigné, probablement Dequenne, sera également nommé, qu'il pourra représenter la Société du Familistère à la réunion d'inventaire et se faire accompagner par monsieur André, le plus au courant des affaires générales de la maison depuis 30 ans. À propos de l'évaluation des meubles meublants et autres objets.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 28 janvier 1888
Marie Moret, occupée par la prochaine assemblée générale de l'Association du Familistère, remercie brièvement Tisserant pour sa lettre du 25 janvier 1888. Elle lui demande s'il pourra venir à Guise quelques jours à partir du 3 février et que sa visite est attendue par messieurs Ganault et André, et par elle-même, Émilie et Marie-Jeanne Dallet. Elle l'informe que les opérations d'inventaire commenceront le 2 février et qu'elle pourrait retenir Ringuier et Ganault s'il arrivait dès le 3 février pour qu'ils discutent ensemble au cas où des incidents se produisaient au cours de l'inventaire. Elle lui annonce : que le conseil de famille des enfants d'Émile a été constitué et que Patoux, avoué à Saint-Quentin et ancien homme d'affaires d'Émile, a été nommé subrogé tuteur et assistera à l'inventaire ; que Ganault et Ringuier séjourneront à Guise trois jours et qu'ils ne feront venir Falaize qu'en cas d'incident ; que Dequenne, probable futur gérant désigné de la Société du Familistère, représentera celle-ci accompagné de monsieur André, le plus au courant des affaires de l'usine. Sur la modification de la raison sociale de la Société du Familistère : Veuve Godin et Cie au lieu de Godin et Cie.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 17 février 1888
Marie Moret explique à Fabre qu'elle n'a pas répondu à trois lettres d'Édouard de Boyve : celle du 10 janvier 1888 annonçant à Godin qu'il avait rompu ses relations avec Fougerousse ; celle du 16 janvier 1888 présentant ses condoléances à Godin à la suite du décès d'Émile Godin ; celle du 22 janvier 1888 à Marie Moret dans laquelle il évoque son désir de voir le Familistère et rencontrer son fondateur. Marie Moret demande à Fabre d'accompagner de Boyve au Familistère. Elle l'informe qu'elle a écrit à Anseele à son propos et à celui d'Édouard de Boyve et de L'Émancipation. Sur son rôle de gérante de la Société du Familistère : elle lui signale qu'il lira dans Le Devoir qu'elle a délégué une partie de ses pouvoirs de gérante à messieurs André, Dequenne et Pernin ; Fabre et Neale ont les mêmes idées sur son rôle ; sa gérance ne peut être que transitoire ; elle est une gérante fictive ; elle pense que le pacte social et les prescriptions testamentaires constituent un lien suffisamment fort pour maintenir l'œuvre. Elle fait référence à une lettre de Fabre à Émilie Dallet évoquant les photographies de la famille Godin-Moret-Dallet : elle lui explique qu'elle cherche à faire tirer de nouvelles épreuves d'un portrait photographique de Godin exécuté il y a une douzaine d'années, meilleur que le portrait paru dans Le gouvernement... « qui ne m'a jamais plu » ; elle lui enverra ce portrait avec les portraits d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Georges Coulon, 18 février 1888
Marie Moret accuse réception de la lettre de Coulon du 17 janvier 1888 et du télégramme de madame Coulon. Elle lui explique qu'elle est accaparée par la gérance de la Société du Familistère alors qu'elle voudrait se consacrer aux manuscrits de Godin et à l'achèvement de l'ouvrage que son mari évoquait dans sa lettre à Coulon du 3 décembre 1887. Elle fait référence au Devoir pour évoquer son élection à la gérance et la délégation de certains de ses pouvoirs à des conseillers de gérance. Elle lui demande d'intervenir dans la question soulevée par Godin dans sa lettre du 29 novembre 1887, relative à des poursuites en contrefaçon contre Faure père et fils à Revin, et Deville, Paillette et Cie à Charleville. Elle soutient que les deux affaires doivent être plaidées ensemble. Sur la succession de Godin : elle explique à Coulon que deux députés de l'Aisne, Ganault et Ringuier, ont été désignés exécuteurs testamentaires et que Ringuier est décédé. Elle transmet à madame Coulon les compliments d'Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Adolphe Demeur, 28 février 1888
Marie Moret explique à Demeur qu'elle a été élue administratrice-gérante par les associés de l'Association par 85 voix sur 89 votants, que la réorganisation de la gérance est en cours et que la succession de Godin est en voie de règlement. Elle s'adresse à Demeur au sujet de la transcription au bureau des hypothèques de Bruxelles des biens de Godin apportés à l'Association du Familistère ; elle cite à ce propos une lettre d'un employé de l'usine de Laeken et une lettre du notaire de Guise Aimé Flamant ; elle signale à Demeur le nom et l'adresse d'un notaire, Gustave Éliat au 59 rue Neuve à Bruxelles. Elle informe Demeur que le couple Brullé vit à Saint-Mandé, qu'Alexandre Brullé est atteint de paralysie grave depuis plusieurs années et qu'il est soigné par sa femme, elle-même de santé fragile.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 29 février 1888
Marie Moret annonce à Ganault qu'elle envoie à Offroy et Cie des coupons de titres de rente pour en encaisser le montant et en créditer le compte de Godin. Sur la modification des statuts de l'Association du Familistère : Tisserant doit lui confirmer la légitimité de la modification de l'article relatif au titre d'associé ; elle le prévient qu'elle lui soumettra ainsi qu'à Tisserant le projet de lettre qu'elle va écrire à Vavasseur sur ce sujet. Elle l'informe que Bernardot est allé à Vervins et a vu Falaize à propos de la succession de Godin : elle a écrit à Falaize que seul Ganault, en qualité d'exécuteur testamentaire, a le pouvoir de lui donner des instructions sur la succession de Godin. Elle demande à Ganault s'il a reçu sa lettre du 25 février 1888 relative au mausolée de Godin. Sur le chantage exercé par Marcel Laporte : Marie Moret raconte à Ganault que Marcel Laporte, fils naturel prétendu d'Émile Godin, a demandé si une part lui avait été réservée dans le testament de Godin, qu'il est venu à Guise lui apporter une lettre de menaces en vue d'obtenir quelque chose ainsi qu'un article de lui contre Godin refusé par le Nouvelliste et qu'il a écrit une nouvelle lettre de menaces à son retour à Alger ; elle demande à Ganault comment empêcher le chantage exercé par Laporte ; elle rapporte que la veuve d'Émile Godin aurait proposé 1 000 ou 2 000 F à Laporte pour récupérer des lettres par lesquelles Émile lui aurait promis 10 000 F ; elle précise que Laporte est employé à la compagnie du chemin de fer Paris, Lyon, Méditerranée et se demande s'il faut saisir le procureur de la République ou avertir son employeur. Elle transmet à Ganault le souvenir d'Émilie et de Marie-Jeanne Dallet.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Delloye, Tiberghien et Cie, 14 juillet 1865
Godin demande à la banque de ne plus autoriser d'opérations en débit de son compte que sur ordre revêtu de sa signature ou de celle de son fils Émile, qui figure au bas de la lettre. Il demande si les chèques français peuvent être utilisés en Belgique.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Boinet-Lamouret, 14 juillet 1865
Godin demande à la banque de ne plus autoriser d'opérations en débit de son compte que sur ordre revêtu de sa signature ou de celle de son fils Émile, qui figure au bas de la lettre. Il demande si la banque peut lui proposer l'usage de chèques.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin au directeur du Comptoir d'escompte de Paris, 14 juillet 1865
Godin demande à la banque de ne plus autoriser d'opérations en débit de son compte que sur ordre revêtu de sa signature ou de celle de son fils Émile, qui figure au bas de la lettre. Il demande si la banque peut lui proposer l'usage de chèques.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 2 septembre 1865
Jean-Baptiste André Godin annonce à Oyon que son fils va lui rendre visite pour l'inviter ainsi que sa femme à assister à la fête de l'Enfance du Familistère. Il lui demande le service de s'entendre avec Pernet-Vallier pour venir avec lui dont il veut prendre en charge les frais de voyage en remerciements des services rendus. Godin évoque l'incertitude qui plane sur la fête de l'Enfance : le préfet avait fait interdire aux habitants du Familistère un bal aux jours du carnaval ; il n'a pas répondu aux deux lettres de Godin sollicitant une modification de l'autorisation du débit de boissons, jusqu'ici réservé aux habitant·es du Familistère ; il est probable que la fête sera privée du bal qui suit la distribution des récompenses ; Godin ne peut en conséquence encore déterminer le jour de la fête. Il incite Oyon à accepter l'invitation et il lui annonce qu'il invitera également Calixte Souplet. Il lui signale que Marie Moret a lu sa lettre avec plaisir. « Vous me pardonnerez de n'avoir soigné dans celle-ci ni la diction, ni la syntaxe, ni la ponctuation. Je m'affranchis malgré moi de ce fardeau qui vous pèse. »

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 septembre 1865
Sur l'emploi d'économe du Familistère. Godin informe Cantagrel que son fils Émile est à Paris pour faire les annonces d'offre d'emploi et pour organiser la réception des candidatures au bureau de L'Association ou poste restante à Paris, Godin ne voulant pas dévoiler son nom ni celui du Familistère. Godin explique à Cantagrel qu'il ne veut pas personnellement faire appel aux phalanstériens mais demande à Cantagrel de le faire en son nom par une circulaire ; il indique qu'il se sentira plus libre dans son choix de cette façon. Godin transmet ses compliments à la famille Cantagrel et à la famille Duguet.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jean-Baptiste Noirot, 11 septembre 1865
Sur l'emploi d'économe du Familistère. Godin rappelle à Noirot que son fils Émile lui a confié la tâche de publier une offre d'emploi dans les journaux, mais il ne l'a pas encore vu paraître. Il précise qu'en parlant de « grands journaux », il ne voulait pas exclure Le Temps, L'Opinion nationale ou d'autres qui sont mieux adaptés à son annonce que le Journal des débats ou Le Constitutionnel.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Sauvestre, 15 septembre 1865
Godin rappelle à Sauvestre qu'il a promis à son fils Émile d'assister à la fête de l'Enfance et d'y amener Pernet-Vallier, qui lui a rendu des services. Il lui annonce que le docteur Savardan pourrait venir si sa santé le lui permet, et qu'il a invité ce dernier à venir le vendredi précédent la fête pour voir l'usine en activité. Il suggère à Sauvestre de venir en même temps que Savardan. Il précise que la fête aura lieu le dimanche 24 septembre.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 3 octobre 1865
Godin envoie à Pagliardini deux épreuves de la nouvelle photographie du Familistère ; il lui demande de les faire réunir sur un carton par un photographe. Il lui envoie également une photographie du plan du Familistère et une vue, prise le lendemain de la fête de l'Enfance, de la cour du Familistère où se voient des guirlandes ; la vue est prise du rez-de-chaussée et Godin pense qu'il va en faire réaliser une nouvelle, prise du premier étage. Il le remercie pour l'envoi de la revue Le Constructeur contenant son article. Il lui suggère d'envoyer des exemplaires de ce numéro de la revue aux grands journaux de Paris ou à des publications sensibles au fait que la presse anglaise s'intéresse à des faits sociaux réalisés en France que la presse française n'évoque pas. Godin prévient Pagliardini que la photographie de la cour n'est pas fixée et qu'elle risque de s'effacer s'il l'expose à la lumière ; il le prévient également qu'il devra sacrifier sur la vue du Familistère un peu de la file des enfants du bambinat qui reviennent de la promenade des jardins ; il appelle l'attention de madame Pagliardini sur Marie Moret qui se trouve en tête des jeunes filles de l'école. Il lui transmet les sentiments affectueux d'Émile Godin et de Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 5 octobre 1865
Godin informe Oyon qu'un Anglais, Tito Pagliardini, a publié un article sur le Familistère dans The Social Science Review. Il lui adresse le numéro du 4 octobre du Journal de Saint-Quentin qui contient un compte-rendu de la fête de l'Enfance, signé par le correspondant du journal à Guise, mais qui en réalité a été écrit par Marie Moret. Il lui signale que la fête de l'Enfance a été admirable. Il fait remarquer à Oyon qu'il est singulier que ce soit la presse anglaise qui fasse de la publicité au Familistère.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Sauvestre, 7 octobre 1865
Godin explique à Sauvestre qu'il avait égaré la lettre qu'il lui avait laissée au Familistère, c'est pourquoi il y répond tardivement. Il lui envoie un exemplaire du numéro du 4 octobre 1865 du Journal de Saint-Quentin contenant un compte rendu de la fête de l'Enfance. Il l'informe que la population du Familistère croît sans cesse et qu'il ne peut lui en fournir le chiffre exact ; il lui communique l'effectif des écoles (42 garçons et 47 filles), du bambinat (48 garçons et 42 filles) et du pouponnat (12 garçons et 9 filles) ; il lui communique l'effectif de la population active (197 hommes, 42 femmes occupées dans les services du Familistère et 20 femmes occupées à l'usine) ; il indique que la population totale est de 600 personnes environ. Godin signale à Sauvestre que la presse anglaise fait de la publicité au Familistère, que The Builder a publié deux articles et que The Social Science Review a publié un article dont un tiré à part est publié en brochure. Il lui annonce l'envoi d'une nouvelle photographie, qu'on fait actuellement graver à Londres. Il ajoute que le prix d'un logement au Familistère de deux pièces et d'une surface de 40 m² est de : 10,80 F par mois au rez-de-chaussée, 11,60 F au 1er étage, 10,80 F au 2e étage, 10,00 F au 3e étage.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 17 octobre 1865
Godin demande à Pagliardini s'il a reçu les photographies du Familistère et le numéro du Journal de Saint-Quentin évoquant la fête de l'Enfance envoyés le 3 octobre précédent. Godin lui confirme qu'il a bien reçu les numéros des journaux The Builder et The Social Science Review, mais qu'il n'a pas reçu les tirés à part de l'article de la Social Science Review. Il l'informe que Marie Moret a traduit l'article du Builder et qu'elle traduira l'autre quand elle aura un peu de loisir. Godin fait remarquer à Pagliardini que sa description du Familistère est trop élogieuse et il imagine qu'un Anglais en visite au Familistère pourrait être déçu par les connaissances des enfants qui y sont éduqués. Il lui signale qu'il n'a pas reçu la visite du docteur Hardwicke annoncée par Pagliardini ; il lui indique qu'il a transmis à Oyon ses félicitations pour sa brochure et ajoute que ce dernier serait d'autant plus heureux de recevoir son compte rendu d'une visite au Familistère qu'il sait parfaitement l'anglais. Il remercie Pagliardini pour les paroles sympathiques de sa lettre à l'égard du Familistère. Godin se plaint de la conspiration du silence contre le Familistère mais se félicite des progrès de sa population. Il transmet ses sentiments affectueux et ceux de Marie Moret et de son fils Émile à Tito Pagliardini et à sa femme.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 12 novembre 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin répond à la lettre de Jules Favre du 15 octobre 1865 en lui rendant compte de la réunion du 12 octobre provoquée par Esther Lemaire sur l'évaluation des valeurs mobilières de la communauté qui s'élèveraient à 1 500 000 F et des protestations qu'il a faites à cette occasion. Il lui explique que le notaire Borgnon lui apprend que son collègue ne veut opérer que d'après les chiffres de l'inventaire du 21 janvier 1864 pour obtenir le partage des valeurs. Godin demande à Favre s'il doit soulever la question du droit de son fils au paiement de 200 000 F pour sa coopération à la fabrication industrielle et à la construction des bâtiments de l'usine et du Familistère. Il assure Favre qu'il suivra sa recommandation de demander la licitation préalable à tout partage. Il le remercie de continuer à le conseiller dans cette affaire.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 9 janvier 1866
Godin informe Cantagrel qu'il est constamment à l'étude des questions d'avenir, sociales et industrielle. Il lui annonce qu'il va lui envoyer la photographie du Familistère par le chemin de fer entre deux planches, car Cantagrel l'a oubliée à son départ de Guise et qu'Émile l'a oubliée également. Cantagrel a proposé à Godin de faire paraître un article sur le Familistère dans la revue de César Daly [Revue générale de l'architecture et des travaux publics] : Godin pense qu'il y aurait davantage de profit à publier un article dans Le Magasin pittoresque ou dans L'Illustration. Godin demande à Cantagrel qui est Maurice La Châtre et ce qu'est le Dictionnaire universel qu'il publie, et s'il est vrai qu'il a demandé à Oyon un article de 300 lignes résumant sa brochure. Il lui annonce qu'il a choisi son économe, A. Barry de Brest. Il l'avertit que la location du magasin de la rue de la Coutellerie n'a aucune utilité pour lui et qu'il voudrait l'abandonner ; il pense que pour écouler ses marchandises à Paris, il lui faudrait d'abord un homme capable, et que peut-être il pourrait organiser un concours comme il l'a fait pour trouver son économe. Il transmet ses vœux de nouvelle année à Cantagrel, à sa femme et à son fils Simon. Le post-scriptum est relatif à l'affaire Corneau frères.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 23 mars 1866
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin remet à Oudin-Leclère une lettre de Lecocq de Boisbaudran faisant part des conseils de Jules Favre pour les conclusions sur la liquidation de la communauté de biens, qu'il commente. Sur l'affaire Jacquet : Godin refuse de traiter l'affaire par l'intermédiaire d'avoués ; il demande que Jacquet lui fasse des propositions ; il avertit Oudin-Leclère qu'il va prévenir Delpech au cas où il ferait appel, et lui envoyer le traité avec Jacquet ; il demande une copie du rapport de monsieur Houlon.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 21 janvier 1867
Godin explique à Cantagrel qu'il n'est pas satisfait de la place qui lui est faite pour exposer les produits de son industrie, qui n'est pas proportionnée à son importance. Il demande à Cantagrel d'aller voir Focillon pour tenter d'obtenir de meilleures conditions, et il l'autorise à prendre tous les engagements nécessaires pour son emplacement dans l'Exposition ; il lui demande s'il est nécessaire qu'il fasse une démarche personnelle auprès de Le Play et s'il est utile qu'Émile se rende bientôt à Paris pour s'occuper des préparatifs de l'exposition de ses produits.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Duprez, 13 février 1867
Godin remercie Charles Duprez pour l'envoi du portrait réalisé d'après une photographie de l'industriel de Guise, que celui-ci juge remarquable : « J'étais loin de supposer un pareil talent dans la main d'un maître de forges [...] ». Godin regrette de ne pas lui avoir rendu visite pendant qu'il exécutait le portrait pour donner de plus justes proportions à la figure.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Frédéric Le Play, 11 mars 1867
Sur l'Exposition universelle de 1867. Godin se plaint auprès de Frédéric Le Play de l'exclusion du Palais de l'Industrie dont il lui semble faire l'objet. Il lui rappelle ses demandes antérieures et la visite infructueuse qu'il a faite au Palais de l'industrie. Il lui apprend que son fils l'a informé que des appareils de chauffage produits par des fabricants sans notoriété seraient exposés dans le Palais de l'Industrie, et fait observer que les vues et plans du Familistère et de l'usine auraient utilement figuré au-dessus de ses produits dans le Palais de l'Industrie.
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