FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


Votre recherche dans le corpus : 59 résultats dans 19531 notices du site.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Guyard, 4 janvier 1865
Godin accuse réception de la lettre de Guyard du 9 décembre 1864 qui lui communiquait ses Lettres aux gens de Frotey sur une commune modèle. Il félicite et encourage Guyard pour la tâche laborieuse et difficile qu'il a entreprise, « dans laquelle l'amour du bien doit être constamment au niveau du savoir-faire exigé par des causes permanentes de dissolution du bien accompli ». Il lui adresse une souscription de 10 F pour les Lettres déjà parues.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Amédée Guillon, 8 janvier 1858
Godin demande à Amédée Guillon des renseignements pour le placement en actions industrielles et bons du trésor de 300 000 F, ou le mettre en relation avec un agent de change. Godin précise que cette question n'a rien à voir avec les affaires de la Société de colonisation européo-américaine du Texas et qu'il s'agit d'un service personnel qu'il lui demande.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Dugast, 9 décembre 1856
Godin rappelle à Dugast sa visite à Indret, à l'occasion de laquelle il l'avait empêché de partir pour le Texas « lorsque j'ai reconnu l'impuissance de notre direction là-bas à utiliser des capacités comme les vôtres qui auraient été s'y perdre sans profit pour la cause ». Godin souhaite obtenir un croquis du système des machines à vapeur destinées à percer et à étamper les boulons et à découper les tôles, qu'il a vues à Indret, qui lui serait utile pour construire une machine à découper et percer de petits écrous.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Édel, 17 novembre 1856
Godin rappelle à Edel la visite de ses ateliers de construction de navire à Nantes qu'il a faite l'année précédente, et lui demande des renseignements sur une machine à percer les tôles de fer qu'il a vues à cette occasion. Il voudrait faire construire une machine analogue et demande pour cela un croquis de la machine ; il propose de couvrir les frais d'un dessinateur par un bon sur Blachier, dépositaire de ses produits à Nantes. La fin de la lettre est relative à la colonie de Réunion au Texas : « Je ne viens pas à mon grand regret vous entretenir de nos affaires de l'autre monde. Elles sont tombées dans le calme le plus complet, et si nous faisons des affaires fructueuses au Texas, nous ne pouvons maintenant y faire que des affaires. L'avenir de l'idée phalanstérienne n'est plus là plus qu'ailleurs. »

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 27 mars 1894
Réponse à la lettre de Marie Howland en date du 18 février 1894, adressée à Augusta Cooper Bristol de Vineland. Envoi par le gérant du Devoir des numéros du journal à Ballston Spa. Cottage mis à disposition de Mary Howland à Vineland par Augusta Cooper Bristol. Marie Moret vit à Nîmes auprès d'Auguste Fabre qui comprend l'œuvre de Godin, s'intéresse à toutes les tentatives de progrès social et a suivi l'essai de Topolobampo. Fabre se demande si Albert Kimsey Owen, fondateur de Topolobampo, est un parent de Robert Owen ou de son fils Robert Dale Owen. Sur les dissentiments au sein de Topolobampo et la description de la région par Marie Howland.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 9 décembre 1893
Réponse à une lettre de Marie Howland en date du 9 décembre 1893. Changement d'adresse de Marie Howland pour l'expédition du Devoir. Décès d'Edward Howland. Échec de la colonie de Topolobampo. Nouvelles du Familistère : Dequenne administrateur-gérant ; stabilité du personnel. Godin et les questions sociales.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 24 janvier 1849
Godin demande qu'on lui envoie les ouvrages qu'il a commandés par sa lettre du 10 janvier 1849. Il souhaite qu'on lui communique la liste des phalanstériens de Charleroi, ainsi que les statuts de la colonie du Sig, sur laquelle des renseignements lui sont demandés. Il voudrait des informations sur la situation financière de l'École.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 18 mai 1885
Marie Moret entend annoncer dans Le Devoir la deuxième édition de Papa's Own Girl aux États-Unis tout en communiquant la préface dans le journal. Elle ne peut donner à Marie Howland l'adresse d'Antoine Massoulard : « Il a disparu brusquement de la ville où il se trouvait dans la Haute-Vienne, et il nous a été impossible, depuis, d'obtenir de ses nouvelles. Je le regrette vivement, car je lui porte estime et affection ». Elle a par ailleurs bien reçu les publications sur le Crédit foncier de Sinaloa. À propos du projet de Sinaloa : « Rien n'est plus facile que de concevoir sur le papier les plans les plus séduisants » ; Godin et Moret tentent de dissuader Marie Howland de s'engager dans cette entreprise. Godin effectuera des modifications sur son ouvrage Solutions sociales et enverra un volume annoté. Les clichés des huttes et petites maisons seront envoyés à condition que Lovell les utilise et les retourne ensuite. Marie Moret joint également deux albums des produits de la Société du Familistère Godin et Cie. Elle ne dispose pas de photographies des nouveaux pavillons d'habitation, mais envoie un plan sur lequel ils ont été ajoutés.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Édouard de Pompéry, 22 avril 1884
En réponse à la demande de son correspondant, Marie Moret envoie des numéros du Devoir. Elle se souvient que Monsieur de Pompéry lui avait fait parvenir le « Travail-fonction » (1). Pompéry demande à Moret si, outre sa traduction de l'ouvrage de monsieur Craig, elle disposait d'autres informations au sujet de la coopérative agricole de Ralahine. Elle n'a aucune autre source et sait que Craig et sa femme sont toujours en vie mais que celui-ci est physiquement diminué, étant presque aveugle. Moret indique que le Familistère recrutera de plus en plus de manière locale pour embaucher du personnel, « Mais nous ne comptons encore que 24 ans d'existence et nous ne sommes que 1200 personnes » ; elle évoque le destin des premiers écoliers du Familistère devenus adultes : les individus capables de diriger manquent dans une population de 1200 personnes. Il est ensuite question de Simon Deynaud, qui semble décrié dans les journaux mais que Moret défend tant elle le connaît personnellement. (1). Il s'agit d'un article portant sur les théories socialistes et qui fut publié dans La Science sociale

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Joseph Pouliquen, 15 octobre 1877
Moret discute du statut de la colonie de Condé et de celui de l'Association en cours d'élaboration au Familistère.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 31 juillet 1854
Godin communique des informations sur les émoluments perçus par les administrateurs gérants des sociétés anonymes belges. Il informe Considerant qu'il a reçu une lettre de sa femme lui annonçant que son cousin Gosse et sa femme souhaitent partir pour le Texas ; Godin précise que Gosse est un phalanstérien riche cultivateur des environs de Maroilles, père de deux garçons et d'une fille, au caractère calme : « Vous le voyez, le flot soulève les plus calmes. Les secrets mobiles de l'humanité progressive sont mise en jeu et bientôt ces forces communiquées à la matière, les pierres se mouvront pour élever le phalanstère. » À propos des dépenses engagées par les colons pour leur voyage au Texas.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 24 janvier 1849
Godin demande qu'on lui envoie les ouvrages qu'il a commandés par sa lettre du 10 janvier 1849. Il souhaite qu'on lui communique la liste des phalanstériens de Charleroi, ainsi que les statuts de la colonie du Sig, sur laquelle des renseignements lui sont demandés. Il voudrait des informations sur la situation financière de l'École.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Claude Ferdinand, 1er mai 1897
Remercie Claude Ferdinand pour l'envoi du numéro du 17 avril 1897 du journal The Coming Nation, qu'elle a reçu au matin et dans lequel il est question de la colonie de Ruskin Cooperative Association. Demande à Claude Ferdinand s'il connaît dans la communauté quelqu'un parlant le français à qui elle pourrait adresser gratuitement Le Devoir. En post-scriptum, indique à Claude Ferdinand qu'il doit adresser sa réponse au Familistère de Guise.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Edward Vansittart Neale, 5 janvier 1882
Moret remercie Neale pour son précédent courrier. Elle l'informe que Godin est entré en contact avec monsieur Craig afin de « piller dans l'histoire de Ralahine, comme nous avons pillé dans l'histoire de Rochdale tout ce qui peut nous servir ». Intérêt de l'association de Ralahine. Vœux de bonne année 1882.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 19 mai 1854
Godin félicite Émile pour ses progrès scolaires continus et se réjouit de devoir bientôt verser de l'argent dans la tirelire d'Émile. Il le remercie pour l'envoi de sa narration sur l'été et souhaite lire celle sur le printemps. À la demande d'Émile, Godin propose un sujet de narration : « Fais-moi le plaisir de prendre le chemin de fer et la locomotive, examiné [sic] comme produit de la science de l'homme et comparé [sic] aux transports ordinaires. » Sur le projet de Considerant de fonder une colonie en Amérique : Godin évoque la région décrite par Considerant dans son ouvrage.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 26 juin 1854
Godin écrit à Émile à son retour de Bruxelles où il est parti le 18 juin dernier et d'où il est revenu ce matin même. Il félicite Émile pour ses succès scolaires et espère qu'il va passer en classe de troisième. Il lui annonce que le projet de Considerant de fonder une colonie en Amérique prend de grandes proportions.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 22 novembre 1854
Godin reproche à Émile de ne pas répondre aux questions qu'il lui pose dans ses lettres. Il lui reproche également d'être à nouveau indolent au collège Chaptal comme en témoignent ses bulletins scolaires : « Où sont les trésors que tu m'avais promis de faire mettre dans ta tirelire pour envoyer au Texas et y faire inscrire ton nom ? » Il lui annonce qu'il mettra 20 F dans la tirelire à chaque fois qu'il sera parmi les vingt premiers de la classe, 40 F quand il sera parmi les dix premiers et 100 F s'il arrivait parmi les quatre premiers. Il lui explique qu'il pourrait alors disposer une importante somme et « être un jour cité dans les annales du Texas comme le plus fort des actionnaires de la colonie ». Godin donne à Émile des nouvelles de ses cochons d'Inde, d'une petite chienne et de la domestique. Il félicite Émile pour ses remarques sur le sang « mais le corps humain est une machine sur laquelle tu as bien des choses à apprendre ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 janvier 1855
Godin constate qu'Émile occupe la 23e place dans le classement hebdomadaire et l'encourage à figurer parmi les vingt premiers la semaine suivante, classement qui pourra lui valoir 20 F. Il lui annonce que Topin fils a quitté Le Havre pour le Texas le 12 janvier 1855 et que Victor Considerant est parti d'Ostende le 15 janvier. Godin encourage Émile à faire des progrès au collège. Il lui donne des nouvelles de ses cochons d'Inde.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 5 mars 1855
Sur les résultats scolaires d'Émile : « Faute d'un point, Martin n'a pas perdu son âne, mais un point de plus, il en gagnait quatre. » Godin félicite Émile pour son bulletin scolaire, qui montre une grande amélioration, mais il voudrait qu'en disparaisse la mention « conduite un peu légère ». Il lui rappelle que l'argent qui était dans la tirelire en 1854 a été mis sur son bulletin au Texas, mais que depuis le 1er janvier 1855 s'y trouve tout l'argent qu'il a gagné, soit 140 F. Il lui demande de penser avant les vacances de Pâques à la question de la température du fer en fusion. Dans le post-scriptum, il annonce que la grand-mère Lemaire va mieux, que des petits cochons d'Inde sont nés et que peut-être naîtront des chiots.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888) ; Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Jean-Baptiste André Godin à un Émile Godin, 11 février 1856
Godin poursuit le compte rendu de ses expériences sur le béton. Il souhaite qu'Émile puisse se classer dans les quatre premiers élèves de sa classe, lui indique qu'il a mis dans sa tirelire ce qu'il avait gagné avant les dernières vacances, mais qu'il craint qu'elle meurt désormais de faim. Il l'informe que son filleul est venu le voir et qu'il marche seul maintenant. Il lui donne des nouvelles de son lièvre, de la grand-mère Lemaire et de sa marraine. Émile a écrit à ces dernières que Topin est en route pour revenir du Texas : Godin lui fait remarquer qu'il a sans doute mal compris ce que quelqu'un lui a dit, que Topin est allé à Houston chercher des plantes pour les ramener à La Réunion, où il se trouve. Godin transmet à Émile les compliments de son oncle Lemaire.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 1er août 1868
Godin retourne à Cantagrel le procès-verbal de l'assemblée [des actionnaires de la Société de colonisation européo-américaine au Texas] avec des annotations relatives à Giraud [directeur de la Société à San Antonio au Texas]. Godin demande le nom et l'adresse exacte d'un hôtel de la rue Saint-Pierre à Montmartre.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Kate Stanton, 29 septembre 1874
Réponse à la lettre très attendue de Kate Stanton et lui donne des nouvelles du Familistère. Marie Moret l'informe que Godin a reçu une lettre d'Oneida Community et doit recevoir des livres.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 1er avril 1879
Marie Moret est en train de finaliser les statuts de l'Association avec Godin. Elle envoie des feuillets pour la traduction de l'ouvrage de Howland. Elle présente les diverses modifications apportées pour l'adaptation du livre pour sa publication, notamment dans Le Devoir.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Augusta Cooper Bristol, 7 juillet 1881
Moret annonce qu'elle fera communication d'une traduction aux personnes indiquées dans le courrier initial de madame Bristol, à l'exception de monsieur Champury, qui est parti en Loire-Atlantique pour diriger un journal. Moret a bien reçu deux exemplaires de l'écrit The Association of Capital with Labor. Elle évoque Neale et son apport dans la propagande du Familistère et des idées socialistes. Il est question de la traduction par Neale de Mutualité sociale, en particulier la traduction des « Notions préliminaires » (il s'agit de la première partie de l'ouvrage), qui n'ont pas été éditées dans la traduction de la New York Woman's Social Science Society. Messieurs Fabre et Pascaly remercient madame Bristol de sa proposition de les accueillir aux États-Unis. Fabre souhaite obtenir des renseignements sur la communauté d'Oneida. Bailly est toujours instituteur au Familistère. Échange du Cooperator avec Le Devoir. En post scriptum, Moret annonce qu'elle et Godin ont déménagé dans de « grands, grands, grands appartements » de l'aile droite du Palais social.

Auteur·e : Fabre, Auguste (1839-1922)
Auguste Fabre à George Noyes Miller, 2 août 1894
Commentaires sur le livre de George Noyes Miller, The strike of a sex ; au sujet du père présumé de George Miller, John Humphrey Noyes, fondateur de la communauté d'Oneida à qui Fabre a déjà écrit au sujet de ses ouvrages ; sur la correspondance entre John Humphrey Noyes et Godin et leur échange de livres. Fabre demande où il peut trouver deux autres ouvrages de Noyes et si Miller envisage de faire traduire son livre.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à John Humphrey Noyes, 22 août 1874
Godin veut obtenir des renseignements complémentaires sur la communauté d'Oneida. Il explique à Joseph Noyes qu'en raison du manque de liberté en Europe, il a commencé au Familistère par des améliorations matérielles pour perfectionner les mœurs alors qu'Oneida a « pris le côté moral de la question pour arriver à l'amélioration matérielle ». Il lui envoie un livre sur le Familistère et lui adresse un questionnaire en anglais sur Oneida. Il assure Noyes qu'il est persuadé qu'il est indispensable de réformer les mœurs de l'amour et de la famille pour arriver aux autres réformes sociales nécessaires ». Il lui signale qu'une Américaine, Kate Stanton, est au Familistère et qu'elle compte visiter Oneida à son retour en Amérique. Un questionnaire en français est copié à la suite de la lettre (folios 272r-275v) ; il comprend 28 questions réparties en 7 thèmes : « Administration de la communauté d'Oneida », « Production et travail », « Usage des produits et règles intérieures », « Relations affectives », « Éducation et famille », « Commerce extérieur », « État général de la population ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à John Humphrey Noyes, 22 août 1874
La lettre est la traduction en anglais de la lettre en français de Godin à Joseph Noyes du 21 août 1874. Le questionnaire suivant la lettre (folios 279r-182r) est, de même, la traduction en anglais du questionnaire accompagnant cette dernière.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Frank Wayland Smith, 10 juin 1876
Godin rappelle à Wayland Smith qu'il avait répondu au mois d'août 1874 à la lettre qu'il avait écrite à John Humphrey Noyes. Il lui explique qu'il n'a pas poursuivi cette correspondance en raison de son mandat de député à l'Assemblée nationale. Il l'avertit qu'il va le questionner sur le mariage, les rapports des sexes et la famille. Il expose au préalable le principe selon lequel les théories sociales doivent suivre les lois divines. Il développe ses interrogations sur le mariage oneidien et sur la reproduction des êtres humains. Godin se montre défavorable au contrôle des naissances ; il observe que la natalité est insuffisante à Oneida et satisfaisante au Familistère ; il en conclut que de ce point de vue, Oneida dépend de l'extérieur et que la communauté ne considère pas la propagation de l'espèce comme son devoir.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
0153.T.148r.jpg
Godin accuse réception de la lettre de Veyrac du 9 novembre 1876 contenant des documents sur Icarie de Cabet. Sur une école économique nommée solidarisme : selon Godin, elle existe dans le principe d'association étendue à toutes les fonctions humaines ; il fait l'éloge de l'association par rapport au communisme tel que Veyrac l'a vu pratiqué à Nauvoo ou Icaria. Sur la direction par l'élection qui, selon Godin, doit être doublée du concours : le système du concours s'établira grâce des institutions d'éducation développées. Sur l'absence de religion signalée par Veyrac à Nauvoo et à Icaria : Godin pense qu'une notion vraie et supérieure de la destinée humaine doit unir les êtres humains à côté des intérêts matériels quotidiens, une religion de la solidarité. Godin envoie à Veyrac sa brochure Les socialistes et les droits du travail qui est un extrait de Solutions sociales et porte sur l'association. Il lui indique qu'il n'a pas reçu de réponse de la communauté d'Oneida et il commente celle qui a été faite à Max Veyrac : Oneida est une famille qui ne cherche pas à conquérir le monde ou à être discutée ; « C'est moins la lumière sur les idées sociales que l'on cherche que le désir de soutenir une œuvre dans laquelle l'amour propre et des intérêts de secte sont engagés. » Godin signale à Veyrac qu'il a les principales publications d'Oneida. Il assure Veyrac que la liberté en France n'est pas aussi grande qu'il le croit. Il lui annonce qu'il lui a fait adresser les numéros de 1876 du Bulletin du mouvement social.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
0443.T.430r.jpg
Godin confirme à Guillaume Pierre qu'il a vu Eugénie Pierre, qu'il a publié certains de ses articles dans le journal Le Devoir en lui recommandant de traiter les questions dans un sens pratique plutôt que de faire une critique générale des institutions sans proposer de remède. Il lui indique qu'il ne sait rien de la Maison rurale de Ry « que je n'ai jamais considéré comme une chose durable ».

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Massoulard, 11 septembre 1879
Marie Moret remercie Massoulard pour l'article envoyé et s'excuse du délai de sa réponse, dû à la fête de l'Enfance et aux nombreux visiteurs ayant séjourné au Familistère. Réflexion sur la beauté de l'âme des personnes ayant consacré leur vie à l'espèce humaine. Neale a proposé d'intéressantes modifications aux statuts. Marie Moret décrit les améliorations apportées aux bâtiments du Familistère. Elle évoque : des exclusions du Familistère pour « ne garder que les éléments propres à entrer dans l'association » ; l'échec de Léon Godin dans ses études ; Jules Pascaly et le rôle qu'il pourrait jouer au Familistère ; une lettre de Marie Howland qui leur pardonne ce qu'ils ont fait à son texte ; l'abandon du mariage complexe par la communauté Oneida. Elle demande à Massoulard de traduire le très long discours inaugural de James Stuart au Congrès coopératif de Gloucester de 1879, et elle le remercie pour l'article de l'American Socialist qui paraîtra dans Le Devoir de la semaine prochaine.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Antoniadès, 10 mars 1892
Remerciements pour les informations communiquées sur la Ligue de la Croix Blanche et l'Union chrétienne. Envoi d'argent au lieu de l'ouvrage complet de Deluc, . Félicitations pour son ardeur au travail. Inquiétude quant à la santé et au travail de Gaston Piou de Saint-Gilles.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Antoine Massoulard, 26 mars 1876
Godin a répondu à la lettre de Max Veyrac du 3 mars 1876 en lui envoyant un exemplaire de Solutions sociales, qui est l'objet de l'article de Louis Reybaud dans la Revue des deux mondes. Sur la transformation des sociétés et sur l'association. Sur Oneida : Godin encourage Veyrac à aller voir la communauté d'Oneida ; il loue la communauté, constate qu'elle est victime de préjugé et signale qu'elle a correspondu avec elle ; il observe qu'elle a le défaut des sectes qui se cantonnent dans un cercle d'idées religieuses dogmatiques ; il s'interroge sur la postérité de la communauté après la mort de Noyes ; il s'interroge également sur la façon dont les sociétaires d'Oneida concilie la propagation scientifique avec le respect de la liberté individuelle et sur la réalité de la paternité au milieu de l'amour libre ; Godin regrette de ne pas connaître l'anglais pour pouvoir s'entretenir de ces questions avec Noyes et Wayland Smith avec qui il avait correspondu avec l'aide d'un traducteur ; il se demande enfin si la communauté d'Oneida gagne facilement de nouveaux adeptes. Veyrac semble hésiter entre Oneida et les Mormons : Godin estime que le mormonisme est bâti sur des croyances superstitieuses et contraires aux véritables principes du juste et du droit ; il considère que la polygamie est un profond mépris des droits de la femme. « Le mormonisme n'est qu'un régime politique ; la communauté d'Oneida est une idée sociale ». Godin envoie à Veyrac deux brochures de propagande politique. Il lui annonce qu'il continuerait volontiers cette correspondance avec lui. Dans le post-scriptum de la lettre, Godin expose deux raisons du succès de la communauté d'Oneida et il demande à Veyrac les motifs de la durée de la communauté d'Icarie inspirée par Cabet.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Antoine Massoulard, 10 juin 1876
Godin remercie Veyrac pour ses lettres des 30 avril et 4 mai 1876. Godin assure Veyrac qu'il recevra avec plaisir ses communications sur les faits sociaux et les expériences sociales aux États-Unis, en particulier sur les difficultés endurées par la colonie icarienne de Nauvoo. Godin fait observer à Veyrac qu'il exprime sa préférence pour le communisme dans sa dernière lettre et il fait un long développement à ce sujet et sur le respect des lois naturelles qui s'imposent à la vie humaine. Il répond à Veyrac sur le sens du Familistère : il le renvoie à Solutions sociales et lui explique les objectifs du Familistère ; « À coup sûr, je n'ai pas fait une pépinière de perfectionnistes comme vous l'espérez. » Il ajoute que le Familistère parvient à se maintenir parce qu'on y respecte les lois, les usages et les préjugés régnants. Sur l'égalité salariale entre tous les membres de la société : Godin pense que cette égalité est contraire aux lois naturelles et que pour bien étudier les questions sociales, il faut commencer par étudier la nature humaine. Sur la répartition proportionnelle aux mérites de l'activité individuelle et sur l'intérêt du capital. Les théories sociales et les besoins naturels de l'homme. Sur Oneida : Godin demande à Veyrac s'il peut être son interprète auprès de Wayland Smith et s'il peut lui confier la lettre jointe à son intention ; sur la réforme du mariage et de la famille, le plus difficile et le plus important problème social ; doctrines bibliques et mystiques mélangées aux théories socialistes nées en France. Sur le Bulletin du mouvement social, auquel on s'abonne auprès d'Eugène Nus au 3, rue Hautefeuille à Paris, et sur un Bulletin des sociétés coopératives. Godin demande à Veyrac s'il connaît le journal Woodhull and Clafin's weekly publié à New York par une femme sympathique au Familistère, dont les idées sur le libre amour, sur l'extinction de la maladie et de la mort lui semblent inspirées par le spiritisme. Godin signale qu'il ne connaît pas le livre de Nordhoff, Communities societies of the United States, mais qu'il possède La nouvelle Amérique d'Hepworth Dixon.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Augusta Cooper Bristol, 22 décembre 1885
Marie Moret répond à une lettre d'Augusta Cooper Bristol. Elle lui fait part de son inquiétude pour Marie Howland et son expérience de colonisation au Mexique. Elle lui demande l'adresse d'Edward Clark pour lui envoyer l'article qu'elle est en train d'écrire sur lui et la brochure de Godin sur l'hérédité nationale qu'elle lui adresse aussi. Elle la remercie pour son invitation qu'elle décline.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
0236.T.231r.jpg
Sur la liquidation de la Société de colonisation européo-américaine du Texas. Godin explique à Riche-Gardon qu'il pense que le mieux pour les intérêts des actionnaires est la liquidation la plus rapide possible de la société et la vente de ses terres. Il demande à Riche-Gardon ce qu'il en pense.

Mots-clés :

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
0234.T.229r.jpg
Sur la liquidation de la Société de colonisation européo-américaine du Texas. Sur la vente des terres de la Société de colonisation du Texas, proposée par de Pompéry au nom de Godin lors de l'assemblée générale de la semaine précédente. Il précise qu'il n'a pas de proposition de vente à faire pour le moment.

Mots-clés :

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
0230.T.226r.jpg
Sur la liquidation de la Société de colonisation européo-américaine du Texas. Godin informe Cantagrel qu'il a reçu Noirot qui l'invite à participer à une réunion avec Devay et Dubos au sujet de la proposition qu'a faite en son nom Édouard de Pompéry à la dernière assemblée de la Société de colonisation européo-américaine du Texas. Godin pense qu'il manque d'informations sur la société et les ventes de terres réalisées pour que la réunion soit utile. Godin demande à Cantagrel de lui renvoyer les documents imprimés qui traiteraient du sujet, « car après l'époque tourmentée que nous venons de traverser, bien des choses ont été perdues de vue », et s'il peut y ajouter ses éclaircissements.

Mots-clés :

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
0186.T.182r.jpg
Sur la liquidation de la Société de colonisation européo-américaine du Texas. Godin demande à de Pompéry de le représenter à l'assemblée générale des actionnaires de la Société du Texas, dans laquelle il rappelle qu'il a investi 100 000 F. Il prie de Pompéry de proposer à l'assemblée la vente totale des terres de la société.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
0246.T.242r.jpg
Marie Howland a écrit le 8 décembre à Marie Moret pour demander à Godin de rédiger une lettre sur le projet de colonisation de Sinaloa destinée à être publiée dans son journal. Il la prévient que sa lettre n'est pas faite pour être publiée. Il lui rappelle que dans sa réponse du 18 mai 1885, Marie Moret lui avait déjà fait part de son avis sur son projet de colonie, qu'il juge voué « à un avortement pire que celui dont Considerant nous a donné le spectacle au Texas ». Godin lui présente les difficultés de cette entreprise, qu'il compare à celle de la colonisation du Texas, et il la dissuade de la mettre en œuvre. À propos de Solutions sociales : il lui confirme qu'il a offert 1 000 F à Lovell pour l'édition américaine, que Lovell a accepté, mais qu'il ne lui a pas envoyé les corrections à faire au texte, la voyant absorbé dans son projet de colonisation. Dans le post-scriptum, il lui signale qu'il a envoyé un numéro du Devoir à monsieur Alden de New York.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
0353.T.350r.jpg
Suite à la demande d'une photographie du Familistère indique que les lieux ont beaucoup changé et se sont développés. Détaille toutes les modifications. Une nouvelle photo sera faite qui correspondra à sa demande. Remercie pour les documents envoyés et l'information sur les capitaux de la Compagnie de Sinaloa.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_1999-09-059_0376_H.jpg
Réponse à la lettre de monsieur Denechère du 8 août 1898 : Marie Moret ne peut donner suite à sa proposition car elle est occupée à son « devoir sacré » de rédaction et de publication des « Documents biographiques » de J.-B. A. Godin, qui traitent notamment des expériences sociales menées aux États-Unis au milieu du XIXe siècle, et dont elle redoute de n'avoir « ni le temps, ni la santé voulus » pour le mener à bien.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_1999-09-059_0271_H.jpg
Au sujet du livre de John Humphrey Noyes, History of American socialisms : son exemplaire (adressé par Noyes lui-même à Godin) étant resté à Nîmes, Marie Moret attend le retour d'un ami [Auguste Fabre] pour pouvoir indiquer à monsieur De Queker si le volume est en vente à New York.

Mots-clés : ,

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_1999-09-059_0120v_H.jpg
Accuse réception de la lettre de Buridant du 27 janvier 1898 et de ses divers envois. Arrêt de service du Devoir pour Marie Goegg, malade. Lettre d'Hector Malot en tête du roman En famille publié dans Le Devoir dès le numéro de février 1898. Présenter une quittance d'abonnement au Devoir à madame veuve Herbin de Laon qui désire reprendre l'abonnement au Devoir de feu son mari. Salue mesdames Roger, Louis et Allart, ainsi que monsieur Pierquet, à qui Marie Moret demande à Buridant de poser deux questions sur son expérience au Texas : son âge lorsqu'il a été nommé chef de la ferme le 7 mai 1856 et sa profession avant de venir au Texas.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_1999-09-059_0031_H.jpg
Sur le travail de Marie Moret sur les expériences socialistes aux États-Unis : « Durant chaque matinée, j'ai l'air d'être ici [Nîmes] à travailler ; en réalité, je remonte le cours du temps et suis là-bas aux États-Unis […]. Je suis à Réunion aussi. » Marie Moret se fait « commissionnaire » du souvenir de Brisbane, Cantagrel, Considérant ou Godin : « "Faites donc passer un souvenir de nous à notre bon ami Pierquet". » Transmet les vœux de bonne santé de la famille Moret-Dallet et de Fabre.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_1999-09-059_0025v_H.jpg
Marie Moret absorbée par son travail sur la reconstitution de la vie de Godin entre 1853 et 1856, notamment les expériences socialistes aux États-Unis. Demande à Buridant des nouvelles de monsieur Pierquet, un des derniers européens survivants ayant participé à la colonie fondée par Victor Considerant, et s'il vit toujours dans les mansardes n° 3 et 4 du pavillon central du Familistère. Décompte des exemplaires du numéro de novembre 1897 du Devoir : Buridant en a reçu 328, servi 282 aux inscrits du registre, mis 22 de côté pour les collections et 3 pour messieurs Roi, Daux et Dequenne : il devrait lui en rester 21. Besoin d'un fonds de 15 exemplaires pour chaque numéro, en plus des 22 pour les collections. Refuse de donner les adresses demandées par monsieur Roi. Souhaite qu'Élise Pré trouve rapidement un travail. Sur les 11 000 fourneaux de différence avec la production de l'an dernier de l'usine : « il était temps qu'une main ferme prît le gouvernail. » Accuse réception du roman En famille et d'une lettre d'Hector Malot. Demande quand auront lieu les prochaines élections municipales de Guise. Buridant souffre de maux d'estomac : Marie Moret lui conseille de surveiller son régime alimentaire.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_1999-09-060_0144_H.jpg
À propos des essais phalanstériens aux États-Unis. Marie Moret fait part à Jules Prudhommeaux de la lettre du professeur Espinas, qui a consulté Le Devoir au Musée social, souscrit un abonnement au journal pour 1899 et demande les numéros de l'année 1898 dans lesquels se trouvent l'historique de la propagande fouriériste aux États-Unis. Marie Moret juge que l'essai de la North American Phalanx, décrit dans le livre de John Humphrey Noyes, a inspiré Victor Considerant pour sa tentative du Texas, et que « de la série des tentatives américaines couronnée par celle du Texas, Godin tira des enseignements précieux. » Elle indique que la publication dans Le Devoir de la tentative du Texas, pour être exacte et instructive, prendra trois ans à raison de douze chapitres par an. Ce délai de publication ne permettra pas de satisfaire la curiosité de personnes comme Espinas, regrette Marie Moret, aussi écrit-t-elle à Jules Prudhommeaux qu'elle serait heureuse qu'il s'empare du sujet dans son étude et qu'elle pourrait lui communiquer les chapitres en préparation de l'historique du Texas ; elle aurait « la satisfaction de voir mettre sous leur vrai jour, le plus tôt possible, une somme d'idées qui me sont très chères. » Dans le post-scriptum, elle informe Jules Prudhommeaux que la conférence d'Auguste Fabre à Paris aura lieu le 7 février 1899 sous la présidence de Waldeck-Rousseau et que Juliette Cros arrive le lendemain à Nîmes ; elle transmet son souvenir à la sœur de Jules Prudhommeaux.

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_1999-09-059_0092_H.jpg
Sollicite Charles Gouté pour des renseignements sur les origines du mouvement sociétaire pratique, et notamment sur l'expérience phalanstérienne du docteur Mure au Brésil en 1842 à laquelle Gouté aurait coopéré et que Victor Considerant évoque dans son livre Au Texas .

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)
M0787_1999-09-060_0148_H.jpg
Marie Moret accuse réception de la lettre d'Espinas du 23 décembre 1898 et du mandat de 10 F pour son abonnement au journal Le Devoir pour 1899. Elle l'informe qu'elle écrit au Familistère pour qu'on lui adresse les numéros de 1898 du journal et qu'en accord avec elle, Auguste Fabre lui a envoyé des brochures sur le Familistère. Marie Moret ne peut indiquer à Espinas où se procurer les ouvrages de Considerant – les deux éditions de Au Texas de 1854 et 1855, et Du Texas de 1857 ; elle lui confirme que c'est dans ce dernier que Considerant évoque une immigration sur un mode précipité et confus ; elle ne peut lui prêter l'ouvrage car elle a besoin de sa documentation pour son travail. Sur les essais phalanstériens en Algérie et à Cîteaux : Marie Moret signale à Espinas les numéros du Devoir qui en traitent. Sur l'Exposition universelle de 1867 : Marie Moret publiera les documents fournis par Godin à l'administration.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 4 février 1854
Godin répond à la demande de Victor Considerant de lui communiquer ses réflexions sur les conditions à faire au capital dans le projet de colonisation du Texas. Godin prévient Considerant que cette entreprise ne doit pas être lucrative, car il faudrait réduire les hommes à l'esclavage « et il y a trop d'esclaves en Amérique ». Godin explique que le capital ne doit pas se dresser en face du travail, qu'il ne s'agit pas de créer au Texas une nouvelle Irlande et que le capital ne sera pas productif sans le concours de bras vigoureux et d'intelligences actives. Godin recommande que le siège de l'administration de la société soit au sein de la colonie pour qu'elle puisse apprécier les véritables besoins et de faciliter la possibilité pour les colons de devenirs actionnaires de la société. La conséquence de ces principes, poursuit-il, est l'association dans l'exploitation de toutes les industries, la colonisation par le travail libre. Il lui paraît prudent d'accepter au départ les entreprises individuelles comme les exploitations communes et de compter sur des mains vigoureuses qu'on ne trouvera pas en suffisance chez les phalanstériens. Godin présente une analyse des revenus possibles des terres de la colonie et de l'intérêt pour elle de vendre des terres. Il imagine que le salaire ouvre droit à une participation aux bénéfices de la société. Godin joint à son courrier une étude de constitution de la société rédigée en articles. Il revient à la fin de la lettre à la question des manifestations occultes dont il a entretenu Considerant à plusieurs reprises : « Me voilà donc mon ami revenu auprès de vous aux choses de ce monde matériel. Je leur souhaite un meilleur succès que celles qui ont fait l'objet des lettres que je vous ai écrites dernièrement et dont je ne peux m'empêcher de rire en pensant à l'obstination que j'ai apporté à vous constituer dans ma pensée l'agent promoteur des manipulations dont j'ai été le témoin et l'objet malgré vos propres dénégations. » Il évoque l'opinion de Considerant sur l'objectivation du subjectif, et lui demande s'il a lu la brochure Comment l'esprit vient aux tables, qui explique tous les faits : « S'il est dans le vrai, il me semble que tout se renferme dans les lois du mouvement instinctif dont Fourier parle et que je ne connais pas. ». La copie de la lettre est suivie par la copie des 32 articles de constitution de la Société de colonisation du Texas, au capital de cinq millions divisé en mille actions de cinq mille francs.
Formats de sortie

atom, dcmes-xml, json, omeka-xml, rss2