Transcription & Analyse
[1] 22 fructidor an V [8 septembre 1797]. Coup d’état du 18 fructidor an V [4 septembre 1797]. Voir la lettre n°131.
[2] Le 23 floréal an V [12 mai 1797], le peuple de Venise se révolte et le Sénat est renversé. Trois jours plus tard Bonaparte entre dans la ville. Le 27 floréal [16 mai 1797] un traité de paix entre la France et Venise est signé à Milan et une municipalité provisoire installée. Voir les lettres n°40. 45,76, 84, 90, 93, 96 et 99.
[3] Monge l’apprend par les journaux. Catherine transmet à Monge les réactions d’Eschassériaux, son futur gendre, dans sa lettre du 30 fructidor an V [16 septembre 1797] : « Il t’aime beaucoup, il a été flatté de ce que tu as eu 179 voix pour être Directeur. Cela m’a fait aussi grand plaisir. Mais un bien plus grand de ce que tu n’en aies pas eu assez pour l’être. »
[4] Monge a déjà une expérience des hautes fonctions administratives, mais son expérience au ministère de la Marine d’août 1792 à avril 1793 a été difficile et son action ministérielle vivement critiquée aussi bien par ses contemporains que par les historiens. Voir TATON R. (1951), pp. 34-35 ; AUBRY P.-V. (1954), pp. 84-123 ; DE LAUNAY L. (1933), pp. 71-100. Lorsque Catherine trace le parcours de son mari depuis 1789 dans une lettre du 19 germinal an VI [8 avril 1798], elle ne manque pas de lui rappeler ce que son inexpérience dans les domaines de la politique et du pouvoir lui a coûté : « Te voilà donc ministre de la Marine malgré toi. J’ai été témoin de ton zèle et de la peine que ton inexpérience dans cette partie, te causait. Tu as eu le bonheur de sortir de là avec une réputation sans tache.» À l’automne 1796, même si Monge vibre avec Miot et Saliceti devant le spectacle des révolutions italiennes alors que sa mission à Rome est suspendue, il préfère rentrer à Florence avec Miot en laissant Salicetti s’embarquer pour la Corse et en exprimant la volonté de poursuivre sa mission sans changer la nature de son action en Italie. (Voir la lettre n°39.) Enfin, alors que Monge apprend qu’il a été élu directeur de l’École polytechnique, il se montre mécontent de devoir assumer des responsabilités administratives et cela même dans le domaine de l’instruction publique. Voir la lettre n°127. C’est pour cela que Monge peut étonner lorsqu’en mai 1798, il informe sa femme de son intention de siéger au Conseil des Anciens lorsqu’il sera rentré de l’expédition d’Égypte. Voir la lettre n°177.
L’expérience de Monge au ministère de la Marine n’a pas encore été l’objet spécifique d’une étude historique. Il semblerait qu’il ne faille pas seulement envisager le ministère comme un épisode de l’action révolutionnaire de Monge, mais comme un élément à inscrire dans une étude plus large de l’action de Monge à la Marine. Sur l’action de Monge à la Marine voir les lettres n°2, 118 et 127. Il faut mentionner les études de BOISTEL G., (2003), « Une loi de la marine discutée : la refonte des écoles de la Marine du 10 août 1791 dans la correspondance Gaspard Monge - Pierre Levêque », Chronique d’histoire maritime, n° 53, pp. 51-65 ; TAILLEMITE E. (2007), « Monge et la Marine » Bulletin de la SABIX, n°41 Un savant en son temps : Gaspard Monge (1746-1818), pp. 129-139.) Cette étude ne serait plus restreinte aux quelques mois du ministère mais elle s’étendrait de sa nomination comme examinateur de la Marine en octobre 1783 jusqu’à sa démission en 1799. (Voir les lettres n°2 et 204.) Elle ne serait pas restreinte à Paris, mais elle devrait prendre en compte les longues tournées d’examinateur (voir la lettre n°9) durant lesquelles Monge ne se départit pas de son regard scientifique, c’est à dire, de sa capacité à mettre en problème et en questions la réalité et le monde matériel. (Voir les lettres n°16 et 17). Ainsi elle ferait apparaître la nature scientifique et pédagogique de l’action de Monge dans le domaine de la Marine sans oublier d’envisager le Traité élémentaire de statique à l’usage des élèves de la Marine publié en 1788 comme une contribution au fondement de la mécanique et à la détermination de ses principes, donnant un exemple rigoureux de développement des liens entre domaines mathématiques. Monge est examinateur de la marine depuis presque dix ans lorsqu’il a été élu ministre, et il ne néglige pas l’expérience acquise dans ce domaine. Bien au contraire, c’est par le biais de la formation de ceux qui sont destinés au service public qu’il parvient à tisser des liens entre pratique scientifique et service public sans soumettre le premier au second. Lors de son ministère il élabore un texte dans lequel il cherche à montrer les enjeux des rapports entre sciences et arts et ceux d’une formation scientifique pour tous. En 1795, il l’utilise pour rédiger son « Programme » qui introduit ses leçons de Géométrie descriptive. (Voir la lettre n°3). L’engagement pédagogique est un caractère décisif de la pratique du mathématicien de la deuxième moitié du XVIIIe siècle qui détermine son action publique. (Voir les lettres n°3, 4 et 5.)
[5] Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) et Émilie MONGE (1778-1867), fille aînée de Monge qui habitent à Nuits en Bourgogne. La dernière lettre écrite par Monge à Marey date du 14 floréal an V [3 mai 1797]. Voir la lettre n°90.
[6] Marie-Joseph-Rose TASCHER DE LA PAGERIE vicomtesse de BEAUHARNAIS (1763-1814) mariée à Bonaparte le 19 ventôse an IV [9 mars 1795].
[7] Voir la lettre n°119. Monge fait apparaître une critique de la politique et de l’attitude du Directoire et de Bonaparte avec les républicains italiens qui comptent sur le soutien de la République française. Voir la lettre n°118.
[8] Napoléon BONAPARTE (1769-1821). Voir les lettres n°131 et 135.
[9] Louis-Charles-Antoine DESAIX (1768-1800). Général de l’armée du Rhin, blessé en avril 1797, il occupe sa convalescence avec Bonaparte et ses victoires en Italie. Monge entretient de bonne relation avec lui. Ils collaborent lors de la préparation de l’expédition d’Égypte et l’embarquement de Civitavecchia dont le commandement est confié à Desaix. Voir la lettre n°161
[10] Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART
[11] Louis MONGE (1748-1827) et Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).
[12] Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).
[13] Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).
[14] Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).
[15] Les deux peintres commissaires Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803).
[16] Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et André THOUIN (1747-1824) voir les lettres n°121, 122 et 123.
[17] Voir la lettre n°140.
Relations entre les documents
Collection 1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts Prairial an IV - vendémiaire an VI |
Ce document a pour thème Campagne militaire (Italie) comme : |
40. Monge à sa femme Catherine Huart
|
45. Monge à sa femme Catherine Huart
|
76. Monge à Catherine Huart (1748-1847), sa femme |
84. Monge à sa femme, Catherine Huart |
90. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey
|
93. Monge à sa femme Catherine Huart |
96. Monge à sa femme Catherine Huart |
99. Monge à sa femme Catherine Huart
|
Ce document a pour thème Marine (examinateur) comme : |
127. Monge à sa femme Catherine Huart
|
Collection 1783-1799 : Monge et la Marine |
2. Monge à Laurent Truget, ministre de la Marine |
a pour thème Marine (examinateur) comme ce document |
204. Monge au ministre de la marine |
a pour thème Marine (examinateur) comme ce document |
204. Monge au ministre de la marine |
relation ce document |
Collection 1795-1796 : Les débuts de l’École polytechnique. Fin de la Convention et premiers mois du Directoire. Thermidor an III - pluviôse an IV |
1. Monge aux citoyens Godelle et Lebrun, élèves de l’École normale de l’an III |
a pour thème Enseignement mathématique comme ce document |
Collection 1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts Prairial an IV - vendémiaire an VI |
118. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Marine (examinateur) comme ce document |
131. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Marine (examinateur) comme ce document |
38. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Marine (examinateur) comme ce document |
110. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Politique comme ce document |
113. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Politique comme ce document |
116. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Politique comme ce document |
118. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Politique comme ce document |
119. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Politique comme ce document |
128. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Politique comme ce document |
131. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Politique comme ce document |
135. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Politique comme ce document |
89. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Politique comme ce document |
90. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey |
a pour thème Politique comme ce document |
43. Monge au directeur de l’École polytechnique |
a pour thème École polytechnique comme ce document |
Collection 1798 : Seconde mission en Italie Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte Pluviôse – prairial an VI |
167. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Politique comme ce document |
153. Monge à Bonaparte |
a pour thème École polytechnique comme ce document |
167. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème École polytechnique comme ce document |
169. Monge à Guyton de Morveau |
a pour thème École polytechnique comme ce document |
Collection 1798-1799 : Le voyage de Civitavecchia à Malte. l'expédition d'Égypte et le retour en France. Prairial an VI – nivôse an VIII |
203. Monge à sa fille Émilie Monge |
a pour thème École polytechnique comme ce document |