Transcription & Analyse
[1] Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822)
[2] Catherine lui répond de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « Je reçois à l’instant, mon cher ami, ta lettre du 2 de ce mois. Tu te plains de ne pas recevoir de nos nouvelles, si nous avions su qu’on expédia un paquet pour l’Académie nous en aurions profité, mais c’est toujours par le Directoire que je t’ai fait passer les miennes. Si par cette dernière tu m’avais dit de t’écrire encore à Rome, je serais plus sure que celle-ci te parviendra, mais à tout hasard je vais l’adresser au C[itoyen] Cacault en le priant de te l’envoyer où tu seras. Je désire qu’elle ne te trouve plus à Rome, voilà un mois que les autres en sont partis, ta besogne doit avancer. Je t’ai adressé avant-hier encore une lettre à Rome par le ministère des Relations extérieures, je me servirai encore de cette voie, je désire bien qu’elle te parvienne et qu’elle accélère votre retour […] »
[3] Lettre n°81 de Rome, le 20 germinal an V [9 avril 1797]. Berthollet part à Modène pour défendre l’estimation des diamants. Voir les lettres n°65, 66, 70, 71, 73, 75, 77, 79, 81 et 93.
[4] Le quartier général est à Loeben, en Autriche environ à 170 km de Vienne.
[5] Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818), mari d’Émilie MONGE (1778-1867) le couple et leur premier fils Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863) sont à Paris du 23 brumaire an V [13 novembre 1796] au 15 ventôse V [5 mars 1797]. De Paris le 6 frimaire an V [26 novembre 1796] , c’est Marey qui répond à la lettre adressée à Catherine. Voir la lettre n°40. La remarque de Monge manifeste le caractère collectif et familial de la correspondance échangée entre Monge et Catherine. Voir les lettres n°53, 62 et 187.
[6] La correspondance du géomètre dépasse le simple cadre familial. Catherine accomplit sa tâche de transmission et de diffusion au delà des attentes de Monge. Elle lui répond à ce sujet de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « Il y a seulement deux extraits de tes lettres dans Le Journal des campagnes le C[itoyen] C[ ? ] ne t’a pas nommé. Je lui avais bien recommandé, parce que moins on fait parler de soi en révolution et mieux on se trouve ; il faut faire le bien de son pays, sans exciter la jalousie de ceux qui n’ont pas été à même de le faire ou qui n’ont pas voulu en faire. Je ne pense pas que cela te nuise, on ne sait de qui sont ces lettres. » Monge présente la même réflexion à Marey voir la lettre n°90.
[7] François II (1768-1835).
[8] Catherine lui répond de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « […] puisque voilà la paix, votre récolte a des bornes, il y [a] un an que vous êtes parti … »
[9] Le 29 germinal an V [18 avril 1797], sont signés les préliminaires de Leoben selon lesquels l’Autriche cède la Belgique et récupère la Vénétie (exceptée Venise) en échange de la Lombardie. Voir la lettre n°89.
[10] Le 21 et 27 ventôse an V [11 et 17 mars 1797], les républicains de Bergame et de Brescia se soulèvent contre la république de Venise. Bonaparte prévoie d’utiliser la légion lombarde constituée en ventôse an V [fin février 1797] alors que les relations avec Venise s’enveniment. Voir les lettres n°45,76, 89, 90, 93, 96 et 99.
[11] La république Cispadane est constituée des villes de Reggio, Bologne, Modène et Ferrare en décembre 1796. Le 7 germinal an V [27 mars 1797], la constitution de la République cispadane est promulguée. Voir les lettres n°40, 48, 53, 63, 65 et 76.
[12] Dans Le Moniteur Universel du 5 germinal an V [25 mars 1797] « […] le soulèvement des troupes anglaises dans l’Inde n’est plus douteux. On assure que les commandants de ces troupes ont pris toutes les mesures pour se rendre maîtres du pays ; qu’ils ont à cet effet engagé les officiers civils à se joindre à eux, et que de concert ils doivent s’opposer à toute tentative du gouvernement anglais, tendant à les empêcher de consommer leur projet, qui est de faire déclarer l’indépendance de l’Inde ; qu’ils ont à cet effet établi un gouvernement, et qu’ils se disposent à faire le partage du territoire. Tous les soldats doivent être appelés à ce partage. » (Vol. 1797 janv-juin). CM raconte l’évènement à Monge dans sa lettre de Paris, le 17 floréal an V [6 mai 1797] ; « L’ambassadeur de Hollande a reçu avant-hier la nouvelle officielle que, le même jour, à la même heure, dans tous les ports anglais, il a éclaté [une] insurrection par tous les gens de mer quand on leur a ordonné d’aller pour empêcher la jonction d’une flotte hollandaise avec celle qui venait de sortir de Dunkerque. Ils ont dit qu’ils ne marcheraient pas [tant] que les arrérages dus ne leur fussent pas payés. Ils ont désarmé leurs officiers, et ne leur obéissent plus. Ils ont menacé l’amiral Gardner de le jeter à l’eau, ils ont pendu un matelot qui voulait leur faire changer de système. Lord Spencer s’est transporté de Londres à Spithead leur a accordé leurs premières demandes, alors leurs prétentions sont devenues plus grandes [et] tu verras tout cela dans les journaux avant d’avoir reçu ma lettre. Alors, cela n’aura plus le mérite de la nouveauté. ».
[13] Traité signé le 19 février 1797 [1er ventôse an V]. Catherine lui répond de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « Comment ? Vous avez arraché 26 millions à notre mère la Sainte Église, vous êtes des enfants dénaturés, vous déchirez le sein de votre mère. Il est vrai que c’était une marâtre, cela vous fera excuser, non pas par les restaurateurs de la religion de nos pères, qui sont en grand nombre dans ce moment-ci. On va à la messe plus que jamais, Longchamp a été aussi brillant que dans l’ancien Régime, tout cela se paiera, sans qu’on s’en aperçoive, notre mère ne recevant plus d’argent la religion de nos pères tombera d’elle-même. »
[14] Augustin-Jean-Charles CLÉMENT (1717-1804) membre du clergé constitutionnel. Le 12 mars 1797, il est élu évêque de Versailles par l’Assemblée des électeurs du département somme le prévoit la Constitution civile du clergé.
[15] Le respect que montre Monge envers la foi simple et sincère est à considérer lorsqu’on pose la question de son anticléricalisme qui apparaît au sujet de l’évêque de Versailles. Voir aussi la lettre n°39.
[16] [?] CABOT ( ? - ? ) Sœur de la femme de Nicolas-Jean HUGOU de BASSVILLE (1753-1793), diplomate français tué lors de l’émeute contre les Français à Rome le 14 janvier 1793. Cabot est sans doute le nom du mari de la sœur de la femme de BASSVILLE et cela ne donne pas d’indication sur le nom de jeune fille des deux sœurs. Catherine répond à Monge à la réception de cette lettre de Paris le 20 floréal an V [9 Mai 1797] : « Je la recevrai de mon mieux. »
[17] Louise MONGE (1779-1874), Émilie MONGE et son mari Nicolas-Joseph MAREY.
[18] Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).
[19] Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS(1755-1827).
[20] Catherine lui répond de Paris le 20 floréal an V [9 Mai 1797]: «Ton frère et ta sœur se portent bien, ils t’embrassent ainsi que fillette, son mari, Louise, Paméla, la C[itoyenne] Berthollet. Tout ce monde n’a point le courage de t’écrire parce que tu ne reçois pas nos épîtres. Adieu mon ami porte-toi aussi bien que nous. Je te fais des chemises neuves, viens bien vite les user, je t’embrasse mille fois. »
Relations entre les documents
Collection 1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts Prairial an IV - vendémiaire an VI |
39. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Anticléricalisme comme ce document |
129. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Campagne militaire (Italie) comme ce document |
132. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème Campagne militaire (Italie) comme ce document |
43. Monge au directeur de l’École polytechnique |
a pour thème École polytechnique comme ce document |
87. Monge au Conseil de l'École polytechnique |
a pour thème École polytechnique comme ce document |
Collection 1798 : Seconde mission en Italie Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte Pluviôse – prairial an VI |
153. Monge à Bonaparte |
a pour thème École polytechnique comme ce document |
167. Monge à sa femme Catherine Huart |
a pour thème École polytechnique comme ce document |
169. Monge à Guyton de Morveau |
a pour thème École polytechnique comme ce document |
Collection 1798-1799 : Le voyage de Civitavecchia à Malte. l'expédition d'Égypte et le retour en France. Prairial an VI – nivôse an VIII |
203. Monge à sa fille Émilie Monge |
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