Transcription & Analyse
[1] Joseph Antoine FLORENS (1762-1842) et Pierre DAUNOU (1761-1840).
[2] La commission met finalement sept jours et non cinq pour atteindre Rome. Elle arrive le 4 ventôse an VI [22 février 1798]. Voir la lettre n°150.
[3] André-François MIOT (1762-1841). Monge décrit l’accueil chaleureux du couple Miot lors de son séjour à Florence en juillet 1796 lorsque Miot y est ambassadeur de la République française. Voir lettre n°14. Miot en désaccord avec la politique du Directoire dans le Piémont doit quitter Turin. Le 8 février le Directoire nomme un nouvel ambassadeur de la République française, Pierre-Louis GUINGUENÉ (1748-1816) ancien directeur général de l'Instruction publique (voir lettres n°143 et 144.) Miot fait le récit de sa rencontre avec Monge et Daunou avant qu’ils ne prennent leur poste à Rome. « […] le directoire exécutif […] s’était empressé de désigner des commissaires chargés d’organiser la future république romaine. Son choix tomba sur Monge et Daunou, deux hommes d’un rare mérite, mais plus accoutumés aux spéculations politiques qu’éprouvé par l’expérience du monde, et, par conséquent, moins propre à manier les hommes. Je les vis à la fin de pluviôse (vers le milieu de février), à leur passage à Turin où ils vinrent me faire une visite, accompagnés de M. de Saint-Martin, ancien aumônier de la garde nationale parisienne et qui devait remplir les fonctions de secrétaire de la commission. La visite fut purement d’étiquette. Ils ne s’ouvrirent que fort peu sur l’objet de leur mission, ne cherchèrent de moi aucun renseignement sur l’état présent de l’Italie et ne voulurent même pas accepter le dîner que je leur offris. Ils allaient faire une révolution, rétablir l’ancienne république romaine, et je ne croyais pas à ces miracles. […] Plus promptement détrompé, je n’ai eu sur eux que le triste avantage de prévoir qu’avec les instruments que nous étions obligé d’employer, avec des généraux et des agents également corrompus et avides de richesses c’était une chimère que de prétendre régénérer une population ignorante et fanatique. Du reste je dois à tous les deux la justice de dire que les vues les plus pures les guidaient et qu’aucune ambition personnelle de fortune ne les faisait agir. » MIOT A.F. (1858), Mémoires […], pp. 203-204. Selon Godechot, le chef de la commission est Daunou. Ami de la Révellière, un des fondateurs de la théophilanthropie. Il est d’origine protestante. Ces éléments lui font dire qu’il est alors la personne adéquate pour mener à bien cette mission à Rome. Comme Miot, Godechot souligne que Daunou est plus un théoricien qu’un homme habitué à la pratique et que cela détermine les difficultés qu’il rencontre à Rome. Après avoir indiqué pour Monge sa formation chez les Oratoriens, son expérience de professeur à l’école du Génie de Mézières, sa Géométrie descriptive, Godechot dresse le portrait traditionnel de Monge en violent révolutionnaire et en farouche anticlérical.[3] Son expérience d’examinateur est reliée à son ministère de la Marine.[3] La raison qui est donnée au choix de Monge pour cette mission est sa première expérience de commissaire en Italie au cours de la Première campagne d’Italie.[3] Si Monge est commissaire au cours de l’une et l’autre mission, la première mission en Italie est au sein d’une commission dont le caractère culturel et scientifique marque bien une différence avec cette deuxième mission dont la couleur est plus politique et diplomatique. Godechot insiste sur le fait que c’est Daunou et Florent les meneurs de la commission à Rome.[3]Le troisième commissaire Florent, contrairement à Monge, est présenté comme modéré.[3] Diplomate, chef de section du ministère des Relations extérieures et ami et protégé de Daunou.[3] C’est surtout Florent qui passe le plus de temps à Rome. GODECHOT J. (1941), t. II, pp. 19-20
[4] Les Horaces et les Curiaces, Gli orazi e curiazi dans cet opéra, le compositeur Cimarosa s’inspire de la légende sur l’origine de Rome. La première représentation a lieu à Venise le 26 décembre 1796.
[5] Voir la lettre n°147.
[6] Victor-Emmanuel LECLERC (1772-1802), chef d'état-major de l’Armée de Rome.
[7] Louise MONGE (1779-1874) et Nicolas-Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) qui se sont mariés en novembre 1797. Voir les lettres n°136, 137 et 138.
[8] Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).
[9] Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) et leur fils Amédée BERTHOLLET (1783-1811).
[10] Louis MONGE (1748-1827) et Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).
Relations entre les documents
Collection 1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts Prairial an IV - vendémiaire an VI |
14. Monge à sa femme Catherine Huart |
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